Le catelier, un village cauchois aux confins du pays de bray

Une histoire de chapelle et de seigneurs

Alexandre GUILMETH, énumérant les différentes communes du canton de Longueville en 1842, commence par « Le Catelier-Pelletot », en raison du rattachement de Pelletot à celle du Catelier en 1824, dont elle forme désormais un hameau, et si ce nom s’est effacé ensuite derrière celui du Catelier, l’ancienne commune n’en a pas démérité pour autant, car l’histoire du Catelier est surtout connue pour celle des seigneurs de Pelletot. (Site de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, historique du Catelier, in le site des cartes de Cassini).
L’Abbé COCHET, que nous avons déjà cité, nous indique :
« Quant à Pelletot, il possédait, en 1439, une église dédiée à Saint Laurent. A peu de distance de cette église, on voit une motte, entourée d’un fossé. On a découvert sur le sommet de cette motte des traces de constructions » et « devant l’église est un tertre ou motte circulaire en terre. La tradition prétend que ce tertre fut surmonté d’une forteresse. Cela est très possible ; mais ce qui est plus certain encore, c’est qu’autour de cette motte et dans les environs, on a rencontré des tuiles, des briques, des poteries et des monnaies antiques ».
Si Pelletot montrait encore en 1800, près de l’église, « son vieux château [à] l’enceinte carrée flanquée de tours rondes terminées en pointe, ses fossés.. remplis d’eau et son pont [qui] se dressait sur trois piles /..les douves féodales [avaient] été comblées par les débris des tourelles, [et] les épaisses murailles [qui] se dressaient sur le tertre du donjon [accusaient] les destinées militaires de ce vieux castel ».
Aujourd’hui tout a quasiment disparu.
Ne subsistent que quelques vestiges rongés par le vent et la pluie, au-delà de la haie qui entoure la chapelle de Pelletot, et dont témoignent les deux photographies suivantes.
L’édifice religieux de Pelletot est improprement appelé « chapelle », car il s’agit d’une véritable église, avec ses fonds baptismaux. Dédiée à Saint-Laurent, elle n’est accessible au public qu’une fois par an, pour une messe le dimanche le plus proche de la Saint Laurent (qui se situe le 10 août), et nous avons eu le privilège de bénéficier d’une visite guidée grâce à la bienveillance d’un ancien édile de la commune, qui nous en a ouvert les portes et commenté l’architecture et l’histoire.
Construite aux XIe et XIIe siècles elle a fait l’objet au fil du temps de modifications, telles que sa porte cintrée au sud remplacée par un portail à l’ouest au XVIIIe siècle, en même temps qu’un agrandissement des fenêtres.
La contre table en plâtre moulé date elle, du XVIIe siècle. Elle est caractéristique du règne de Louis XIV, avec ses colonnes corinthiennes torses entourées de rosiers. La Vierge au serpent y est en fronton tandis que Saint Laurent se trouve en bas, et que les armes des seigneurs sont gravées dans cette sculpture.
La cloche de cette église date de 1651. Baptisée sous le pape Innocent X, Charlotte porte l’inscription suivante :
« Me CHARLES PEVREL CHEVALIER DE MONTEROLLIER PELLETOT DV NEVBOSC DE S AVBIN DE BOSC-MESNIL CROPVUS ET AVTRES LIEUX ET DAME CHARLOTTE DE NOVVEAV FEMME DV DICT SEIGR LOVISE DE ST OVEN FEMME DE FEV MONSIEUR DE FOVILLE MR GILBERT CVRE DE CE LIEV ROVGET VICAIRE DV DIT LIEV BARBIER TRESORIER »
Différents bulletins de la Commission des Antiquités de la Seine-Inférieure, dans le dernier quart du XIXe siècle, puis au début du XXe, alertent sur l’état de délabrement de cette église, certains faisant état de la pauvreté de la commune, comme on peut le lire dans le tome X du bulletin de cette commission, couvrant les années 1894 à 1896.Le curé et le maire alertent le spécialistes sur le danger que représente à leurs yeux le fait que les dalles soient couchées, en raison du mauvais état des couvertures, et sollicitent un « secours de 300 fr. avec lequel [le curé] s’engage à lever ces dalles, à les fixer contre les murs du choeur et à faire les réparations indispensables à la couverture du choeur ».
La population de la commune était par ailleurs attachée à cet édifice, en raison du très fréquenté pèlerinage de Saint Laurent.
Monsieur Le Verdier, conseiller général et membre de plusieurs sociétés savantes, soutint cette requête, insistant sur le fait que cette église n’avait aucune existence officielle.
Après discussion, « la proposition de classement [était] adoptée à une grande majorité ».
Dans les faits, les dalles funéraires et la cloche furent classés respectivement les 5 décembre 1908 et 20 octobre 1913 au titre d’objets, au patrimoine des Monuments Historiques, mais la chapelle ne fut jamais classée.
Il n’existe pas de monographie du Catelier, mais nous avons pu consulter les « Procès- verbaux de la commission des Antiquités de la Seine-Inférieure » pendant l’année 1878, disponibles sur le site Gallica, et où le Vicomte d’Estaintot décrit avec force détails les dalles que nous venons d’évoquer et l’histoire des seigneurs de Pelletot.
Voici ce qu’il en dit, reprenant largement les propos antérieurs de l’Abbé Cochet : « la plus ancienne est de la fin du XVe siècle (1490). Elle a 0m.91 de large sur 1m.95 de long. La décoration est empruntée au style ogival de l’époque et se développe avec toute sa richesse ; aux quatre coins de la dalle, des écussons écartelés largement traités ; sous l’arcade surbaissée de cintre gothique, un homme d’armes, tête nue, avec son armure de plates, ses solerets de fer, repose, les pieds appuyés sur un animal qui nous a plutôt fait l’effet d’un chien que d’un lion. Les cheveux sont longs et bouclés sur les côtés, coupés court sur le front ; la face imberbe ; l’armure est recouverte d’une cotte d’armes à larges emmanchures, et le blason écartelé est fidèlement reproduit sur le devant et sur les épaules de la cotte. ».Autour de la dalle on lit en caractères gothiques : « Ci-gist noble homme Nicolas Blancbaston écuyer en son vivant seigneur et patron de Pelletot lequel trespassa le premier jour d’octobre l’an de grâce M.CCCC.IVxx priez Dieu pour lui ».

