LE CENTRE CONSEILS ADOLESCENTS ET JEUNES (CCA) DE MBOUR

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PROCESSUS PROPOSÉ POUR LE RESPECT DES NORMES

Pour le respect des normes de pratique en matière d’évaluation, nous nous sommes inspirés des principes directeurs de l’évaluation africaine de 2002 [8].
En référence au premier principe de la liste de contrôle qu’est l’utilité, nous avons collecté l’information relative à l’étude pour répondre aux besoins des parties prenantes à savoir la direction du PPJ, la DSRSE, les districts sanitaires de la région de Thiès principalement ceux du département de Mbour ((Mbour, Popenguine, Joal et Thiadiaye), le personnel du CCA, les pairs éducateurs et les adolescents jeunes. Nous nous nous sommes engagé au respect des délais impartis pour la durée de l’étude et à produire le rapport final en intégrant les commentaires et réactions des futurs utilisateurs sur les résultats provisoires.
Pour ce qui est du principe de faisabilité, nous avions tenu compte des enjeux des parties prenantes et à l’élaboration du rapport comptable pour avoir le coût de l’étude. Concernant le principe de propriété, nous avons fait le travail dans le respect de l’éthique. Une attention particulière a été accordée aux droits des adolescent(e)s jeunes concernant leur santé sexuelle et reproductive : droit à la confidentialité, à la dignité, à l’accès, au choix, à l’intimité, au confort et à l’opinion. Le règlement objectif des conflits d’intérêt a été sera respecté chaque fois que des situations mettant en jeu en jeu ces dernières s’imposaient au cours de cette étude. Enfin, en tenant compte du principe de précision, le contexte de la mise en oeuvre du PPJ à travers l’offre de services au niveau du CCA de Mbour sera examiné en détail. L’étude tiendra compte des aspects socio-économiques, culturels, environnementaux du département de Mbour.
Pour assurer la validité interne des données, les procédures de collecte qui seront appliquées seront rigoureuses. Ainsi il s’agissait de contrôler les biais de sélection par une bonne connaissance de la cible des adolescent(e)s/jeunes. Quant aux biais d’information, ils le seront par une bonne préparation de l’enquête, une utilisation de l’anonymat dans l’administration du guide d’entretien et une supervision rapprochée des enquêteurs.

BUT ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE

Le but de cette étude est de contribuer à l’amélioration de la mise en oeuvre du PPJ du Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne du Sénégal à travers les services offerts aux adolescents(e)s/jeunes au niveau du CCA de Mbour.

Objectifs de l’étude

– Objectif général
L’objectif général est d’évaluer le Projet de Promotion des Jeunes à travers l’offre de services au niveau du CCA de Mbour (Thiès, Sénégal).
– Objectifs Spécifiques
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
 Décrire le bilan des motifs de consultation en SR chez les Adolescent(e)s /jeunes.
 Décrire le bilan des activités d’IEC/CCC chez les Adolescent (e)s /jeunes.
 Décrire le bilan des activités de dépistage et de la prise en charge psychosociale des Adolescent (e)s /jeunes.
 Analyser les perceptions des différents acteurs de l’intervention.

Le Centre Conseils Adolescents (e) s et jeunes

Le CCA de la Région de Thiès est situé dans la ville de Mbour, chef -lieu du département qui porte le même nom. Il est situé au quartier Thiocé Ouest, à la rue Sana Daffé et est logé au sein du CDEPS du même nom, à la Boîte Postale 377, téléphone : (221) 33 957 25 12.

