Le choix de nouvelles perspectives territoriales pour la région Emilie-Romagne

La région Emilie-Romagne : un polycentrisme morphologique et relationnel

« A l’échelle régionale ou locale, il y a polycentricité lorsque deux ou plusieurs villes disposent de fonctions mutuellement complémentaires, et encore plus si les villes coopèrent entre elles afin de pouvoir agir de concert comme une ville plus importante. »

« Le polycentrisme se définit par deux aspects complémentaires : le premier de caractère morphologique et le second relationnel. Cette distinction permet une avancée conceptuelle certaine en montrant que l’existence de l’une des dimensions ne garantit pas nécessairement celle de la seconde. La première renvoie à la distribution des masses, c’est-à-dire des aires urbaines, sur le territoire, tandis que la seconde concerne les relations entre les agglomérations à travers des réseaux de flux mais aussi de coopération. »

Les infrastructures de la région Emilie-Romagne

Le réseau routier 

L’Emilie-Romagne se définit comme une « plaque tournante » . Elle est au centre des voies de communication qui relient le centre de l’Europe au sud de l’Italie, ainsi que les pays de l’aire adriatique aux pays de l’aire méditerranéenne. Bologne représente un des principaux nœuds autoroutiers et ferroviaires reliant le nord au sud de l’Italie. Le système routier pour un total de 10 792 km est constitué d’un important réseau de voies appartenant à l’état (2 907 km), et aux provinces (7 231 km), sans oublier l’autoroute (643 km) qui est la plus importante d’Italie . Les autoroutes A 1 et A 14 qui longent la Via Emilia permettent la liaison de deux villes Piacenza à l’Ouest et Rimini à l’Est en quasiment deux heures, de même que Bologne à Rimini en une heure et pour finir Piacenza à Bologne en une heure et dix minutes.

Le réseau ferroviaire

Le réseau ferroviaire de la région Emilie-Romagne est au centre de la principale ligne Nord-Sud du réseau Italie. Le système ferroviaire compte environ 1350 km de voie, jouant un rôle national. Sur ce réseau sont situées 244 gares ferroviaires. Quelques 230 000 trains y circulent à l’année. Une multitude de lignes, considérées comme mineures, permettent d’accéder aux petits centres villes de la région qui sont le plus souvent le siège de districts industriels, facilitant ainsi le trafic de marchandises et les flux de travailleurs. Dans l’avenir proche, l’Emilie-Romagne sera doté de deux lignes à grande vitesse, la première étant « Bologne-Firenza », la seconde « Milan-Bologne ». Ce projet représente pour Bologne l’occasion de réorganiser le nœud ferroviaire . Le potentiel que peut représenter la gare centrale de Bologne et la construction de nouvelles interconnexions garantissent le lien entre les lignes à grande vitesse et le réseau existant. Dans les prochaines années, la région Emilia-Romagna constituera le nœud ferroviaire et autoroutier fondamental pour le pays et le sud de l’Europe avec trois grandes directions :
-la traditionnelle dorsale centrale,
-la ligne adriatique avec son prolongement au nord,
-la ligne Tirreno (Nord de l’Italie)-Brennero (sud de l’Italie).

Le système aéroportuaire 

En plus du réseau routier et ferroviaire, il existe en Emilie-Romagne quatre aéroports:
– Bologne, le plus grand.
-Rimini servant principalement pour le tourisme.
-Forli, où se trouve la plus importe compagnie à bas coût (Rayanair).
-Parme.

L’aéroport « G.Marconi » de Bologne est le 6éme aéroport national pour le nombre global de passagers, le 4ème pour les vols internationaux et le 3ème pour les vols intercontinentaux. Le trafic de l’aéroport de Bologne a montré ces dernières années une tendance à l’augmentation. Les vols se dirigent, vers les villes italiennes ainsi que vers les principales capitales d’Europe et du bassin méditerranéen. Pour les vols intercontinentaux, il y a en particulier l’Amérique centrale et New York, l’extrême Orient, le sud de l’Afrique et la Turquie.

L’importance de l’aéroport est bien réelle (dans une bonne mesure) par sa position de «barycentre productif »  de l’Italie. La fonction de l’aéroport prévaut aux services de la zone productive de l’Emilie et de la région de Marches. La réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse pour Florence, en augmentera sensiblement le bassin d’utilisateurs puisque l’aire de Florence n’a pas suffisamment d’espace pour se doter d’un grand aéroport intercontinental adapté à l’importance de la ville et de ses flux touristique.

Les aéroports de la région Emilie-Romagne n’ont pas une importance de niveau international. Ils n’ont pas le rayonnement attendu et ne peuvent pas être comparés aux aéroports de Rome ou Milan.

Les infrastructures portuaires régionales 

En ce qui concerne les infrastructures portuaires régionales, le port de Ravenne est le principal d’Emilie-Romagne et l’un des plus importants à l’échelle nationale. Grâce à sa position géographique stratégique, il se caractérise comme le leader en Italie pour les échanges commerciaux avec les marchés méditerranéens orientaux et ceux de la mer Noire (presque 30% du total national à l’exclusion des produits pétroliers)  et garde une fonction importante pour les marchés avec le Moyen Orient et l’Extrême-Orient.

