L’ALIENATION CHEZ MARX ET SES MANIFESTATIONS CONTEMPORAINES

LA CONCEPTION HEGELIENNE DE L’ALIENATION

   Etudier l’aliénation chez Hegel, c’est montrer que dans sa conception de l’aliénation, il y a un moment que l’on pourrait nommer le moment de la « perte de l’objet » ou le moment de « l’être sans objet ». C’est un moment qui ne se laisse penser que dans son articulation avec deux autres moments. Chez Hegel, il faut donc deux pertes pour comprendre l’aliénation : le sujet se perd dans l’objet (c’est le travail comme objectivation) puis le sujet perd son objet (c’est la séparation d’avec l’objet, l’extériorisation ou l’aliénation de l’objet) Le sujet hégélien ne se conquiert ou ne se gagne lui-même qu’en se perdant, puis en perdant sa propre perte. On peut dès lors mieux saisir la différence capitale que propose Lukàcs par rapport à la conception hégélienne de l’aliénation entre, d’un côté, ses aspects féconds et de l’autre les inconvénients de son universalisation idéaliste. On retrouve donc dans la pensée hégélienne l’objectivation comme réalisation, mais elle se renverse en perte de soi dans l’objet. On trouve aussi l’aliénation comme perte de l’objet, mais elle se renverse en affirmation du sujet puisque l’objet perdu est celui dans lequel le sujet s’était lui-même d’abord perdu. Déjà employé notamment par Hegel qui désigne chez lui une activité propre de l’idée absolue posant à l’extérieur de soi la nature comme moment de son devenir. Ce qui fait dire à Lefebvre que : « Le philosophe, figure abstraite de l’homme aliéné, se donne lui-même comme la mesure du monde aliéné. Toute l’histoire de l’aliénation et la reprise de cette aliénation n’est rien d’autre que l’histoire de la production de la pensée abstraite ou absolue. » Pour une meilleure appréciation de ce concept, il est judicieux, c’est-à-dire important de souligner les différentes notions que Hegel a utilisées dans sa Phénoménologie de l’esprit pour traduire le mouvement par lequel l’esprit devient étranger à soi-même. Pour en venir à cette notion autant essentielle dans la pensée hégélienne, il est nécessaire de souligner que selon Hegel ce sont les contradictions et les oppositions qui font l’histoire. Cette opposition est le résultat du développement de la conscience dans la réalité et non son point de départ ni son commencement. En effet, « L’esprit est immergé dans le monde, il s’incarne, il se réalise dans l’évolution du monde ». La conscience est dans une unité immédiate et directe avec son essence. Autrement dit, l’individualité n’est pas encore l’être pour soi exclusif, détaché de toute réalité extérieure ; elle exprime plutôt les mœurs de la cité ou la vie familiale. En ce sens, Hegel écrit : « La substance éthique tenant l’opposition incluse dans sa conscience simple ; et cette conscience était dans une unité immédiate avec son essence. L’essence a par conséquent la détermination simple de l’être pour la conscience immédiatement dirigée sur elle ; elle en constitue les mœurs » Pour Hegel, le point de départ de ce monde, de cette histoire, c’est la double opposition qui existe entre le Soi et la Substance. En effet, le Soi, en s’aliénant, en se formant à l’universel, se relie à la substance et en même temps il produit et anime cette substance au point qu’il serait difficile voire impossible de séparer a priori le Soi et la Substance. En réalité, « Le soi devient substantiel quand la substance devient effective »18 Autrement dit, le développement du soi entraine une séparation du contenu qui, laissé à lui-même, s’oppose au soi. La symbiose du soi et de l’essence n’est opérationnelle que dans une conscience qui tend à s’extérioriser. En effet, cette extériorisation extirpe toute tentative d’unification du soi et de l’essence. Dans ces conditions, une nouvelle aliénation est à considérer ici, celle du monde effectif c’est à dire le monde présent, et celle du monde de la foi, l’au-delà. C’est ainsi qu’il montre que « De cette façon la substance est esprit, unité consciente d’elle-même du soi et de l’essence ; mais les deux termes ont aussi l’un pour l’autre la signification de l’extranéation » Ainsi, l’esprit vit dans un monde tout