L’ampleur des difficultés de procréation

LES PRINCIPALES DÉFINITIONS DE L’INFERTILITÉ

  Il existe plusieurs définitions de l’infertilité (ou des difficultés de procréation) et cellesci varient selon les auteurs et les pays. Selon le Gouvernement du Canada (2019a), l’infertilité « désigne généralement l’absence de conception après avoir eu des relations sexuelles sans utiliser de moyen de contraception pendant une période raisonnable », cette période raisonnable étant d’un an pour les femmes de moins de 35 ans et de six mois pour les femmes de plus de 35 ans. Par contre, la définition la plus souvent utilisée dans les écrits scientifiques associe l’infertilité à l’impossibilité de concevoir un enfant après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers et non protégés (Daniluk et Tench, 2007; Peterson, Newton et Rosen, 2003; Watkins et Baldo, 2004). Au-delà de ces définitions générales, il importe de distinguer trois grands types d’infertilité, à savoir : (a) l’infertilité féminine, (b) l’infertilité masculine, ainsi que (c) l’infertilité mixte et non spécifiée.
L’INFERTILITÉ FÉMININE Les problèmes de fertilité reliés aux femmes constituent un peu plus du tiers des cas de difficultés de procréation répertoriés dans les études portant sur cette question (Daniluk et Tench, 2007; Gouvernement du Canada, 2019a). Les causes de l’infertilité féminine peuvent être multiples. Le Gouvernement du Canada (2019a) souligne que différentes causes sont fréquemment associées à l’infertilité féminine. D’une part, l’âge est un facteur qui revient régulièrement dans les écrits scientifiques. À cet égard, Watkins et Baldo (2004) affirment que 27,2 % des femmes ayant attendu après 35 ans pour concevoir un enfant vivent des problèmes d’infertilité. Outre l’âge, d’autres facteurs liés à la santé physique des femmes sont souvent mentionnés, tels que les problèmes liés à la production d’ovules (qui se manifestent par l’irrégularité ou l’absence de cycles menstruels), la présence d’une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS), les problèmes utérins (présence de fibromes ou de polypes), des problèmes liés aux trompes de Fallope (une trompe manquante ou une occlusion), l’endométriose (une prolifération de tissu endométrial autour des organes reproducteurs), le syndrome des ovaires polykystiques, ou encore un déséquilibre hormonal ou une ménopause précoce (avant l’âge de 40 ans).
L’INFERTILITÉ MASCULINE Un peu moins du tiers des cas de difficultés de procréation peuvent être reliés aux hommes (Daniluk et Tench, 2007; Gouvernement du Canada, 2019a). En plus du déséquilibre hormonal et de la présence d’ITSS que l’on retrouve aussi chez les femmes, le Gouvernement  du Canada (2019a) associe l’infertilité masculine à d’autres problèmes de santé physique, tels que la mauvaise qualité des spermatozoïdes (ex. leur mobilité ou leur forme), leur absence ou leur faible taux dans le sperme de l’homme. Tant chez les hommes que chez les femmes, d’autres facteurs peuvent également influencer la fertilité. C’est le cas lorsqu’un membre du couple a précédemment reçu des traitements contre le cancer (ex. chimiothérapie, radiothérapie ou chirurgie), lors de maladies chroniques qui impliquent des traitements (ex. diabète) ou lorsqu’un partenaire affiche une insuffisance pondérale ou un surpoids. Certaines habitudes de vie, notamment le tabagisme et la consommation d’alcool ou de drogue, peuvent également nuire à la conception d’un enfant (Gouvernement du Canada, 2019a).
L’INFERTILITÉ MIXTE ET NON SPÉCIFIÉE L’infertilité mixte survient lorsque des problèmes chez les femmes ainsi que chez les hommes compliquent la procréation. C’est le cas dans 20 % des difficultés de procréation, qui sont reliées à des causes autant féminines que masculines (Daniluk et Tench, 2007; Gouvernement du Canada, 2019a). L’infertilité non spécifiée survient, quant à elle, lorsque les deux membres du couple ont passé l’ensemble des tests médicaux de dépistage et que les médecins ne trouvent aucune raison biologique à leurs problèmes de conception. Ainsi, 10 % des cas d’infertilité restent non résolus malgré tous les tests médicaux en vigueur (Daniluk et Tench, 2007; Gouvernement du Canada, 2019a). Avoir un diagnostic clair expliquant la cause des difficultés à concevoir est d’ailleurs un facteur pouvant prédire un meilleur ajustement à cette situation à moyen et long terme (Koropatnick, Daniluk et Pattinson, 1993).

