Soutenance mémoire
L’adaptation de l’école à la diversité
L’immigration au Canada et au Québec
L’immigration au Canada est un facteur important dans la croissance de la population. Selon le recensement de 2006, le nombre de personnes nées à l’étranger atteint 6 186 950, soit le niveau le plus élevé depuis 75 ans. Il s’agit d’un taux de croissance de 13,6 %, quatre fois plus élevé que celui de la population née au pays qui est de 3,3 % (Statistiques Canada, 2007). Les trois régions métropolitaines qui attirent la plupart des nouveaux arrivants sont Toronto, Montréal et Vancouver.
Au Québec, le nombre de personnes nées hors du Canada a atteint 851 600, lors du recensement de 2006. C’est la plus forte proportion jamais constatée dans l’histoire du Québec, soit 11,5 % de la population totale en 2006. Il s’agit d’un taux de croissance de 20,5% par rapport à 2001. C’est dans la région montréalaise que l’on observe la plus forte concentration de l’immigration puisque 77,4% des immigrants en 2009 s’y sont installés (MICC, 2009). Montréal, qui occupait la troisième place au Canada pour l’importance de sa population immigrée lors du recensement de 2001, atteint le deuxième rang en 2006 (Statistiques Canada, 2007).
Parmi les 1,1 millions d’immigrants arrivés au Canada entre 2001 et 2006, près de 58,3 % sont nés dans les pays asiatiques, y compris le Moyen-Orient. Ainsi, pour la première fois, la proportion de la population née dans ces pays surpasse celle de la population née en Europe (36,8%). Six pays sont en tête de liste quant à l’origine du pays de naissance des nouveaux arrivants soit la Chine et l’Inde (11,6 %), les Philippines (7 %), le Pakistan (5,2 %), la Corée du Sud (3,2 %) et l’Iran (2,5 %) (Statistiques Canada, 2007).Quant au Québec, plus que par son ampleur, l’immigration récente se caractérise par la diversité des pays d’origine (McAndrew, 1995). La composition linguistique et culturelle de l’immigration a considérablement changé depuis ces dernières années.Nous sommes témoins actuellement d’une immigration majoritairement issue de pays non occidentaux comme par exemple l’Asie et le Moyen-Orient (31 %), l’Afrique (27%), l’Amérique latine (20%). Les Européens représentent seulement (23%) du total des nouveaux arrivants. Selon McAndrew (2006), ceci est dû à diverses orientations tel le maintien d’une sélection non discriminatoire, le principe de la réunification familiale et, finalement, le mouvement international d’accueil des réfugiés, tant au Canada qu’au Québec.La diversité religieuse est un aspect important de l’immigration et du pluralisme culturel du Québec (Statistiques Canada, 2001; Geadah, 2007). Bien que la population immigrée soit majoritairement catholique à 83% (entre 1991 et 2001), ce sont les religions non chrétiennes qui, proportionnellement, ont davantage accru leurs effectifs. Les musulmans, les hindous, les bouddhistes, les sikhs font partie de ce groupe (Statistiques Canada, 2007).
L’immigration musulmane
L’immigration musulmane s’est grandement intensifiée ces dernières années de sorte qu’aujourd’hui les musulmans sont considérés comme étant la minorité religieuse la plus importante au Canada et au Québec. Ils viennent d’un peu partout dans le monde bien que l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines soient moins représentés qu’ailleurs au Canada (Helly, 2007).L’arrivée des musulmans au Canada remonte aux années 1870. Au début, la croissance fut très lente jusqu’à l’abolition, en 1962, des lois fédérales discriminatoires en matière d’origine ethnique des immigrants. Une politique d’admissibilité universelle (CRI ,2007), qui sélectionnait les immigrants selon leur niveau d’études, leurs qualifications, leurs compétences (Daniel, 2003), a remplacé les anciennes lois. Bien que le pourcentage des musulmans au Canada soit encore très faible en regard de la population totale (2% de la population canadienne), il comporte une croissance extrêmement rapide et la plus grande parmi les groupes religieux du pays (Mansur, 2008). Le nombre des musulmans au sein de la population totale a plus que doublé entre 1991 et 2001, passant de 253 000 à près de 580 000 soit une croissance de + 129% (Statistiques Canada, 2001).
