Le comportement du consommateur vis-à-vis des assurances

Genèse de l’assurance

Dans l’antiquité, les hommes se réunissent pour venir en aide à ceux qui étaient frappés par le sort. Depuis des siècles l’homme a recours à l’assurance pour protéger ses biens matériels. En effet, on trouve les premières références à l’assurance vers l’an 2000 avant J.-C, ainsi un fond de solidarité a été créé par des tailleurs de pierre de la basse Égypte (vers 4500 av. JC)4 et les Sumériens pratiquaient un système d’assistance mutuelle en cas de perte des marchandises transportées par caravane. Ce n’est qu’au début du 18ème siècle jusqu’au 20ème siècle, que sont apparues les quatre grandes formes d’assurance. Pour mieux l’appréhender, un petit historique de l’assurance nous permettra d’éclaircir certains événements5. C’est en l’an 1700 avant Jésus Christ que la première notion d’assurance voit son jour sous le règne du roi Hammourabi de Babylone, ensuite en l’an 1400 avant Jésus Christ, les tailleurs de pierre de la basse Egypte ont contribué à un fond dans le but de leur venir en aide en cas d’accident. A l’époque des grecs et des romains, on empruntait de l’argent à un très fort taux d’intérêt pour armer les bateaux ou les charger. Dans ce cas, le prêteur jouait le rôle de l’assureur, si le bateau parvenait à destination, le prêteur touchait le capital plus 30 à 50 pour cent d’intérêt, par contre si le bateau devait être piraté ou coulé le prêteur ne demandait rien à l’emprunteur.

L’assurance de personnes

A l’instar de l’assurance maritime, apparaitre l’assurance vie au XVII et XVIII siècle reconduite sous forme d’assurance terrestre, avant sa pratique elle n’est autre que maritime garantissant la vie des esclaves en tant que marchandises. Elle passait pour immorale au vu des décès de l’assuré qui procurait un avantage matériel à un tiers. Ces formes d’assurance vie suscitaient un mal sur la vie ou la mort des personnes en occurrence celles des personnes illustres (Pape, Roi, Empereur).Et ce n’est qu’au XVI siècle que les compagnies d’Anvers l’appliquèrent sur les passagers. En Italie, le financier Lorenzo TONTI natif de Naples crée en 1652 une forme de contrat d’assurance ayant pour base le calcul de probabilité ou les membres versent des cotisations qui seront réparties entre les membres vivants10 après la mort de certaine personne en cas d’accident. Le cumul des intérêts pendant l’année sera perçu par la dernière personne en vie augmenté du montant global des fonds investis. A la fin du XVII siècle les premières tontines furent autorisées et les emprunts au XVIII siècle, la pratique de l’assurance vie fut interdite par les lois d’assurance suite à l’ordonnance de COLBERT en 1681, cette dernière était considérée comme tabou. En 1770 les tontines royales sont transformées en rentes viagères à taux fixe. En 1787 la compagnie Royale d’assurance vie est créée.

L’assurance responsabilité civile

L’augmentation de la responsabilité civile et la constitution des patrimoines en dispersion ont nécessité leur protection contre le risque de disparition du coté perte matérielle ou coté dette de responsabilité. Suite au perfectionnement de l’assurance et au développement de l’industrie au 19eme siècle, les assurés et les ayants droit accusent leurs employeurs d’être responsables des préjudices subis et réclament en conséquences une réparation pécuniaire .Pour sauver à cela les assureurs fournirent des polices d’assurance pour couvrir la responsabilité civile, et pour la garantir l’assureur versait des indemnités au profit de ces victimes. Cette obligation de réparation matérielle a été légalisée par le code civil précisant que la cotisation peut avoir lieu s’il n’y a pas absence d’une faute prouvée par l’auteur du dommage. De nos jours l’affluence et l’apparition de nouvelles activités ont engendré plusieurs formes de responsabilité civile, les assureurs ont développé de considérables contrats en réponse à ce besoin d’assurance .Le législateur a adopté plusieurs textes portant obligation d’assurer sa responsabilité civile dans le souci de protéger les victimes.

L’assurance un moyen de crédit

L’assurance peut aussi être reconnue comme étant un instrument de crédit (facilitateur d’investissement). Elle garantit la solvabilité des contractants et donne des crédits aux associés dans leurs relations économiques (créanciers/débiteurs). L’assurance pérennise l’investissement en permettant de remplacer les biens détruits ou volés. Il y a plus de 45 ans, ATHEAM J, (1962) évoquait déjà l’importance de l’assurance dans l’économie américaine. D’une manière générale le secteur des assurances et le secteur bancaire travaillent en alliance dans le cadre d’une bonne politique d’administration des affaires. L’assurance stimule les investissements et donne d’avantage le fonds de roulement à une économie, en ce sens les assurés comptent sur leurs contrats d’assurance pour se couvrir contre les risques en payant une prime moindre au lieu d’immobiliser des sommes importantes pour se protéger eux-mêmes. Cette assurance permettra à l’institution de crédit de récupérer son fonds en cas de décès de son client, et assurer le remboursement des dettes contractées par les clients des banques ; si ces derniers sont dans l’impossibilité d’honorer leurs engagements.