Le vicomte d’Estaintot poursuit son intervention par l’histoire des possesseurs du fief

« Au XIIIe siècle, le fief de Pelletot, demi fief de haubert, relevant du comte de Longueville, appartenait à la famille de ce nom. Le pouillé, dit d’Eudes Rigaud, fait mention de Raoul et de Jean de Pelletot, comme ayant joui du patronage de l’église au temps des archevêques Gautier et Eudes Rigaud. »
[Qu’est-ce qu’un fief de haubert ? Il s’agit d’un fief de chevalier, dont le possesseur était obligé à 21 ans de se faire armer chevalier et de servir avec le haubert, cette cotte de mailles dont seuls les chevaliers pouvaient se servir. Le fief ne relève pas immédiatement du roi, mais peut être tenu de baronie, la baronie de comté, le comté de duché, et le duché du roi.
Ce fief se transmet par les aînés et ne peut être partagé entre mâles, mais peut l’être s’il n’y a que des filles pour héritières, et jusqu’en huit parties. Un demi-fief est donc l’indice d’un héritage par une femme. Si le service d’un fief entier était de quarante jours, celui d’un demi-fief l’était de vingt]. Ce qu’on va retrouver dans la suite. (Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers]
« En 1316, dans l’information du comté de Longueville, Colart de Pelletot, escuyer, est porté comme possesseur du fief et tenu à 20 jours de services. Le revenu de son fief était évalué à 200 l., somme considérable pour l’époque. Du reste au XVIIIe siècle, « le domaine non fieffé s’étendait encore sur 212 acres de terre » [soit environ 86 hectares]. « Au milieu du XVe siècle, le seigneur de Pelletot est Robert de Floques, que l’on trouve en 1456, 1458, et 1459, qualifié seigneur d’Avricher et de Pelletot.
Le fief passa à son fils, noble homme Jacques de Floques, qui, en 1463, est seigneur de Pelletot, conseiller et chambellan du roi notre sire, bailly d’Evreux.
En 1467, le seigneur de Pelletot est noble et puissant seigneur Gilles de Rouveroy, dict de Saint-Simon, chevalier, conseiller, chambellan du roy, notre sire, bailly et capitaine de Senlis, à cause de Jehanne de Flocques, sa femme.
On lit dans Moreri qu’elle était fille de Robert de Flocques, seigneur de Grumesnil, maréchal héréditaire de Normandie et bailly d’Evreux.
Veuve en 1477, elle avait épousé, en 1478, noble homme Jehan d’Illiers qui prenait, à son droit, le titre de seigneur de Pelletot.
Enfin, en 1484, Nicolas Blanc-Baston, escuyer, est seigneur de Pelletot. /../ c’est ce Nicolas Blancbaston dont nous avons décrit la tombe. Il fut enterré à Pelletot en 1490. A quel titre devait-il la possession de ce fief ; nous verrons en 1556 ses descendants se dire descendants de dame Jeanne de Floques » et l’auteur cite à ce propos le chartrier du château de Montigny où l’on peut lire :
« les hoirs de Nicolas Blanc-Baston, estant présent en la garde de monditsieur le comte en tiennent la terre et seigneurie de Pelletot par le demi fief de haubert et s’estend audict lieu de Pelletot et es parties d’environ. »
Ce Nicolas disparut en laissant des orphelins et « la garde noble des mineurs fut confiée à noble homme Jehan de Blanc-Baston, prêtre, leur oncle, à la charge de payer 20 livres de rente au comte de Longueville et sous réserve de patronage. »
Déclaré en 1505 « d’âge suffisant pour régir et gouverner ses biens », le fils aîné Jehan de Blanc-Baston épousa Catherine Leconte, « supposée de la même famille que les seigneurs de Draqueville ».
Ce fut lui qui vint à son tour reposer auprès de son père dans l’église de Pelletot, sous la seconde tombe que nous avons décrite.
Des mémoires manuscrits portent qu’il fut vicomte de Longueville, et cette charge judiciaire explique le costume civil sous lequel il est représenté sur sa tombe /../Ce serait lui qui aurait construit le manoir de Pelletot, ce qui réduirait dans une certaine mesure la physionomie guerrière que lui attribuait M. l’abbé Cochet.
Le décès de Jehan [et non Nicolas, comme indiqué par erreur dans ce texte] Blancbaston se place en 1537.
On trouve aux dates de 1539, 1546, 1558, un autre Nicolas Blancbaston, seigneur de Pelletot, de Cropus, de Touvoye, de Saint-Hellier et du Petit-Bosctheroulde.