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Chapitre 1: Problématique et présentation de l’objet de recherche
1.1 L’immigration et l’intégration des Iraniens au Québec: éléments contextuels
1.1.1 L’immigration au Canada et au Québec
1.1.2 L’immigration musulmane
1.1.3 La spécificité de l’islamité québécoise
1.1.4 La communauté iranienne au Québec
1.2 L’adaptation de l’école à la diversité
1.2.1 Bref historique et aperçu des clientèles
1.2.2 Les conflits culturels et les tensions raciales dans les institutions scolaires
1.2.3 L’accommodement raisonnable en milieu scolaire
1.3 L’intégration des jeunes issus de l’immigration et la spécificité des jeunes issus de l’immigration musulmane: une question en pleine émergence
1.4 L’objet de recherche et sa pertinence
Chapitre 2: Cadre théorique et revue de la littérature
2.1 L’intégration au sein d’une société pluraliste
2.1.1 L’intégration et l’égalité
2.1.2 L’intégration pluraliste et les droits sociaux des minorités
2.2 L’intégration sociale; ses dimensions et ses indicateurs
2.2.1 Les dimensions de l’intégration sociale
2.2.2 Les indicateurs de l’intégration sociale
2.3 L’acculturation
2.3.1 Le cadre conceptuel d’acculturation
2.3.2 Les niveaux d’acculturation
2.3.3 Les stratégies d’acculturation: modèles de Berry et de Bourhis et al.
2.4 Les concepts d’identité personnelle et sociale
2.4.1 Le processus de la formation identitaire
2.4.2 La période de l’adolescence et le processus de formation identitaire
2.4.3 L’impact du contexte migratoire sur la construction identitaire
2.4.4 L’effet de l’appartenance ethnique sur la construction identitaire
2.4.5 Les stratégies identitaires
2.5 Les conflits de valeurs et l’intégration scolaire et sociale des élèves d’origine immigrante
2.6 Les immigrants iraniens en diaspora
2.6.1 La famille iranienne et son évolution en diaspora
2.6.2 Les attentes et les valeurs véhiculées par les parents
2.6.3 Les valeurs des jeunes Iraniens en Iran et dans la diaspora
Chapitre 3: Présentation de la recherche et de la méthodologie
3.1 L’objet et les questions spécifiques de la recherche
3.2 Description de la méthodologie
3.2.1 Le type de recherche
3.2.2 L’échantillon et le recrutement
3.2.3 Les instruments de mesure et la passation de l’entrevue
3.2.4 L’analyse des données
3.3 Les limites de la recherche
Chapitre 4: Analyse des entrevues
4.1 Les caractéristiques sociodémographiques et le vécu migratoire des jeunes et de leurs parents
4.1.1 Les caractéristiques sociodémographiques
4.1.2 Le motif de l’immigration
4.2 L’intégration scolaire et sociale des jeunes
4.2.1 Les attitudes des jeunes face à l’école
4.2.2 Les relations avec les enseignants
4.2.3 L’attachement au pays d’accueil
4.2.4 L’attachement à l’Iran, source d’influences culturelles métissées
4.2.5 Les pratiques linguistiques et culturelles
4.2.6 Le point de vue des parents
4.3 Le vécu familial et social des jeunes et leurs choix de vie
4.3.1 La fréquentation d’amis
4.3.2 Le contrôle parental par rapport à ces fréquentations
4.3.3 Relations avec les parents notamment avec la mère
4.3.4 Le mariage
4.3.5 Le point de vue des parents
4.4 Les valeurs et les conflits de valeurs
4.4.1 Les valeurs des jeunes
4.4.2 Les valeurs des parents
4.4.3 Les perceptions des jeunes des valeurs de leurs parents
4.4.4 Les conflits de valeurs
4.4.5 Le point de vue des parents
4.5 Les stratégies identitaires
4.5.1 La sociabilité
4.5.2 L’exemplarité
4.5.3 Les stratégies du non-dit
4.5.4 Stratégies de contournement des obstacles.
4.6 Les facteurs d’intégration sociale
4.6.1 L’appartenance au groupe d’origine
4.6.2 L’appartenance à la société d’accueil
4.6.3 La qualité des relations interethniques
4.6.4 Le style d’acculturation, l’intégration
Chapitre 5: Discussion et conclusion
Bibliographie
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