L’ANALYSE D’UN BILAN DE REPRODUCTION DANS L’EXERCICE RURAL.

L’ANALYSE D’UN BILAN DE REPRODUCTION DANS L’EXERCICE RURAL.

Nouvelles attentes de l’éleveur

L’éleveur de bovins se définit aujourd’hui comme un chef d’entreprise. Il doit donc être considéré comme tel par le vétérinaire. Il doit être à l’écoute des attentes de l’éleveur pour entretenir une relation de professionnel à professionnel stable et durable.

Concernant le rôle du vétérinaire

MATHEVET (8) a réalisé un sondage téléphonique auprès de 406 éleveurs de bovins répartis dans plusieurs régions de France.
Ce sondage téléphonique s’est notamment intéressé à deux points importants :
• la relation vétérinaire-éleveur et la satisfaction vis-à-vis du vétérinaire,
• les attentes vis-à-vis du vétérinaire.

Relation vétérinaire-éleveur et satisfaction vis-à-vis du vétérinaire

Les relations vétérinaire-éleveurs étaient basées sur des soins chez 65 % des éleveurs interrogés (Figure 1). Les soins étant définis comme une intervention dans l’élevage essentiellement en cas de problèmes graves ou de maladies que l’éleveur n’arrive pas à soigner. La prévention est décrite comme une approche globale de la conduite de l’élevage, dans une démarche de prévention des maladies.
Cependant, le type de relation avait tendance à évoluer selon l’âge du vétérinaire et de l’éleveur :
– Plus le vétérinaire était jeune, plus il avait une relation basée sur la prévention avec son éleveur.
– Le jeune éleveur n’avait pas souvent cette relation.
Lorsque l’approche préventive existait, elle était très rarement rémunérée par l’éleveur (seuls 6 % des éleveurs interrogés dans cette étude déclaraient avoir un contrat rémunéré avec leur vétérinaire).
Le rôle du vétérinaire était jugé important (très important et assez important) dans la conduite de l’élevage dans 81 % des cas pour les éleveurs (Figure 2). Ce rôle était d’autant plus important lorsque l’éleveur était jeune ou que le vétérinaire adoptait une approche globale préventive.
Cette étude révélait également que plus le rôle actuel du vétérinaire était jugé important, plus les éleveurs avaient tendance à déclarer que ce rôle allait augmenter et vice et versa.
Figure 1 : Réponses des éleveurs (en %) à la question : quelle phrase décrit le mieux vos relations avec votre vétérinaire ? MATHEVET (8)
Les éleveurs étaient très nombreux à être très satisfaits (44 %) ou assez satisfait (50 %) de leurs vétérinaires. Ces derniers avaient globalement une très bonne image auprès de leurs clients : ils étaient considérés comme compétents et digne de confiance ; ils étaient perçus comme de véritables partenaires par la plupart des éleveurs.
L’aspect commercial ternissait un peu cette image, près d’un éleveur sur deux pensait que le vétérinaire privilégiait l’aspect financier et pour 1/3 d’entre eux, il n’était qu’un fournisseur de médicaments.