en pensant son essence ailleurs, c’est-à-dire dans un autre monde. Ces deux mondes deviennent à la fois étrangers et complémentaires. Pour Hegel : « L’être-là de ce monde, aussi bien que l’effectivité de la conscience de soi, dépendant du mouvement par lequel cette conscience de soi se dépouille de sa personnalité, produit ainsi son monde et se comporte envers lui comme si c’était un monde étranger, en sorte qu’elle doit désormais s’emparer ». Autrement dit, l’affirmation ou la négation de l’essence humaine ne peut se faire qu’après développement et mouvement de la conscience dans le monde extérieur. Ce mouvement permet certes à la conscience de produire son monde, sa propre réalité en se vidant de tout son contenu, mais ce monde lui devient finalement étranger. Et c’est à ce niveau qu’intervient la problématique de l’aliénation de l’idée absolue ou de la conscience de soi. Pour Hegel, ce mouvement est la culture Bildung, terme qu’on peut saisir dans un sens général. Il comprend la formation des sphères sociale, politique, économique et intellectuelle. En effet, dit-il : « La véritable nature originaire et la substance de l’individu sont l’esprit de l’extraénation de l’être naturel. Cette aliénation de son être naturel est donc aussi bien but qu’être-là de l’individu ; elle est en même temps le moyen ou le passage soit de la substance pensée dans l’effectivité, soit inversement de l’individualité déterminée dans l’essentialité » En résumé, l’aliénation rassemble ici la double idée d’une sortie hors du principe et d’un divorce des éléments qui sortent de ce principe, deux manières en effet de devenir étranger à soi et à l’autre. Mais cet usage qui, en l’occurrence, vise le seul champ religieux demeure ponctuel, c’est-àdire qu’il est possible comme nous l’avons dit que le terme d’aliénation tire ses origines de certains dogmes du christianisme comme les questions d’incarnation de perte et de rédemption. C’est dans cette logique que Hegel précise que la philosophie et la religion ont la même essence, elles sont la révélation de Dieu. Si la philosophie a un contenu rationnel, dans la religion, ce contenu rationnel se manifeste sous forme de symboles. En effet, cette assimilation de la philosophie et de la religion permet l’élimination du côté mystique de la religion mais aussi aide à la transformation des dogmes religieux en symboles pour exprimer sous une forme sensible les concepts de la philosophie. Ceci a incontestablement poussé Feuerbach a d’abord critiqué la conception hégélienne de la religion et à renverser son système qu’il juge être une théologie rationalisée. Dans ces conditions, il semblerait bien que Feuerbach et non Hegel ait été le premier à utiliser systématiquement et de façon consciente le concept d’aliénation dans le sens où on l’entend aujourd’hui. C’est-à-dire que chez Hegel le concept d’aliénation (Entfremdung) qui est d’ailleurs indissociable du concept d’extériorisation (Entausserung) est utilisé en un sens descriptif, ce qui n’empêche, au contraire cet usage d’être systématique. L’absolu ne peut se réaliser et se connaitre soi-même comme sujet qu’en niant son identité immédiate. C’est-à-dire sortir de soi-même et courir le risque de devenir étranger à soi-même, c’est tenter de vérifier son identité à soi en prenant le risque de la perte de soi. L’aliénation chez Hegel n’est plus une simple négation, mais l’expression d’une négativité en ce sens que la négation exprime le fait d’être nier, la négativité exprime l’activité de nier. Donc, selon Hegel, il n’y pas d’affirmation, de position de soi sans une négation de soi en tant qu’elle est, à son tour, niée. C’est dans ce sens que Feuerbach abandonne la négativité hégélienne sur la question del’aliénation en ce sens que pour lui, l’aliénation n’est pas une activité négative qu’un sujet exerce sur lui-même pour s’affirmer, ni sur un autre pour se l’approprier ; elle est une situation négative dans laquelle se trouve un sujet empêché de s’affirmer. L’aliénation ne désigne plus chez Feuerbach l’oubli volontaire de soi d’un sujet dans un objet qu’il cherche à conquérir, elle est la perte volontaire d’un sujet dans un objet qui le domine.

