L’approvisionnement en eau potable dans les quartiers defavorises

L’eau est une denrée vitale pour l’homme ; cependant son accessibilité devient de plus en plus difficile dans plusieurs régions du Monde. De même l’action de l’homme sur l’environnement entraîne souvent des impacts négatifs sur la qualité de l’eau. L’eau occupe environ 70% de la surface de la Terre, en grande partie sous forme d’océans. Les eaux douces constituent 3% du volume d’eau total de la Planète mais les ¾ sont formés de calottes glaciaires et de glaciers quasiment inaccessibles à l’homme. Les eaux superficielles, c’est-à-dire celle des lacs, des rivières et les eaux souterraines constituent 1% de ce volume soit environ 200 000 km3 (GEO-3). Cependant, il existe une grande disparité dans la répartition géographique de l’eau douce. En effet les estimations de 1995 faisaient état sur une base annuelle, de 600.000 mètres cubes d’eau douce renouvelable disponible par personne en Islande, contre seulement 75 mètres cubes par personne au Koweït.

Du point de vue quantitatif, l’Afrique est dotée d’un réseau hydrographique très important. Elle dispose d’énormes réserves d’eaux souterraines et de grands fleuves et lacs comme le Congo, le Nil, le Zambèze, le Niger, le Limpopo, l’Orange, le Sénégal, le lac Victoria, (le deuxième plus vaste au monde). Paradoxalement selon WWF, l’Afrique est le deuxième continent le plus sec après l’Australie, et des millions d’africains subissent des pénuries d’eau tout au long de l’année. Des statistiques montrent que le Botswana dispose de 11 187 m3 /hbt/an contre 108 m3 /hbt/an pour la Libye. (Pour détail voir annexe) Les populations économiquement défavorisées doivent fournir d’énormes efforts tant physiques que financiers pour obtenir le minimum d’eau potable nécessaire à leur subsistance. Le problème posé aux gouvernements des pays en développement est alors de fournir à leur population une eau de qualité en quantité suffisante.

L’eau représente cependant un vecteur principal de maladies mortelles. Selon l’OMS, 80% des maladies sévissant sur terre sont d’origine hydrique. ‘‘Chaque année, la consommation d’une eau de mauvaise qualité est responsable de la mort de 2190000 personnes dont la plupart sont des enfants de moins de cinq ans’’. (Source: www.wikipédia.fr). Le Sénégal n’échappe pas à ce fléau avec la recrudescence ces dernières années de maladies hydriques telles que le choléra (2833 cas entre le 10 et le 26 septembre 2006). (Source ANDS) .

LES RESSOURCES EN EAU 

Les ressources en eau au Sénégal ne se posent pas en termes de quantité globale mais plutôt en termes de disponibilité et/ou de qualité des ressources. Contrairement à beaucoup de pays de la sous-région, le Sénégal, malgré des conditions climatiques peu favorables, dispose de potentialités énormes en eaux de surface et en eaux souterraines. Ces aquifères sont d’âges, de profondeurs et de niveau de minéralisation différents. D’une manière générale, ces ressources en eau sont mal réparties, car très éloignées des grands centres de consommation et des pôles de développement. L’approvisionnement en eau de la région de Dakar provient pour 65% des nappes souterraines (les forages) et pour 35% des eaux de surface (Lac de Guiers).

Les eaux de surface

En 2003, l a DGPRE a évalué de manière exhaustive le réseau hydrographique du Sénégal comme suit :
– le fleuve Sénégal, dont le volume moyen s’élève à 20.4 Milliards/m3 par an à la station de Bakel
– le cours moyen de la Gambie, avec un volume moyen écoulé de 3.44 milliards de m3 par an à la station de Wassadou,
– le bassin de la Casamance dont le volume moyen annuel écoulé est estimé à 46,4 millions de m3 à la station de Kolda
– le bassin de l’Anambé estimé à environ 102 millions de m3 .

D’autres ressources en eau de surface sont constituées par :
– les vallées fossiles du Sine, du Saloum et du Ferlo
– les marigots ou bas-fonds d’une capacité annuelle de plus de 90 millions m3 , et
– le Lac de Guiers exploitées par les usines de Ngnith et de Keur Momar Sarr .

Situation géographique et morphologie du lac de Guiers 

Le Lac de Guiers se situe au Nord du Sénégal, entre les berges de la rive gauche du fleuve Sénégal et le vaste domaine du Ferlo. Il se localise entre les latitudes 16°23 N et 15°5 N et les longitudes 16°12 W et 16°04 W. Ce lac se présente comme une dépression naturelle orientée NNE-SSW peu profonde de 50 km de long, 7 km de large et 2 à 4 m de profondeur selon la saison, allongée suivant l’axe Nord-Sud. C’est un plan d’eau alimenté par le fleuve Sénégal via le canal de la Taouey, un marigot sinueux de 26 km de long. Un canal de substitution rectiligne long de 17 km a été creusé et mis en service en 1974 permettant ainsi d’optimiser le remplissage du lac. À la cote + 1 m, sa surface est de 240 km2 pour un volume moyen de 390 millions de m3 . À la cote + 2, sa superficie atteint 300 km2 pour un volume de 600 millions de m3 d’eau douce. La mise en eau du barrage de Diama en 1986 a permis de porter le volume à 680 millions de m3 . (Source : wikipédia) .

