Le cas de Brisbane : Un module de répétions comme urbanisation

L’ilot Urbain comme module de répétition

Afin de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les habitants de Brisbane avec la répétition du module, il semble tout d’abord important de définir ce que représente ce module, c’est à dire l’ilot urbain et dans quel type de plan urbain est-il répété.
Comme le dit P. Lombaerde, C. van den Heuvel: il n’existe aucune définition claire ou étymologique du terme « grille » .A clear definition of the grid, or an etymological explanation of the term, is lacking.Cependant, afin de clarifier au mieux ce terme de planification urbain, une définition simple peut etre notable expliqué par David Grahame dans son livre Urban Design since 1945 : «The gridiron» correspond à un type de plan de ville ou chaque rue s’inter-sectionnent en angle droit formant alors une grille.
Toujours d’après David Grahame Shane, cette forme urbaine existe depuis l’antiquité, en effet si l’on étudie le plan de Babylon, les routes droites et larges créaient par Hammurabi s’entrecoupent presque en parfait angles droit. Ce modèle fut aussi fortement répandu dans la création des bastides, ces villes nouvelles du Sud-Ouest de la France durant le 13éme et 14éme siècle. Mais c’est surtout à la renaissance que ce modèle urbain devient populaire. Dès 1606 les nouvelles villes Allemandes, tel que Mannheim, sont planifiées en totalité par ces plans en grille. La question est: pourquoi les colonialistes et encore aujourd’hui les australiens urbanisent ils leurs villes à l’aide de ce plan en grille ? Existe-t-il une théorie prouvant l’efficacité de ces modèles de villes?
Nous verrons dans une première partie à quelle point le module de répétions dans l’urbanisation des villes australiennes fait partie intégrante de leurs approches théoriques. D’une part à travers l’analyse du travail de l’écrivain Martin Leslie dans son livre : the Grid as Generator, étudié en Australie. Martin Leslie e􀁛plique que l’on peut comparer le type de ville en grille à des endroits ou l’on aurait placé un let sur une terre vide. D’autre part, à travers l’analyse de la formation des villes de David Grahame Shane dans son livre Urban Design since 1945, nous essaierons de comprendre pourquoi le module de répétition semble un parti pris efficace pour urbaniser les villes de demain. Ces deux ouvrages étudiés lors des cours suivis à l’Université de QUT semblent pour les enseignants de Brisbane, la base de toute urbanisation. Dans une seconde partie nous essaierons de trouver des corrélations avec d’autres théories urbaines. Chaque théorie sera expliquée succinctement, n’ayant pas la prétention, à travers ce mémoire, de pouvoir analyser les oeuvres complètes des ces théoriciens.
La première théorie nous intéressant sera le cas du Corbusier dans son ouvrage Urbanisme. Son explication par la description de la ville radieuse semble en adéquation avec ce principe de module répéter à l’infini.
Le second ouvrage analysé est celui de Rem Koolhaas dans son livre New-York Délire. En effet, l’un des plans en grille les plus connu est celui de Manhattan, mais répond-t-il vraiment à un désir de répétition de module (d’îlot) ?