L’ALIENATION CHEZ FEUERBACH : UNE ANALYSE ANTHROPOLOGIQUE DU CONCEPT

   Chez Feuerbach, l’aliénation est à rapporter dans un contexte religieux, c’est-à-dire au phénomène religieux. C’est ainsi qu’il développe dans l’Essence du christianisme sa conception religieuse de l’aliénation après une critique acerbe et sévère du système hégélien, plus précisément sa conception de la religion. Ce qui lui confère le statut et le privilège d’être reconnu par Marx comme le penseur qui a fortement participé à l’accomplissement d’une « réelle révolution théorique », il est en réalité « le vrai vainqueur de la vieille philosophie » Autrement dit, Feuerbach fut aux yeux de Marx le seul à avoir quitté cette philosophie idéaliste inaugurée par Kant avec le fameux siècle des lumières jusqu’à Hegel. Le mérite de Feuerbach, c’est d’avoir découvert une aliénation, non de la conscience ou de l’idée, mais plutôt celle du genre humain, c’est-à-dire de l’homme. Et pour ce dernier, l’exemple le plus visible de cette aliénation se produit dans la religion. Ainsi, la religion ne serait, à ses yeux, que l’essence humaine extériorisée dans une force reconnue comme supérieure et surtout « Séparée des limites de l’homme individuel, c’est-à-dire réel, corporel, objectivé, c’est-à-dire contemplé et honoré comme un autre être »25 Cette conception le pousse inconditionnellement à définir l’aliénation religieuse en ces termes : « L’homme transforme le subjectif, c’est-à-dire fait ce qui n’existe que dans sa pensée, dans sa représentation, dans son imagination quelque chose qui existe en dehors de sa pensée, de sa représentation, de son imagination » En effet, dans sa critique de l’argumentaire hégélien, Feuerbach a su démontrer que l’aliénation comme dessaisissement de l’être apparait précisément dans la philosophie et dans la religion chrétienne. Dans le développement de sa pensée, Feuerbach montre que la religion chrétienne aliène complétement l’essence humaine au profit de Dieu. L’homme est donc selon lui la mesure de toute chose, de toute réalité, si nous sommes dans la perspective religieuse. Autrement dit, il est faux de dire ou de penser que c’est Dieu, par son pouvoir qui a créé l’homme. Ainsi, Il stipule que : « La conscience de Dieu est la conscience de soi de l’homme, la connaissance de Dieu est la connaissance de soi de l’homme. A partir de son Dieu tu connais l’homme, et inversement à partir de l’homme son Dieu : les deux ne font qu’un » Autrement dit, les volontés de Dieu sont des volontés humaines dans la mesure où Dieu est le prolongement de l’homme dépouillé de tous ses attributs divins. Ainsi, si c’est l’homme qui a créé Dieu, alors la perfection divine dépend du genre humain. Tous les attributs prêtés à Dieu sont en réalité des attributs humains, d’où l’importance de placer l’homme au centre de cette aliénation religieuse. Pour Feuerbach donc : « Dieu est l’extériorité manifeste, le soi exprimé de l’homme ; la religion est le solennel dévoilement des trésors cachés de l’homme, l’aveu de ses pensées les plus intimes, les confessions publiques de ses secrets d’amour » Feuerbach montre par là le caractère purement anthropologique de la religion. Ainsi pour comprendre Dieu ou la théologie, il faut nécessairement interroger l’homme, c’est-à-dire l’anthropologie. En effet, dans cette même optique, il précise que : « Ce n’est pas Dieu qui a créé et qui a racheté l’homme par amour : c’est l’homme qui, par un faux amour de soi, a créé Dieu à son image, pour en faire, les puissants par intérêt, les faibles par désespoir, une idole à laquelle il se trouve finalement asservi. » A la lumière de ces propos, il apparait l’idée qui consiste à dire que tous les attributs divins ont une origine humaine. En d’autres termes, Feuerbach essaie de diviniser l’homme pour le placer au-dessus de Dieu. Il s’agit, avec lui, de penser la religion dans un rapport anthropologique caractérisé par une déification de l’homme. Selon ce principe, c’est la base, c’est-à-dire les conditions sociales qui déterminent le sommet. Ce qui le pousse à donner une définition de sa conception de l’aliénation. En réalité Feuerbach précise que c’est l’homme qui a créé