C’est encore lui qui, lors de la recherche de noblesse de 1556, est désigné dans les termes suivants, auxquels nous faisions allusion à l’occasion de la transmission de la terre de Pelletot, de la maison de Flocques en celle ce Blanc-Baston : « Nicolas Blancbaston, sr de Pelletot, tenu de Longueville, des fiefs de Cropus et Botheroulde, soy disant noble et estre issu de dame Jehanne de Floques. »
Il était mort avant 1567, car aux taxes de l’arrière-baon dressé à cette date « les soubs Nicolas Blancbaston pour le fief de Cropus » sont taxés à « 50l. »
L’unique héritière de Nicolas fut une fille, noble dame Anne Blancbaston, femme de noble et puissant sieur messire Jean de Prevel, seigneur de Montéraullier.
Elle possédait alors les fiefs de Pelletot, Saint-Hellier, Touvois, Cropus, Bosctheroulde et de Lesprevier.
Son fils, François de Prevel, les possédait en 1601 ; Charles son petit-fils en 1639, et jusqu’en 1679 ; avant 1679 une autre famille les avait remplacés par acquisition, celle des Le Mire, représentée par Pierre Le Mire, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances, conseiller du roi en ses conseils et grand audiencier de France en 1686. Il se qualifiait seigneur châtelain et patron de Pelletot, Cropus, Boisguillaume.
Il avait épousé haute et puissante dame Marguerite-Charlotte de Longueil qui, veuve en 1704, jouissait de la garde noble de Pierre-Charles Le Mire, son fils. Notre collègue, M. des Guerrots, a retrouvé dans la cuisine de la grande ferme de Pelletot une magnifique plaque de cheminée aux armes des Le Mire et des Longueil.
.. Le domaine féodal avec réserve d’usufruit, fut aliéné le 29 avril 1728 au profit d’Adrien-Henry Dambray, seigneur de Montigny, et tout le domaine fieffé, en 1734, au profit de M. Potier de Sévis. Le fils de ce dernier rétrocéda lui-même ses droits en 1785, à Thomas de Bosmelet, baron d’Auffay, dont les descendants possédèrent longtemps la grande ferme à Pelletot. »
De manière plus anecdotique, au sujet de l’église paroissiale Saint-Georges du Catelier, nous avons trouvé trace, dans « la Semaine religieuse du diocèse de Rouen », datée du samedi 14 décembre 1878, de l’annonce suivante : « un décret du 3 décembre 1878 approuve les donations entre vifs faites par Mme la marquise de Civrac aux fabriques des églises de Longueville et du Catelier, consistant en une rente perpétuelle de 170fr. pour chacun de ces établissements, à charge de cinquante messes basses par an».
Nous ignorons quelle fut la destinée de cette rente dite « perpétuelle » et des messes pour la marquise.

LES AUTRES COMMUNES DE CETTE GENEALOGIE

Dans l’arrondissement de DIEPPE se trouvent la plupart des communes où l’on trouve les actes d’état-civil ou de catholicité des membres de la famille étudiée, se situant dans les cantons de :
-Bellencombre : Ardouval, (chef-lieu), Cropus, Pommeréval
-Dieppe : (chef-lieu), Neuville-les-Dieppe
-Envermeu : (chef-lieu), Tourville-la –Chapelle
-Longueville-sur-Scie : Le Catelier, Les Cent Acres, (chef-lieu), Muchedent, Notre-Dame-du-Parc, Saint-Germain d’Etables, Sainte-Foy
-Luneray : Gonneville-sur-Scie
-Neufchâtel-en- Bray : Bully, Cressy, Esclavelles, Fresles, (chef-lieu)
-Tôtes : Varneville-Brettevile
-Saint-Saens : (chef-lieu)
En ce qui concerne la descendance, on rencontre également des actes dans l’arrondissement de Rouen, et ce dans les cantons de :
-Bois-Guillaume : Bihorel
-Caudebec-les-Elbeuf : Saint-Aubin-les-Elbeuf
-Clères : Bosc-Guérard-Saint-Adrien, (chef-lieu)
-Darnétal : Saint-Denis le Thiboult
-Le Mesnil-Esnard : Cailly
-Luneray : Beauval-en-Caux, Heugleville-sur-Scie
-Maromme : (chef-lieu)
-Rouen : (chef-lieu)
-ainsi qu’ à Fécamp (chef-lieu)
Hors département, on trouve un acte à Vernon (Eure), un autre à Maisons-Laffitte (Yvelines), et un au Cannet-des-Maures (Var), et enfin, trois actes se situent à Paris, dans les 7ème, 15ème et 20ème arrondissements.
Cette descendance aura donc suivi le parcours traditionnel d’éloignement du village d’origine, d’abord à l’intérieur du département, où se situent la majorité des actes, puis ailleurs en Normandie, et enfin vers la capitale ou sa périphérie, avec une branche partie s’installer dans le Midi de la France.