IL’Efficacité d’un module de répétition comme générateur de plan urbain

The Grid as Generator, Martin Leslie

Ce livre est à la base de la répetitiion de tout les cours d’urbanisme que j’ai pu suivre en Australie. Il explique donc clairement la position urbaine qu’ont les habitants de Brisbane en rapport avec un module de répétition.
En effet la problématique principale de l’auteur, Martin Leslie, est de se questionner sur l’adéquation des hypothèses de création de la doctrine du plan en grille avec son efficacité réelle une fois mise en place : « What is being questioned is the adequacy of the assumptions on which planning doctrine is based »1. En d’autre terme l’auteur se demande à quel point le système de grille peut il etre un générateur de forme urbaine dans une ville.
Dans un premier temps ils s’interroge sur les différents modèles urbains préefistants et leurs relatives efcacités à se développer. Il identifie alors deux types de ville : la ville spontanée et la ville arti􀂿cielle : « Many town grew up organically by accretion. Others, were established with a preconceived framework as a basis ». L’auteur définit les villes spontanées comme tout type de ville s’étant développée de manière spontanée et inconsciente sans aucune planification au préalable. La ville artificielle au contraire est, pour lui, une ville ou le dessin des rues et des ilots c’est fait au préalable sans prendre en compte la topographie, la géographie ou tout autre critère référent à la nature du lieu. Ainsi catégorisée en deux partie, Martin Leslie se demande s’il est possible de séparer les villes artificielles des villes spontanées par un simple facteur temporel : « Would it be true to say that all old towns are a kind of spontaneous growth and that there have never been « artificial » or consciously planned towns in history ? » C’est à travers le commentaire du travail de Christopher Alexander dans son ouvrage A city is not a tree, qu’il e􀁛plique que vielle ville ne rime pas forcément avec ville spontanée. En effet à travers l’étude de plus de 400 plans urbains de ville du Moyen-Age, Sir Alexander a prouvé que ces « villes nouvelles » de l’époque utilisent un plan de grille systématique qui répètent toutes un module prédéfinie. Martin Leslie en déduit donc qu’elles résultent donc d’une planification « hautement artificielle ».
Lorsqu’il compare ces deux types de villes quant à leur efficacité vise à vis d’une rapidité de développement, il arrive alors à la conclusion que par sa trame répétitive, les villes artificielles sont plus efficientes. En effet contrairement aux villes spontanées qui s’agrandissent par accrétion d’éléments à un tissu préexistant, les villes artificielles n’ont qu’à reproduire le m􀁲me module à l’infini jusqu’à épuisement des terres. Il part du postulat que les colons savent que la nature sauvage doit etre transformée, certaines terres doivent être préservées pour l’agriculture et d’autres utilisées pour le bti. Il e􀁛plique donc que les nouvelles terres colonisées ont tout intéret à utiliser ce deuxième type de ville a􀂿n de se développer le plus rapidement possible. Dans une seconde partie, l’auteur se demande à quel point l’utilisation du plan en grille est un moteur de contrôle et d’influence de forme urbaine. Peut-il y avoir plusieurs formes urbaines avec un m􀁲me module de répétition d’ilot. C’est à travers l’étude de trois plans de ville : la ville de Savannah, construite en 1733, la ville de Manhattan débutée en 1811 et la ville de Chicago planifiée en 1833 que l’auteur démontre qu’en fonction de la densité d’une ville, une même trame peut recouvrir des formes urbaines complétements différentes. Le schéma ci-contre nous montre les trois formes b􀁫ti qu’ont adoptés les trois villes partant d’un même module de répétition de 200 feet par 100 feet. Ces trois villes utilisent le meme module de répétition mais par leurs différentes nécessités à se densifer, ont une image complétement différente. À travers ce diagramme il e􀁛plique qu’un m􀁲me module de répétition un modèle de ville mais laisse une totale liberté à la forme des bâtis et donc à l’image des villes. Il conclu donc cette seconde partie en montrant que le système de grille permet d’élaborer différents modes de vie et permet aussi par l’utilisation de chaque parcelle de façon indépendante de répondre aux attentes de changements et de développements.

L’analyse de la ville future de David Grahame Shane

Dans son récent ouvrage, Urban design since 1945, David Grahame Shane résume l’histoire de l’urbanisation des villes depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’en 2010. Il s’interroge sur le futur des villes et comment les urbanistes d’aujourd’hui peuvent essayer de s’attaquer aux problèmes actuels d’e􀁛pension continue des villes. Dans une première partie, l’auteur revendique l’apparition de bouleversements économiques, culturels et démographiques tel depuis années, qu’il semble impossible pour un seul urbanisme de penser un territoire dans son entièreté au􀁛 vues de sa complexité. Afin d’imager son propos, David Shane illustre à travers des schémas, les trois types de ville qui ont vu le jour tout les 15 ans en moyennes d’après lui. Il reprend la thèse de Cédric Price et de sa théorie « the city as an egg », les villes, en fonction de leurs époques de formation peuvent etre comparées à un oeuf sous différente formes. Ce sont soit :
– des oeufs à la coque: anciennes villes fortifiées
– des oeufs au plat : un centre cerné par une succession de cercles périphériques, ville développées du 17
au 19eme siècle.
– des oeufs brouillés : les villes modernes parsemées de plusieurs centre à l’intérieur de la ville.

