L’attractivité des IDE et les obstacles à leur développement en Algérie. Cas de la wilaya de Bejaia

L’attractivité des IDE et les obstacles à leur développement en Algérie. Cas de la wilaya de Bejaia

Les IDE en Algérie et sa politique d’attractivité

Introduction

L’attractivité des pays est aujourd’hui une composante importante de la politique économique, elle est au centre des politiques de promotions, d’aménagement et de développement. L’Algérie consciente des bienfaits positifs des IDE, elle trouve en ce dernier un moyen pour rebooster l’économie algérienne et la faire diversifier en ayant une collaboration entre opérateur national et étranger. Nous allons essayer dans ce chapitre d’analyser l’évolution de ces derniers en première section, le cadre juridique en deuxième section, dans la troisième section nous allons analyser les facteurs d’attractivités aux IDE en Algérie.
Dans cette section, il s’agit d’abord de présenter les IDE et les réformes économiques, par la suite les tendances des IDE en Algérie et en dernier lieu les différents investisseurs étrangers en Algérie.

Les IDE et les réformes économiques

Dès la fin des années 80, l’Algérie s’est engagée dans un processus de réformes économiques profond. L’échec du modèle d’industrialisation adopté par l’Algérie à partir de 1966 est apparu dans les années 80. Mais elle n’a pas connue d’impacts majeurs grâce notamment à l’aisance financière générée par les recettes pétrolières. Trois séquences de réformes1 liées aux secteurs des IDE peuvent être citées : La première phase était initiée par le courant des réformateurs FLN en 1987 et 1988. Elle a consisté à la mise en place des règles de l’économie de marché en remplaçant celle de l’économie dirigée.
La deuxième phase était lancée à partir de 1993-1994 lorsque la situation de quasicessation de paiement a contraint les autorités à renégocier la dette externe avec les bailleurs de fonds internationaux. 1Me Zouaghi.M et Talahite.F, « Les paradoxes de la souveraineté économique en Algérie », revue confluence économique, 3ème trimestre, P209. La troisième phase était engagée dès la fin des années 1990, dont les autorités algériennes ont confirmé le choix de l’ouverture économique à travers la relance des négociations des accords internationaux pour intégrer l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC), et notamment la signature de l’accord d’association avec l’Union Européenne (UE) et la signature de l’accord de la Grande Zone Arabe du Libre-Echange (GZALE).Dans le cadre des réformes, plusieurs mesures ont été prises dont notamment :  Les réformes fiscales et douanières et libéralisation du commerce extérieur ;  La réforme du système bancaire ;  L’assouplissement du dispositif réglementaire destiné à encourager les investissements ;  La dévaluation de la monnaie nationale ;  La libéralisation des prix intérieurs ;
 La mise en place de politique monétaire et budgétaire rigoureuse ;  L’assainissement de l’économie et l’approfondissement des règles structurelles ;  La privatisation des entreprises publiques et désengagement progressif de l’Etat de la vie économique.  L’intégration graduelle de l’économie mondiale.

Tendance des IDE en Algérie

En Algérie les IDE étaient présents depuis les années 70, mais ce n’est qu’au début des années 90, que leur flux commencent à se voir, après que le gouvernement algérien a engagé une politique de réformes structurelles, qui a permis le rétablissement des équilibres macroéconomiques et la libéralisation de l’économie. En ce qui suit nous allons présenter les différentes étapes de l’évolution des IDE.

La première période : 1970-1980

Le début de cette période (1971) est caractérisé par une baisse des entrées des IDE, ceci s’explique par le désinvestissement de la part des firmes étrangères à la suite de la décision de la nationalisation partielle des hydrocarbures prise en février 1971. A la fin de cette année (1971) les flux des IDE ont connu une hausse, suite à la décision reprise par l’Algérie d’ouvrir le secteur de l’industrie des hydrocarbures (Pétrole et Gaz naturel) aux capitaux étrangers. Ceux-ci ont été massivement investis dans le raffinage, l’exportation, la production et le transport du pétrole et du Gaz naturel.

La deuxième période : 1980-1995

Cette période est caractérisée par une quasi-absence des IDE à cause du choc pétrolier accompagné des crises économiques, l’Algérie ne représentait nullement le centre d’intérêt des investissements étrangers2.