Les enfants du couple

Frédéric et Victoire ont eu quatre enfants : – une fille Victoire Joséphine (Sosa 1), qui vient au monde le 28 janvier 1838, soit deux mois après le mariage de ses parents, -et trois garçons, qui vont mourir à la naissance ou en bas âge. Afin de laisser toute la place à notre Sosa 1 et à son histoire, nous avons jugé opportun d’évoquer dès ce chapitre la destinée de ces trois enfants :
-Frédéric CADOT, nait le 15 avril 1839 au Catelier (AD 76 4E 04703-1832-1839 p90) et meurt le 21 mai 1840, deux évènements déclarés par le père et son ami l’instituteur. (AD76 4E 04703 1840-1844-Le Catelier p5). Il a été baptisé le jour de sa naissance, avec pour parrain Pierre HÉBERT (ce grand-oncle, en l’absence du grand-père paternel, décédé, remplit sans doute cette fonction), sa marraine est Véronique LECONTE, qui ne sait pas signer. Il s’agit vraisemblablement de la grand-mère paternelle (Marie Anne Véronique, mais dont le prénom d’usage était sans doute le troisième), qui mourra un mois plus tard. (1J 167/1 n°9). L’acte d’inhumation n’a pas été trouvé dans les registres de catholicité du Catelier en 1840.
-un garçon mort-né le 5 mars 1843 (AD76 4E 04703 1840-1844-Le Catelier p43)
-Frédéric Donat CADOT, né le 22 septembre 1846 (AD76 4E 04703 1845-1849-Le Catelier p16) et qui décède à treize jours, le 5 octobre de la même année (AD76 4E 04703 1845-1849-Le Catelier p17). Il fut baptisé le 6 octobre 1846 avec pour parrain Donat PLANQUE et pour marraine Victoire Joséphine CADOT, sa soeur, qui a huit ans et ne sait pas encore signer (1J 167/1 n°21 et n° 22).
Le premier garçon meurt à treize mois, le second est mort-né (et n’a donc pas reçu de prénom), quant au troisième nourrisson, lui non plus ne survivra pas, ce qui porte le taux de mortalité dans cette descendance à 75%, bien au-delà de la moyenne de l’époque, où 20% des enfants n’atteignaient pas l’âge adulte, au début du XIXè siècle, taux qui baissait jusqu’à 14% à la fin de la première moitié du siècle, pour remonter progressivement jusqu’à près de 23% en 1871, comme nous l’indiquent France Meslé et Jacques Vallin, dans leur article sur la mortalité au XIXème siècle.

Lieux d’habitation

Le couple n’a pas fait de contrat de mariage et l’on ne sait où vivent les nouveaux mariés lorsqu’ils s’installent à Muchedent où va naître leur premier enfant, ni à Saint-Honoré où naîtra le second et enfin, dans leur propre logis ou bien chez la mère de Marie Victoire, quand ils arrivent au Catelier.
Rien ne permet de le savoir avant le premier recensement où l’on peut rencontrer le couple, en 1841, quatre ans après leur mariage (AD76 6MI 21 Le Catelier).
Frédéric est le chef du 16ème ménage recensé dans le village, il vit avec sa femme Victoire et leur fille dénommée ici Victoire également, alors qu’on la trouvera ailleurs sous son second prénom, Joséphine, que nous utiliserons pour éviter la confusion avec sa mère et sa grand-mère. Dans la maison voisine, le 15ème ménage est celui de Victoire DUMONT veuve DUVAL, la mère de Victoire DUVAL, notre sosa 3, avec ses filles Caroline et Rose. Le 14ème ménage est une femme seule, Marie DUMONT veuve LANGLOIS. Il s’agit certainement de Marie-Catherine DUMONT, soeur aînée de Victoire DUMONT, née le 28 août 1767 au Catelier, qui a épousé Jean-Louis LANGLOIS le 7 brumaire an III dans cette commune, et qui y décèdera le 21 avril 1854 (AD76, 4E 04704-1854-1857 Le Catelier p4). Enfin, on trouve encore une soeur de Victoire DUMONT, Rose DUMONT (en fait Marguerite Rose, née le 19 janvier 1770), et son mari Pierre HÉBERT qu’elle a épousé le 4 août 1808 au Catelier, et qui constituent le 17ème ménage. Ce même Pierre HÉBERT qui fut témoin du mariage de sa nièce par alliance le 21 novembre 1837. Ce qui s’appelle vivre en famille..
En 1846, Victoire DUVAL femme CADOT est « chef de ménage », le mari est « domestique hors la commune ».
Le couple vit avec leur fille Joséphine, 8 ans, Cette fois, ce ménage est le 17ème recensé et dans la maison voisine, le 15ème est constitué par Victoire DUMONT veuve DUVAL, 63 ans, et seulement sa fille Caroline, de 30 ans, sans profession. Rose a donc quitté le foyer.
En 1856, Victoire DUVAL femme CADOT est toujours « chef de ménage », et le mari toujours « domestique hors la commune », tandis que Joséphine, qui a maintenant 18 ans, est devenue couturière. C’est l’année du décès de la grand-mère, Victoire DUMONT veuve DUVAL, mais on ne trouve plus de trace de Caroline. La lecture de la succession de la décédée nous permettra de comprendre pourquoi.
En 1866 le couple habite toujours Le Castelier, constituant le 14ème ménage recensé. Frédéric CADOT est chef de ménage et Victoire DUVAL, dite « s’occupant du ménage ». Ils ont alors 65 et 61 ans.
A noter : la collection des recensements au Catelier n’inclut pas les années 1851 et 1861.

