L’apport de Léon Dehon à la spiritualité du Cœur du Christ

LÉON DEHON ET DES ÉVÉNEMENTS IMPORTANTS DE SON TEMPS CONCERNANT LE CULTE DU SACRE-CŒUR

  Pour présenter Léon Dehon et examiner le contexte de la spiritualité chrétienne de l’époque, on devrait inévitablement retenir l’année 1870 comme repère et à partir de là, rappeler des éléments historiques au cours desquels cette figure voit le jour. Évoquons d’abord des évènements importants de société et de spiritualité liés au culte du Cœur de Jésus. Il est vrai qu’au temps de Léon Dehon, dans le contexte de la France de l’époque et plus spécifiquement de Montmartre, il y a eu comme une insistance  nouvelle pour le culte du Cœur de Jésus. Ce culte a surtout réveillé la vie chrétienne en France par l’élan de la dévotion au Sacré-Cœur. Avec la construction de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, son culte a été officialisé de la dévotion privée à la dévotion de caractère public. Il faut se rendre compte qu’au milieu du XIXe siècle et après, il y eut comme un renouveau de l’attention à la spiritualité du Cœur de Jésus à Paray-le-Monial grâce à Marguerite Marie Alacoque, moniale de la Visitation du XVIIe siècle, qui affirma avoir vu Jésus. C’était ce Jésus qui lui découvrit son Cœur et qui lui fit part de sa douleur devant l’indifférence et l’ingratitude des hommes et des consacrés. C’est aussi lui qui demandait réparation et réclamait l’amour en retour pour le consoler. Afin de rappeler la particularité de la spiritualité du courant  paraisien, esquissons ici quelques grandes lignes de la vie de Marguerite-Marie qui a vécu de 1647 à 1690. Très tôt, elle se consacra à la Vierge Marie et fut guérie miraculeusement à 12 ans par elle. De formation rude comme les filles de campagne de son temps, elle devint exigeante pour ellemême mais douce pour les autres. Entrée chez les Visitandines, elle n’est pas de santé solide,mais se consacre à une vie ascétique. Elle ne sait pas ce qu’est l’oraison et supplie le Christ de la lui enseigner. Selon son témoignage, sa prière fut exaucée et pendant des heures, elle put se consacrer à l’adoration sans que son âme soit perturbée une seule seconde. Elle baigne dans la méditation du Cantique des cantiques (Ct 2,14) largement commenté par Saint François de Sales et considère le Paray-le Monial comme le creux de rocher où la colombe se cache avec son Bien-aimé [Jésus]. Pendant la période de 1673 à 1675, Jésus lui apparut fréquemment et lui fît connaître ses désirs : « le Christ eucharistique communiqua à sœur Marguerite-Marie Alacoque ses volontés sur le culte qu’il souhaitait voir organiser par son Eglise à l’égard de son Cœur. » Il lui révéla donc « la dévotion à son Sacré-Cœur et la chargea de la propager. A partir de ce moment, Marguerite-Marie ne vécut plus que pour remplir sa mission, honorer le Sacré-Cœur, l’aimer, le consoler et le faire connaître, honorer et aimer par d’autres. »  Elle nous livra les révélations reçues qui devinrent les messages essentiels de la spiritualité paraisienne. Nous rappelons brièvement les grandes apparitions accordées à Marguerite-Marie : le vendredi 27 décembre 1673, le Christ lui ouvrit son Cœur et lui annonça qu’il l’avait choisie pour manifester ses trésors aux hommes. Il lui communiqua son plan de l’établissement de la dévotion à son Cœur : « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires, nécessaires pour les retirer de l’abîme de perdition : et je t’ai choisie comme un abîme d’indignité et d’ignorance pour l’accomplissement de ce grand dessein, afin que tout soit fait par moi ».. Comme Sainte Mechtilde de Hackeborn sur l’invitation de Jésus à reposer dans le Sacré-Cœur, Marguerite-Marie se voit reposer pendant plusieurs heures sur la poitrine du Christ. Elle s’enivre et baigne dans une présence permanente de son Cœur transparent comme un cristal. Outre la plaie du calvaire marquée, ce Cœur est surmonté d’une croix entourée d’une couronne d’épines. Un autre jour, le Christ lui montre son divin Cœur avec la “plaie adorable” dans un trône de flamme qui l’environne d’une couronne d’épines et lui intime l’instruction que le “Cœur de Dieu” doit être honoré sous la figure de ce cœur de chair : « Jésus-Christ se présenta à moi, tout éclatant de gloire avec ses plaies, brillantes comme cinq soleils et de cette sacrée humanité sortaient des flammes de toutes parts, mais surtout de son adorable poitrine… s’étant ouverte [elle] me découvrit son tout aimant et tout aimable Cœur… ». Une fois en 1674, le Christ lui apparaît avec ses cinq plaies en se plaignant des ingratitudes des hommes et demande à la mystique de prier autant qu’elle peut pour la réparation de ces ingratitudes. Il lui demande également de communier chaque premier vendredi du mois et de prier une heure la nuit précédente en une espèce d’agonie. C’est probablement le 16 juin 1675 que le Cœur divin lui fut découvert avec le Christ qui lui indique : « Voilà le Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour et pour la reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leur irrévérence et leurs sacrilèges et par leurs froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Mais ce qui m’est plus sensible est que ce sont les consacrés qui en usent ainsi… Je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du saint sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour-là, et en lui faisant réparation d’honneur, par une amende honorable, pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels. Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur et qui procureront qu’il lui soit rendu. »

