Le cadre conceptuel d’audit et du contrôle interne

 Le cadre conceptuel d’audit et du contrôle interne 

Même si le système de contrôle interne constitue la matière même que l’audit interne doit examiner et évaluer, nous a paru plus utile, dans un but de commodité, d’aller du plus simple au plus compliqué : c’est-à-dire commencer par la notion l’audit interne (section 1), puis réserver l’examen du concept du contrôle interne pour plus tard (section 2). Section 1- La notion d’audit interne : Fonction évolutive, l’audit interne a vu se succéder des définitions successives avant que la notion ne soit stabilisée. Il n’est inutile de suivre le même chemin en procédant par approche progressive, en déterminant les points d’ancrage de ce concept (A) avant de le positionner dans les typologies de l’audit (B).
A-les points d’ancrage de l’audit interne : La pratique de l’audit interne, d’abord dans le domaine financier et comptable, puis par extension, dans d’autres fonctions de l’entreprise, a connu ces dernières années un développement considérable. Il s’est construit autour de l’audit interne une image de modernité et d’efficacité qui provient de trois principaux facteurs : la richesse du concept, l’exigence de compétence étendues et du professionnalisme des auditeurs, la rigueur de la méthode. L’audit interne est maintenant une fonction d’assistance au management. Issue du contrôle comptable et financier , cette fonction recouvre de nos jours une conception beaucoup plus large et plus riche, répondant aux exigences croissantes de la gestion de plus en plus complexe : nouvelle méthodes de direction (délégation, décentralisation, motivation), informatisation des systèmes de gestion, concurrence….etc. Il est désormais de pratique courante de constater que l’audit est une fonction d’assistance qui doit permettre aux responsables des entreprises et organisations de mieux gérer leurs affaires. La précision de la signification du concept audit interne est une opération qu’est loin d’être aisée. Ceci est dû à son caractère évolutif et par conséquence on peut dégager plusieurs définitions : La première définition : « L’audit interne est un dispositif interne à l’entreprise qui vise à :
– apprécier l’exactitude et la sincérité des informations notamment comptables,
– Assurer la sécurité physique et comptable des opérations,
– Garantir l’intégrité du patrimoine,
– Juger l’efficacité systèmes d’informations. »
Outre le fait que l’audit interne n’est pas un « dispositif  » mais une fonction, cette définition, au demeurant incomplète, confonde les rôles de l’audit interne (« apprécier » –« juger ») avec les objectifs du contrôle interne (« assurer » – « garantir»). La seconde définition : « réalisé par un service de l’entreprise l’audit interne consiste à vérifier si les règles édictées par la société elle-même sont respectées ». Définition extrêmement restrictive, limitée à un simple audit de conformité des règles de l’entreprise. La définition officielle : C’est la traduction de la définition internationale adoptée par l’Institut International d’Audit Interne (l’IIA : the Institute of Internal auditors) le 29 juin 1999. et approuvée le 21 mars 2000 par le Conseil d’Administration de l’Institut de l’Audit Interne (IFACI). « L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ». Cette nouvelle définition a déjà fait l’objet de multiples commentaires et interprétations. Soulignons quelques points essentiels :
– Ainsi que l’a fort judicieusement observé Louis VAURS , la nouvelle définition est avant tout volontariste ; cela dit elle montre plus ce qui doit être que ce qui est, d’où un certain temps de décalage probable avec la réalité. Mais en revanche on identifie clairement le chemin à suivre.
– Cette définition insiste sur l’idée d’indépendance de l’audit interne.
– La définition élargit le rôle de l’auditeur en soulignant sa fonction de conseil.
– Cette définition est critiquée pour la qualification de l’audit interne par « activité » et non pas par « fonction », car une activité est plus élémentaire qu’une fonction et place de ce fait son responsable dans une position subalterne.
B- le positionnement de l’audit interne dans les typologies de l’audit: Comment mieux éclairer une fonction qu’en traçant les frontières de son action par rapport à celle qui jouxtent son domaine d’application. On évitera bien des confusions en précisant clairement comment se situe l’audit interne par rapport aux notions voisines.
Audit interne / audit comptable ou financier : La première source d’incompréhension provient de la confusion de l’audit interne avec l’audit comptable ou financier dont il est issu. En effet, « Audit »en anglais veut dire « compte » (court of audits=cour des comptes). En France les cabinets d’audit sont en réalité des cabinets d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. En outre, la méthode de l’audit interne est proche de celle des audits comptables ou financiers. Toutefois, en réalité le travail d’un expert-comptable ou d’un commissaire au compte certifiant un bilan ou des comptes, se limite à deux choses :
-Evaluer la régularité, la sincérité et la qualité des comptes, des bilans et états financiers.
-Effectuer un certain nombre de testes et de contrôle afin de certifier l’exactitude des comptes.
Alors que l’audit interne :
-Ne vérifie pas des opérations ou des comptes mais des systèmes.
-Il ne certifie pas l’exactitude des opérations mais évalue que les systèmes fonctionnent régulièrement (régularité) et qu’ils produisent les résultas escomptés (performance). Le résultat d’un audit interne est donc d’une part de délivrer une assurance raisonnable des systèmes de gestion et de contrôle, et d’autre part de faire des recommandations.