Le système économique de la région Emilie-Romagne

Les districts industriels : un réseau de micros entreprises assurant une compétitivité 

Ce qui assure une certaine prospérité à la région c’est surtout un tissu productif caractérisé par 400 000 entreprises . Pour la majeure partie ce sont de petites et moyennes entreprises. Ces entreprises se rassemblent en districts industriels créant ainsi un réseau de micro-entreprises, assurant effectivement une compétitivité. Les districts industriels sont historiquement les éléments caractéristiques de la structure productive du système régional de l’Emilie-Romagne. Ces districts sont constitués de centaines voir de milliers d’entreprises généralement de petites ou de moyennes  . Elles sont spécialisées et indépendantes. Opérant dans les mêmes secteurs, « elles collaborent, entrent en compétition et sont concentrées dans des aires territoriales délimitées » . Ces districts ont énormément contribué au développement économique régional. Leurs productions ont obtenu un certain succès économique soit sur le marché italien soit sur le marché international. Avec les défis introduits par le phénomène de globalisation des marchés, les entreprises accordent un meilleur niveau de coordination et renforcent les partenariats sur de longues périodes ce qui leur permettent de planifier des actions stratégiques à plus long terme. Les entreprises sont en coopération les unes avec les autres.

Mettons en évidence quelques districts :
o Le district du secteur de la motorisation de Bologne-Modène et Reggio-Emilie est caractérisé par un nombre restreint de grandes usines mais d’un nombre considérable de PME qui fournissent aux grandes entreprises les produits et services prévalant dans l’environnement de la mécanique. Bologne avec Modène et Reggio-Emilie sont des villes qui impulsent l’économie nationale par l’implantation de marques qui ont installées l’histoire de l’automobile dans le monde comme par exemple Ducati, Minarelli, Lamborghini, Ferrari, Maserati, Italjet, Malaguti et Morini.
o Les districts du secteur de la Céramique se trouvent à Faenza et Sassuolo. La ville Faenza est synonyme dans le monde entier de « céramique ». Cela fait cinq siècles que les manufactures de Faenza sont devenues une référence en Europe pour leur production de céramique. Aujourd’hui le secteur de la céramique n’a pas un poids considérable du point de vue économique pour cette ville. Seulement quelques industries et boutiques artisanales produisent de la céramique. En réalité le point fort de ce secteur est la présence d’un riche réseau d’organismes de services et de structures scolaires qui constituent l’humus du secteur de la céramique de Faenza.
o Il est important de souligner aussi qu’il existe un autre district en Emilia-Romagna dans le secteur de la céramique qui se trouve à Sassuolo. Ce district est une zone très spécialisée qui représente le cœur productif et stratégique de l’industrie céramique Italienne. Il est le secteur de référence au niveau mondial. C’est la première industrie au monde de production de céramique à usage technique et industriel. Le phénomène a pris tellement d’ampleur que les villes adjacentes à Sassuolo ont développé des activités participant au cycle de la céramique. On y constate l’installation d’usines de peinture, d’emballages, de fournisseurs de services spécialisés dans la consultation technique, graphique et de design, d’entreprises de transport. Les 80% de la production nationale de carreaux proviennent du district de Sassuolo.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : La région Emilie-Romagne : un polycentrisme morphologique et relationnel
I. Les infrastructures régionales
I.1 Le réseau routier
I.2 Le réseau ferroviaire
I.3 Le système aéroportuaire
I.4 Les infrastructures portuaires
I.5 Les flux migratoires pendulaires
II. Le système économique régional
II.1 Les districts industriels : un réseau de micros entreprises assurant une compétitivité
II.2 Le degré d’internationalisation des entreprises de la région
II.2.1 L’exportation
II.2.2 Les investissements directs étrangers
II.2.3 Les activités d’expositions
III. La recherche et l’innovation au sein de la région
III.1 L’importance des institutions universitaires
III.2 Des industries toujours plus orientées vers la recherche et l’innovation
III.3 L’obtention de brevet
IV. La culture au sein de la région
IV.1 Les musées
IV.2 Les cinémas
IV.3 Les théâtres
Deuxième partie : Piste de réflexion sur un éventuel phénomène de métropolisation linéaire au sein de la région Emilie-Romagne
I. Caractéristiques des métropoles et de la métropolisation
I.1 Définitions
I.2 Les échelles de la métropolisation
I.3 Les formes urbaines de la métropolisation
II. Métropolisation linéaire le cas de l’Emilie-Romagne
II.1 Des aires urbaines façonnées autour de la Via Emilia
II.2 Forces/Faiblesses et Opportunités/Menaces du système régional
II.3 Métropolisation linéaire au sein de la région
Troisième partie : Le choix de nouvelles perspectives territoriales pour la région Emilie-Romagne
I. Un polycentrisme traditionnel sujet à une réorganisation
I.1 Apports et limites du polycentrisme traditionnel actuel
I.2 Un nouvel objectif à atteindre pour la région
II. L’influence des grandes orientations de l’Union Européenne
sur le développement de la région
II.1 Le Schéma de Développement de l’Espace Communautaire : vers un modèle
d’organisation spatiale polycentrique pour l’Europe
II.2 L’agenda territorial de l’Union Européenne : vers une Europe de région plus compétitives
II.3 La région Emilie-Romagne dans le contexte européen
II.3.1 Objectif du programme ESPON
II.3.2 Le projet ESPON 1.1.1 « Potentials for polycentric development in Europe »
CONCLUSION

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