Autres théories en corroboration avec cette thèse

Dans son ouvrage Urbanisme, le Corbusier remet en crise l’organisation des villes. Nous sommes en 1922, la fin de la première guerre mondiale a laissé place à une forte croissance, un boom de l’industrie, mais surtout un besoin démesuré de logements.
Dans une première partie, l’auteur fait un état des lieux des problèmes rencontrés dans les villes d’aujourd’hui.
La voiture commence à être ancrée dans les mentalités des citadins, cependant les rues, qu’il appelle plus communément, « le chemin des ânes », ne sont aucunement adaptés à ces nouveaux moyens de transports. Il déplore aussi le manque de logements salubres dans le coeur de Paris et des grandes villes en générale.
Il dissocie deux type de villes : « La structure des villes nous révèle deux sortes d’évènements : l’assemblage progressif, hasardeux, avec son phénomène de stratification lente, de formation échelonnée, puis sa force d’attraction, acquise, grandissante, force centrifuge, attirance violente, ruée, cohue. Ou alors la construction de la ville née d’un programme, d’une volonté, d’une science acquise.»C’est en prenant l’exemple de ce deuxième type de ville qu’il établie un programme pour la création d’une ville nouvelle.
Il propose alors un plan de ville qu’il appellera « la ville contemporaine », répondant à quatre principes fondamentaux :
– décongestionnement du centre des villes
– accroissement de la densité
– accroissement des moyens de circulation
– accroissement des surfaces plantées
Il conçoit une ville hypothétique de 3 millions d’habitants : « Le but n’était pas de vaincre des états de choses préexistantes, mais d’arriver en construisant un édite théorique rigoureux, à formuler des principes fondamentaux d’urbanisme moderne»
Il décrit cette nouvelle ville à travers les rubriques suivantes :

Un terrain : le terrain le plus plat possible est idéal

Un population : les urbains, les suburbains et les mixtes (ceux qui vivent en banlieues et travail dans la cité)
Une densité : il faut augmenter la densité dans le centre ville, qu’il qualifie de siège des affaires.
Le Poumon : il est important d’augmenter les surfaces plantées, pour ceci il faut construire la ville en hauteur.
La Rue : moderne, elle doit s’apparenter à un chef d’oeuvre de génie civil.
La Circulation : la rue moderne se divise et se classe en fonction des usagers : les poids lourds en sous sol, les véhicules baladeurs au niveau du rez-de-chaussée et les véhicules rapides sur deux  Est-Ouest et Nord-Sud sur de vastes passerelles.
La cité : composée de 24 gratte-ciels contenant bureaux, hôtel, etc, des habitations de villes, des lotissements « à redents » ou « fermés » et des cités jardins.
C’est la composition même de la cité qui nous intéresse tout particulièrement dans ce mémoire, en effet par l’utilisation de 4 modules de répétition précédemment cités, le Corbusier arrive à faire fonctionner une ville plus dense, plus aérée et plus plantée que Paris à l’époque.