Le Guiers formait à l’origine la partie aval du réseau hydrographique fossile du Ferlo dont il était le prolongement naturel. Celle-ci, connue aussi sous le nom de vallée du Bounoum, dans sa partie amont est orientée E-W puis s’incurve vers le nord au niveau de Keur Momar Sarr, avant de rejoindre le lac de Guiers. Au nord-ouest, il communique avec la cuvette du Ndiael à laquelle il est relié par le chenal de Nieti Yone fermé depuis 1956 pa r une digue. Cet ensemble forme ce que l’on appelle le « Système fluvio-lacustre du Guiers » (A. NIANG 1999).

Contribution du lac pour l’approvisionnement en eau 

En 1970 avec la construction de l’usine de Ngnith, le lac de Guiers est devenu la principale réserve d’eau douce du S énégal pour l’alimentation en eau de Dakar et des populations riveraines. Cette vocation se renforce de plus en plus avec les différents programmes hydrauliques de l’État du Sénégal, notamment le Projet Eau Long Terme (PELT) qui intègre la construction d’une unité supplémentaire de production d’eau potable. Aujourd’hui avec la construction de l’usine de Keur Momar Sarr au Sud, le lac fournit environ 35% des volumes d’eau distribuée dans la région de Dakar via les conduites ALG1&2. De même le lac joue un rôle dans le développement socio-économique du Sénégal. Il fournit une partie des besoins en eau d’irrigation des casiers de canne à sucre de la CSS installés au nord du lac. Il assure l’alimentation en eau des populations riveraines, des petits périmètres irrigués villageois installés à sa périphérie et celles des parcelles de la SAED qui exploite les casiers de l’ancien Colonat de Richard-Toll. Ce lac permet aussi le développement des activités agro-sylvo pastorales, piscicoles, touristique, de chasse et de navigation continentale, dans les axes Taouey – Lac de Guiers – Ndial. Tous les jours, 65 000 m3 d’eau sont pompées par l’usine de KMS contre 55 000 pour Ngnith, soit un volume total de 120 000m3 . 118 000 m3 sont acheminés vers Dakar via les ALG qui reçoivent l’apport des forages disséminés tout le long de leur parcourt. Au final ce sont 180 000 m3 qui arrivent au point B où se fait la distribution vers les foyers de consommation.

Les eaux souterraines

Elles sont composées par le Maestrichtien et les Nappes Phréatiques.

Le Maestrichtien

C’est une nappe captive qui remonte à 10 m de la surface, à l’exception de la partie Ouest (80 m à Thiès) et de la zone sylvo-pastorale où le niveau peut descendre en-dessous de 50 m, avec une formation de grés et sable. Les réserves exploitables sont estimées à 500.000 m3 /j mais seuls 160.000 m3 /j sont prélevées à des profondeurs variant entre 100 m et 500 m. L’eau y présente une bonne qualité dans l’ensemble. Cependant, il y existe des zones à forte minéralisation (>1g/l) et à t eneur en fluor supérieure aux normes admises. Ces zones sont localisées dans les endroits suivants :
– Une bande Nord – Sud traversant tout le pays entre les méridiens de Khombole à l’Ouest et Dagana à l’Est.
– Une bande comprise entre Podor au Nord et la vallée du Ferlo au Sud
– Sur la moitié Ouest du pays, la partie inférieure de la nappe est salée (en-dessous de 500 m). Le Maestrichtien reste encore peu connu du point de vue de sa recharge, de l’évolution de sa piézométrie et de sa salinité.

Les nappes phréatiques de la région de Dakar

Nappes des sables de la presqu’île du Cap-Vert

Ces nappes sont subdivisées en deux entités présentant les caractéristiques suivantes :
– La nappe infra – basaltique : Elle constitue la partie captive, présente sous une cuirasse basaltique. Sa réserve renouvelable est de 21.000 m3 /j. Cette nappe est exploitée jusqu’à concurrence de 18.000 m3/j., il en découle un volant de 3.000 m3/j.
– La nappe de Thiaroye : elle représente la partie libre comprise entre Cayar et Cambérène. Elle présente une réserve renouvelable de 45.000 m3 /j. Les prélèvements opérés par jour, s’élèvent à 45.000 m3 . Ceci place la nappe dans un équilibre fragile, à la limite de la surexploitation. Cette nappe fait par ailleurs l’objet de contamination aux nitrates, du fait de la décharge de Mbeubeuss.

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Table des matières

Introduction
Première partie : LE DISPOSITIF GÉNÉRAL POUR L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DE LA RÉGION DE DAKAR
Chapitre I : Les ressources en eau
Chapitre II : situation actuelle du dispositif d’approvisionnement en eau potable de Dakar
Chapitre III: le cadre d’intervention
Deuxième partie : L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES QUARTIERS DEFAVORISES (cas de Médina Gounass dans le Département de Guédiawaye)
CHAPITRE I : PRESENTATION PHYSIQUE ET HUMAINE DE LA REGION
CHAPITRE II : Historique de la création de Pikine-Guédiawaye
Chapitre III : L’alimentation en eau potable dans la commune d’arrondissement de médina Gounass
Conclusion
Bibliographie
Annexes
Annexe 1 : Fiche questionnaire
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des photos

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