Situation financière du couple

Nous allons d’abord dévoiler la méthodologie utilisée pour effectuer des recherches dans les registres notariés.. Comment savoir, au XIXème siècle, chez quel notaire et à quelle date, l’on peut trouver un acte? Il faut pour cela utiliser les archives de l’Enregistrement. Organisé en bureaux, créés en 1791 et prenant la suite de ceux du contrôle des actes, il permet à l’État de recouvrer un impôt sur les mutations de propriétés et sur les actes. Assurant leur existence et constatant la date de ceux-ci, à travers des registres communicables au-delà d’un délai de cinquante ans, il est un outil précieux et incontournable dans la recherche de documents notariés. Pour autant que les registres existent ! A raison d’au moins un bureau par canton, cette organisation offre un maillage serré sur le terrain. Mais quand les guerres passent par-là, les destructions qu’elles opèrent compliquent la tâche du généalogiste. Ce sera le cas dans notre étude, car la famille du mari étant originaire du canton de Neufchâtel-en-Bray, commune détruite à 80% en 1940, nous devrons nous passer de cette source et contourner le problème, grâce aux hypothèques. Ayant pour mission de classer et conserver tous les actes soumis aux formalités de publicité foncière (afin de vérifier si d’autres hypothèques pèsent sur un bien), elles comportent de nombreux registres. Tout d’abord les registres indicateurs, dirigeant vers les tables alphabétiques, dans lesquelles on trouve les références des registres de formalités, eux-mêmes conduisant aux registres d’inscription, sur les pages de droite, et sur les pages de gauche, à ceux de transcription, ou d’autres moins utilisés dans nos recherches, comme les saisies et arrêts, lesquels pourtant nous réserveront une surprise de taille au cours de notre prospection. a. Le premier acte notarié que nous ayons pu trouver concernant ce couple est l’acquisition d’une masure au Catelier, les 27 et 29 mai 1844, auprès de Maître Armand Désiré LANGLOIS, de Torcy le Grand (AD76 2E 96/34).Cette information résulte de la consultation de l’enregistrement du canton de Longueville, (AD76 3Q/30/141 n°278) où nous avons cherché la succession de Marie Victoire DUMONT, veuve DUVAL, mère de Marie Victoire DUVAL, décédée le 25 mai 1856. Voici la description du bien et des conditions d’acquisition et réserves :« une masure avec les petits jardins et les pépinières qui en dépendent, contenant quarante ares environ, sise sur la commune du Catelier, plantée d’arbres fruitiers et édifiée de deux corps de bâtiments à usage d’habitation, et de deux petits poulaillers, le tout couvert en paille, tenant la dite masure d’un côté à la Veuve LANGLOIS, de l’autre côté à la rue, d’un bout au sieur MAROMME et à la Dame HÉBERT, d’autre bout au sieur DESHAYES. Arrêtons-nous un instant, et observons l’endroit dans la tiédeur de cet après-midi de mai: « la cour de la ferme, enfermée par les arbres, semblait dormir. L’herbe haute, où des pissenlits jaunes éclataient comme des lumières, était d’un vert puissant, d’un vert tout neuf de printemps. L’ombre des pommiers se ramassait en rond à leurs pieds ; et les toits de chaume des bâtiments, au sommet desquels poussaient des iris aux feuilles pareilles à des sabres, fumaient un peu comme si l’humidité des écuries et des granges se fût envolée à travers la paille ». Nul autre ne pouvait mieux que Guy de Maupassant, dans « Histoire d’une fille de ferme », nous restituer l’atmosphère de ce qu’a pu être cette masure, certes plus petite que celle où travaillait la jeune servante, sans grange ni écurie. Cela nous permet de la sortir du carcan technique de la description notariée. Poursuivons donc la lecture de l’acte : « la Veuve DUVAL, venderesse, se réserve d’habiter avec Caroline DUVAL, sa fille, et non avec aucun autre de ses enfants, le corps de bâtiment qu’elle occupe en ce moment sur la masure, sans être obligée de payer aux vendeurs (sic), [on aura compris qu’il s’agit des acheteurs] aucune indemnité. Elle se réserve également le droit d’occuper un poulailler et de mettre ses futailles dans le bâtiment à usage de four ainsi que d’y cuire son pain. De plus elle se réserve encore les fruits de deux pommiers à couteau l’un de fleur de mai l’autre de bailleul, et d’un prunier, ainsi que les produits de la moitié de deux jardins qu’elle cultive à ses frais comme bon lui semblera et ceux de la petite pépinière qui se trouve dans la dite masure. Néanmoins les acquéreurs pourront lever des arbres dans cette pépinière pour les planter dans la masure présentement vendue. Le tout jusqu’au jour de son décès, époque à laquelle toutes ces charges s’éteindront en faveur des acquéreurs. » L’acte nous renseigne sur l’origine de propriété :« l’immeuble présentement vendu appartient à la Veuve DUVAL, pour deux tiers en qualité d’héritière pour partie du sieur Guillaume DUMONT son père décédé en mil huit cent sept et pour un tiers de Marie Anne DUMONT, sa soeur, décédée sans postérité il y a sept ans environ et encore comme composant les lots qui lui sont échus par les partages des immeubles dépendant de ces successions faites au notariat de Longueville peu de temps après les décès dont on vient de parler, le tout ainsi que la Veuve DUVAL le déclare. Le notaire soussigné n’a pas établi autrement la propriété faute de renseignements mais les acquéreurs ont déclaré s’en contenter. » Hélas pour nous, cette imprécision va compliquer nos recherches.

