Soutenance mémoire
Le bassin minier : un espace avec ses particularités
Son histoire
Le Bassin Minier Nord Pas-de-Calais est une entité territoriale dont l’unité morphologique et culturelle a été créée par le développement de l’industrie minière aux XIXe et XXe siècles. A l’origine, ce territoire était composé essentiellement de terres agricoles avec des bourgs ruraux et des villes moyennes, notamment celles de Valenciennes, Douai et Béthune, qui rayonnent en tant que pôles administratifs, commerciaux et scolaires. De 1720 à 1990 l’exploitation du charbon a marqué l’ensemble de ce territoire. Ce bassin de plus de 120 km de long et de près de 15 km de large a épousé la forme de la veine charbonnière en entraînant une explosion démographique et urbaine sans précédent dans l’histoire de la région. La veine minière du Nord Pas-de-Calais s’inscrit dans l’axe houiller rhénan et belge.
Les sites d’extraction étaient répartis sur le territoire de manière à occuper tout l’espace et de manière homogène, souvent au contact du réseau de communications. Chacun d’eux était structuré à l’identique avec : une fosse comprenant plusieurs puits couronnés par les chevalements qui permettaient l’accès au gisement charbonnier par les galeries souterraines ; un terril, lieu de décharge des minerais non exploitables ; un réseau de voies ferrées pour le transport du matériel et du charbon en surface (cavaliers) et une ou plusieurs cités minières.
Son patrimoine
Le terme de patrimoine concerne aussi bien l’ensemble de patrimoine bâti des villes et villages que les patrimoines naturel, industriel, maritime et la mémoire des habitants, qui contribuent à l’identité des territoires. Le patrimoine fait appel à l’idée d’un héritage légué par les générations qui nous ont précédées, et que nous devons transmettre aux générations futures.
Un Patrimoine Industriel
À partir des années 1970 l’image, souvent stigmatisée, du paysage minier, change progressivement avec l’intérêt croissant suscité par ce que l’on appelle le patrimoine industriel. En effet, longtemps traitées avec dédain, détruites ou en ruine, les constructions industrielles ont fait l’objet d’un nouveau regard et ont alors été considérées, au même titre que des monuments plus anciens, comme des témoignages historiques qu’il convenait de préserver.
Le patrimoine minier est unique, il se compose non seulement de paysages de bâtiments mais aussi des valeurs humaines et sociales sans oublier les aspects techniques et économiques. En 2002, l’association Bassin Minier UNESCO (BMU) a été créée afin de porter la candidature du Bassin minier du Nord Pas-de-Calais à l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité dans la catégorie « paysage culturel évolutif ». « Les paysages culturels sont des biens culturels et représentent les œuvres conjuguées de l’homme et de la nature. Ils illustrent l’évolution de la société humaine et son établissement au cours du temps, sous l’influence des contraintes physiques et/ou des possibilités présentées par leur environnement naturel et des forces sociales, économiques et culturelles successives, externes aussi bien internes. » Article 1, Convention du Patrimoine mondial .
L’objectif est de reconnaître l’héritage minier (patrimoine matériel et immatériel) comme fondement culturel du territoire et de la région et de transformer positivement l’image du bassin minier. Il ne s’agit pas de figer un conservatoire ou un musée à ciel ouvert, mais de préserver durablement l’identité d’un territoire qui s’est construit sur une activité industrielle et de considérer, à travers une valorisation patrimoniale, ces héritages historiques comme autant de nouvelles ressources constructives, qu’elles soient culturelles (Base du 11/19 et Culture Commune, Scène Nationale, Centre Historique Minier de Lewarde), sociales (logements sociaux), économiques (tourisme), ou environnementales (requalification et aménagement des terrils). Le dossier de candidature a été remis par dépôt au Ministère de la Culture, en octobre 2005 avec le sérieux espoir de voir ce projet se concrétiser…
Le paysage du bassin minier devient un instrument de valorisation économique, patrimoniale, symbolique et culturelle du sillon houiller.