Le Projet Promotion des Jeunes

Les Centres Conseils Adolescents (e)s et jeunes sont nés grâce à un projet, appelé PPJ et qui a été mis en place par le Ministère en charge de la Jeunesse en 1992.
Le Projet Promotion des Jeunes a pour but de préparer les jeunes garçons et les jeunes filles à une vie responsable en les informant sur différents sujets tels que la drogue, les IST/ VIH/SIDA, les grossesses précoces et/ou non désirées ou encore les avortements clandestins. Le PPJ veut promouvoir la santé de la reproduction des jeunes pour les mener à avoir des comportements responsables en matière de sexualité.
« Les jeunes ont un poids démographique majeur. De plus, les diagnostics les plus récents portant sur le secteur de la jeunesse sont unanimes : les jeunes sont confrontés à des situations complexes et multidimensionnelles, surtout en matière de santé de la reproduction et de vie sexuelle. »
En 1992, nait le Projet de Promotion des Jeunes dans le cadre du Projet de Développement des Ressources Humaines. Le PPJ est créé avec l’appui de la Banque Mondiale et de l’UNFPA. Son but est de faire la promotion de la jeunesse urbaine et péri urbaine à travers des interventions d’Education à la Vie Familiale et des activités participatives.
L’analyse de ces activités a permis ensuite de préciser le projet et de détecter les besoins. La prise en charge des problèmes de Santé de la Reproduction des jeunes doit être faite par des Centres spécialisés. Ceux-ci offriront donc des services spécifiques de santé de la reproduction. Ce seront les CCA : Centres Conseil Adolescents et jeunes.
En 1996, deux CCA sont créés dans la région de Dakar. Ces centres sont logés dans les CDEPS pour pouvoir toucher un plus large public et aussi éviter que les jeunes ne soient stigmatisés lorsqu’ils se rendent dans les CCA. Ces derniers sont aussi un avantage pour les jeunes car il est difficile pour eux de se rendre dans les structures de santé ou chez un médecin car la consultation est couteuse et aussi car il est parfois difficile de parler de sexualité avec un adulte. Aujourd’hui, il existe 15 CCA répartis dans 11 régions du Sénégal. Les CCA dépendent du Ministère de la Jeunesse et travaillent en étroite collaboration du Ministère de la Santé et l’Action Sociale.
Les CCA interviennent dans le domaine de la Santé de la Reproduction :
Grossesses précoces et/ou indésirées et leurs conséquences, Sensibilisation et dépistage des IST/VIH/SIDA.
Le volet « offre de service médico psycho social » est accompagné d’un volet Information-Education-Communication qui privilégie les activités de communication interpersonnelle et de groupe (entretiens, visites à domicile, causeries, conférences, …) pour le changement de comportement.
Il intègre aussi des activités de mobilisation sociale (podiums, concerts, théâtres…).
Le projet vise à promouvoir la Santé de la Reproduction des jeunes et des adolescents afin de les amener à modifier leurs attitudes et comportements pour une vie adulte responsable.
La stratégie globale du PPJ consiste à mener des actions aussi bien curatives (offre de service) que préventives en (sensibilisation). La responsabilisation des jeunes et adolescents est favorisée pour en faire des acteurs dans l’exécution des activités de sensibilisation».

Le Centre Conseils Adolescents et jeunes (CCA) de Mbour

Le Centre Conseils Adolescents de Mbour qui est une structure du Ministère chargé de la jeunesse implantée dans la région de Thiès plus particulièrement dans le département de Mbour pour promouvoir, chez les jeunes, l’adoption de comportements favorables à leur santé et responsables lorsqu’il s’agit de leur sexualité et de tout ce qui l’entoure.
Le CCA fonctionne avec 2 styles d’approches : la prévention et la prise en charge psycho-médico-sociale :
 La prévention qui insiste sur l’Information, la Communication, l’Education (IEC) notamment à travers l’éducation par les pairs-éducateurs (les jeunes parlent aux jeunes)
 La prise en charge médico-psycho-sociale (sage-femme, laborantine, assistant social, …)
« Le CCA est un espace d’écoute, de conseil et d’accompagnement des adolescents ». L’équipe pluridisciplinaire y est au service des jeunes pour les aider à prévenir et à résoudre des situations liées à leur vie sexuelle et reproductive.
L’organisation des locaux permet une prise en charge des adolescent(e)s/jeunes dans la confidentialité.
Des réunions internes institutionnelles rassemblent régulièrement l’ensemble du personnel « du gardien au coordinateur » pour réfléchir et améliorer la qualité de l’offre de service.
Des supervisions sont effectuées afin d’évaluer l’adéquation entre les demandes et les prestations de service.
Le centre a établi avec les différentes structures référents, un protocole de référence précis et est en liaison avec des personnes-contact, des personnes-relais. »

