La ville d’Oussouye: Etude géographique

Aux études monographiques ont succédé des tentatives d’analyses descriptives ou critiques des aspects du développement spatiale, démographique, économique des confrontations sociales ou politiques. La ville est devenue un objet de recherche pluridisciplinaire alors que dans le même temps ou appréciait de plus en plus son rôle comme foyer d’information, de creuset d’innovation et moteur de développement. La croissance urbaine retient l’attention par les problèmes qu’elle pose dans le domaine de l’habitat, de l’alimentation, de la santé, des transports ou de l’emploi. Oussouye se trouve soumise dans une logique qui se dissimule derrière la fonction administrative. Pour une meilleure analyse de l’urbanisation de la ville, il convient de convoquer certaines disciplines pour mieux étayer la particularité de l’urbanisation d’Oussouye.

Au Sénégal, les villes particulièrement celles dites secondaires sont confrontées à l’insuffisance des infrastructures et des équipements urbains. Cette situation est la conséquence de la faiblesse des investissements et le bas niveau d’entretien du patrimoine communale puisque la quasi-totalité des villes sont érigés en communes. En outre la connaissance des réalités socio économiques de la ville est un facteur clé pour la maîtrise de son développement. En effet pour décider et planifier, il est essentiel de disposer d’informations suffisantes. De même pour appréhender la capacité de la ville à fournir des biens et des services à sa population ainsi que celle de son hinterland, il est nécessaire d’avoir une appréciation de son niveau de fonctionnalité à travers la gamme de fonctions qu’elle exerce effectivement. Cela dégage notamment le rôle et la place de la ville dans le système urbain national et dans le processus de développement au regard de la politique d’aménagement du territoire .

OUSSOUYE DANS SON MILIEU PHYSIQUE 

Malgré la complexité de la notion de ville, le milieu naturel dans lequel elle est logé retiens l’attention des géographes parce qu’il peut façonner les activités économiques en ce sens que c’est un environnement d’un système ouvert mais il est localement plus ou moins fortement transformé par les hommes comme le milieu naturel peut être déterminant pour les activités économique de la ville. Pour ce faire allons parler de la localisation de la ville à travers son site et de son milieu naturel à travers ses composantes (climat, sols, végétation).

LA LOCALISATION : LA SITUATION ET LE SITE

LA SITUATION

Localisée au Sud –Ouest de la région de Ziguinchor, Oussouye est située entre 12,5° latitude Nord et 11 à 16° de longitude Ouest. Elle se trouve à 40km de la ville de Ziguinchor, à 30 km de Cap Skirring et à 16 km d’Elinkine via Loudia Wolof. La ville est située sur la principale route reliant Ziguinchor Cap Skirring et c’est la seule route pour accéder Oussouye. En outre, la ville occupe une place centrale, un carrefour pour le département. Ainsi, on peut relier Elinkine ou Pointe Saint Georges via Mlomp mais également Cap Skirring et Cabrousse. Toutes les localités sont distantes de moins de 40km : Cap Skirring et Cabrousse sont respectivement à 35km et 37km, Elinkine 16km, Pointe Saint George 14km et à 7km de Loudia wolof.

LE SITE

La ville est bâtie sur une surface plane dominant à peine les rizières. Cette surface est légèrement inclinée vers le Sud et le Sud Est. La faible pente canalise les eaux pluviales qui ruissèlent en direction des rizières. C’est ce qui fait qu’il y a rarement ou presque pas d’inondations dans la ville. La plaine abritant la ville est bordée par la palmeraie et les rizières occupant les bas fonds au Sud et Sud-Ouest La partie Ouest est constituée par la forêt bien que plus dense au Nord avec les bois sacrés Le site de la ville d’Oussouye revêt d’une importance capitale en ce sans qu’il est responsable de la quantité des données de la vie et de l’évolution urbaine ainsi que le paysage urbain proprement dit. Il relève de l’histoire puisque le choix du site s’est rattaché à la fonction initiale, à l’activité qui a donné naissance à l’organisme urbain. Il a façonné le plan et le fonctionnement de la ville, les articulations intérieurs et extérieurs. En général, les Diola s’établissent à la lisière des rizières, là ou la topographie permet d’opposer nettement dépression ou vallée inondable et plateaux, l’habitat est situé aux bords de ceux-ci où à l’amont des versants les reliant aux vallées . Les installations qui font exception à cette situation sont rares ou sont d’une installation récente par des populations étrangères. C’est le cas de Saré Demba  sous quartier habité principalement des peuls, des wolofs, des sérères bref des « étrangers » à la ville.