UNE BREVE HISTOIRE DE LA DEVOTION AU SACRE-CŒUR

    Avant de parler de la spiritualité du Cœur du Christ, il nous faut rappeler que ce terme “spiritualité” entend surtout l’aspect intérieur de la vie spirituelle. La terminologie “spiritualité” n’est qu’utilisée depuis le dix-neuvième siècle, « exprime la dimension religieuse de la vie intérieure et implique une science de l’ascèse, qui conduit par la mystique à l’instauration de relations personnelles à Dieu. Lorsque cette expérience, après avoir reçu une formulation systématique, passe d’un maître à ses disciples par le moyen d’un enseignement ou de textes écrits, on parle de courants spirituel ou d’écoles de spiritualité.» De cette manière, la spiritualité est souvent extraite d’un courant spirituel ou d’une école spirituelle, qui prône une ligne de familiarité de théologie. L’école spirituelle est à l’ordre d’un charisme, porte un charisme, c’est-à-dire une intuition, une grâce, quelque chose de privé mais peu à peu en se répandant, elle devient école que l’on enseigne. Mais elle est plus libre que la foi dogmatique enseignée. Nous pouvons prendre par exemple l’Ecole Française de Spiritualité, la spiritualité franciscaine, etc. Abordons à présent le terme “dévotion” avant de parler de la dévotion au Sacré-Cœur. La dévotion est l’expression personnelle dans l’ordre de piété. Quand on parle de la théologie, on parle des dogmes bien définis. Quant à la dévotion, c’est plus populaire, plus libre et moins strict au point de vue des dogmes. La dévotion est de l’ordre de piété avec la révélation, avec la vie spirituelle, avec des témoignages, avec des charismes personnels. C’est pour cela que nous avons une énorme littérature de la dévotion et un ensemble des dévotions différentes. Pour la littérature religieuse du temps de Dehon, le terme “dévotion” provient notamment de cordicol, signifiant « le culte du Cœur ». Le sens profond de ce terme “dévotion” est de tendre à l’aspect intérieur et à l’unification de la vie spirituelle. Ce terme exprime ainsi une mobilisation de toute la personne tournée vers Dieu. Cette signification avait été difficilement comprise ainsi parce que l’on avait souvent confondu ce terme “dévotion” avec l’acte de dévouement total. En tout cas, chaque dévotion propose à des fidèles de tourner leur cœur vers tel ou tel aspect particulier du mystère du Christ. Aussi, la dévotion au Sacré-Cœur se rapproche-t-elle de la spiritualité au Cœur de Jésus dans la mesure où la dévotion tend à l’unification de la vie spirituelle. Au sujet de la pratique de cette dévotion au Sacré-Cœur jusqu’au XIXe siècle, les fidèles sont invités à vivre ce que la visitandine Marguerite-Marie Alacoque a demandé depuis les grandes apparitions de 1673-1675 et les promesses privées de Jésus au XVIIe siècle, à savoir spécialement les formes pratiques du culte public au Sacré-Cœur : le culte des images Cœur de Jésus, le culte liturgique Ŕ la fête et l’office du Sacré Cœur Ŕ, le culte national et social, Ŕ la consécration de la nation au Sacré-Cœur Ŕ, la pratique eucharistique des premiers vendredis du mois, les adorations eucharistiques, la pratique de l’heure sainte, de l’amende honorable et de la réparation. Les formes de ce culte permettent aux fidèles d’abord de découvrir l’amour invisible de Dieu et le Dieu-Amour même, à travers l’amour visible figuré du cœur de chair de Jésus, d’où l’emblème l’image du Sacré-Cœur exposée. Puis, elles aident à persévérer dans la prière et l’agir de la charité et de la justice sociale en vue d’obtenir les grâces divines, le salut. Pourtant, au sujet de la communion eucharistique et de la grâce divine, nous devons remarquer pareillement que c’est aussi en France que le jansénisme a insisté (depuis son développement des XVIIe et XVIIIe siècle) sur les exigences de la vérité de Dieu et a éloigné les fidèles de la communion, excepté une fois par an ; on considère ce courant comme la religion de la crainte d’un Dieu sévère et d’un juge divin. Ainsi, les deux images opposées de Dieu Ŕ Dieu-Amour présenté par Marguerite-Marie et un Dieu-Juge sévère par le jansénisme Ŕ se représentaient-elles distinctement. Par ailleurs, après la Révolution et la grande épreuve de 1870, il semble que l’on ait eu besoin davantage d’un Dieu-Amour, d’une dévotion plus sensible Ŕ sentiment de cœur Ŕ mais non sentimentale. Il en résulte que l’on parlait davantage de la dévotion au Sacré-Cœur, du Dieu-Amour et, dès lors, le culte du Cœur de Jésus s’est transformé en un grand courant populaire à tel point que le vocable “Sacré-Cœur” devenait le nom familier pour désigner Jésus.