L’Audit Interne / Audit Externe :

Il convient de préciser que le qualificatif interne du mot audit (qui veut dire audit conduit par l’organisme lui-même ou « auto-audit »), permet son opposition à l’audit externe effectué dans le secteur privé par les commissaires aux comptes et dans le secteur public par la cour des comptes. Il importe de signaler que l’audit interne est né à partir de l’audit externe d’où les confusions qui ont pu en résulter. Toutefois, aujourd’hui les deux fonctions sont nettement différenciées et la définition de l’audit externe est universellement admise. L’Audit Externe est une fonction indépendante de l’entreprise dont la mission est de certifier l’exactitude, la régularité et la sincérité des comptes, résultats et états financiers. Par ailleurs, le contenu de l’audit externe est par principe diffèrent : il statue sur la régularité des comptes. Dans le secteur public, on lui assignes parfois d’autres rôles ex : l’évaluation de la politique gouvernementale pour le compte du parlement. L’Audit Interne/ le contrôle de gestion :

Il y a encore peu de temps, nombreux étaient ceux qui discernaient mal la frontière entre les deux fonctions. Une des causes tient sans doute au fait q’elles ont suivi des évolutions comparables. De même que l’Audit Interne est passé du simple contrôle comptable à l’assistance du management dans la maîtrise des opérations, de même le contrôle de gestion est passé de la simple analyse des coûts au contrôle budgétaire puis à un véritable pilotage de l’entreprise. « Progressivement l’audit interne et le contrôle de gestion dépassent l’état de simple direction fonctionnelle au profit d’une aide à l’optimisation de l’entreprise » Si la définition a varié dans le temps partant d’un processus budgétaire pour atteindre une gestion par objectifs, le contrôle de gestion reste caractérisé par 2 éléments :
• L’espace vital de la fonction est le système d’information de gestion.
• Elle est au service de la performance.
Si l’audit interne vise à mieux maîtriser les activités par le diagnostic des dispositifs de contrôle interne, le contrôle de gestion va s’intéresser plus à l’information qu’aux systèmes et procédures, ont peut dire que sont rôle est de veiller au maintien des grands équilibres de l’entreprise et des organisations (achats – vente – stocks – investissements…) en attirant l’attention sur les déviations réalisées ou prévisibles et en recommandant les dispositions à prendre pour restaurer la situation.

 L’Audit Interne/ Inspection :

Les confusions sont ici nombreuses et les distinctions plus subtiles car comme l’auditeur interne, l’inspecteur est un membre à part entière du personnel de l’organisation. Ces confusions sont aggravées par la pratique et le vocabulaire : on trouve des inspecteurs qui font de l’inspection et de l’audit interne. On distingue l’audit interne de l’inspection au moins, à quatre niveaux : L’objet : l’inspection vérifie des opérations, des transactions, voire des personnes. Alors que l’audit interne évalue, examine des systèmes que le manager responsable du contrôle interne a mis en place. La périodicité : l’inspection est une activité ponctuelle, de commando pourrait-on dire, obéissant souvent de ce fait à la règle de l’improviste. Au contraire, l’audit interne est une activité systématique et périodique. Le but : l’inspection vise le contrôle de la régularité, sa préoccupation majeure est de découvrir des irrégularités. En revanche, le but de l’audit interne est d’apprécier l’efficacité et la performance des systèmes. Les Conséquences : l’inspection en tant que « hard-control » contrôle dur aboutit à des sanctions administratives, financières voire pénales. Alors que l’audit interne fait des constats « findings», déclare son opinion sur la validité des systèmes, et émet des recommandations. La spécialité de l’auditeur c’est l’art (la méthode) et la manière (outil) de procéder pour évaluer et juger l’ensemble de dispositions : règles, procédures, organisation, système d’information…etc. Cet ensemble de dispositions que tout manager met en place pour faire fonctionner son activité, porte un nom, désormais unanimement reconnu des spécialistes et donc incontournable. On l’appelle le CONTROLE INTERNE.

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Table des matières

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION  
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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