L’AMPLEUR DES DIFFICULTÉS DE PROCRÉATION

  Dans les pays développés, environ 15 % à 25 % des couples hétérosexuels vivent des difficultés à concevoir un enfant (Daniluk et Tench, 2007; Fisher et Hammarberg, 2012; Watkins et Baldo, 2004). Des recherches ont été menées à différents moments au Canada pour déterminer l’ampleur de l’infertilité. En 1984, on estimait qu’environs 5,4 % des femmes âgées entre 18 et 44 ans, mariées ou en union de fait, vivaient des difficultés de procréation (Bushnik et al., 2012). En 1992, ce pourcentage avait grimpé à 8,5 % (Bushnik et al., 2012). Pour leur part, Bushnik et al. (2012) estimaient le pourcentage d’infertilité entre 11,5 % à 15,7 % au Canada. On peut donc voir une augmentation progressive de cette problématique au cours des 30 dernières années, le pourcentage ayant triplé depuis 1984. Ces statistiques sont comparables à celles qui ont été observées aux États-Unis, où le pourcentage d’infertilité dans la population est sensiblement le même (Thoma, McLain, Louis, King, Trumble, Sundaram et Louis, 2013). L’augmentation des difficultés à concevoir depuis les dernières années semble s’expliquer par la décision d’un grand nombre d’hommes et de femmes d’avoir des enfants plus tard dans leur vie (Chachamovich et al., 2010).

LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS DE PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE (PMA)

   La moitié des couples ayant des difficultés à concevoir consultent afin d’entamer des démarches de procréation (Klemetti, Raitanen, Sihvo, Saarni et Koponen, 2010). Les traitements disponibles pour pallier l’infertilité varient selon la cause de la problématique. Pour comprendre un peu mieux l’ampleur des démarches vécues par les personnes suivant des traitements de procréation médicalement assistée (PMA), voici une description sommaire du processus qu’elles doivent traverser pour en arriver à concevoir un enfant.
LES TRAITEMENTS HORMONAUX Les traitements hormonaux consistent à donner aux femmes des traitements inducteurs d’ovulation. Ces traitements sont constitués d’hormones humaines qui ont pour but de stimuler la croissance d’ovules et l’ovulation, tout en rendant l’utérus plus propice à l’implantation d’un embryon. Cette étape est la première tentée par les médecins et elle est présente dans tous les traitements de PMA pour que l’implantation se passe bien. Elle peut se faire à l’aide d’injections ou de médication orale (Gouvernement du Canada, 2019b).
LES TRAITEMENTS PAR INSÉMINATION ARTIFICIELLE Si les traitements d’hormones ne sont pas suffisants, la deuxième étape favorisée par l’équipe médicale est l’insémination intra-utérine. Elle consiste à prendre un cathéter et à aller porter directement le sperme, soit du conjoint ou d’un donneur, dans l’utérus de la femme (Gouvernement du Canada, 2019b). Si l’insémination ne fonctionne pas, les patients doivent se diriger vers un traitement de fécondation in vitro (FIV), soit dans des centres de PMA publics à Montréal ou en clinique privée.
LES TRAITEMENTS DE FÉCONDATION IN VITRO (FIV) La fécondation in vitro (FIV) consiste à la fécondation d’un ovule (déjà prélevé chirurgicalement), soit de la femme ou d’une donneuse, avec le sperme du conjoint ou d’un donneur, à l’extérieur du corps de la femme. Ensuite, les médecins transfèrent les cellules fécondées dans l’utérus de la femme. Si plusieurs ovules ont été prélevés et fécondés, les personnes peuvent choisir la congélation des embryons restant dans le but d’accélérer les démarches si la première tentative de FIV ne fonctionne pas (Gouvernement du Canada, 2019b).