Dieu à partir de lui-même. En niant ses propres imperfections, il a inventé un être parfait qui est Dieu. Dieu ne serait ainsi que la projection de l’essence humaine hors d’ellemême. A partir de cette conception feuerbachienne de l’aliénation, une nouvelle ère s’annonce et se fait jour, il s’agit de penser l’homme dans un cadre matérialiste. Feuerbach inaugure à présent trois nouveautés dans l’Essence du christianisme : D’abord, ce n’est pas Dieu qui s’aliène en l’homme, mais ce dernier qui s’aliène en Dieu ; que l’idée est le reflet du monde et non le contraire et enfin la matière est première et vient avant l’idée. Sa pensée a donc permis de quitter un monde idéaliste, symbole de la pensée hégélienne pour passer vers une anthropologie caractéristique du matérialisme, dont Marx et Engels vont s’inspirer ultérieurement dans leur réflexion. Pour Feuerbach donc, c’est l’anthropologie qui explique la théologie. Autrement dit, on connait Dieu à travers la conscience humaine, c’est-à-dire l’homme. En effet, pour se représenter les pouvoirs de l’espèce humaine, l’homme a tendance à les projeter vers une substance infinie et étrangère à lui, c’est-à-dire Dieu. Ce dernier est en quelque sorte le miroir, le reflet de l’homme lui-même. L’homme rend inculte un Dieu dans lequel il se reconnait le mieux. A titre d’exemple, les grecs vénéraient Apollon qui, dans la mythologie grecque est le Dieu de la clarté solaire, de la raison, des arts et plus précisément de la musique et de la poésie ; Athéna la déesse de la sagesse en qui ils trouvent magnifiques leurs propres qualités à savoir la raison philosophique et la beauté artistique. Toutefois, ce transfert comporte des conséquences et par conséquent il n’est pas sans danger sur l’homme, car pour enrichir cette réalité divine(Dieu), l’humain doit se faire pauvre et se vider d’attributs divins puisqu’il affirme en Dieu ce qu’il nie en lui. En ce sens, la religion est une aliénation dans la mesure où l’homme perd tous ses attributs et toutes ses qualités au profit de Dieu.

L’ALIENATION DANS LES MANUSCRITS DE 1844

   Les Manuscrits de 1844 représentent les écrits du jeune Marx. Ces textes qu’il n’a pas luimême publiés ne furent accessibles qu’en 1932 par le biais de penseurs jugés comme étant des adversaires du Marxisme-Léninisme, C’est-à-dire Landshut et Mayer. Pour ces derniers, Marx était plus lui-même dans les manuscrits que dans la suite de ses productions. En effet, cette philosophie véhiculée par Marx dans ses tous premiers écrits serait une protestation éthique contre les conditions de travail pénibles des ouvriers. Ces textes représentent le point de départ d’une philosophie qui prend appui des conditions sociales de travail créées par le capitalisme, pour aller vers une critique sociale dont la critique religieuse de Feuerbach serait le fondement théorique. Pour Sarr d’ailleurs : « Dans les manuscrits parisiens, Marx y expose une conception anthropologique de l’aliénation ; il fait d’ailleurs de manière manifeste référence au modèle de la critique religieuse de Feuerbach pour caractériser l’aliénation » Comme le rappellent souvent Althusser et Bottigelli dans leurs ouvrages, les Manuscrits de 1844 sont d’emblée une tentative d’expliquer l’extérieur, puisqu’ils s’intéressent pour la plupart à l’étude de l’économie politique anglaise et à la propriété privée des moyens de production. En effet, les économistes anglais comme Smith, Ricardo, Say, présentent le salariat comme la forme la plus aboutie du travail humain, comme la forme la plus étendue et la plus enrichissante. Ce qui permet à Marx d’affirmer, contrairement à ces penseurs que « Le salaire est déterminé par la lutte âpre entre capitaliste et ouvrier. La victoire appartient nécessairement au capitaliste. Le capitaliste peut vivre plus longtemps sans l’ouvrier que l’ouvrier sans le capitaliste » Ces propos montrent en réalité que le salariat n’est qu’une forme d’asservissement, d’aliénation de l’ouvrier dans le système capitaliste. Marx montre que l’économie politique est une pensée aliénée, elle est le résultat de l’aliénation même du travail. Toutefois, il faut préciser qu’avant l’avènement de la pensée