LE CYCLE OESTRAL CHEZ LA CHIENNE

LE CYCLE OESTRAL CHEZ LA CHIENNE

L’histo-cytologie utérine 
Morphologie de la paroi utérine 

La première phase de croissance de l’endomètre débute juste avant l’anoestrus. Elle est appelée phase de prolifération. On observe une hyperplasie glandulaire de l’épithélium avec la différenciation de larges cellules muco-secrétantes, ainsi qu’un œdème interstitiel. Les glandes utérines se développent progressivement et sont encore peu fonctionnelles. Contrairement à de nombreuses espèces, cette phase ne dure pas pendant toute la phase folliculaire, mais elle est caractérisée par un brutal pic de croissance lors du proestrus précoce. Le mucus secrété est un milieu adéquat à la conservation et au déplacement des spermatozoïdes (Mulligan 1942, Barrau et al. 1975). Une hyperhémie est observée ; elle est la conséquence d’une prolifération des cellules endothéliales (Mulligan 1942, Van Cruchten et al. 2004).La seconde phase de croissance de l’endomètre (ou phase de sécrétion) commence au milieu de l’oestrus, est maximale lors de la fin de celui-ci et se termine vers la première semaine du metestrus (Barrau et al. 1975, Gabalova et al. 2003). Les couches superficielles de l’endomètre présentent des cryptes très caractéristiques dont les cellules ont un aspect sécréteur. Les glandes utérines très développées s’involuent et s’abouchent dans les sillons des cryptes. Celles-là interviennent activement dans la sécrétion du « lait utérin » nécessaire à la croissance du blastocyte. L’œdème du stroma est encore constaté. Si la chienne n’est pas gestante, des images de pycnose sont observées au sein de l’endomètre (Watts, Wright et Lee 1998). Elles apparaissent après la première semaine de metoestrus et la dégénérescence s’amplifie au fur et à mesure de cette phase et continue jusqu’au milieu de l’anoestrus. Par conséquent l’endomètre s’amincit, les cryptes se raccourcissent et les glandes redeviennent simples (Barrau et al. 1975, Gabalova et al. 2003, Watts et al.1998, Sokolowski et al. 1973).Le myomètre connaît également des modifications : il épaissit progressivement au cours du prœstrus, de l’oestrus, et du début du metestrus, avec une prolifération cellulaire très marquée entre les jours 4 et 6 du proestrus (Spanel-Borowski et al.1984). L’épaisseur maximale est atteinte environ 60 jours après le début des chaleurs (Sokolowski et al. 1973). Puis elle régresse pendant les phases suivantes.

Les éléments cellulaires luminaux

Les érythrocytes sont présents lors du prœstrus et au début de l’oestrus. Leur présence n’est pas la conséquence d’une érosion de l’endomètre comme c’est le cas lors des menstruations chez les primates mais d’une diapédèse voire d’une extravasation depuis les vaisseaux sanguins hyperémiés du stroma utérin (Mulligan 1942, Sokolowski et al. 1973, Sokolowski 1973 et 1977, Barrau et al.1975, Watts et al. 1998).On trouve des leucocytes en grand nombre dans la lumière utérine tout le long du cycle. Cependant, leur ratio par rapport aux autres cellules endométriales est maximal lors de l’anoestrus précoce (Watts et al. 1998). Les polynucléaires neutrophiles sont les leucocytes les plus fréquemment rencontrés lors du prœstrus, de l’oestrus et du metoestrus (quelquefois des polynucléaires neutrophiles peuvent être visualisés).Les lymphocytes sont majoritaires pendant l’anoestrus (Watts et al. 1998). Lors des expérimentations de Mulligan (1942) et de Barrau et al. (1984), des macrophages sont trouvés lors de toutes les phases du cycle, alors que Watts et al. (1998) n’en n’ont visualisé que lors de l’anoestrus. Le rôle des leucocytes n’a pas été clairement identifié. Pendant le prœstrus et l’oestrus ils phagocyteraient les érythrocytes ; ce phénomène éviterait une perte trop importante de fer (Mulligan 1942). Pendant l’anoestrus ils pourraient réguler l’exfoliation de l’endomètre, l’élimination des débris cellulaires, ou assurer la protection de l’utérus contre la prolifération bactérienne (Watts et al. 1998).Les bactéries sont trouvées lors de toutes les phases même si elles sont en quantité plus importante pendant le proestrus et l’oestrus (Watts et al. 1998). La microflore utérine est semblable à celle du vagin. Les micro-organismes migrent vers l’utérus depuis le vagin (Baba et al. 1983).
Des spermatozoïdes sont visualisés dans l’utérus lors de l’oestrus si la femelle s’est accouplée (Watts et al. 1998, Fontbonne et al. 2000). Ils peuvent être encore présents jusqu’à une semaine après l’accouplement, mais leur nombre est plus restreint (Fontbonne et al. 2000).

