L’amélioration des interactions sociales

L’amélioration des interactions sociales

Jardins thérapeutiques en général et en EMS

Des recherches ont été faites quant aux divers types de jardins thérapeutiques existants en visionnant des documentaires et en lisant des articles. Tout d’abord il est important de savoir qu’il existe plusieurs types de jardins ; sensoriel, d’errance, et de réadaptation pour tout type de population. Afin d’avoir une représentation commune des jardins thérapeutiques, les auteures se basent sur les définitions suivantes :
Grossberg et al. dans «Psychiatric Problems in the nursing home» dé finissent un jardin thérapeutique comme un jardin qui accomplit, pour les personnes désorientées, une fonction particulièrement utile, en leur offrant des parcours adaptés. Des repères alternés (constitués d’arbres, d’arbustes, de fleurs, de certains ornements, de bancs) permettent d’éviter les risques de désorientation et les désarrois qui en résultent, tout en apportant calme et quiétude.Selon Naomi A. Sachs, un « jardin de guérison » (healing garden), est un jardin ou un paysage qui est conçu pour une population, une place spécifique et avec pour but un résultat positif sur la santé. L’aménagement des jardins (aspects physiques) et la programmation (activités qui y prennent place) sont basés sur des recherches. La majorité de ces jardins thérapeutiques sont dans des établissements de santé tels que les unités de soins aigus à l’hôpital, les cliniques privées et les établissements médico-sociaux.

Les paramètres d’un jardin thérapeutique

Le design
Quatre des six articles retenus abordent le sujet de l’agencement des jardins. En effet, il y a des éléments importants à inclure dans un jardin thérapeutique pour optimiser son utilisation (Edwards et al., 2013 ; Ford Murphy et al., 2010 ; Hernandez, 2007, Rappe & Topo, 2007).
Hernandez (2007) recommande plusieurs éléments pour une conception idéale du jardin thérapeutique. Des arbres afin de créer des espaces d’ombrage ainsi que des mains courantes sont à favoriser. Toutefois, il faut veiller à la couleur du sol car lors de journées ensoleillées les résidents peuvent être éblouis. Une véranda serait un plus car elle permettrait aux résidents de se sentir à l’extérieur tout en étant à l’intérieur.
Les freins à l’utilisation
Ces recommandations sont émises suite à la détection d’éléments perturbants l’utilisation optimale des jardins thérapeutiques. L’indicateur météorologique est l’obstacle le plus cité (Hernandez, 2007; Detweiler et al., 2008 ;Ford Murphy et al., 2010 ; Edwards et al., 2013). Ensuite, viennent les barrières architecturales comme : la lourdeur des portes entravant l’accès à l’extérieur, les sentiers angulés risquant de faire chuter les résidents utilisant un moyen auxiliaire pour leurs déplacements (rollator, chaise roulante) et finalement la présence de marches ou d’escaliers ne laissant pas la possibilité aux personnes à mobilité réduite d’accéder aux jardins (Rappe & Topo, 2007 ; Detweiler et al., 2008 ; Ford Murphy et al., 2010). Selon Detweiler et al. (2008), il y a un risque de laisser les résidents sortir s’il n’y a pas de caméra car ils peuvent chuter et ne pas être vus par l’équipe soignante.