marxiste, l’Allemagne fut marquée par une révolution intellectuelle qui part de la révolution copernicienne de Kant. Cette révolution fut inspirée de la révolution française de 1789, sauf qu’en Allemagne cette révolution n’était pas dirigée par les armes, elle fut plutôt sociale et intellectuelle. Il n’y avait pas de pratique sociale avant l’avènement de la pensée marxiste en Allemagne et la critique n’avait pas un fondement social et économique. C’est avec lui que la « praxis » occupera une place importante dans le processus de lutte pour la libération de l’ouvrier. Un tel combat devant être dirigé par les prolétaires doit permettre une suppression définitive des formes d’aliénation notées dans le travail. Mais avant cela, Marx passe d’abord par une intégration et un dépassement de toute la philosophie idéaliste allemande de Kant à Feuerbach en passant par Hegel et les jeunes hégéliens à savoir Strauss, Bruno Bauer, Stirner qui, dans leurs pensées, critiquent le caractère religieux et conservateur du système de Hegel tout en conservant l’aspect révolutionnaire. Ainsi, en renversant la philosophie hégélienne, Feuerbach a donné à Marx les armes et les outils pour mieux inverser la tendance et proposer une méthode même de la philosophie. Par conséquent, dans ses manuscrits, Marx se voit plus feuerbachien que hégélien même si pour lui, ce dernier a pu saisir l’essence du travail c’est-à-dire son caractère positif. C’est cette conception feuerbachienne de la religion qui a permis à Marx de découvrir l’aliénation sociale en insérant cette notion dans les réalités socio-économiques là où Feuerbach l’avait appliqué à la religion. Fortement influencé par Feuerbach, « Il emprunte, à ce titre, à Feuerbach son dispositif conceptuel pour penser, avec beaucoup de différence sous certains angles, l’aliénation qui existe dans le système capitaliste » A la différence de Feuerbach qui critique la philosophie hégélienne de la religion au nom de son anthropologie, Marx va entreprendre une critique de la philosophie à partir des réalités sociales et économiques. Ces réalités sociales, symboles du capitalisme, créent chez l’humain une perte de son essence au profit de la machine. Ce qui fait dire à Marx à propos de l’ouvrier qu’ : « Abaissé intellectuellement et physiquement au rang de machine, déshumanisé et réduit à une activité abstraite et à un ventre, l’ouvrier est de plus en plus dépendant de toutes les fluctuations du prix du marché, de l’utilisation des capitaux et de l’humeur des riches » A travers ces propos, Marx montre que la pensée n’est jamais le moteur de l’histoire comme le stipulait Hegel, elle n’est non plus le moteur de l’aliénation à en croire Feuerbach ; elle est le résultat de l’aliénation sociale du travail. Pour lui, c’est le travail aliéné qui rend raison de la philosophie comme aliénation. Ce qui le pousse à découvrir plus tard le versant négatif du travail, car toute sa critique de l’aliénation part de sa conception du travail.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : HISTORIQUE DU CONCEPT D’ALIENATION 
CHAPITRE 1 : LA CONCEPTION HEGELIENNE DE L’ALIENATION
CHAPITRE 2 : L’ALIENATION CHEZ FEUERBACH : UNE ANALYSE ANTHROPOLOGIQUE DU CONCEPT
DEUXIEME PARTIE : L’ALIENATION CHEZ MARX
CHAPITRE 1 : L’ALIENATION DANS LES MANUSCRITS DE 1844
I- La Conception de Marx du Travail
CHAPITRE 2 : L’ALIENATION DANS L’IDEOLOGIE ALLEMANDE ET LES GRUNDRISSE : UNE ANALYSE HISTORIQUE DU CONCEPT
I- Dans L’idéologie allemande
II- L’aliénation dans les Manuscrits de 1857-1858 (Les Grundrisse)
CHAPITRE 3 : « LE FETICHISME DE LA MARCHANDISE » DANS LE CAPITAL : CONTINUITE DE LA THEMATIQUE DE L’ALIENATION ET L’AMORCE DE LA THEORIE DE LA REIFICATION
TROISIEME PARTIE : LES MANIFESTATIONS CONTEMPORAINES DE L’ALIENATION
CHAPITRE 1 : LUKACS ET LA THEORIE DE LA REIFICATION DANS HISTOIRE ET CONSCIENCE DE CLASSE : CONTINUITE DU « FETICHISME DE LA MARCHANDISE » DE MARX
CHAPITRE 2 : L’ALIENATION COMME PERTE DE SOI ET DU PRODUIT OU L’ALIENATION COMME PERTE DU MONDE : UNE RELECTURE D’OUSMANE SARR DANS L’EVINCEMENT DU MONDE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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