LES CONSÉQUENCES DE L’INFERTILITÉ ET DES TRAITEMENTS DE PROCRÉATION ASSISTÉE

  En plus d’être une problématique de plus en plus fréquente, l’infertilité provoque de nombreuses conséquences dans la plupart des sphères de la vie des hommes et des femmes qui y sont confrontés. Au plan physique, les traitements de fertilité engendrent des conséquences importantes sur la qualité de vie des femmes, notamment en raison des douleurs et des effets secondaires qu’ils entraînent (Bourdet-Loubère et Pirlot, 2012; Chachamovich, Chachamovich, Ezer, Fleck, Knauth et Passos, 2010; Hertzog, 2011; Schneider et Forthofer, 2005; Sina et al., 2010; Teskereci et Oncel, 2013; Watkins et Baldo, 2004). En ce qui concerne la santé mentale, plusieurs études révèlent des symptômes d’anxiété, de stress, de dépression et de détresse psychologique chez les personnes infertiles, ainsi qu’une diminution de la qualité de vie et de l’estime de soi (Akyuz et Sever, 2009; Chachamovich et al., 2010; Klemetti, Raitanen, Sihvo, Saarni et Koponen, 2010; Miles, Keitel, Jackson, Harris et Licciardi, 2009; Ramirez-Uclés, Castillo-Aparicio et Moreno-Rosset, 2015; Schmidt, 2009; Schneider et Forthofer, 2005; Teskereci et Oncel, 2013). En outre, bien que les difficultés de procréation contribuent à rapprocher certains couples et à renforcer leurs liens (Laurence et Nong, 2016; Schmidt, 2009; Schmidt, Holstein, Christensen et Boivin, 2005), plusieurs recherches notent que les démarches de fertilité engendrent souvent une baisse de la satisfaction conjugale entre le début et la fin des traitements (Borneskog, Lampic, Sydsjö, Bladh et Svanberg, 2014; Ferreira, Antunes, Duarte et Chaves 2015; Goussault et Jacob, 2011; McQuillan, Greil, White et Jacob, 2004; Sina et al., 2010; Teskereci et Oncel, 2013). Certaines études soulignent également que les couples infertiles ont tendance à se retirer de leur cercle d’amis en raison du stress qu’ils vivent et des expériences négatives engendrées par certaines rencontres sociales (Butler et Koraleski, 1990; Greil, McQuillan, Lowry et Shreffler, 2011; McQuillan et al., 2004; Watkins et Baldo, 2004). Dans le même sens, l’infertilité influence négativement la vie professionnelle des personnes qui y sont confrontées, et ce, particulièrement chez les femmes, qui peuvent vivre des difficultés à concilier leurs obligations professionnelles et les exigences reliées aux traitements de fertilité (Hertzog, 2011; Rozée et Mazuy, 2012; Schneider et Forthofer, 2005). Finalement, conjugués à ces difficultés professionnelles, les coûts élevés de certains traitements spécialisés peuvent engendrer des problèmes financiers chez les couples infertiles (Bélanger, Héon et Lefebvre, 2010).