Genre littéraire des ouvrages de type dévotionnel

   Les écrits spirituels de Léon Dehon, en grande partie, de type dévotionnel sont un genre de méditation de l’Ecriture, centrée sur la personne de Jésus et sur la charité chrétienne. Ces écrits s’appelleront des ouvrages type dévotionnel car ils expriment toutes les expressions de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus chez Dehon. Regardés comme les fruits d’une vie consacrée à appliquer l’Evangile dans le quotidien, ces ouvrages expriment les efforts et les préoccupations de Dehon pour rendre meilleure sa vie et celle des lecteurs de son temps en vue de leur connaissance de Dieu et leur salut (le don de la vie en Dieu). En effet, pour un vrai chrétien, il ne faut pas seulement se préoccuper de sa propre sanctification personnelle, mais il faut aussi œuvrer pour la venue du règne du Christ dans la société : « le règne de la justice, de la charité, de la miséricorde, de la pitié pour les petits, pour les humbles et pour ceux qui souffrent. » Aussi, dès la préface de ses premiers écrits, pouvons-nous voir son grand désir de renouveler, d’actualiser le style de vie avec le Seigneur. Nous citons ces lignes : « Il y a quelques années, nous rencontrions un véritable religieux de la Compagnie de Jésus, directeur d’une maison de retraite, et il nous disait : J’ai collectionné tous les manuels de retraite qui ont été édités et je n’ai pas trouvé encore une Retraite du Sacré-Cœur. Ŕ Cette pensée nous a frappés. Nous nous sommes mis à l’œuvre, nous avons essayé d’écrire la Retraite du SacréCœur. »128 Ce désir de se nourrir lui-même et de nourrir les autres fera naître plusieurs ouvrages de type dévotionnel et développera chez Dehon, la dévotion mystique. C’est ce désir dévotionnel qui motive la forme de “méditations” de la plupart des œuvres spirituelles de Dehon.