Le cas de New-York: New-York Délire, Rem Koolhaas

Publié en 1978 par l’architecte Rem Koolhas, l’ouvrage New-York Délire, décortique la création de cette ville.
Il en parle tel un laboratoire : « Entre 1890 et 1940, une nouvelle culture, l’air de la machine, choisit Manhattan comme laboratoire : île mythique où l’invention et l’expérience d’un mode de vie métropolitain et de l’architecture qui lui correspond peuvent se poursuivre comme une expérimentation collective qui transforme la ville tout entière en usine de l’artificiel, où naturel et réel ont cessé d’exister. »
Il explique tout d’abord en quoi, pour lui, l’urbanisation en grille de Manhattan est désuète : « La trame est, par dessus tout, une spéculation conceptuelle. En dépit de son apparente neutralité, elle suppose l’existence d’un programme intellectuel pour l’île : dans l’indifférence à la topographie, au réel existant, elle proclame la supériorité de la construction mentale sur la réalité. »Si cette répétition de bloc par un système de plan en grille confère à Manhattan une apparente neutralité en plan, la réalité en est tout autre, chaque bloc est différent, et la topographie du site induit aussi une perception différente de la ville.
Ensuite toute une partie de son livre s’oriente vers l’analyse de Coney Island, premier véritable terrain de jeu des habitants et architectes de Manhattan. C’est l’industrie du tourisme et du plaisir qui prônent : « En moins d’une décennie, Tilyou Thompson et Reynolds ont inventé et imposé un urbanisme fondé sur la nouvelle technologie du fantasme, une conspiration permanente contre les réalités du monde e􀁛térieur. » Il expose le développement de Coney Island dans les années 1840 à 1900, car c’est lorsqu’un immense incendie met feu à toute l’île, que le théâtre de l’innovation prend en􀂿n place sur l’île de Manhattan. Le premier gratte-ciel qui voit le jour est le Flatiron en 1903, c’est le début d’une nouvelle ère : « En dépit de sa solidité physique, le gratte-ciel apparaît comme le grand déstabilisateur métropolitain, il promet une perpétuelle instabilité programmatique.
»
Lorsqu’il s’intéresse alors à l’analyse de ce qu’il appelle « le bloc seul », il les compare à des villes dans des villes : « Chaque buildings de l’espèce mutante s’efforce d’etre une ville dans la ville ». En effet il explique que la décision de construire chaque bloc de manière autonome leur confère la possibilité de s’auto-suffre, mais cette base théorique lui semble à l’encontre de la ville : « Mais cette virtualité implique aussi un isolement fondamental : la ville n’est plus désormais un tissu plus ou moins homogène, mais une mosaïque de fragments urbains complémentaire. »4. Ceci est aussi, d’après l’auteur, aux architectes de l’époque de la  du 19eme siècle et à leur désir de jouer avec l’image du gratte-ciel : « Les gratte-ciel de New-York sont par essence, rev􀁲tu de costumes. »5 Il en vient à la conclusion que la seule manière de revenir à une ville et non plus une addition de fragments de ville serait de mettre à nu les grattes-ciels par l’utilisation non plus de la pierre mais du verre et de les etirer jusqu’à 220 mètres. Il s’inspire des théories de l’architecte suisse, Le Corbusier, pour revendiquer un nouveau type d’architecture pour les buildings de Manhattan : « Avant Le Corbusier des architectes se sont contentés de concevoir des costumes encore meilleurs. Mais le Suisse est le premier à comprendre que la seule manière de rendre les gratte-ciels méconnaissables consiste à les déshabiller. »
En conclusion, Rem Koolhas, à travers l’analyse de la formation de New-York, fait l’appogée du Manhattanisme : théorie et tactiques qu’ont employées les architectes afin d’assouvir les désirs de l’inconscient collectif dans la grille du tracé de Manhattan. D’après l’auteur, à travers sa poursuite de l’irrationnel, la ville de Manhattan est devenue une des villes les plus rationnelle, efficace et utilitaire se détachant pourtant complétement de sa trame urbaine : « Principe de lobotomie : l’intérieur de l’ilot est complétement déconnecté de la réalité extérieure. »