Les activités selon le niveau de participation

Trois articles font l’état des lieux des activités mises en place dans les résidences utilisant les jardins thérapeutiques (Hernandez, 2007 ; Rappe & Topo,2007 ; Ford Murphy et al., 2010). Nous avons décidé de suivre la catégorisation de Hernandez (2007) afin de classifier au mieux l’ensemble des activités.
Activités à faible niveau :
Pour Hernandez (2007), être à l’intérieur tout en regardant à l’extérieur est une activité à faible niveau. Quant à Rappe et Topo (2007), se relaxer en étant assis ou debout avec une vue vers l’extérieur est une activité de cette catégorie.
Activités à niveau moyen dans un but de rediriger le stress et l’agitation :
Selon Hernandez (2007), être assis dehors en sentant l’air frais tout en changeant de décor et d’atmosphère est une activité à niveau moyen. Il existe deux catégories de marche, celle n’ayant pas d’objectif est qualifiée comme de l’errance et celle réfléchie comme ayant un effet sur la thymie. De plus, les soignants expliquent que les résidents font du golf, jouent à se lancer la balle et pratiquent une petite version du baseball. Le fait de fumer pour le personnel et les familles est catégorisé comme une activité de niveau moyen. Finalement, la musicothérapie est proposée afin de stimuler l’ouïe.
Activités à haut niveau :
Selon Hernandez (2007) et Rappe et Topo (2007), les activités à haut niveau sont le fait de cueillir des fleurs, d’en planter et de jardiner. Ford Murphy et al. (2010) catégorise les activités telles que ; étendre le linge et ratisser des feuilles, à ce niveau.

Les influences pour les résidents et leur familles

Les changements de l’humeur et de comportement Cinq des articles s’accordent sur la baisse de l’agitation, des comportements inappropriés et un changement thymique chez les résidents déments après la construction et l’utilisation du jardin thérapeutique (Rappe & Topo, 2007 ; Detweiler et al., 2008 ; Detweiler et al., 2009 ; Ford Murphy et al., 2010 ; Edwards et al.,2013).
Selon Rappe & Topo (2007), les résidents déments expriment leur frustration lorsqu’ils rencontrent une porte fermée par de l’agitation. Celle-ci est baissée lorsque les soignants sortent avec eux dans les jardins.
Detweiler et al. (2008) s’appuient sur l’évaluation de l’agitation de quatre manières différentes. Les comportements reportés par le personnel sous 4 niveaux, l’administration de médication en réserve (pro re nata [PRN]), une enquête auprès du personnel soignant et des familles quant aux comportements perturbateurs et l’évaluation de l’agitation à l’aide de la grille “Cohen-Mansfield Agitation Inventory”(CMAI). L’outil suivant est présenté en annexe V. Le score de l’évaluation CMAI est utilisé afin de comparer le niveau d’agitation entre l’année précédant la construction du jardin d’errance et l’année suivante.

La qualité de vie des résidents

Quatre articles s’accordent sur le fait que la qualité de vie des résidents augmente suite aux visites dans les jardins thérapeutiques (Detweiler & al., 2008 ;Detweiler & al., 2009 ; Ford Murphy & al., 2010 ; Edwards & al., 2013). Cette donnée est affirmée par les citations des soignants ainsi que des membres des familles. De plus, Edwards et al (2013) mettent en évidence une augmentation de 12,8% du score moyen de la qualité de vie des résidents (t=4.57, df=9, p<0.0001). Pour appuyer cela, le verbatim du médecin généraliste a été rapporté : « Ce jardin a amélioré la qualité de vie des résidents ici au point que je n’ai pas à venir aussi souvent. Je sais que c’est une grande affirmation pour un si petit échantillon, mais je crois vraiment que les nouveaux changements environnementaux ont eu un impact sur le bien-être physique et émotionnel des résidents. Ce serait génial si toutes les institutions pouvaient fournir des environnements comme celui-ci ».

 

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Table des matières

Introduction
Problématique
Epidémiologie et prévalence de la démence
Jardins thérapeutiques en général et en EMS
Question de recherche
Objectifs
Cadre théorique
Concept principal
La qualité de vie
Méthode 
Argumentation et choix du devis
Méthode de recherche documentaire
Sélection des articles
Résumés des articles retenus
Résultats 
Qualité méthodologique des articles retenus
Catégorisation des résultats
Les paramètres d’un jardin thérapeutique
Le design
Les freins à l’utilisation
Les activités selon le niveau de participation
Les influences pour les résidents et leur familles
Les changements de l’humeur et de comportement
La qualité de vie des résidents
L’amélioration des interactions sociales
L’impact sur le travail
Les répercussions sur les coûts de la santé
La qualité de vie au travail
Discussion 
Réponse à la question de recherche
Interprétation des résultats
Enjeux pour la pratique
Pistes de recherches futures et recommandations
Forces et limites
Conclusion

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