Le personnel des CCA

– Le coordinateur :
Educateur de formation, le coordinateur gère le fonctionnement du Centre Conseils pour Adolescents. Il collabore avec le directeur du CDEPS (institution dans lesquels les CCA sont hébergés). Pour le CCA et le CDEPS de Mbour, ces deux fonctions sont assurées depuis peu par une seule et même personne qui a été nommée par note de service du Ministre depuis le mois d’octobre 2015 (11). Etant donné l’absence de technicien IEC/CCC, d’assistant(e) social (e), il prend en charge également certaines de leurs attributions. Il est rémunéré par l’état sénégalais.
Il a été pour ma principale personne ressource. Il a facilité la mise à disposition des documents, le contact avec les pairs adolescents(e)s/Jeunes et les adolescents(e)s/Jeunes.
 Il assure la gestion du personnel.
 Il gère le matériel du centre (mobilier, matériel médical, informatique, de bureau, etc…).
 Il s’occupe des comptes, des rapports d’activités, coordonne les activités mises en place, présente les rapports à l’Inspection Régionale de la Jeunesse, à la direction du PPJ, aux partenaires techniques et financiers et les justificatifs des dépenses effectuées.
 Il représente le Centre dans les réunions départementales, régionales et nationales.
 Il facilite la mise en place de partenariats avec les différents événements publics.
– La sage-femme :
 Elle reçoit les jeunes filles pour des consultations médicales gynécologiques mais également les jeunes garçons.
 Elle produit des rapports sur ses activités.
 Elle assure la référence des bénéficiaires vers d’autres structures adaptées.
Elle est présente le mardi, le mercredi et le vendredi de 16h à 18h. La sage-femme qui tient ces consultations combine deux lieux de travail, elle est vacataire au CCA et travaille au District Sanitaire de Mbour, au niveau du Poste de Santé « Trypano ». En cas de référence, son numéro de téléphone et les jours de permanence prévus sont donnés. Les jeunes qui veulent se faire consulter l’appellent pour s’assurer de sa présence au CCA.
– La laborantine :
Elle est arrivée depuis la création du centre de dépistage volontaire interne au CCA en 2007.
 Elle réalise les tests de dépistage du VIH/Sida
 Elle répertorie les résultats obtenus.
 Elle fait l’accueil et l’information pré-test et post-test (c’est le travail de l’assistante sociale mais comme il n’y en a pas au CCA de Mbour, elle gère cette tâche aussi. Elle s’assure que les bénéficiaires positifs soient dirigés et accompagnés vers le centre de santé d’origine, qui pourra faire la prise en charge complète.
 Elle participe aux stratégies avancées.
 Elle participe à des réunions de coordination ou d’information qui rassemblent les associations qui s’occupent du VIH/SIDA autour du district de Mbour.
– L’assistante sociale :
 Elle assure les entretiens d’accueil au centre.
 Elle mène des entretiens individuels.
 Elle assure le suivi sur le terrain et au besoin effectue des visites à domicile et prend contact avec les institutions spécialisées.
 Elle fait la référence interne entre les différents membres de l’équipe et externe en cas de besoin.
 Elle participe à l’élaboration et la mise en oeuvre de programmes d’IEC/CCC. Elle appuie le service d’écoute au téléphone.
 Elle élabore des rapports sur ses activités.
 Elle mène des activités de counseling ; prise en charge psycho-sociale.
 Durant leur stage, les étudiants tiennent la place d’assistant social mais comme la plupart du temps il n’y en a pas, l’équipe s’organise.
– L’écoutant téléphonique :
 Il assume la gestion de la structure d’écoute (matériel, fonctionnement, tri, classification des appels.
 Il participe à l’élaboration et à la mise en oeuvre des programmes d’IEC/CCC.