Conclusion

Lors des cours d’urbanisme que nous avons reçu à Brisbane, les enseignants se sont employés à nous faire lire des te􀁛tes qui pour eux, nous permettraient par la suite de réaliser un projet urbain. Ces te􀁛tes sont « The Grid as Generator » de Martin Leslie et Urban design since 1945 de David Grahame Shane, pour eux ils représentent la base de tout enseignement pour de futur urbaniste. Le premier texte expliqué préalablement fait l’apogée du module de répétition de l’ilot par l’utilisation d’un plan en grille. Le second aborde des principes urbains plus larges, par l’étude de différentes typologies de ville depuis la 􀂿n de la guerre. Cependant la proposition urbaine qu’il fait pour les villes de demain reprend aussi cette idée d’une répétition de module. Cette fois-ci non plus d’un simple îlot mais de quartier entier, relier par ce que D.G Shane appelle des armatures. Il semblerait que pour les habitants, ou du moins pour les urbanistes de Brisbane auxquels nous avons eu à faire lors de nos études, cette idée de répétition de module est primordiale. À travers l’étude d’autre théorie tel que celle du Corbusier dans son livre Urbanisme et de celle de la ville de New-York par Rem Koolhas, nous avons tenté de montrer l’efficacité de cette théorie du module de répétition. Cependant il semble important d’analyser la formation de la ville de Brisbane a􀂿n de comprendre pourquoi ce principe de répétition semble le fondement de toute urbanisation pour eux. Nous verrons ainsi dans le chapitre suivant les prémices et le développement de cette ville et en quoi le module de l’ilot par répétition à été le générateur de leur plan urbain.

Le cas de Brisbane : Un module de répétions comme urbanisation

Afin de comprendre les mécanises actuels de fabrication de la ville de Brisbane, une analyse urbaine au préalable semble indispensable. Elle permettra de comprendre à quel point le module de répétition est encré dans leur mode de fonctionnement urbain.
La région où est implantée la ville actuelle de Brisbane était anciennement occupée par une terre aborigène du nom de « Mian-Jin » qui signifie le lieu en forme de pointe par les tribus Turrbal et Jagera. Y vivait environ un millier d’aborigènes semi-nomade établies dans des habitations de type huttes formant une sorte de village.
Les premières installations de colons à North Quay, dans les méandres du fleuve datent de 1824, c’est à dire à l’emplacement actuel du CBD (Central Business District). Il s’agissait initialement d’une colonie pénitentiaire, comme l’explique le premier ministre anglais Pitt dans son discours de 1780 « Après la guerre d’indépendance en Amérique, le gouvernement britannique ne disposait plus endroits de « dépôts » où bannir les malfaiteurs. Dans l’attente d’un lieu nouveau, les épaves et carcasses de navires flottant dans la plupart des ports d’Angleterre servirent de prisons temporaires. Puis on découvrit les terres astrales En termes de dépenses, aucun mode d’évacuation des bagnard ne nous semble moins cher ». Puis les colons jugèrent les conditions de détention bien trop clémentes pour des prisonniers et décidèrent de s’y implanter définitivement pour y vivre de leurs propres moyens. C’est en 1839 que le centre pénitentiaire ferme définitivement ses portes, pour laisser place à la colonisation libre, officiellement déclarée en 1842.