La région Nord Pas-de-Calais est l’une des régions de France où l’empreinte de l’homme est la plus marquée. La forte densité de population, l’important héritage industriel, les nombreuses infrastructures de communication et le fort développement de l’agriculture intensive constituent autant de facteurs qui concourent à l’artificialisation du territoire régional. Les espaces naturels du Nord Pas-de-Calais sont pour la plupart disparates et morcelés. Les activités humaines ont altéré, depuis le Moyen Âge, le capital naturel de la région, mais ont aussi créé les conditions favorables à l’existence de milieux tout à fait originaux, qui contribuent aujourd’hui à sa diversité biologique: paysages bocagers, espaces forestiers dispersés, zones gagnées sur la mer (prés salés …), zones humides issues des exploitations minières (étangs d’affaissement minier) ou d’anciennes carrières et milieux secs avec les terrils. La conservation de la biodiversité représente une préoccupation majeure des acteurs régionaux qui s’attachent à prendre les mesures urgentes face à l’urbanisation, aux mutations industrielles et à l’intensification agricole.
La végétation y a été apportée par le vent, les animaux et l’homme : la présence d’arbres fruitiers comme le pommier ou le cerisier est attribuée aux mineurs qui jetaient parfois leurs fruits dans les wagons remontant vers la surface.
La chaleur naturelle qui se dégage de la combustion interne des terrils et la couleur noire qui capte les rayons du soleil sont profitables aux plantes et animaux thermophiles (par un jour ensoleillé, la température du sol peut monter jusqu’à 50°). On trouve des espèces aussi inattendues en Artois que la vipérine ou le crapaud calamite qui vit habituellement dans les zones chaudes et sableuses.
Leur hauteur est également un atout, elle maintient le biotope à l’abri des pesticides disséminés en plaine et il n’est pas rare de trouver jusqu’à 300 espèces de plantes sur un même terril et des dizaines d’espèces animales. Les terrils constituent en réalité le troisième écosystème le plus riche derrière le littoral et les marais.
Le tourisme dans le Nord Pas-de-Calais : des phénomènes inattendus
Le Nord Pas-de-Calais est la quatrième région la plus peuplée de France avec ses 4 millions d’habitants en 2006 et une densité de 322,7 hab/Km² en 1999. Le tourisme constitue un élément fort de l’image des territoires et symbolise leur attractivité. La région Nord Pas-de-Calais possède une position privilégiée car elle permet le transit des touristes des pays du Nord comme la Belgique, la Grande Bretagne ou encore l’Allemagne (environ 175 millions de personnes la traversent chaque année).Le Nord Pas-de-Calais compte prés de 3,5 millions de touristes chaque année. Les étrangers représentent, selon la Direction du Tourisme, 47% de clientèle touristique dans la région.
Environ 14 millions de visiteurs sont comptabilisés chaque année dans les équipements touristiques, culturels ou de loisirs de la région. Parmi les équipements culturels du Nord Pas-de-Calais, le centre historique minier de Lewarde est le quatrième le plus visité en 2006 et en 2007. Ceci montre l’intérêt des touristes pour la culture minière de la région.
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Table des matières
Introduction
I. Situation et enjeux
A. Le bassin minier : un espace avec ses particularités
1. Son histoire
a) Quelques repères chronologiques
2. Son patrimoine
a) Un Patrimoine Industriel
b) Un Patrimoine naturel
3. Le tourisme dans le Nord Pas-de-Calais : des phénomènes inattendus
B. Le terril d’Estevelles, un site riche
1. La Commune
a) Situation géographique
b) Réseau de transports
c) Aspects administratifs
2. Description du terril
a) L’intérêt écologique de ce site
b) L’organisme Responsable
C. . La Mission de labellisation
1. Le label tourisme et handicap
a) Le handicap : un mal de plus en plus répandu
b) Le label « tourisme et handicap » certifiant l’élargissent de l’accueil
c) Les Critères de la labellisation
2. Les enjeux
II. Projet d’aménagement
A. Rappel des critères incontournables d’accessibilité
1. Caractéristiques générales
2. Caractéristiques spécifiques aux promenades et randonnées
B. Diagnostic
1. L’entrée
2. Début de la ballade
3. Le point de vue
4. La fin de la ballade
5. Localisation des problèmes d’accessibilités vus précédemment
C. Pistes d’aménagements
1. L’entrée
2. Le début de la ballade
3. Le point de vue
4. La fin de la ballade
5. Récapitulatif des aménagements à effectuer sur le site
6. Aménagements complémentaires
7. Aspects financiers
Conclusion
Bibliographie
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