 Il suggère des thèmes d’animation selon les résultats obtenus à partir des appels téléphoniques.
Cette fonction n’existait plus car la ligne avait été coupée depuis l’arrêt du financement par les bailleurs de fonds mais elle a été remise en place, pour ensuite être évaluée et finalement l’UNFPA a décidé d’automatiser la ligne et donc de la déplacer à Dakar.
Cette ligne a pour but d’être une écoute anonyme et gratuite pour les jeunes qui ont besoin de conseils ou d’informations par rapport à la santé de la reproduction. Le grand avantage de cette ligne est qu’elle est gratuite pour l’appelant. Elle permettait avant l’automatisation des réponses de donner des conseils personnalisés et une écoute sociale en même temps.
L’écoute à distance permet aux adolescents(e)s/jeunes car les jeunes peuvent poser leurs questions de manière anonyme.
Un autre avantage est que les jeunes n’ont aucun problème de gêne par rapport à un adulte ou une personne plus âgée quand cela se fait par téléphone.
– Les pairs-éducateurs et jeunes relais :
Ce sont des jeunes (entre 17 et 25 ans pour la plupart) qui sont bénévoles et ont été formés par le CCA dans le but de sensibiliser d’autres jeunes et la communauté pour adoption de comportements responsables en matière de santé reproductive et sexuelle. L’engagement de ces jeunes est très fort, ils croient énormément en ce qu’ils font et c’est cette motivation qui les pousse à être présents pour les activités de terrain. Ils reçoivent également une participation dans leurs déplacements de la part du CCA.
Les pairs-éducateurs sont souvent au centre, ils font du counseling avec les jeunes qui se présentent quotidiennement, ils participent et organisent les activités de sensibilisation menées par le CCA. Les jeunes-relais, eux, sont plus présents dans leurs quartiers où ils font une sensibilisation plus rapprochée mais ces derniers ne sont pas présents régulièrement au CCA. L’importance des pairs-éducateurs se trouve dans la définition-même du mot : ces éducateurs sont les pairs des autres jeunes, ils en sont proches par leur âge et donc aussi par leurs préoccupations, ils peuvent plus facilement discuter avec les jeunes, dans un langage qui est plus adapté. Les jeunes se sentent plus à l’aise pour leur poser des questions.
Comme dit précédemment, les pairs-éducateurs et les jeunes relais reçoivent tous obligatoirement une formation de base et peuvent ensuite suivre les différentes formations qui leur sont proposées. La formation de base pour être pair-éducateur est très large et variée. Ils participent à une formation en Leadership et Communication avec des experts pour pouvoir parler de manière adéquate avec les futures bénéficiaires. Ensuite, ils ont d’autres formations sur le VIH/SIDA, le DMU, la sexualité, la PF et ses méthodes, la SR et SS ainsi que les consultations prénuptiales. Celles-ci sont présentées par des professionnels envoyés par le Ministère de la Jeunesse dans les CCA où les foyers de jeunes pour former les jeunes volontaires et bénévoles qui pourront à leur tour éduquer leurs pairs dans leurs différentes localités.
– Les Adolescent(e)s/jeunes
L’adolescence est la période de transition entre enfance et l’âge adulte marquée par des modifications physiques, psychologiques et sociales.
Les adolescent(e)s ont un réel poids démographique. Les moins de 20 ans constituent 50,9 % et la proportion adolescent(e)s/jeunes est 32,8% selon l’EDS IV.
Selon l’OMS les Adolescent(e)s constitués des 10-19 ans et constituent 18% population mondiale ; 4/5 dans les Pays en voie de Développement.
Selon l’OMS les jeunes constitués des 15-24 ans sont ainsi répartis : au Sénégal: Ado 24,4% Jeunes 20-24ans 8,4%.
Les Adolescent(e)s /jeunes constituent plus de 50% de la population.