Les Plan de Wade et Brunett: détermination d’un réel plan urbain

Tout d’abord à l’initiative d’Henry Wade, le premier plan urbain propose un quadrillage de la ville de manière répétitive. Il modifie quelque peu les idées de son prédécesseur, le Gouverneur Gipps mais garde cette idée de grille. Les règles sont simple : La ville est découpée par des blocks de forme carré de 10 chains de long (soit 10 âcres). Chaque carré est ensuite entouré de rue de 1 chain de large et est subdivisé en deux blocs rectangulaires égaux par une route toujours de 1 chain de large. Le module de répétition se trouve ici dans l’unité de chaine. En effet chaque block est divisé en unités de chains, soit 20 parcelles de 1 chain, ce qui correspond à une superficie de 920m2.
Les rues font aussi parties de ce système unitaire de chain avec la m􀁲me largeur de 1 chain pour toute les rues. Il n’y a pas de hiérarchisation de type de rue, elles sont initialement prévu étroites a􀂿n de se protéger du climat chaud et de créer le plus d’ombrage possible. En effet le climat de la ville de Brisbane est un climat tropical, avec des pluies abondantes mais aussi une chaleur intense durant l’été. La recherche d’ombre est donc un facteur important dans l’urbanisation des rues de la ville, elles se veulent le plus resserrées possibles.
Au même moment un autre mouvement caractéristique de l’urbanisation de Brisbane voit le jour. En effet, la qualité des sols, riches en minerais et propices à l’agriculture favorise l’implantation de fermes aux environs de l’ancien centre pénitencier. La foret semi-tropicale se transforme en campagne agricole, peuplée de colons recherchant une douceur de vivre . Le poète John Knight en parle comme tel «des grandes banlieues de bois s’étendent » « l’influence maléque de la pieuvre de Brsibane»1. A􀂿n de contrer cet étalement urbain, c’est en 1844 que Burnett crée un second plan urbain ou il délimite les zones d’expansion de la ville en opérant un cercle d’un mille autour du poste télégraphique. Il crée les axes principaux et quadrille de nouveaux l’extension de la ville avec ce m􀁲me système de carré de 10 chain par 10. Ces axes seront par la suite très peu modifiés, en effet la ville n’a que très peu changée d’organisation depuis son établissement premier, elle s’est juste étendue créant toujours des axes Nord-Sud et Est-Ouest, de part et d’autre de son Centre.
Dans les années 1880, le plan urbain de Brunett est saturé. En effet l’explosion démographique et l’apparition de promoteurs avides d’entreprendre des lotissements excessifs dans les quartiers proche du centre ville, transforment petit à petit la ville en conglomérations surpeuplées de travailleurs. Les promotteurs poussent alors le gouvernement à instaurer des règles pour contrôler le développement futur de la ville. Ils mettent en place grâce au « Undue subdivision of land act » des actes de loi déterminant la parcelle minimum à une superficie de 400m2 et instaure un second module de répétions avec des ruelles de 7m de large, l’équivallent d’1 chain de large, a􀂿n de garder cette cohérence urbaine et continuer de préserver de l’ombre dans chaque rue. « La faiblesse de cette législation était qu’il n’existait aucune limite du nombre de bâtiments sur chaque parcelle »
En 1918 le deuxième Australian Planning  Housing Conference à lieu à Brisbane, c’est l’architecte de la ville de Canberra, W.B Griffon qui y intervient. Préoccupé par la question du zoning, il y exalte les vertus de plan de New-York de 1916. La publication de cette conférence restera longtemps considérée comme la bible du Town Planning à Brisbane. Cette influence du module de répétions pour créer la ville reste donc encore très ancrée de nos jours dans la manière qu’ont les australiens d’urbaniser leur ville.

 

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Table des matières

Préambule
Introduction
I. L’îlot Urbain comme module de répétition
I.1 L’efficacité d’un module de répétition comme générateur de plan urbain
I. 1.1 The Grid as Generator Martin Leslie
I. 1.2 L’analyse de la ville future de David Grahame Shane
I.2 Autres théories en corroboration avec cette thèse
I-2-1 Le mouvement moderne et le cas du Corbusier
I-2-2 Le cas de New-York: New-York Délire, Rem Koolhaas
II. Le cas de Brisbane : Un module de répétions comme urbanisation
II-1 Les prémices d’une urbanisation
II-2 Les Plan de Wade et Brunett: détermination d’un réel plan urbain
II-3 Critique de ce module de répétition
III. Une méthodologie urbaine de répétition d’un module appliqué à l’enseignement
III. 1 Présentation de l’e􀁛ercice : Le cas d’étude de Southport
III. 2 Analyse du site et hypothèse de réponse
III. 3 Stratégies adoptées pour la ville de Southport
III. 4 Exemple d’autres travaux étudiants
Conclusion
Bibliographie
Tables des illustrations.
Annexes

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