Le cartulaire dans l’histoire de la confrérie

Le cartulaire dans l’histoire de la confrérie

REMIÈRE PARTIE : LA SOURCE

L’histoire des confréries, si importante à la compréhension des sociétés médiévales et modernes de l’Occident, peut être appréhendée par différentes sources, d’une part par les documents de type normatif, règlements ou statuts, et d’autre part par les documents de la pratique, celles de l’activité confraternelle proprement dite : registres de comptes, listes des confrères et des consœurs, inventaires des biens…. Ces dernières sont, par définition, de nature très diverse car elles peuvent témoigner de l’achat de la simple vaisselle comme de la fondation d’un service religieux. Une lecture transversale de ces deux types est nécessaire quand elle est possible – car elle permet d’évaluer les choix, les évolutions, les adaptations, éventuellement les écarts du groupe confraternel au projet initial. Les historiens peuvent aussi compter sur quelques sources iconographiques mettant en scène la piété des membres de la confrérie (enluminures, vitraux, gravures, tableaux), plus importantes à mesure que s’amorce la période moderne43, où se lit, de manière idéalisée, le projet confraternel. Il est bien souvent nécessaire de compléter ce tableau de la vie confraternelle par d’autres sources, extérieures cette fois à l’institution ; car si les confréries n’ont pas toujours laissé à disposition de l’historien des archives complètes, les sociétés environnantes dans lesquelles elles se sont développées et ont interagi se sont exprimées à leur sujet, livrant un autre point de vue sur ce phénomène volontaire de ferveur religieuse et de sociabilité. Ainsi en est-il du pouvoir épiscopal, municipal, du clergé et, pour les siècles les plus tardifs, de l’État. Leurs archives, même si elles peuvent parfois les décrier, les louer ou refléter de la méfiance à leur égard sont précieuses car elles permettent de comprendre la dynamique qui se joue entre les confréries et les pouvoirs en place. Les archives des notaires sont aussi une mine d’informations sur les confréries, qui se laissent apprécier dans leur dimension patrimoniale à travers des actes de transactions ou de ventes divers, et également dans leur vocation pieuse grâce aux nombreux legs et testaments conservés, soit de confrères soit de simples bienfaiteurs.

Les sources concernant la confrérie Saint-Nicolas dite « des bourgeois d’Angers » à la fin du Moyen Âge et au XVIe siècle sont particulièrement abondantes au regard de celles laissées par d’autres institutions confraternelles. Celles conservées émanent directement de la confrérie et constituent un corpus de documents de nature diverse permettant d’avoir une première approche des réalités du recrutement social, du gouvernement ainsi que des principales dévotions exercées par les membres45. La production d’archives pour la période qui nous intéresse – quand elle n’a pas, bien sûr, disparu suite à des évènements fortuits et qu’elle nous est connue -, en nombre et de nature variée, traduit toujours une intense activité voire une évolution au sein d’une institution, car il n’y a pas d’autre inertie, dans une société où l’écrit fait autorité, que l’absence de production documentaire. Mais, elle indique tout autant une volonté forte de conserver ses archives. Parmi le corpus des sources à disposition, un recueil comprenant plusieurs actes de la fin du XVe et du XVIe siècle retient ici notre attention : le manuscrit 761(683) de la Bibliothèque municipale d’Angers titré le cartulaire de la confrérie Saint-Nicolas d’Angers. Définir son objet d’étude est un préalable à toute enquête. Dans ce domaine, définir les recueils de documents d’archives médiévaux ou modernes n’est pas aisé : la documentation laissée par les contemporains, riche et complexe, demande à être analysée selon les besoins de la recherche, toujours en quête de catégorisation. Cet effort de délimitation du champ diplomatique, qui ne cesse d’être redéfini par les spécialistes, trouve son expression dans diverses terminologies : cartulaire, recueil d’actes ou recueil de titres. La notion de cartulaire, du latin cartularium, recouvrait tous les recueils de copies « relatifs à un même établissement, à une même institution, à une même localité, quelle qu’en soit l’origine, quelle qu’en soit la date » il y a plus d’un siècle, selon une définition large telle que l’entendait le spécialiste en la matière, Henri Stein46 ; mais celle employée actuellement en diplomatique privilégie une acception plus restreinte en plaçant le commanditaire au cœur du projet, en retenant « un recueil de copies de ses propres documents établi par une personne physique ou morale, qui, dans un volume ou plus rarement dans un rouleau, transcrit ou fait transcrire intégralement ou parfois en extraits, des titres relatifs à ses biens et à ses droits et des documents concernant son histoire ou son administration, pour en assurer la conservation et en faciliter la

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Présentation du manuscrit 761 (683), B.M.A

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Table des matières

TABLES DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
SOURCES
BIBLIOGRAPHIE
PREMIÈRE PARTIE : LA SOURCE
I- Présentation du manuscrit 761 (683), B.M.A.
État actuel et recensement
Analyse codicologique
Les mains
II- Le cartulaire dans l’histoire de la confrérie
S’affirmer en tant que corps constitué
Quelle mémoire de la confrérie ?
III- Le cartulaire de la confrérie Saint-Nicolas d’Angers ou l’économie de la charité
L’activité charitable
Un outil de financement de la charité : la rente constituée « à prix d’argent »
IV- Édition du cartulaire de la confrérie Saint-Nicolas d’Angers
Principes d’édition
Signes critiques utilisés
DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE
I- Les gestionnaires de la confrérie : « Plusieurs notables parsonnaiges de la ville et forsbourgs d’Angiers »
1. Portrait d’un groupe
Approches quantitatives
Les facteurs de cohésion du groupe confraternel dirigeant
Et les autres confrères, qui sont-ils ?
2. Les commissaires députés traditionnels de la confrérie
L’importance du bâtonnier
Présidents, bâtonniers et secrétaires de la confrérie de 1520 à 1560
3. Les délégués exceptionnels de la confrérie
Des délégués d’exception pour des actes exceptionnels ?
Le rôle du confrère Nicolas Houssemaine dans les années 1520
II- L’activité de crédit de la confrérie
1. Importance des sommes en circulation et stratégie d’investissement
Fortunes collectives et fortunes personnelles
Logique du placement confraternel
2. Les débirentiers de la confrérie
Des nobles du diocèse et des marchands
Les clauses du prêt
3. Quel est le rôle des marchands ?
Des représentants juridiques
Des intermédiaires entre les débirentiers nobles et les confrères ?
CONCLUSION
ANNEXES
Annexe A : l’écriture
Annexe B : la reliure
Annexe C : discours du président de la confrérie à la jeune fille élue

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