La troisième période : 1995-2002

Cette période est marquée une reprise des flux des IDE (augmentation). Après la détérioration de l’économie algérienne et la baisse du prix du pétrole, l’Etat ne pouvant plus assumer seul, le financement de l’économie, a adopté un plan d’ajustement structurel (PAS) imposé par le FMI qui encourageait une modernisation et une ouverture de l’économie aux investissements étrangers, cela a permis aux investisseurs de s’intéresser à nouveau au marché algérien. A partir de 1998, l’Algérie enregistre une nette accélération des flux des IDE entrants, alors qu’ils étaient encore inférieurs à 500 millions USD. Avant 2000, les IDE se sont stabilisés au-dessus de 1 milliards USD en 2001 et 2002. Cette performance remarquable est due essentiellement à la réalisation de certains investissements tels que la sidérurgie, l’énergie et les télécommunications.

A partir de 2002 jusqu’à 2015

Les flux des IDE ont connu durant la période 2002-2015 des fluctuations remarquables : Faible durant la période 2002-2007 ; une hausse durant la période 2008-2011et un recul dans la période 2012-2015 comme le démontre la figure précédente. Les flux des IDE ont repris le chemin vers la hausse pour atteindre un niveau maximum en 2009, soit 2 754 milliards USD après une baisse enregistré en 2003 avec 663 million USD. Malgré le fort potentiel de l’Algérie en terme de marché domestique, de richesse naturelles et d’opportunité, le pays reste peu attractif pour les IDE, ça s’explique par un climat des affaires « médiocre » et des contraintes imposées aux investisseurs (avec la règle 49/51%), qui ont fait baisser les flux des IDE au cours des derniers années après un pic du flux à 2,754 million de dollars en 20093 En 2015, les flux entrants des IDE en Algérie se sont effondrés, passant d’un investissement étranger net de 1507 million dollars en 2014 à un désinvestissement de 587 million de dollars en 2015. Cette diminution s’explique par prise de partie de participation majoritaire par l’Etat Algérien des actions de Djezzy détenues par VimpelCom en Janvier 3 ANIMA, « Les flux d’investissement étrangers en Algérie plonge dans le rouge à cause de Djezzy », novembre 2016, P04. 2015 pour un montant de 2,6 milliards de dollar. Sans cette opération exceptionnelle les flux entrant d’IDE en Algérie auraient suivi une tendance légèrement haussière par rapport aux deux années précédentes.

Répartition sectorielle des IDE en Algérie

En général, le continent africain attire encore quelques IDE, même si certains pays d’Afrique du Sud, du Maroc, de la Tunisie ou de l’Egypte sont des exceptions. Pour d’autres pays africains, comme l’Algérie et le Nigéria, l’IDE est principalement concentré dans l’industrie du pétrole et du gaz. L’Algérie dispose d’un potentiel pétrolier et gazier riche et diversifié qui demeure sousexploré et d’une législation pétrolière claire, souple et offrant de nombreux avantages aux investisseurs. On distingue un certain nombre des secteurs importants en Algérie à savoir, les hydrocarbures et l’énergie, l’industrie, les services, BTPH, le secteur des télécommunications, et les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), etc.
En termes de répartition par secteurs d’activité et sur la période couvrant 2002 à 2016, la prédominance reste à l’industrie avec un montant de 1 116 955 millions de dinars, suivi du tourisme s (203 560 millions de dinars), des services (191 691 millions de dinars), du 4Fischaman.A, « Les investissements directs étrangers en Algérie en 2015 », Ambassade de France en Algérieservice. transport (119 162 millions de dinars), du BTPH (92 621 millions de dinars), de l’agriculture (67 530 millions de dinars), et enfin de la santé avec seulement 47 525 millions de dinars. De même en termes de nombre de projet c’est l’industrie qui a attiré le plus avec 2509 projets, puis viennent les secteurs de transport et des services avec respectivement 2061 projets et 1054 projets.

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Table des matières

Introduction Générale 
Chapitre I : Généralités sur les IDE
Section 01 : Le cadre théorique des IDE
Section 02 : Les stratégies et les déterminants des IDE
Section 03 : Evolution des IDE dans le monde
Chapitre II : Les IDE et la politique d’attractivité en Algérie 
Section 01 : Evolution des investissements directs étrangers en Algérie
Section 02 : Le cadre juridique des IDE en Algérie
Section 03 : Les facteurs d’attractivité des IDE et les obstacles à l’investissement en Algérie
Chapitre III: L’attractivité des IDE dans la wilaya de Bejaia et les obstacles à leur développement
Section 01 : Présentation de l’échantillon et de la méthodologie de l’enquête
Section 02 : Présentation et traitement des résultats de l’enquête
Conclusion générale

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