 La motilité
L’activité spontanée du myomètre est très marquée lors du prœstrus et de l’oestrus. Les contractions diminuent en amplitude, en fréquence et en durée lors du metoestrus. Elles sont même quasiment nulles si une gestation se produit (Verma et Chibuzo 1974).

Le vagin
Dans ce paragraphe, ne seront abordés que les modifications anatomiques du vagin.Sous l’influence de la concentration croissante en estrogènes lors du proestrus, la taille de l’organe augmente. Les cellules de l’épithélium vaginal se multiplient rapidement et s’hypertrophient. La muqueuse vaginale s’épaissit, surtout dans sa partie dorsale. En cas d’intromission du pénis, les risques de traumatismes du vagin sont réduits du fait de sa plus grande résistance (Mulligan 1942, Feldman et Nelson 1996, Sokolowski 1977).

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Table des matières

TABLE
FIGURES
TABLE DES TABLEAUXINTRODUCTION
A- ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE : LE CYCLE OESTRAL CHEZ LA CHIENNE
I RAPPELS PHYSIOLOGIQUES
1.1. La puberté
1.2 Le rythme des chaleurs et saisonnalité
1.21 Le rythme des chaleurs :
1.22 La Saisonnalité
1.3 La définition des différentes phases du cycle sexuel
1.4 Les modifications histologiques au cours du cycle
1.41 Le cycle ovarien
1.411 Définition
1.412 La phase folliculaire
1.413 Ovulation
1.414 La phase lutéale
1.42 Les voies génitales
1.421 L’utérus
1.4211 Dimensions
1.4212 L’histo-cytologie utérine
1.42121 Morphologie de la paroi utérine
1.42122 Les éléments cellulaires luminaux
1.4213 La motilité
1.422 Le vagin
1.423 La vulve et le périnée
1.5 Les modifications hormonales
1.51 Les hormones hypophysaires
1.511 Les hormones gonadotropes
1.5111 La FSH :
1.5112 La LH
1.512 La Prolactine (PRL)
1.52 Les hormones ovariennes : les stéroïdes sexuels
1.521 La voie de synthèse
1.522 Les oestrogènes
1.523 La progestérone
Jours (par rapport au pic de LH)
1.524 Les androgènes
II LES FROTTIS VAGINAUX CHEZ LA CHIENNE
2.1 La technique
2.11 La méthode de prélèvement
2.111 Le prélèvement avec une pipette
2.113 Ecouvillonnage
2.12 La fixation du prélèvement
2.13 Les différentes techniques de coloration
2.131 Les colorations unichromes
2.1311 La coloration de May-Grünwald-Giemsa
2.1312 Le bleu de méthylène 2.132 Les colorations plurichromes
2.1321 La coloration de Harris Shorr
2.1322 La coloration de Papanicolaou
2.14 L’observation microscopique
2.2 Les types cellulaires
2.21 Les cellules de l’épithélium vaginal
2.211 Les cellules parabasales
2.212 Les cellules intermédiaires
2.2121 Les petites cellules intermédiaires
2.2122 Les grandes cellules intermédiaires
2.213 Les cellules superficielles
2.214 Autres cellules issues de l’épithélium vaginal
2.2141 Les cellules « metoestrales »
2.2142 Les cellules spumeuses ou « foam cells »
2.2143 Les cellules superficielles avec des corps cytoplasmiques
2.2144 Les cellules épithéliales contenant des grains de mélanine
2.2145 Les cellules néoplasiques
2 2.22 Les autres cellules
2.221 Les cellules sanguines