Les attentes vis-à-vis du vétérinaire

Les attentes des éleveurs de l’étude vis-à-vis du vétérinaire sont répertoriées dans le tableau 1 :
• Elles concernaient en priorité la performance, l’efficacité et la disponibilité. La capacité à soigner les animaux reste la mission de base du vétérinaire.
• La deuxième série d’attentes concernait le conseil et l’information.
Les éleveurs ayant une relation basée sur les soins avec leur vétérinaire ont été interrogés sur leur volonté d’une approche plus globale et plus préventive. Quarante pour cent d’entre eux souhaitaient une approche plus préventive (Figure 3).
Plus l’éleveur était jeune, plus il souhaitait de conseils de la part de son vétérinaire (74 % pour les moins de 35 ans, 61 % pour les 35 à 50 ans, et 59 % pour les éleveurs de plus de 50 ans).
• La troisième série d’attentes concernait les aspects financiers et notamment les prix pratiqués ; cette demande était plus importante chez les jeunes éleveurs et ceux à la tête de gros troupeaux. Au total, un éleveur sur deux dans cette étude était prêt à discuter avec son vétérinaire pour envisager une autre forme de rémunération.
Les éleveurs sont globalement satisfaits de leur vétérinaire qu’ils jugent compétent, efficace et digne de confiance. Les principales composantes de cette satisfaction sont la performance, le rôle de conseiller, et le relationnel fort tout en restant conscient de l’aspect commercial de la relation. Cette enquête montre que la relation vétérinaire-éleveur évolue vers un dialogue entre deux professionnels, deux chefs d’entreprise, pour un véritable travail en commun. Le partage des connaissances, la formation, le conseil entrent pleinement dans cette relation commerciale, mais le contact humain reste encore aujourd’hui une valeur fondatrice de celle-ci.
Tableau 1 : Réponses des éleveurs (en %) à la question : aujourd’hui quelles sont vos attentes vis-à-vis de votre vétérinaire (réponses spontanées) ? MATHEVET (8)

Concernant le suivi d’élevage par le vétérinaire

Les suivis d’élevage se développent depuis quelques années dans les cabinets mixtes et ruraux et offrent une possibilité d’élargissement de la gamme des services proposés aux éleveurs. SEEGERS et al. (15) ont réalisé une enquête auprès d’éleveurs laitiers mayennais en 1993 afin d’identifier leurs attentes en matière de suivi d’élevage.
Les éleveurs ayant participé à cette étude étaient répartis dans trois échantillons :
– Echantillon ENCOURS : élevages où il existe actuellement un suivi de troupeau par le vétérinaire quelle qu’en soit la forme,
– Echantillon ARRET : élevage où un tel suivi a existé mais a été arrêté depuis moins de 1 an,
– Echantillon ABSENCE : un tel suivi n’a jamais été mis en œuvre.

Un marché à conquérir

Il a été demandé à ces trois échantillons quel était le prestataire de service ou le conseiller ayant le plus apporté à la maitrise des différents postes au sein de l’élevage.
Les trois échantillons avaient donné la même réponse pour certains postes :
– Le contrôleur laitier était cité en premier comme apportant le plus sur la productivité par vache, l’alimentation et la réalisation du quota.
– Le vétérinaire était cité en premier pour la santé.
Ensuite, les avis divergeaient :
– L’échantillon ENCOURS citait plus souvent le vétérinaire en 1er à d’autres reprises (maîtrise des taux, qualité hygiénique du lait), alors que l’échantillon ABSENCE citait plus souvent en 1er le contrôleur laitier.
– En ce qui concerne la reproduction, les avis étaient aussi partagés (Figure 4).
L’échantillon ENCOURS citait le vétérinaire en 1er dans 91 % des cas, l’échantillon ARRET le citait en 1er dans 66 % des cas et l’échantillon ABSENCE le citait en 1er dans 38 % des cas (il citait en 1er l’inséminateur dans 58 % des cas).
On remarque ici que les deux principaux conseillers en élevage sont le contrôleur laitier et le vétérinaire. La majorité des postes critiques en élevage semble être maitrisé unanimement par l’un de ces deux intervenants. Cependant, la maîtrise des taux de matières utiles du lait, la qualité du lait et la reproduction sont des secteurs où le rôle du contrôleur laitier et du vétérinaire est moins unanime. Les élevages où il existe actuellement un suivi de troupeau par le vétérinaire considèrent le vétérinaire comme conseiller dans d’autres domaines que la santé. Le suivi d’élevage semble donc être une activité concurrentielle au sein de l’élevage et qui laisse la possibilité au vétérinaire d’élargir son activité de conseiller au sein de l’élevage.
Figure 4 : Proportions intra-échantillon d’éleveurs citant en 1er le conseiller ou le prestataire de service pour la maîtrise de la reproduction. SEEGERS et al. (15)

