LE COMPARATIF EN FRANÇAIS ET EN WOLOF

CADRE CONCEPTUEL

Il s’agit ici de définir quelques notions :
1) Le comparatif : Le comparatif est une figure par laquelle on rapproche deux éléments en vue d’un effet stylistique. C’est-à-dire mettre sur les mêmes plans deux éléments pour chercher des ressemblances, des différences. Il est formé pour la plus part d’un adjectif qualificatif précédé d’un adverbe d’intensité : plus, aussi, moins qui sont généralement suivis de « que ». On distingue trois degrés dans le comparatif.
2) La comparaison : Comme c’est bien dit tantôt la comparaison est une triple opération : on découvre, on rapproche et on conclut selon Dagnot. La structure canonique d’une comparaison comporte :
– un comparé : l’élément à estimer ;
– Comparant : le pôle de référence ;
– et un comparatif : l’outil grammatical ou lexical
– Donc ce terme sert à comparer pour nous le comparatif en français et en wolof pour pouvoir identifier et cerner la structure syntaxique de celui-ci dans chaque langue.
3) Le syntaxe : S’intéresser à l’ordre des mots dans la phrase, la syntaxe est une partie de la grammaire qui traite de l’arrangement des propositions ; des rapports logiques des phrases entre elles. Elle est instrument qui nous permet de suivre les règles de chaque mot dans la phrase à plus forte raison le comparatif. Grace à la syntaxe on peut voir si le comparatif en français et en wolof a la même fonction.

La définition du comparatif

   La comparaison est un procédé qui permet de caractériser un être ou une chose, de décrire un fait ou un procès en le rapprochant avec d’autres êtres, choses ou d’autres faits ou procès par le biais d’un rapport de ressemblance ou de dissemblance, d’égalité ou d’inégalité ou encore de proportionnalité ou de simultanéité du développement de leurs actions qui les unit. Ce rapport est exprimé de façon explicite par un terme ou une locution appelé comparatif On appelle comparatif le groupe formé par un adverbe de quantité et l’adjectif, l’adverbe ou le verbe dont cet adverbe indique une intensité supérieure, égale ou inférieure. Ainsi on distingue le comparatif de supériorité, le comparatif d’égalité et le comparatif d’infériorité. Ce terme comparatif obéit à une volonté de clarification de la nuance et du rapport de la comparaison comme suggéré par Fromilhague et Sancer dans leur introduction à l’analysestylistique : « la comparaison pose un rapport explicite entre un comparé et un comparant qui restent distincts (…). La comparaison est analytique et présuppose en principe une volonté de clarté ». La comparaison repose sur un système équilibré reposant sur 4 éléments concomitants : le comparé, le comparant, le comparatif et le sème commun ou prédicat

La forme correcte et la forme incorrecte du comparatif

   Le français parlé en Afrique et particulièrement au Sénégal, est devenu, depuis quelques années un objet d’étude. Apres la cinquième biennale de la langue français (Dakar, Décembre, 1973) où déjà , certaines communications abordaient le problème des « africanismes » au Zaïre, au Sénégal ou en Afrique Centrale, l’AUPEL lançait en 1974, à partir d’une table ronde organisée à Abidjan, une vaste enquête sur le français. Quelle est la fonction du français ? En quoi concerne-t-il la pédagogie du français langue étrangère ? Dans un certain nombre de cas il est possible d’évoquer l’interférence avec une ou des langues locales pour expliquer la forme et l’emploi. Si on admet cette évidence que tout ce qui relève de l’interférence concerne le français local d’un pays ou d’une région. On voit que le français du Sénégal est essentiellement le produit de la composition, de la dérivation, de l’extension de sens, de glissements de sens ; c’est-à-dire le produit des phénomènes fréquents dans la langue française standard. Selon certaines recherches, il pose qu’il y a eu de diglossie au Sénégal entre le français et le wolof. D’un côté le français du pouvoir, proche du français central de l’autre une sorte de pidginisation d’origine française. Raison pour laquelle, nous constatons que le comparatif qui nous intéresse dans ce travail peut être employé correctement comme il peut ne pas l’être. A cet effet, il est important de donner quelques exemples.
1) IL est plus grand que son père.
2) Lamine est aussi sportif que son frère.
3) Vous le voulez, et moi aussi.
4)Le plus simple serait d’attendre.
5) Cet arbre est le plus vieux du jardin.
6) Il y a dans ce sac dix francs de moins.
7) Faou est la cadette de la famille.
8) C’est elle qui travaille le mieux.
9) Le chocolat est meilleur que celui d’hier.
10) A l’image de son père, il a les cheveux noirs.
11) Il a, à l’image de son père, les cheveux noirs.
12) Il a les cheveux noirs, à l’image de son père.
Ces exemples de comparatifs cités justifient l’emploi correct ou le respect de la forme normale du comparatif

CONCLUSION

   L’étude morphosyntaxique du comparatif français et wolof du Sénégal est trèsintéressante, dans la mesure où il nous a poussés à consulter et fouiller de nombreux documents. L’analyse de la situation linguistique du pays, nous édifie sur le véritable statut du français et wolof. Le Sénégal connait une situation de plurilinguisme à laquelle est venue s’ajouter le français, hérité de l’époque coloniale. Le français est l’une des langues de la promotion sociale. Mais il se trouve qu’il cohabite avec des langues nationales et particulièrement concurrencé par le wolof. C’est pourquoi l’alternance codique français / wolof est trèsfréquente dans l’usage ou le parler sénégalais. Par conséquent l’analyse du comparatif permet et bien de savoir beaucoup de fonctions comparatives. Il modifie le sens du verbe, d’un adjectif ou d’un adverbe. Cette étude sert également à identifier le comparatif des autres mots de la phrase. L’analyse morphosyntaxique révèle sur le plan morphosyntaxique que de nombreux comparatifs sont nés du rapprochement d’éléments très variés (préposition, noms,adverbes, éléments de phrase, …). Mais il arrive que beaucoup de comparatifs soient empruntés du latin. Certains comparatifs sont formés par composition. C’est l’exemple de surfaite, D’autres part par le suffixe –ment ; ainsi il est possible de citer l’exemple de pareillement, tellement, autrement, différemment, également… L’analyse syntaxique du comparatif révèle que sur le plan morphosyntaxique le comparatif n’a pas de place fixe par rapport au verbe et qu’il peut être transféré dans une classe grammaticale. En effet, en changement il peut devenir substantif : il n’est plus alors le comparatif se colle au verbe. Nous constatons l’emploi du comparatif aussi bien en français qu’en wolof. C’est plutôt un modificateur de sens. Cependant il arrive souvent que des aient du mal à l’utiliser correctement dans une phrase. Cela est dû à la création de nouveaux mots par les grammairiens et l’alternance codique de langues, par exemple le français et le wolof, est également à noter

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre 1 : CADRE THEORIQUE
Chapitre 2 : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
I.CADRE CONCEPTUEL
Chapitre 3 : LA SITUATION SOCIOLINGUISTIQUE DU SENEGAL 
Chapitre 4 : LE STATUT DES LANGUES
Chapitre 5 : LA DEFINITION ET LES FONCTIONS DU COMPARATIF EN FRANÇAIS ET EN WOLOF
Chapitre 6 : LA CLASSIFICATION DU COMPARATIF EN FRANÇAIS ET EN WOLOF 
Chapitre 7 : LA MORPHOLOGIE DU COMPARATIF
Chapitre 8 : L’ANALYSE SYNTAXIQUE DU COMPARATIF
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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