LES SENTIMENTS ET LES RÉACTIONS DES COUPLES INFERTILES

  Cette section aborde les connaissances qui émanent des recherches scientifiques concernant les sentiments et les réactions des hommes et des femmes vivant des difficultés de procréation. Elle permet de mettre en lumière les sentiments et les réactions suscités par les difficultés de procréation en elles-mêmes, de même que ceux liés aux traitements subis pour tenter de régler le problème d’infertilité.
LIÉS AUX DIFFICULTÉS DE PROCRÉATION Watkins et Baldo (2004) ont identifié, dans leur recension des écrits, plusieurs émotions fréquemment ressenties par les couples vivant des difficultés de procréation. Selon ces auteurs, ces émotions engendrent un effet de montagnes russes pouvant augmenter le fardeau psychologique vécu par les hommes et les femmes. Ainsi, selon Watkins et Baldo (2004), la découverte de l’infertilité suscite des sentiments de culpabilité, d’inadéquation, de stigmatisation, d’anxiété, de stress, de peur du rejet, de colère, d’isolement, de découragement, de dépression, de frustration, de tristesse et de déception. Selon CooperHibert (2001), le grand nombre d’émotions et de réactions vécues démontre bien l’ampleur du sentiment de perte de contrôle qui accompagne les couples tout au long de leur expérience des difficultés de procréation. De plus, considérant que l’homme et la femme ne vivent pas nécessairement les mêmes émotions en même temps, l’infertilité est susceptible d’entraîner des conflits conjugaux (Cooper-Hibert, 2001). Plus spécifiquement, plusieurs couples aux prises avec des difficultés de procréation vivent de la colère et de la frustration envers les membres de leur entourage. Ils rapportent des commentaires négatifs de la part de leur entourage en lien avec leur situation d’infertilité. Ils ont également l’impression que leurs amis et leur famille ne savent pas quoi leur dire lorsqu’ils sont en leur présence, car ils ne comprennent pas réellement ce qu’ils vivent (Forrest et Gilbert, 1992). Miles, Keitel, Jackson, Harris et Licciardi (2009) rapportent que la maternité est vue, pour plusieurs personnes, comme étant un impératif biologique et un rôle social majeur. Par conséquent, les femmes qui ne répondent pas à ces attentes peuvent être perçues par leur entourage comme étant égoïstes, cette perception augmentant la frustration qu’elles ressentent envers leurs proches.En plus des sentiments de colère et de frustration, certaines personnes souffrant d’infertilité ressentent de la jalousie envers les membres de leur entourage qui annoncent une grossesse ou célèbrent la naissance d’un enfant, ce qui fait en sorte qu’elles préfèrent ne plus se présenter dans certains évènements sociaux, tels que les baptêmes, les fêtes prénatales ou les anniversaires d’enfants (Butler et Koraleski, 1990). Les couples infertiles peuvent également ressentir un sentiment de jalousie et d’injustice envers les femmes décidant d’avoir recours à l’avortement, celles qui tombent enceintes facilement ou par accident, ainsi qu’envers les parents qui abusent ou négligent leurs enfants (Atwood et Dobkin, 1992). La culpabilité peut également être éprouvée en lien avec des décisions prises antérieurement, telles que le recours à un avortement ou la prise de contraceptifs pour contrôler la venue d’une grossesse non désirée (Atwood et Dobkin, 1992). Elle se manifeste aussi chez la personne à l’origine de l’infertilité, qui peut avoir l’impression de priver son partenaire de l’enfant tant désiré, allant parfois jusqu’à se demander si celui-ci ne devrait pas rompre afin de réaliser son rêve de parentalité avec une autre personne (Goussault et Jacob, 2011). À ce sujet, plusieurs recherches révèlent que les femmes ont tendance à prendre davantage sur leurs épaules la responsabilité de l’infertilité, même si elles ne sont pas la cause directe de celle-ci. En effet, ces femmes s’infligent une pression énorme de devoir tomber enceintes, ainsi que de garder l’embryon lorsqu’elles y arrivent (Châteauneuf, 2011; Cipolletta et Faccio, 2013). De leur côté, les hommes auraient plus de facilité à séparer les difficultés à concevoir du reste de leur vie (Fisher et Hammarberg, 2012). Malgré tout, Bourdet-Loubère et Pirlot (2019) rapportent que les hommes, qu’ils soient responsables de l’infertilité ou non, ont tendance à se sentir coupables de ne pas pouvoir offrir à leur partenaire l’enfant qu’elle désire, ainsi que des traitements médicaux qu’elle doit subir pour arriver à procréer.En outre, la situation d’infertilité entraîne souvent des sentiments de tristesse chez les couples qui y sont confrontés. Comparativement aux hommes, certaines études révèlent que les femmes expriment plus facilement leurs craintes, leur tristesse et leur mal-être, en particulier lorsque la durée de l’infertilité se prolonge (Klemetti et al., 2010; Laurence et Nong 2016). Par contre, lorsqu’ils sont comparés à des hommes fertiles, les hommes infertiles déclarent vivre un plus haut niveau de tristesse. Ils ont toutefois tendance à refouler cette tristesse en évitant de l’exprimer, afin de protéger leur conjointe déjà fragile émotionnellement (Bourdet-Loubère et Pirlot, 2012; Fisher et Hammerberg, 2012).Finalement, plusieurs études soulignent que la déception est souvent ressentie par les personnes infertiles. Bourdet-Loubère et Pirlot (2012) comparent ce sentiment à un processus de deuil. En effet, les couples confrontés à l’infertilité doivent renoncer à transmettre un héritage familial à leurs enfants et à assurer la pérennité de leur nom et de leur lignée familiale (Bourdet-Loubère et Pirlot, 2012; Châteauneuf, 2011; Goussault et Jacob, 2011; Mathieu, 2017). Alors que les femmes sont plus souvent préoccupées par le désir d’enfant en tant que tel, Mathieu (2017) souligne que la préoccupation liée à la descendance est plus souvent exprimée par les hommes.
LORS DES TRAITEMENTS DE FERTILITÉ Parallèlement aux réactions et aux sentiments exprimés en lien avec la situation d’infertilité en elle-même, les recherches indiquent que les couples infertiles vivent diverses émotions lorsqu’ils sont confrontés aux traitements de fertilité. À ce sujet, Sina, Meulen et De Paula (2010) affirment, dans leur étude menée auprès de 57 couples souffrant de difficultés de procréation, que le service reçu par le personnel médical est un bon indicateur de la satisfaction éprouvée par ceux-ci. Plus spécifiquement, la relation entretenue avec le personnel médical semble déterminante dans la façon dont sont vécus les traitements de fertilité, ainsi que les émotions suscitées par ces derniers. Lorsque les couples se sentent pressés par le personnel médical en raison du manque de temps disponible dans les services hospitaliers, ils se sentent découragés par les questions qui leur sont adressées, ce qui peut engendrer de la frustration et de la colère envers le personnel soignant (Forrest et Gilbert, 1991; Watkins et Baldo, 2004). Ces couples reprochent également aux professionnels de la santé leur tendance à rester campés dans leurs idées techniques et médicales, tout en dénonçant leur manque d’empathie, d’humanité et de sensibilité. Plusieurs couples déclarent avoir l’impression que les médecins ne prennent pas en compte la dimension émotive qui accompagne le processus de PMA, créant ainsi une distance relationnelle envers leurs patients (Bourdet-Loubère et Pirlot, 2012; Châteauneuf, 2011; Fisher et Hammarberg, 2012). Les hommes ont aussi tendance à reprocher au personnel médical le parcours pénible pour accéder aux traitements, notamment en lien avec les contraintes organisationnelles, les effets secondaires des traitements sur leur conjointe et les délais de prise de rendez-vous (BourdetLoubère et Pirlot, 2012; Fisher et Hammarberg, 2012). Dans le même sens, plusieurs études révèlent que la souffrance psychologique est souvent peu prise en compte par les professionnels et que l’aide spécialisée est rarement offerte aux couples pour les aider à s’ajuster à leur situation d’infertilité (Brucker et McKenry, 2004; Châteauneuf, 2011; Malin, Hemminki, Räikkönen, Sihvo et Perälä, 2001; Sina et al., 2010). Même si la consultation professionnelle est reconnue comme étant essentielle pour l’ajustement des couples, les traitements physiques sont généralement offerts sans être accompagnés d’un suivi psychologique approprié (De Paula, 2002) et peu de couples finissent par y avoir recours, même s’ils rapportent qu’ils auraient aimé en bénéficier (Sina et al., 2010).Finalement, le fait d’avoir recours à des traitements médicaux liés à leur infertilité suscite beaucoup d’espoir aux couples, qui se transforme toutefois en découragement lorsque les attentes du départ ne sont pas rencontrées, pouvant même mener à un abandon des traitements (Akyuz et Sever, 2009; Bourdet-Loubère et Pirlot, 2012; Châteauneuf, 2011; McQuillan, Greil, White et Jacob, 2004). Selon Châteauneuf (2011), la grande variété de propositions de traitements offerte par les cliniques privées pour la fécondation in vitro suscite beaucoup d’espoir et d’attentes, bien que le taux de réussite demeure incertain, ce qui accentue la déception vécue par les couples lorsque les traitements ne donnent pas les résultats souhaités. D’ailleurs, la détresse psychologique chez les hommes augmente lorsqu’ils vivent plusieurs échecs de traitements sur une longue période de temps (Fisher et Hammarberg, 2012). Les attentes irréalistes envers les traitements devraient, selon Akyuz et Sever (2009), être recadrées par le personnel médical, puisqu’elles peuvent nuire de façon significative à la santé mentale et au processus d’adaptation des personnes infertiles.