Une meilleure connaissance de l’offre

Lorsqu’on interrogeait les éleveurs de l’échantillon AUCUN, quatre vingt pour cent des éleveurs déclaraient connaître le concept de suivi de troupeau par le vétérinaire. Dans la moitié des cas, ces éleveurs déclaraient connaître le suivi de troupeau par des sources d’informations autres que le vétérinaire. Il convient donc de souligner l’important déficit apparent d’informations de la part des vétérinaires en direction de leurs clients sur les possibilités de mettre en place un suivi. Dans certains cas, il y aurait méconnaissance complète et dans d’autres situations, le ou les services seraient peu clairs pour les éleveurs. Le constat précédent implique aussi un investissement de la part du vétérinaire pour être plus compétent et reconnu comme tel dans ces secteurs.

La mise en évidence d’une rentabilité

La rentabilité du service est un point fondamental pour l’éleveur comme pour tout chef d’entreprise. Cette démonstration de la rentabilité passe par la mise en évidence des améliorations apparues dans l’élevage suite à la mise en place de ce suivi.
Dans cette étude (15), les effets d’amélioration perçus étaient plus fréquents dans l’échantillon ENCOURS que dans l’échantillon ARRET. L’amélioration de la santé du troupeau grâce au suivi n’était pas perçue par un nombre important d’éleveurs dans l’échantillon ENCOURS et ARRET. Le plus souvent cependant, il n’y avait pas d’objectivation ni d’enregistrement des cas et des traitements, et force est de constater que les outils de chiffrage de l’impact économique des problèmes de santé restent à développer en France.
L’argument du coût du suivi était prioritaire, notamment pour une bonne partie des éleveurs qui ne faisaient pas de suivi et qui étaient les plus nombreux. Or un coût n’est un argument de décision qu’au regard de l’efficacité attribuée au produit ou à la prestation.
Les suivis ont été arrêtés à cause du coût ou des contraintes et des résultats (bons plus souvent que mauvais). L’arrêt du suivi peut donc faire suite à deux situations opposées :
– Les éleveurs ne voyant pas l’intérêt d’investir de l’argent pour des améliorations qu’ils ne perçoivent pas ou qui semblent insuffisantes face à la somme dépensée.
– Les éleveurs qui ont perçu les améliorations et qui ne voient plus l’intérêt de poursuivre le service.
Différentes gammes de service vont pouvoir être proposées pour pérenniser le suivi au sein de l’élevage.

 Les attentes des éleveurs en matière de suivi de reproduction sont-elles assouvies ?