La retraite du Sacré-Cœur

   Si nous ouvrons les premières pages des Œuvres Spirituelles de Dehon dont la Retraite du Sacré-Cœur fait partie, nous trouvons que l’esprit de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus s’exprime immédiatement. Effectivement, dès le premier volume de ses œuvres spirituelles Ŕ 7 volumes au total Ŕ, les lecteurs trouvent fortement cet esprit dévotionnel à l’amour et sont ainsi appelés à revivre et surtout à réactualiser ce qui était si célèbre et populaire au XIXe siècle, la dévotion au Sacré-Cœur comme nous essayons de le faire tout au long de ce travail. Dès la préface de cet ouvrage, Dehon s’adonne à cet esprit et établit un autre chemin de la vie chrétienne que celui proposé par les Exercices d’Ignace. Le chemin que propose Dehon commence par une retraite qui ne parlera pas comme le fait Ignace de Loyola dans son exercice de conscience, en premier lieu de la création et du péché, mais bien de l’amour de Dieu Ŕ symbolisé par le Cœur de Jésus Ŕ et tout ce qui suit sera articulé en fonction de cet amour. Car, pour Dehon, le fondement de la vie spirituelle est l’amour. Il faut voir l’amour pour comprendre le dessein de Dieu sur la vie humaine et pour y répondre. Effectivement, comme Dehon a été formé à Rome par des jésuites, il connaît bien les particularités spirituelles de cet Ordre Ŕ la Compagnie de Jésus. Cependant, il n’y a pas trouvé une Retraite du Sacré-Cœur. C’est pourquoi il se consacre à une œuvre pareille. Cette retraite se considère comme une retraite spirituelle qui a comme sujet dominant le Cœur de Jésus Ŕ celui qui exprime l’amour de Dieu pour l’homme. Nous pouvons compter l’utilisation du mot « Cœur » : il apparaît en total 425 fois ; en moyenne donc plus de dix fois dans chaque méditation. Les quarante méditations de cette Retraite font toutes appel à l’amour, à la bonté, à la miséricorde et conduisent le retraitant sur le chemin d’une vie spirituelle qui imprègne les âmes de l’amour du Seigneur pour s’unir à Lui. Dans cet ouvrage, La retraite du Sacré-Cœur, chacune des quarante méditations est le fruit d’une méditation évangélique de Dehon. Sur un ton familier, ces méditations ont la forme de dialogue autour des thèmes principaux de l’amour et de la miséricorde entre le disciple Ŕ celui qui médite Ŕ et le sauveur Ŕ le Christ dont l’amour se présente par le Cœur de Jésus. Chaque méditation se divise en trois points et le rappel du vécu de la dévotion au Sacré-Cœur de sainte Marguerite-Marie Alacoque est assez fréquent. Son nom apparaît en fait 28 fois. Cette répétition semble évidente puisque la piété dévotionnelle de cette époque ne peut se passe de citer cette grande figure, messagère du Sacré-Cœur.