Les différentes activités du CCA

Les CCA mettent en place différents types d’activités en plus des services déjà proposés :
– Les stratégies avancées sont des actions menées sur le terrain. En générale, le CCA fait un dépistage de masse avec un counseling. Soit un quartier ou un village est ciblé par le coordinateur ou les pairs-éducateurs, soit une demande est faite par une association de quartier. Alors l’équipe du CCA se déplace. La laborantine, la sage-femme, les pairs-éducateurs s’organisent pour accueillir au mieux les bénéficiaires. Lors ce des stratégies avancées, les services proposés sont : le dépistage IST/VIH/SIDA, des conseils donnés par la sage-femme, de l’information et du counseling faits par les pairs-éducateurs. Ces actions permettent de proposer presque à domicile certains services proposés par le CCA.
– Les causeries : Ce sont des séances de sensibilisation de groupe portant sur la SR, les IST/VIH/SIDA, les grossesses précoces ou tout sujet qui approche la santé de la reproduction et qui pourrait intéresser les jeunes. Un pair-éducateur prépare la causerie et ensuite l’anime.
– Les visites à domicile en matière de prévention et d’information sont le moyen de toucher un public qui ne connait pas le CCA et qui n’aurait pas été touché à l’école ou ne serait pas venu spontanément au centre. Par binôme ou trinôme, les pairs éducateurs font du porte à porte dans un quartier ciblé préalablement pour informer et faire de la prévention par rapport aux IST, VIH/SIDA, mariages précoces, grossesses précoces, …
– Les mobilisations sociales sont de grands rassemblements animés où plusieurs personnes s’expriment sur une question spécifique la santé de la reproduction des adolescent(e)s/jeunes. Danses, jeux questions-réponses, discours d’autorités administratives et locales rythment la mobilisation.
– Les projections de film et débats et toute autre activité adaptée au milieu et à la cible adolescent(e)s et jeunes, est utilisée comme support et ou prétexte d’information et de sensibilisation.

Partenaires

Il est difficile de recenser tous les partenaires qui travaillent avec le CCA car ils sont très nombreux.
Parmi les partenaires financiers officiels, nous avons l’UNFPA, le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, le Paludisme et la Tuberculose, l’ADEMAS/USAID; le PNUD, l’ENDA et l’Etat sénégalais à travers le PPJ du Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne.
Ceux de terrains, on retrouve le CDEPS, l’AEMO, le CPRS, les structures de santé de la Région et plus particulièrement celles du Département de Mbour et de la Commune du même nom. En somme tous les services sociaux et les ONG intervenants dans la Santé sexuelle et reproductive des Adolescent(e)s/jeunes. …

Focus Group Adolescent(e)s/jeunes et Entretiens avec Pairs éducateurs.

Appréciations des CCA par les Adolescent(e)s/Jeunes

 Accueil et confidentialité : L’environnement du CCA est jugé discret par l’unanimité des adolescent(e)s/jeunes interrogés à travers les différents focus group parce que logé à l’intérieur du CDPS de Mbour et assez isolé des habitations. Ils disent que le CCA est agréable et adapté à leurs besoins. L’accueil est aussi jugé bon par tous les adolescent(e)/jeunes et ils apprécient également la bonne qualité des services offerts par le CCA et la convivialité de l’accueil qui leur est chaque fois réservé. Ils ont beaucoup insisté sur la confidentialité et apprécient particulièrement bien leur disponibilité et leur professionnalisme. Ils apprécient également la disponibilité de pairs adolescent(e)s/jeunes qui ont établi une relation de confiance avec eux.
 Conseils donnés : Les adolescents interrogés sont unanimes à reconnaitre que le CCA aide les jeunes filles à prévenir les IST/VIH/SIDA, les grossesses précoces et non désirées, les mariages forcés. Il les aide aussi à surmonter leurs difficultés relationnelles et leur donne des informations et des soins sur leur santé sexuelle. Certains ont insisté sur les conseils et soins portant sur « les règles douloureuses, la connaissance du corps et leurs responsabilités face aux grossesses précoces ou non désirées et les mariages forcés.. ».
 Services de soins offerts : La totalité des adolescent (e)/jeunes interrogée est très satisfaite des services de prise en charge médicale par le CCA. Ils disent qu’ils reçoivent des informations, des soins et des médicaments en toute confidentialité et que le CCA est un service très adapté à la gestion de leurs problèmes. Cependant, une minorité déclare n’avoir jamais sollicité ce service de prise en charge médicale. En ce qui concerne le Conseil Dépistage Volontaire, la majorité dit être très satisfait. Elle justifie ce niveau de satisfaction par le fait qu’à travers le dépistage se fait la prévention des IST/VIH/SIDA, la possibilité de faire un groupage sanguin et d’un soutien psychosocial au besoin.