BERNARD (3) a réalisé en 2005 une étude visant à savoir si les attentes initiales des éleveurs concernant le suivi de reproduction étaient assouvies le jour du questionnaire (Tableaux 2 et 3).
Cette étude concernait les éleveurs en suivi de reproduction, sous contrat avec leur vétérinaire. Il s’agissait d’étudier la collaboration entre vétérinaire et éleveur et de se demander si les résultats recueillis le jour du questionnaire (reproduction, production laitière, bilan économique, zootechnie) correspondaient bien aux objectifs fixés par l’éleveur au début de son suivi.
Pour apprécier l’importance des objectifs du point de vue de l’éleveur, il a été choisi de les classer selon le modèle suivant :
 entre 75 % et 100 % des éleveurs qui considéraient que l’objectif mentionné est un objectif de départ : objectif de classe 1,
 entre 50 % et 75 % des éleveurs qui considéraient que l’objectif mentionné est un objectif de départ : objectif de classe 2,
 moins de 50 % des éleveurs qui considéraient que l’objectif mentionné est un objectif de départ : objectif de classe 3.
Les résultats obtenus concernant la réalisation des objectifs de reproduction sont présentés dans le tableau 4.
Tableau 2 : Méthode de remplissage du questionnaire. BERNARD (3)
Les éleveurs étaient globalement satisfaits du suivi de reproduction le jour du questionnaire. Ils considéraient pour la grande majorité d’entre eux que les objectifs qu’ils s’étaient fixés étaient atteints. Toutefois les objectifs concernant la mise à la reproduction des vaches laitières semblaient être plus difficilement atteints alors que c’étaient des objectifs fixés au début du suivi pour 87 % des éleveurs interrogés.
Diminuer l’intervalle entre vêlage et insémination, ainsi que le nombre d’inséminations est difficile dans le cadre du suivi car cela dépend de la fécondité du troupeau, de la fertilité individuelle, des troubles de la reproduction, de l’alimentation ou encore de l’état sanitaire du troupeau. C’est la prise en charge de tous les paramètres en lien direct ou indirect avec la reproduction du troupeau qui permettra d’optimiser les résultats concernant ces objectifs.
Or les éleveurs se sentaient peu concerné par les objectifs zootechniques. Seul 50 % des éleveurs considéraient l’alimentation comme objectif de départ dans un suivi de reproduction, alors que l’alimentation est à l’origine de nombreux troubles de reproduction en élevage bovin laitier. En outre, 10 % des éleveurs se préoccupaient de l’évaluation des états corporels et de l’établissement du lien entre la perte d’état corporel et la présence d’une affection concomitante.
Concernant les objectifs, on peut donc séparer les éleveurs en deux populations distinctes :
– Les éleveurs concernés uniquement par les objectifs de classe 1 : l’éleveur attend de la part de son vétérinaire un suivi de reproduction simple, pas nécessairement basé sur l’utilisation d’un support papier ou d’un logiciel informatique. Le vétérinaire doit alors contrôler les différents paramètres de reproduction à l’échelle individuelle et à l’échelle collective (paramètres de reproduction du troupeau, troubles de reproduction).
– Les éleveurs concernés par les objectifs de classe 1, 2 et 3 : ces éleveurs attendent de la part du vétérinaire un suivi complet avec support papier ou logiciel. L’examen de l’appareil reproducteur tiendra alors compte de plusieurs paramètres de suivi. La plupart de ces éleveurs ont la volonté de placer le suivi de reproduction au sein d’un suivi de troupeau plus global.
Après avoir vu les attentes et avis des éleveurs vis-à-vis du conseil, et plus particulièrement, du suivi de reproduction, nous allons nous intéresser au point de vue du vétérinaire.