L’année avec le Sacré-Cœur

   Au début de cette œuvre, divisée en deux volumes, Dehon exprime ce souhait : « Puisse ce livre… contribuer à faire aimer le Sacré-Cœur !»187. Dehon a composé cet ouvrage pour une année de méditations et l’a présenté en partant du début de l’année civile par le mois de janvier et en le terminant par le mois de décembre, au lieu de commencer ses méditations par le premier dimanche de l’Avent. Bien sûr, le lecteur peut le méditer selon l’ordre du cycle liturgique comme le signale la Note de l’auteur. Ces méditations sont regroupées sur douze mois avec des titres propres pour chaque mois; elles sont destinées aussi aux jours de fêtes et se consacrent aux saints selon la tradition de l’Eglise de l’époque. Toutes ces méditations, qui présentent l’amour du Cœur de Jésus sous ses aspects variés, traitent des mystères du Christ célébrés pendant l’année liturgique. Elles présentent et commentent ainsi l’esprit du Sacré-Cœur, à savoir l’esprit de charité, de réparation et de sacrifice. Dans sa composition, Dehon souhaite proposer pour chaque jour une méditation aidant à vivre pleinement le quotidien. Il conserve la tradition liturgique de l’Eglise de son époque : ses méditations sont destinées spécifiquement aux saints propres de différents mois : Mois de saint Joseph, Mois de saint Jean, Mois de Marie, Mois du Sacré-Cœur, Mois de Margueritte Marie, Mois de sainte Gertrude… Par ces écrits, Dehon veut faire connaître sa vie d’oraison quotidienne, de contemplation et d’union à Jésus. Pour chaque mois, en plus des méditations pour chaque jour, Dehon ajoute deux méditations pour la retraite du mois ainsi que des méditations spéciales pour la quinzaine de Pâques en supplément du mois de mars puisque la fête de Pâques peut tomber du 23 mars au 25 avril. Tout l’ouvrage étale la riche connaissance de Dehon de l’Ecriture sainte, des faits bibliques, des Père de l’Eglise, de la vie des saints, de la littérature sur le Sacré-Cœur.194 Comme les autres ouvrages spirituels présentés ci-dessus, L’Année avec le Sacré-Cœur utilise la « méthode de méditation » dehonienne dont la structure est chaque fois la même : un passage de l’Ecriture Sainte, deux préludes, trois points de méditation, résolution et colloque. Par ailleurs, le souhait de l’auteur est que l’ouvrage serve à méditer tout au long d’une année sous l’esprit du Sacré-Cœur comme il l’a exprimé dans sa Note Quotidienne. La première méditation de cette œuvre est celle sur la circoncision et donne le but principal de l’année : « Commençons notre journée et notre année en consacrant au Sacré-Cœur de Jésus toute notre personne, tout notre esprit, tout notre cœur, notre âme et toutes ses puissances. La circoncision était la première consécration de l’enfant, consacrons-nous au Seigneur en union avec le Cœur de Jésus enfant… Demandons pour cette année la protection divine… » Cette citation avec l’expression : « commençons notre année « , « demandons pour cette année » montre bien que l’auteur a eu la tendance de présenter ses méditations selon le calendrier civil plutôt que liturgique. Le thème de la circoncision choisi pour commencer cette année de méditations conduit, en premier lieu, les lecteurs vers la consécration au Seigneur et l’union avec Lui. Puis, comme l’auteur le décrit : « …dans le cours de cette année… présentez à votre Père céleste le sang rédempteur dont les premières gouttes ont été versées par votre Cœur d’enfant ». Cette circoncision préfigure surtout l’image de la Passion du Christ sur la croix, l’image du côté transpercé d’où le sang s’écoule. Indirectement, l’auteur oriente les lecteurs vers l’esprit de méditation sur le Cœur du Christ comme le titre de l’ouvrage l’indique. Tout cela démontre aussi l’intention de l’auteur de vivre toute l’Année avec le Sacré-Cœur et de le faire aimer car « passer l’année avec le Sacré-Cœur, c’est la grâce propre du temps présent [de son époque] ». Ainsi, par son ouvrage L’Année avec le Sacré-Cœur, Dehon réussit à exposer bien des aspects de la dévotion au Sacré-Cœur en utilisant mainte source excellente et accorde à la liturgie une place importante dans la vie spirituelle.