Appréciations Pairs Educateurs

 Rôles et responsabilités du pair éducateur : Les pairs éducateurs interviewés ont déclaré unanimement qu’une description de poste du pair éducateur a été faite depuis la formation initiale et qu’elle définit de manière claire les rôles et tâches attendus du pair éducateur intégré dans le CCA. Ils disent aussi qu’ils bénéficient de renforcements de capacités selon les opportunités qui se présentent. Les domaines d’intervention cités par les pairs éducateurs sont la sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA, le Conseil dépistage Volontaire, les grossesses précoces et non désirées dans les quartiers et villages à travers des visites à domicile, des projections de films suivies de causeries, des mobilisations sociales et des caravanes. Certains d’entre eux ont insisté sur la sensibilisation sur les fléaux de la drogue, les violences et sur l’orientation pour une prise en charge de leur santé sexuelle et reproductive : la puberté, les avortements clandestins, la planification familiale, les valeurs…
En ce qui concerne leurs rôles et responsabilités dans la vie du CCA, ils disent qu’ils participent à toutes les activités déroulées par le CCA : VAD, projections de films suivies de causeries, mobilisations sociales, caravanes, camps de vacances, consultations gratuites au centre et aux émissions radio. Ils orientent et accompagnent les adolescent(e)s/jeunes au niveau du CCA et autres structures de santé si nécessaire. Aussi, ils vulgarisent le numéro vert et participent aux activités de suivi et d’évaluation.
 Rapports avec le personnel du CCA : les pairs adolescent(e)s/jeunes déclarent dans leur majorité avoir d’excellents rapports avec le personnel. Ils apprécient particulièrement leur ouverture d’esprit, leur simplicité et leur disponibilité. Ils mènent avec eux des activités récréatives qui renforcent leurs relations et permettent l’expression et les échanges d’idées… Ils entretiennent des « rapports qui s’élargissent à leurs familles, partagent et fêtent ensemble les cérémonies familiales… » déclare un des pairs éducateurs. Le travail se fait en équipe dans la convivialité. Ils ont tous souligné l’engagement et le soutien du coordonnateur dans la gestion du centre, ce qui est selon eux leur principale source de motivation.
 Appréciations des services offerts : Tous les pairs éducateurs ont jugés les services offerts très utiles et de bonne qualité. Ils disent que les adolescent(e)s/jeunes communiquent mieux sur leurs problèmes en venant au CCA. Ils sont tous d’avis que : les services offerts par les CCA sont « fiables » ; la population adhère aux activités du CCA comme le montre le nombre important d’adolescent(e)s/jeunes qui fréquentent la structure. La communication est plus facile avec les pairs qu’avec leurs parents ; les services constituent un appui aux parents pour l’éducation de leurs enfants. Selon un des adolescent(e)s/jeunes qui a un problème de mobilité, il bénéficie de beaucoup de compréhension et participe sans difficulté aux activités.
 Facteurs facilitant la mise en oeuvre des activités : La majorité des adolescent(e)s/jeunes ont cités comme facteurs facilitant la mise en oeuvre des activités du CCA : les formations reçues ; les supports de communication (affiches, passeports, l’application clic infos ado, tee-shirts, polos avec logo du PPJ) et les financements reçus des partenaires. Selon certains d’entre eux, comme l’a clamé un des pair éducateur « des services offerts par les jeunes pour les jeunes » les engagent plus dans la santé de la sexuelle et reproductive des adolescent(e)s/jeunes. Ils sont tous d’avis que la connexion internet du centre qui est permanente et accessible permet de renforcer leurs connaissances. Selon certains d’entre eux, le leadership du coordonnateur, ses capacités managériales et sa disponibilité sont un moteur pour la bonne marche du CCA. Le dynamisme, l’expérience et la disponibilité de tous les pairs éducateurs ainsi que les rencontres d’échanges d’expériences organisés ont été cités par la majorité des enquêtées comme facteurs facilitant la mise en oeuvre des activités.
 Facteurs entravant la mise en oeuvre des activités : Dans leur globalité les pairs éducateurs ont fait ressortir des contraintes à la mise en oeuvre des activités : l’insuffisance de financement ou leur diminution ; le « manque de formation approfondie » de certains pairs ; le manque d’information des parents sur la santé sexuelle et reproductive des adolescent(e)s/jeunes et les tabous autour de certains thèmes est à l’origine d’une incompréhension de certains chefs de familles dans certains quartiers ; le manque de moyens de transport (véhicule) qui retarde la mise en oeuvre des activités et limite la couverture au zones accessibles et exclu les zones éloignées; les retards dans l’information des pairs pour la mise en oeuvre des activités.