Le conseil, un nouvel aspect du métier de vétérinaire

Une activité encore peu connue et peu développée par les vétérinaires

Dans un premier temps, il est important de définir le terme de conseil. Celui-ci peut en effet prendre deux formes différentes, d’après BEDOUET (2) :
 Le conseil donné à l’éleveur par l’intervenant, qu’il soit vétérinaire ou non, dans le cadre de son exercice professionnel quotidien.
 Le conseil inscrit dans le cadre d’une démarche scientifique, raisonnée, réalisée, sinon par un vétérinaire expert, au moins par un praticien possédant une expérience solide, ayant pour but de répondre, voire de devancer les attentes des éleveurs concernant des problèmes variés et plurifactoriels. C’est un véritable service en soi.
Si la première définition est évidente pour tout vétérinaire, la seconde l’est beaucoup moins.
GERBI (7) a réalisé en 2007/2008, une étude visant à connaitre la vision, l’implication et la motivation des vétérinaires vis-à-vis de l’audit d’élevage et de façon plus globale vis-à-vis du conseil en élevage bovin. Il a rencontré 32 vétérinaires mixtes lors de son étude.
Il a commencé par redéfinir la notion d’audit, de visite d’élevage et de suivi d’élevage :
– Audit : Méthode d’analyse systématique, de l’élevage dans son ensemble, qui peut être décomposée en trois étapes : l’étude des résultats, l’étude des éléments explicatifs et le choix des conseils. Chaque étape doit être décomposée en trois éléments pour que la démarche soit rigoureuse : une phase descriptive basée sur le recueil des données, une phase analytique au cours de laquelle le vétérinaire évalue la situation de l’élevage au moyen des compétences et outils à sa disposition, une phase de conseil pendant laquelle est exposée à l’éleveur les éléments pouvant être améliorés dans son élevage par des solutions pratiques et concrètes.
– Visite d’élevage : Déplacement sur l’exploitation, dans le cadre d’une démarche spécifique, orienté vers un domaine bien particulier, souvent préalablement renseigné par une étude documentaire. Les points faibles et les points forts de cette partie de l’élevage sont ainsi mis en lumière et des mesures correctives peuvent être mises en place. La bonne application de ces mesures et leur justesse seront souvent évaluées par un suivi.
– Suivi d’élevage : Ensemble de visites spécifiques réalisées dans l’élevage par le praticien, à une fréquence définie préalablement avec l’éleveur. Ce suivi implique en général la réalisation d’un bilan annuel pour vérifier l’utilité et l’efficacité de ces visites et pour éventuellement leur donner une nouvelle orientation.
Les vétérinaires mixtes interrogés étaient peu familiers avec les notions définies ci-dessus et s’en faisaient même de fausses idées. Ils pratiquaient le conseil, souvent sans le savoir sous des formes parfois peu académiques, mais efficaces pour répondre aux besoins des éleveurs.
Si l’audit était peu pratiqué par les vétérinaires interrogés, ces mêmes personnes reconnaissaient pour la plupart que les éleveurs de leur clientèle seraient intéressés par un tel service. La demande était donc bien supérieure à l’offre des praticiens, de l’aveu même des praticiens.
La Figure 5 présente les services proposés par les vétérinaires interrogés, ainsi que leur fréquence de réalisation.
CHARPENTIER (4) a étudié en 2008 les pratiques des vétérinaires et des éleveurs en matière de suivi de reproduction. Soixante-seize vétérinaires adhérents au GTV ont répondu à l’enquête. L’importance du service de suivi de reproduction était minime, aussi bien du point de vue du temps d’activité (maximum 10 % pour deux tiers des cabinets) que du point de vue du chiffre d’affaire (maximum 5 % pour 62 % des cabinets).
Figure 5 : Nombre de vétérinaires de l’étude proposant les différents services, ainsi que leur fréquence de réalisation. GERBI (7)

Les freins au développement de l’activité de conseil

Dans l’étude de GERBY (7) décrite précédemment, les vétérinaires interrogés aborde ce sujet.

Organisation au sein de la clinique

La plupart du temps, les cliniques mixtes tendent à comprendre au moins un vétérinaire spécialisé en canine. Pour l’activité rurale, la question n’était pas tranchée et les avis très partagés : la spécialisation n’était pas l’évolution retenue dans cette enquête et par voie de conséquence, les coûts et aménagement de planning inhérents aux formations n’étaient pas toujours pris en charge par la clinique.