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Table des matières

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
PARTIE I : LÉON DEHON ET SA SPIRITUALITÉ : La compréhension de la spiritualité du Cœur du Christ dans le Corpus Dehonien, Œuvres spirituelles
CHAPITRE I : LÉON DEHON ET LE CLIMAT RELIGIEUX ET SOCIAL DE SON TEMPS
I. LÉON DEHON ET DES ÉVÉNEMENTS IMPORTANTS DE SON TEMPS CONCERNANT LE CULTE DU SACRE-CŒUR
II. LA FIGURE LÉON DEHON
III. UNE BREVE HISTOIRE DE LA DEVOTION AU SACRE-CŒUR
IV. RAPPEL DE LA SPIRITUALITE DU CŒUR DU CHRIST
IV.1- Le fait historique du côté transpercé de Jésus en Croix : une longue histoire d’amour partagé
IV.2- La contemplation de la Passion du Christ : un passage progressif vers le culte du Cœur de Jésus
V. LEON DEHON DANS SON TEMPS
CHAPITRE II : LE CORPUS DEHONIEN Ŕ Œuvres Spirituelles de type dévotionnel
I. LE CORPUS DEHONIEN : des ouvrages de type dévotionnel, dévotion mystique 
I.1- Genre littéraire des ouvrages de type dévotionnel
I.2- Forme littéraire des ouvrages de type dévotionnel : méditation déhonienne
I.3- Etude des ouvrages de type dévotionnel
I.3.1- La retraite du Sacré-Cœur
I.3.2- Mois du Sacré-Cœur de Jésus
I.3.3- De la vie d’amour envers le Sacré-Cœur de Jésus
II. LE CORPUS DEHONIEN : des ouvrages pour une « somme » sur le Sacré-Cœur
II.1- L’année avec le Sacré-Cœur
II.2- Etudes sur le Sacré-Cœur de Jésus
III. LE CORPUS DEHONIEN : une approche christologique sur le Cœur de Jésus dans les Couronnes d’amour au Sacré-Cœur
III.1- Mode de composition et genre littéraire
III.2- Sources de référence et d’inspiration
III.3- Dehon et l’Écriture Sainte
CHAPITRE III : L’ETUDE DE LA CHRISTOLOGIE PROPRE DE LÉON DEHON DANS LES COURONNES D’AMOUR AU SACRÉ-CŒUR
I. COURONNES D’AMOUR AU SACRÉ-CŒUR : les mystères de l’amour, les mystères de l’économie du salut
I.1- Incarnation : première couronne du triptyque dehonien
I.2- Passion : deuxième couronne du triptyque dehonien
I.3- Eucharistie : troisième couronne du triptyque dehonien
II. COURONNES D’AMOUR AU SACRÉ-CŒUR : une christologie de Léon Dehon
PARTIE II : LÉON DEHON ET SON ENGAGEMENT SOCIÉTAL : Sa compréhension de la spiritualité du Cœur du Christ en rapport avec son engagement sociétal 
CHAPITRE I : DIMENSION SOCIALE DE LA SPIRITUALITÉ ESSENTIELLE CHEZ LÉON DEHON
I. L’ÉTUDE SUR LA DIMENSION SOCIALE DANS LES ŒUVRES SOCIALES DE LÉON DEHON
I.1- Le Règne du Cœur de Jésus dans les âmes et dans les sociétés
I.2- Manuel social chrétien
I.3- Nos Congrès
I.4- Catéchisme social
I.5- La Rénovation sociale chrétienne
II. LA DIMENSION SOCIALE ET LA VISÉE MYSTIQUE DU CŒUR DE JÉSUS DANS LES ŒUVRES SOCIALES DE LÉON DEHON
II.1- La dimension sociale dans la revue mensuelle : Le Règne du Cœur de Jésus dans les âmes et dans les sociétés
II.2- Dimension sociale dans les ouvrages de caractère social
CHAPITRE II : LA COMPRÉHENSION DE LA SPIRITUALITÉ DU CŒUR DU CHRIST CHEZ LÉON DEHON EN RAPPORT AVEC L’ENGAGEMENT SOCIÉTAL
I. LA DIMENSION SOCIALE DE LA SPIRITUALITÉ ESSENTIELLE CHEZ LÉON DEHON
I.1- La dimension sociale de la spiritualité du Cœur du Christ chez Dehon dans l’ouvrage Manuel social chrétien
I.2- La dimension sociale de la spiritualité du Cœur du Christ chez Dehon dans l’ouvrage Catéchisme social
I.3- La dimension sociale de la spiritualité du Cœur du Christ chez Dehon dans l’ouvrage La Rénovation sociale chrétienne
II. ILLUSTRATIONS DE L’INFLEXION DE LA TRADITION SPIRITUELLE DE LA DÉVOTION DU CŒUR DE JÉSUS VERS L’ENGAGEMENT SOCIÉTAL DANS LES ŒUVRES SPIRITUELLES
II.1. Illustration de l’inflexion sociétale du culte du Cœur de Jésus chez Dehon dans l’ouvrage La Retraite du Sacré-Cœur
II.2. Illustration de l’inflexion sociétale du culte du Cœur de Jésus chez Dehon dans l’ouvrage L’Année du Sacré-Cœur
II.3. Illustration de l’inflexion sociétale du culte du Cœur de Jésus chez Dehon dans l’ouvrage Etudes sur le Sacré-Cœur
III. LA COMPRÉHENSION DE LA SPIRITUALITÉ DU CŒUR DU CHRIST CHEZ LÉON DEHON EN RAPPORT AVEC L’ENGAGEMENT SOCIÉTAL 
III.1- La double dimension typique du Corpus Dehonien : la spiritualité du Cœur du Christ et l’engagement sociétal chez Léon Dehon
III.2- L’apport de Léon Dehon à la spiritualité du Cœur du Christ en rapport avec l’engagement sociétal
CONCLUSION
Annexes des Œuvres de Léon Dehon
Repères biographiques de Léon Dehon
Annexes des textes de référence
BIBLIOGRAPHIE

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