2.2211 Les érythrocytes
2.2212 Les leucocytes
2.222 Les cellules de la fosse clitoridienne
2.223 Les spermatozoïdes
2.224 Les bactéries
2.3 Les variations de la cytologie vaginale au cours du cycle oestral
2.31 Le proestrus
2.311 Le proestrus précoce
2.312 Le proestrus moyen
2.313 Le proestrus tardif
2.33 Le metoestrus
2.331 Le metoestrus précoce
2.332 Le metoestrus moyen et tardif
2.34 L’anoestrus
2.35 La transition anoestrus-proestrus
2.4 Les index cytologiques
2.41 L’index éosinophile (IE)
2.411 La définition
2.412 Les variations au cours du cycle oestral
2.413 Avantages et inconvénients
2.42 L’index caryopycnotique (ICP)
2.421 La définition
2.422 La variation au cours du cycle oestral
2.423 Les avantages et les inconvénients
2.43 L’index superficiel (IS)
2.431 La définition
2.432 Les variations au cours du cycle oestral
2.433 Les avantages et les inconvénients
B – PARTIE EXPERIMENTALE
I- OBJECTIFS
II- MATERIEL ET METHODE
2.1 Matériel
2.11 Les dossiers du CERCA
2.12 Choix de l’échantillon
2.13 La sélection effective de l’échantillon
2.2 Méthode
2.21 L’observation des lames
2.22 La classification des cellules
2.221 Les cellules parabasales
2.222 Les cellules intermédiaires
2.223 Les cellules superficielles
2.33 La saisie des données
2.34 Analyse statistique
III- RESULTATS
3.1 Analyse statistique : les résultats du test du χ2
3.2 Evolution des différents types cellulaires en fonction de la progestéronémie.
3.21 Les pourcentages des classes cellulaires en fonction de la progestéronémie
3.211 Les cellules parabasales
3.213 Les cellules intermédiaires polychromatophiles
3.214 Les cellules kératinisée
3.22 Corrélation entre le taux de progestérone et le pourcentage de cellules parabasales et intermédiaires basophiles
3.23 Les taux de progestérone en fonction de critères cytologiques
3.231 Présence de parabasales
3.2311 Caractérisation du critère
3.2312 Etude des lames atypiques présentant au moins une cellule parabasale avec une progestéronémie supérieure à 2ng/ml de sérum
3.23121 Chienne n°2238
3.23122 Chienne n°2342
3.23123 Chienne n°1428
3.23124 Chienne n°2740
3.23125 Chiennes n°2424, 1915 et 2309
3.23126 Chienne n° 2372
3.2321 Caractérisation du critère
3.2322 Etude de la lame présentant plus de 50% de cellules parabasales et intermédiaires basophiles avec une progestéronémie supérieure à 2n/ml : chienne n°2372
3.233 Pourcentage de cellules kératinisée
IV- DISCUSSION
4.1 Comparaison avec la littérature
4.2 Difficultés rencontrée
4.3 Intérêts et inconvénients des différents critères cytologiques
4.31 Pourcentage en cellules kératinisée
4.32 Présence de parabasales
4.33 Pourcentage en cellules parabasales et intermédiaires basophiles
4.34 Intérêt financier du critère cytologique « plus de 40 % de basophilie » pour une structure telle que le CERCA.
4.4 Biai
4.5 Bilan : Faut –il revaloriser les frottis vaginaux en début de proestrus ?
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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