Les connaissances

Le conseil en élevage nécessite de maitriser des connaissances zootechniques et sanitaires pointues et variées. Lorsqu’on demandait aux vétérinaire quelles étaient leurs lacunes, l’alimentation était le domaine le plus largement évoqué (cité par 24 d’entre eux, soit 75 %), suivi ensuite par le bâtiment (Figure 6).
Les connaissances théoriques et l’aisance dans leur application pratique peuvent être acquises par plusieurs biais :
– La formation initiale étudiante est, de nos jours, au moins autant axée sur l’approche collective qu’individuelle, par des enseignements relativement poussés en pathologie, reproduction, alimentation, bâtiment, mais aussi en conseil comme l’audit d’élevage.
– La formation continue par la lecture de revues, la participation à des formations ou encore à des congrès.
– L’expérience du terrain qui nécessite au préalable des connaissances théoriques.
Or, si dans l’étude, plus d’un tiers des vétérinaires suivaient deux à trois formations par an, un autre tiers reconnaissait également n’en suivre aucune (Figure 7). Plusieurs obstacles peuvent empêcher d’y participer :
– Le manque de temps : Pour les structures de petite taille, il est difficile de dégager le temps nécessaire à ces formations qui se déroulent en général sur plusieurs jours.
– Le manque d’investissement : Toutes les structures ne peuvent pas engager des frais pour des formations. Ce fait est d’autant plus vrai lorsque les formations sont réfléchies à l’échelle de la structure. C’est alors la recherche de rentabilité et de retour sur investissement et non pas la motivation intellectuelle individuelle qui prévaut. Ainsi, une clinique qui voit sa clientèle rurale diminuer investira d’avantage dans des formations canines.

La communication avec l’éleveur

En outre, 94 % des vétérinaires de cette étude rencontraient des difficultés à faire passer des messages dès lors qu’il s’agissait de parler de prévention et non plus de traitement. Les causes de ces difficultés à transmettre des messages techniques étaient nombreuses. D’après les vétérinaires interrogés :
– le souci de la rentabilité : Les conseils doivent être économiquement rentables, sous la forme de compromis entre investissement et efficacité.
– la force de l’habitude : Un éleveur installé dans une routine peut être réceptif aux conseils donnés mais il aura tendance à retomber dans ses travers. La répétition de la part du vétérinaire ainsi qu’un suivi régulier sont des notions primordiales.
– le poids des traditions : Les élevages sont encore très souvent des entreprises familiales où les générations antérieures à celle de l’éleveur conservent un droit de regard sur la conduite de l’exploitation.
– la multiplicité des conseils prodigués : De nombreux organismes tels que le contrôle laitier, le centre d’insémination, le fournisseur d’aliments et le vétérinaire donnent des conseils à l’éleveur. Il peut être perdu au milieu de tous ces avis.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE. L’ANALYSE D’UN BILAN DE REPRODUCTION DANS L’EXERCICE RURAL.
A. Nouvelles attentes de l’éleveur
1. Concernant le rôle du vétérinaire
a) Relation vétérinaire-éleveur et satisfaction vis-à-vis du vétérinaire
b) Les attentes vis-à-vis du vétérinaire
2. Concernant le suivi d’élevage par le vétérinaire
a) Un marché à conquérir
b) Une meilleure connaissance de l’offre
c) La mise en évidence d’une rentabilité
3. Les attentes des éleveurs en matière de suivi de reproduction sont-elles assouvies ?
B. Le conseil, un nouvel aspect du métier de vétérinaire
1. Une activité encore peu connue et peu développée par les vétérinaires
2. Les freins au développement de l’activité de conseil
a) Organisation au sein de la clinique
b) Les connaissances
c) La communication avec l’éleveur
3. Mise en place d’un service de suivi de reproduction en clientèle
a) Prendre en compte les attentes du client
b) Proposer des services adaptés
C. L’analyse d’un bilan de reproduction : quoi, pourquoi, comment ?
1. Quoi ?
2. Pourquoi ?
3. Comment ?
a) Définir les objectifs de performance de l’exploitation
b) Recueillir les informations individuelles
c) Caractériser le problème
d) Identifier les facteurs de risques
e) Confirmer les hypothèses
f) Formuler des conseils
DEUXIÈME PARTIE ÉLABORATION ET ÉVALUATION DU CAS CLINIQUE.
A. Matériel et méthode
1. Élaboration du projet
a) Choix du projet
b) Choix du support
c) Choix de l’échantillon
2. Réalisation du projet
a) Création du cas clinique interactif
b) Création des questionnaires d’évaluation par les étudiants
B. Résultats
1. Données utilisées
2. Étude statistique
a) Analyse statistique
b) Conclusions statistiques
C. Discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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