Appréciations du CCA Personnel (Prestataires)

 Services offerts : Les prestataires du CCA ont identifié comme services offerts par leur centre : la Planification Familiale ; la consultation gynécologique ; les soins, les examens biologiques (dépistage VIH, groupage sanguin, glycémie « occasionnellement » , test de grossesse) ; la composante prise en charge psychosociale ( l’écoute, conseils, le soutien moral, la médiation entre l’adolescent et ses parents, entre lui et son partenaire, l’accompagnement psychosocial des mineurs enceintes et jeunes ainsi que les séropositifs) …
 Principaux partenaires du CCA sont selon elle, « l’UNFPA et le PPJ » le Fonds Mondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, l’Etat à travers le PPJ/MJVC.
 Formations Les personnel technique déclare avoir bénéficié des formations suivantes : leadership transformationnel en SR et VIH, planification familiale (DBC /SR/PF, offre initiale de pilule), santé de la reproduction, IST/VIH/SIDA, genre, éducation sexuelle complète et médiation/négociation.
 Points forts identifiés : les prestataires ont identifiés les points forts par composante comme suit :
˃ Au niveau de la composante prise en charge médicale: la salle de consultation est bien équipée ; les médicaments sont disponibles ; la gratuité des services des médicaments et produits PF est effective grâce à l’appui des partenaires ; le matériel pour la Prévention des Infections est disponible ; la qualité de la formation du personnel est très satisfaisante.
˃ Au niveau de la composante prise en charge psychosociale: la bonne formation des prestataires, le désir d’avorter de certaines adolescentes qui contractent des grossesses précoces, la confiance placée dans la structure par les cibles et leurs parents.

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Table des matières

I. CONTEXTE DE L’ÉVALUATION
II. INTÉRÊTS ET ENJEUX DES PARTIES PRENANTES
III. MODÈLE LOGIQUE D’INTERVENTION DU CCA
IV. TYPE D’ÉVALUATION, QUESTIONS, DEVIS, DONNÉES, INDICATEURS, MÉTHODES ET OUTILS DE COLLECTE
V. APPROCHE ÉVALUATIVE
VI. PROCESSUS PROPOSÉ POUR LE RESPECT DES NORMES
VII. BUT ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
VII.1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
VIII. CADRE DE L’ÉTUDE
VIII.1. LA REGION DE THIES
VIII.2. LE CENTRE CONSEILS ADOLESCENTS (E) S ET JEUNES
1. LE PROJET PROMOTION DES JEUNES
2. LE CENTRE CONSEILS ADOLESCENTS ET JEUNES (CCA) DE MBOUR
3. LE PERSONNEL DES CCA
4. Les différentes activités du CCA
5. Partenaires
6. Financement
IX. MÉTHODOLOGIE
IX.1. TYPES D’ETUDE
X. LES RÉSULTATS
X.1. QUANTITATIFS
1. OFFRE DE SERVICES.
2. ACTIVITES
3. FINANCEMENT
X.2. QUALITATIFS
1. NOMBRE DE PERSONNES ENQUETEES
2. FOCUS GROUP ADOLESCENT(E)S/JEUNES ET ENTRETIENS AVEC PAIRS EDUCATEURS.
XI. DISCUSSIONS
XII. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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