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Table des matières

Sommaire
Liste des tableaux et figures
Remerciements
Introduction
Chapitre 1 Problématique de recherche
1.1. Les principales définitions de l’infertilité
1.1.1. L’infertilité féminine
1.1.2. L’infertilité masculine
1.1.3. L’infertilité mixte et non spécifiée
1.2. L’ampleur des difficultés de procréation
1.3. Les différents traitements de procréation médicalement assistée (PMA)
1.3.1. Les traitements hormonaux
1.3.2. Les traitements par insémination artificielle
1.3.3. Les traitements de fécondation in vitro (FIV)
1.4. Les conséquences de l’infertilité
1.5. La pertinence du mémoire
Chapitre 2 Recension des écrits
2.1. Les sentiments et les réactions des couples infertiles
2.1.1. Liés aux difficultés de procréation
2.1.2. Lors des traitements de fertilité
2.2. Les conséquences des difficultés de procréation
2.2.1. Les conséquences sur la vie personnelle
2.2.2 Les conséquences sur la vie conjugale
2.2.3. Les conséquences sur la vie sociale
2.2.4. Les conséquences sur la vie professionnelle
2.2.5. Les conséquences financières
2.3. Les limites des recherches actuelles
Chapitre 3 Cadre de référence
Chapitre 4 Méthodologie de recherche
4.1. Le type de recherche
4.2. Les objectifs de recherche
4.3. La population et l’échantillon à l’étude
4.4. La méthode de collecte de données
4.5. La méthode d’analyse des données
4.6. Les considérations éthiques
Chapitre 5 Présentation des résultats
5.1. Les caractéristiques des répondants
5.2. Le portrait général du parcours en fertilité des participants
5.2.1. Le parcours individuel ou de couple des répondants
5.2.2. La synthèse du parcours en fertilité des répondants
5.3. Les sentiments vécus par les participants en lien avec leurs difficultés de procréation
5.4. Les conséquences des difficultés de procréation sur la vie des répondants
5.4.1. Les conséquences sur la vie personnelle
5.4.2. Les conséquences sur la vie conjugale
5.4.3. Les conséquences sur la vie sociale
5.4.4. Les conséquences professionnelles
5.4.5. Les conséquences financières
Chapitre 6 Discussion
6.1. Les sentiments et les réactions des répondants pendant les difficultés de procréation
6.2. Les sentiments et les réactions des répondants en lien avec leurs traitements de fertilité
6.3. Les conséquences des difficultés de procréation sur la vie des participants 
6.4. Les forces et les limites de l’étude
6.4.1. Les forces de l’étude
6.4.2 Les limites de l’étude
6.5. Les recherches futures et les retombées pour la pratique du travail social
Conclusion
Références
Appendice 1 – Affiche publicitaire
Appendice 2 – Guide d’entrevue
Appendice 3 – Fiche signalétique
Appendice 4 – Formulaire d’information et de consentement concernant la participation à la recherche
Appendice 5 – Liste des ressources psychologiques remise aux participants
Appendice 6 – Certification éthique

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