L’assurance permet de corriger certains comportements irrationnels dans l’économie d’une nation, ce système de fonctionnement de l’assurance nous permet de situer la place de l’assurance dans l’économie mondiale qu’on fait apparaitre ci-dessous. L’assurance est un secteur qui s’est montré très varié, elle a un poids très important au sein de l’intuition économique mondiale. Depuis les années 1930, Pour une première fois les primes ont diminué en valeur réelle. Bien que ces déficits soient relevés, le secteur a bien fait face à cette crise financière 2008 qui est considérée comme plus grave depuis les années 1980. Le paiement en assurance se fait à l’avance ce qui a permis à ce que la récolte des apports d’assurance mondiale à atteindre le seuil des 4339 milliards de dollars, soit une augmentation de 37% par rapport à l’année 2010.

D’âpres ce qu’on a vu dans ce chapitre, on a constaté que le domaine des assurances est très complexe. La compréhension de la terminologie et des fondements théoriques et nécessaire pour compléter l’étude du comportement du consommateur. Certes, l’assurance ne prend pas en charge tous les risques qu’affrontent les ménages, du fait qu’il subsiste des risques qui ne sont pas assurables ; pour que le risque soit assurable, il doit y avoir des conditions. L’assurance a aussi le rôle social qu’on ne peut pas ignorer .Le secteur des assurances dans les pays développés est l’un des secteurs de base ou bien l’un des plus importants. L’assurance joue un rôle important et primordial dans la vie quotidienne de l’être humain. L’assurance a évoluée progressivement dans le temps et aujourd’hui elle occupe une place très importante dans l’économie moderne ; du fait qu’elle offre beaucoup de garanties. Dans le prochain chapitre nous allons essayer de situer le secteur des assurances en Algérie et une brève comparaison entre les trois pays du Maghreb à savoir : Algérie, Maroc, Tunisie.

Les caractéristiques du marché algérien des assurances : Le secteur algérien des assurances a enregistré une croissance modérée en 2012 qui est de 24,4 mds de dinars durant le 4e trimestre de 2012, une hausse de 20.1% par rapport à la même période de 2011.Cette croissance est supérieure à celle prévue initialement par le Conseil national des assurances (CNA) qui prévoyait une évolution de 14% à 99.9mds de dinars de primes d’assurances accordées en 2012, avec une légère baisse de l’assurance de personnes ; en raison de la réorganisation des compagnies opérant dans le secteur. Le marché de l’assurance en Algérie est un secteur peu développé. L’Algérie n’a pas totalement adopté la culture de l’assurance vie. En 2012 la part des assurances de personnes ne représente que 8 à 9 % du marché de l’assurance35. En Algérie, le taux de pénétration (primes d’assurance en pourcentage du PIB) est proche de 0,7 % et reste quasiment invariable depuis 2001. En 2011, la part des assurances dans le PIB reste inférieure à 1 %.Quant à la densité d’assurance (prime d’assurance par habitant), elle est inférieure à 34 USD. Les chiffres publiés par le ministère dénotent une légère amélioration de la densité. Ces chiffres significatifs mettent l’Algérie à un niveau très inférieur par rapport à la Tunisie et au Maroc.

Les assurances de dommages ont réalisé un chiffre d’affaires de 92 mds de dinars en 2012, une hausse de 15% en comparant à 2011, tandis que les assurances de personnes (AP) ont a leurs tours atteint 6,7 mds de dinars, soit une diminution de 4,9% par rapport à 2011 et une part de marché de 6,8%. Le montant des sinistres réglés par les sociétés d’assurance de personnes a été de 807,5 millions de dinars en 2012, dont 67% consacrés à la «prévoyance collective». Un secteur encore dominé par les compagnies publiques, en Algérie, les assureurs privés représentent seulement 33% de parts de marché, du fait de la dominance des compagnies publiques. Les compagnies d’assurance et de réassurances sont en nombre de 23 en 2012 selon M. Karim DJOUDI36 . Un secteur où l’assurance automobile représente près de 50% du marché et l’assurance de personne est à moins de 9%, selon M. Amara LATROUS37, le marché de l’assurance vie pourrait atteindre 50 milliards de dinars d’ici dix ans. Selon le conseil national des assurances les primes de l’assurance automobile est de l’ordre de 52,238 mds de dinars en 2012, avec une hausse de 20%. La branche IARD quant a elle 31,7 mds de dinars en 2012, soit une hausse de 10,4%. La Cat-Nat évoluait de 2,4%. Les assurances agricoles totalisent 2,24 mds de dinars, tandis que les assurances de transport étaient en décroissance de 6,6% à 5,2 mds de dinars.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 : Généralités et histoire des assurances
I. Définition et historique de l’assurance
II. Classification des activités d’assurance
III. Les grands principes de l’assurance
IV. Les éléments d’une opération d’assurance
V. Le contrat d’assurance
VI. Le rôle et la place de l’assurance dans l’économie mondiale
Chapitre 2 : La présentation et étude du secteur des assurances
I. La présentation du marché algérien des assurances
II. L’évolution du marché des assurances
III. La situation actuelle du marché des assurances
IV. La place du secteur des assurances algérien par-rapport aux autres pays du Maghreb
Chapitre 3 : Le comportement du consommateur vis-à-vis des assurances
I. Généralités sur le consommateur
II. Les facteurs explicatifs du comportement du consommateur
III. la gestion de la relation client dans les domaines des assurances
Chapitre 4 : Essai d’analyse du comportement du consommateur vis-à-vis des assurances
I. Présentation et déroulement de notre enquête par sondage
II. L’analyse de données
Conclusion générale

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