Cette localisation si précise des diola répond essentiellement aux méthodes d’exploitation du milieu par une population dont l’activité première est la riziculture. Manifestement, c’est une volonté délirée de s’établir à pour unité des terres inondables mais aussi de consacrer au riz toute la surface susceptible d’être submergée par les pluies et les eaux de ruissellement . C’est dans ce contexte que l’on peut justifier le site d’Oussouye quand on sait que ses premiers habitants se sont établis à Essinkine donc prés des rizières et que c’est qu’avec la croissance démographique que les autres quartiers ont vue le jour. En résumé, nous pouvons retenir que le site d’Oussouye répondait ou répond aux préoccupations des paysans diola ; à leurs techniques d’occupation du sol qui sont à leur tour au service de l’exploitation des terres transformables en rizières. Mieux encore, nous pouvons dire que l’importance des terres inondable commende ou a commandé les installation humaines.

LE PLAN

A proprement parler, Oussouye na pas de centre, de noyau, de cœur, ni de plan intérieur véritable. L’orientation d’ensemble correspondant à la volonté d’utiliser le site de contact avec le plateau et les bas fonds ne tient pas lieu .Les concessions familiales sont à première vue disposées les unes et les autres d’une manière parfaitement arbitraire et fantaisiste. Aucune règle ne régule la disposition réciproque, aucune organisation humaine n’assure leur cohésion encore moins une forme quelconque de hiérarchie. Une des raisons fondamentales de cette disposition anarchique de l’habitat réside dans l’absence d’organisation de l’entité et dans le caractère égalitaire de la société. Ce n’est qu’en 1968 lorsque la ville a été lotie qu’il y a eu des rues plus visibles donnant par endroit ou par quartiers une forme en damiers. La ville épouse les voies de communication et s’étire suivant une forme étoilée épousant les axes de communication Ziguinchor – Oussouye, Oussouye- Cap Skirring et Oussouye Elinkine Mlomp.

Le plan de lotissement élaboré par les services du cadastre permet de retracer les limites des quartiers officiellement reconnus. On note ainsi l’existence d’un noyau de quartiers dits anciens ou traditionnels et ceux nés de l’extension.

LE MILIEU NATUREL

Le climat, la végétation et la pluviométrie sont des éléments inséparables du milieu naturel et ils participent pour beaucoup à la physionomie de la ville.

LE CLIMAT

Le département d’ Oussouye s’inscrit dans le domaine climatique dit Sud soudanien Atlantique. L’une des particularités de cette zone reste l’abondance de la pluviométrie tant du point de vu de leur fréquence, de leur répartition spatiale et temporelle que de la durée de la période pluvieuse. La pluie est en étroit rapport avec les vents qui soufflent dans la ville. Vers la fin du mois de Mai, on assiste à une incursion d’un vent venant u Sud ouest qui est caractérisé par une forte humidité relative de par sa trajectoire océanique. C’est la mousson qui y séjourne cinq mois avant de se retirer progressivement en octobre, laissant la place à l’alizé qui y règne en maître pendant toute la saison sèche. Les températures maximales notées dans la ville s’élèvent à 29° celcius contre 20° pour les températures maximales . Cette douceur du climat est liée à l’influence marine. Généralement, les précipitations y varient entre 1500 et 2000mm par an. Le climat est fondé sur l’alternance de deux saisons : une saison dite humide courte qui va de Juin à Octobre et saison dite sèche plus longue (Novembre Mai) ce qui donne une bonne hauteur des eaux précipitées. Toutefois des pluies peuvent survenir dès le mois de Mai parce qu’il y a incursion de la mousson mais elle est instable à cette période. En outre, l’importance des précipitations s’explique par la situation géographique du département en ce sens que la structure verticale de l’Equateur Météorologique (EM) séjourne longtemps dans cette zone. Or que cette structure de l’E.M est caractérisée par la présence de Cumulonimbus qui est le nuage le plus pluviogène en raison du renouvellement permanent des conditions favorables à la pluviogénèse. C’est ce qui explique les pluies continues qui peuvent s’étaler toute une journée ou des jours durant étant séparées par quelles temps d’arrêts. Ce phénomène s’observe au cœur de l’hivernage. L’agriculture qui repose pour l’essentiel sur la culture sous pluies est dans l’étroite dépendance des précipitations, de leur durée, de leur répartition, de leur abondance ou de leur déficit. C’est dire d’une part que l’éventail des cultures est plus réduit que les pluies sont en moyenne plus faibles et d’autre part, la production est directement soumise aux aléas climatiques notamment aux variations inter annuelles des précipitations. La péjoration des conditions climatiques est aussi perçue comme un facteur de déséquilibre dans l’occupation de l’espace, elle est citée parmi les facteurs de la migration .