Succession de Jean Charles Frédéric CADOT

Elle se partage entre les deux petits-fils et leur grand-mère, Marie Victoire DUVAL veuve CADOT, comme nous l’indique le dossier de l’enregistrement (AD76 3Q 30/148 n°60):
« CADOT Jean Charles Frédéric…ayant pour seuls héritiers ses petits-enfants Henry Alexandre et François Faustin VENDIQUE, tous deux mineurs sous la tutelle de leur père ».
Il est précisé que leur grand-mère est « donataire, en vertu d’un acte reçu par Me LANGLOIS notaire le dix-neuf juillet 1857, enregistré, d’un quart en toute jouissance et d’un quart en usufruit de tous les biens meubles et immeubles composant la succession de son défunt mari.
C’est un dimanche que Frédéric et Victoire se sont rendus à Torcy-le-Grand, chez le notaire, pour faire cette donation de l’un à l’autre (AD76 2E 96/60).
A défaut de contrat de mariage les époux CADOT DUVAL étaient soumis au régime de la communauté légale, et par suite les successions qu’ils ont recueillies pendant leur mariage étant purement mobilières, sont tombées dans la communauté, ils n’ont donc pas de reprises à exercer de ce chef. »
Le registre nous apprend que l’inventaire après décès a été effectué par Maître LANGLOIS les seize avril et seize août 1869, et comprend « le mobilier prisé à 307 francs, des loyers courus par quatre locataires pour 107,15 francs, deux créances de 400 et 600 francs sur deux personnes, et une de 150 francs sur les époux Vendique, ce qui, avec les intérêts, fait un total de 1696,12 francs, dont la moitié pour la succession.
Les biens immeubles sont composés d’herbages selon la répartition suivante :
-« herbage édifié de deux maisons d’habitation situé au Catelier contenant quarante ares, acquis suivant actes notariés des 27 et 29 mai 1844. L’herbage et l’une des maisons non louée et déclarée d’un revenu annuel brut de 150 francs. L’autre maison louée verbalement à la veuve DESHAIES, moyennant cinquante francs par an, sans impôts.
-un herbage de vingt-quatre ares vingt centiares, planté d’arbres fruitiers, édifié de maison d’habitation et bâtiments, acquis par acte devant Maitre Couppey notaire le huit décembre 1868, occupé par BOOS, et situé aux Cent Acres, d’un revenu annuel de quatre-vingt-dix francs.

Succession de Marie Victoire DUVAL

Le testament

Samedi 7 janvier 1871, onze heures du matin. Victoire sent ses forces décliner, et fait mander en urgence Maître Amand Désiré LANGLOIS, le notaire,. Il s’approche près du lit où elle repose, dans la chambre au rez-de chaussée de sa masure au Catelier, et sous sa dictée, rédige ses dernières volontés.
Selon la formule, « malade de corps mais saine d’esprit », Victoire entame la liste en commençant par « sa soeur Caroline, demeurant à Longueville », à laquelle elle lègue « trois jupons, dont deux en étoffe et un en coton », laissant « les droits de mutation de ce petit legs à la charge de la succession ». Puis elle pense à ses obsèques, auxquelles elle décide de consacrer deux cent francs, pour une « inhumation de deuxième classe », les frais funéraires, et des messes pour elle ainsi qu’à la mémoire de son mari et de sa fille ; somme à prélever sur sa succession, et « charge Mademoiselle Marie CAUCHOIS d’en surveiller l’exécution d’iceux ». Et insiste sur ces « dispositions auxquelles elle tient essentiellement ».
Le testament relu en présence des témoins Jean Julien BLIN, cultivateur, Nicolas Hippolyte LEBARBIER, charron, Michel Sénateur HAVEL, cordonnier et Firmin RÉVÉREND, boulanger, Victoire DUVAL veuve CADOT persévère dans ses desiderata, les témoins signent et le notaire s’en retourne à son étude de Torcy-le-Grand. Il est midi. (AD76 2E 96/96)
Le Docteur PREVOST, médecin de Torcy-le-Grand, donnera ses soins à Victoire, comme l’atteste l’inventaire qui fait était de trente-six francs d’honoraires de visite. Monsieur TARDIF, pharmacien à Auffay, présentera une note d’un franc cinquante, tandis que la veuve DESHAIES et sa fille, garde-malades, se relaieront au chevet de la mourante, et se chargeront de l’ensevelissement, pour quarante-trois francs soixante centimes. Le testament de Maître LANGLOIS aura coûté « sept francs, plus les frais de voyage »..

Les dernières obligations

Le jeudi suivant, le notaire reçoit à son étude Désiré LABBÉ, cultivateur de Torcy-le-Petit, auquel Victoire vient de prêter six cent francs, par l’intermédiaire du distributeur des Postes de Torcy-le-Grand, Toussaint Pierre BABOULIN. C’est une somme remboursable dans un délai de dix ans, produisant des intérêts de cinq pour cent par an, payables au douze janvier chaque année, en l’étude du notaire. Et pour la sûreté du remboursement, Désiré LABBÉ hypothèque une masure à Torcy-le-Petit, « plantée d’arbres fruitiers et édifiée d’une maison d’habitation ayant deux demeures et autres bâtiments, de vingt-six ares douze centiares ». La dite somme est destinée à rembourser un emprunt contracté en 1846, solidairement avec ses parents depuis décédés, auprès d’un certain Jean Baptiste Noël DANET des Grandes Ventes, et pour un même montant. (AD76 2E 96/96).
Le 24 janvier, le même Toussaint Pierre BABOULIN va effectuer une dernière opération au nom de Victoire. Il s’agit d’un transport de créance, concernant un certain Pierre Marc PICARD, rentier, demeurant à Auffay, suivant une obligation passée le 30 décembre 1846 devant Maître LANGLOIS, où Pierre François DUMONT tailleur d’habits et son épouse Geneviève LEMONNIER, demeurant à Sainte Foy, ont reconnu devoir à un certain LEBEL une somme de six cent francs, et par suite de remboursement partiel et de transport de créance, de décès et d’héritages, la somme de cinq cent francs a été transportée à Mr PICARD qui lui-même l’a cédée et transportée à Marie Victoire DUVAL, avec l’accord de Mr DUMONT devenu veuf, et de ses enfants. La somme est productrice d’intérêts comme la précédente et remboursable au bout de dix ans (AD76 2E 96/96).
Ce sera le dernier acte notarié-à distance- dans la vie de Victoire, qui décède le 30 janvier.

L’inventaire

Lundi 6 février 1871, dix heures du matin. Maître LANGLOIS procède à « l’inventaire des meubles et effets mobiliers, titres, papiers et renseignements dépendant de la succession de Madame veuve CADOT », en présence de François Justin VENDIQUE agissant en son nom et celui de ses enfants mineurs, et de Jean Paul MAILLARD, rentier, de Torcy-le-Grand, mandataire de Victor Prosper DUVAL, subrogé tuteur des enfants VENDIQUE.
Le notaire signale que le mobilier se compose pour la majeure partie de celui dépendant de la succession de Jean Charles Frédéric DUVAL, décrit dans l’inventaire du 16 avril 1869.
La prisée est effectuée par Jean Émile Hyppolite LAURANT, greffier de la justice de paix de Longueville, en présence des témoins, Joseph Chrysostome FORTIN, tourneur en bois et Robert Léonard COIGNARD cordonnier, de Torcy-le-Grand.
Le tout sera estimé à deux cent cinquante-cinq francs et cinquante centimes. Cette première partie se termine à quatorze heures et la suite est reportée au lundi dix avril à huit heures.
Au jour et heure prévus, le notaire poursuit l’inventaire des papiers, en présence des mêmes personnes que deux mois plus tôt, papiers qui sont en partie ceux déjà analysés dans la succession de Frédéric CADOT, et François VENDIQUE précise que le jour de son testament, sa belle-mère a confié mil trois cent trente-deux francs au notaire, dont deux cent ont été remis à Mademoiselle CAUCHOIS pour les obsèques et messes, onze cent ont été placés et il reste trente-deux francs à la garde du notaire.
Celui-ci développe ensuite le contenu de trois pièces, l’une datant du 12 janvier, la grosse de l’obligation faite au sieur LABBÉ, une seconde du 24 janvier faite devant Maître LANGLOIS, contenant le transport au profit de Victoire CADOT, par Pierre Marie PICARD, rentier demeurant à Auffay, à exécuter contre la famille DUMONT. « Les débiteurs sont intervenus à ce transport, l’ont accepté, et le capital a été stipulé remboursable dans le délai de dix années à compter du 24 janvier dernier et son paiement productif d’intérêts au taux de cinq pour cent par an payables tous les ans ». La troisième pièce est la grosse des titres de Mr PICARD sur la famille DUMONT. S’ajoutent à ces pièces divers documents fiscaux sans passif et une quittance envers Maître COUPPEY notaire à Longueville, datant d’avril 1870, en lien avec la succession de Frédéric CADOT», de sept francs quinze centimes pour solde de tout compte établie le 7 avril 1870..
François VENDIQUE précise « qu’au jour de son décès la veuve CADOT ne possédait aucuns deniers comptants » et qu’il est dû à la succession les loyers et créances qui ont déjà été évoqués dans la succession de Frédéric CADOT ou les dernières concernant sa veuve (AD76 2E 96/96).
Les enchères auront lieu le dimanche 7 mai 1871, au domicile de la défunte, et en présence de son gendre. Maître LANGLOIS aura au préalable informé les personnes venues pour enchérir des conditions de l’adjudication. Le total atteindra deux cent quarante-deux francs et soixante-quinze centimes, soit quasiment le montant de la prisée du 6 février, pour un ensemble hétérogène de cinquante-sept lots ; certains adjudicataires se rendront acquéreurs de plusieurs pièces, venus des divers hameaux du Catelier ou du centre, et des communes voisines (AD76 2E 96/96).
Le notaire en a rendu compte à François VENDIQUE le 15 octobre 1872, ce qui sera enregistré le 21 octobre, au bureau de Longue ville.
Nous allons voir dans les documents que nous pourrons consulter concernant la descendance, ce que seront devenus les biens figurant dans ces deux successions.

Première génération

Victoire Joséphine CADOT (sosa 1)

Victoire Joséphine CADOT naît au Catelier le 28 janvier 1838, et les témoins sont Jean Baptiste JOLY, 42 ans, instituteur, et Jean FERET, 57 ans, menuisier, de la commune. Ils seront les témoins des naissances et décès de ses trois frères. (AD 76 4E 04703-1832-1839 p74/75). Elle est baptisée le 30 janvier suivant, son parrain est Félix CAUCHOIS et sa marraine Sophie ROULAND. Seul le parrain sait signer. (AD76 1J167/1 n°4)
Elle se marie le 23 novembre 1858 dans son village, âgée de 20 ans, avec François Justin VANDIC (dont l’orthographe au fil des ans et des actes deviendra VENDIQUE ou VENDIC), après publication des bans les 31 octobre et 7 novembre précédents. Les témoins sont Eugène VENDIC, 35 ans, cultivateur, cousin du futur, domicilié à La Crique , Isidore LAURENCE, 27 ans, cultivateur, ami du futur, le fidèle Jean-Baptiste JOLY, 63 ans, instituteur, et Arsène PLANQUAIS, 31 ans, menuisier, tous deux amis de la future, les trois derniers étant domiciliés au Catelier. (AD76, 4E 04703 1858 Le Catelier p9-12).
Les mariés et leurs témoins signent, ainsi que la mère de François VENDIC, mais ni son père ni les parents de Victoire Joséphine, qui signe de son second prénom.
Les époux se rendent ensuite à l’église pour la cérémonie religieuse où l’on va retrouver, au bas de l’acte, les mêmes signatures de témoins et mariés. (AD76 1J167/1 n°27 1858 Le Catelier).
Ce 23 novembre 1858 est un mardi, comme était un mardi le mariage des parents de Victoire Joséphine, quasiment le même jour (21 novembre). Et comme sa mère, vingt-et-un ans plus tôt, Victoire est enceinte.

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Table des matières
PREAMBULE
INTRODUCTION
METHODOLOGIE ET CHOIX STRUCTURELS
LA REGION, TOUTE UNE HISTOIRE
LE CATELIER, UN VILLAGE CAUCHOIS AUX CONFINS DU PAYS DE BRAY
LES AUTRES COMMUNES DE CETTE GENEALOGIE
LES METIERS RENCONTRES EN LIGNE DIRECTE
LEXIQUE
LE TEXTILE NORMAND
GLOSSAIRE ANTHROPONYMIQUE
LE COUPLE CADOT-DUVAL
LA DESCENDANCE
L’ASCENDANCE DE JEAN CHARLES FREDERIC CADOT
L’ASCENDANCE DE MARIE VICTOIRE DUVAL
UNE FAMILLE DANS LA GUERRE
CONCLUSION
EPILOGUE
BIBLIOGRAPHIE
ILLUSTRATIONS

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