LES SOLS

La ville est bâtie sur des sols ferralitiques du continent terminal. Il s’agit de sols sableux et gris propices aux cultures sèches. Au sud, on trouve dans les bas fonds des sols minéraux à pseudo-gleys et collisions (iso- humique et argileux) aptes pour la riziculture. Entre les rizières et les plateaux constitués de sol ferralitiques, il y a une bande de sable grisâtre propice aux cultures maraîchères .Au niveau de cette zone on note l’incursion de sols hydro morphes moyennement organiques. Les sols sablo argileux sont favorables aux fondations et aux reboisements. Les principales formations aquifères identifiées dans la ville sont : la nappe superficielle qui a une profondeur moyenne de 8 à 10m du continent terminal et des alluvions quaternaires. Elle est captée par les puits traditionnels et très sensible à la pluviométrie. C’est ce qui explique sa variation selon qu’on est en saison des pluies ou en saison sèche. La nappe semi profonde (100-150m de profondeur) est captée par des sables miocènes. La nappe profonde (300-500m) captée sur des sables maestrichtiens .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
CONTEXTE
JUSTIFICATION DE L’ETUDE
PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
OBJECTIFS
HYPOTHESES
DISCUSSION CONCEPTUELLE
METHODOLOGIE
DIFFICULTES
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE
CHAPITRE PREMIER : OUSSOUYE DANS SON MILIEU PHYSIQUE
A/ LA LOCALISATION : LA SITUATION ET LE SITE
1 – LA SITUATION
2 – LE SITE
3 -LE PLAN
B / LE MILIEU NATUREL
1 – LE CLIMAT
2 -LES SOLS
3 -LA VEGETATION
DEUXIEME CHAPITRE : LE PAYSAGE URBAIN
A / ENVIRONNEMENT URBAIN
1 – AMENAGEMENT DE LA VILLE
2 – OCCUPATION URBAINE
3 – LA VOIRIE
B / LA MORPHOLOGIE DE L’HABITAT
1 – LES QUARTIERS
2 – LES PARCELLAIRES
3 – LES MAISONS
C / LA DYNAMIQUE SPATIALE
1 – LES FACTEURS DE LA CROISSANCE SPATIALE
2 – LES CONTRAITES SPATIALES
3 – EVOLUTION MORPHOLOGIQUE
DEUXIEME PARTIE : LES CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQES
A / LES CARACTERISTIQUES SOCIALES
1 – LA VIE SOCIALE
2 -LA REPARTITION ETHNIQUE
3 – LA REPARTITION RELIGIEUSE
B / LA STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE
1 – LA STRUTURE PAR AGE ET PAR SEXE
2 – LA MIGRATION
3 – LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE
C / LES ACTIVITES ECONOMIQUES
1- L’AGRICULTURE
2 – L’ELEVAGE
3 – LE COMMERCE
4 – L’ARTISANAT ET LE TOURISME
TROISIEME PARTIE : LES FONCTIONS DE LA VILLE ET SON INFLUENCE
CHAPITRE PREMIER : LES FONCTIONS DE LA VILLE
A / LES SERVICES SOCIAUX DE BASE
1 – L’ADMINISTRATION
2 – L’EDUCATION
3 – LA SANTE
B / LES RESEAUX URBAINS
1 – L’EAU
2 – L’ELECTRICITE
3 – L’ASSAINISSEMENT
DEUXIEME CHAPRITRE : OUSSOUYE ET SON INFLUENCE
A / OUSSOUYE ET SA CAMPAGNE
1 – L’APPROVISIONNEMENT
2 – LE TRANSPORT
B / OUSSOUYE DANS SA REGION
1 – LE POIDS DE LA VILLE
2 – LA VILLE DANS LE RESEAU URBIAN SENEGALAIS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *