LA VIE ALFORIENNE EN DEHORS DES COURS

LA VIE ALFORIENNE EN DEHORS DES COURS

L’enseignement à Alfort sous l’occupation: la reprise d’un enseignement traditionnel

A Alfort, à cette époque, l’enseignement est organisé de la façon suivante : en première et deuxième année, l’enseignement se consacre à l’animal sain, au travers de cours magistraux et de travaux pratiques (qui ont lieu en général le matin). En troisième et quatrième année, les cours magistraux sont consacrés aux maladies (pathologie, étiologie, diagnostic et traitement…) et les travaux cliniques (consultations, chirurgie…) forment les étudiants aux rudiments de la pratique vétérinaire.
Le cheval tient à l’époque une place prépondérante dans l’enseignement. Les cours sont obligatoires, une feuille de présence doit être signée à chaque cours par les élèves. Ils sont encadrés par un surveillant général, Mr Lejard, assisté des surveillants Mr Bassement et Mr Lacroix. Ces derniers sont chargés de faire signer les feuilles de présence, de surveiller l’étude des internes le soir et les interrogations écrites, mais aussi de la communication entre les élèves et l’administration. Les relations entre les professeurs et les élèves se font par l’intermédiaire du « cannard » de promotion ou de l’élève de laboratoire14.

Enseignants et enseignement

Nous allons dans cette première partie nous consacrer essentiellement aux cours magistraux, travaux pratiques et dresser un portrait des professeurs chargés de leur enseignement . Ces portraits sont le plus souvent établis à l’aide des témoignages recueillis, et, en raison de leur subjectivité, ne peuvent en aucun cas constituer des biographies officielles.

En première année

Les étudiants de première année, surnommés « poulots », portent, comme le règlement l’exige, une blouse cachou, et parfois un calot de la même couleur. Ils suivent l’enseignement suivant :

Anatomie et ostéologie

C’est la partie la plus importante de l’enseignement de première année. Elle est consacrée essentiellement aux membres et à la tête, le tronc étant abordé en deuxième année. La plupart des témoins se souvient de « quatre heures de cours par semaine dans un amphithéâtre glacial, et de vingt heures de dissection, par groupes de trois élèves, dans une salle où seul un petit brasero nous permettait de nous dégourdir les doigts : pendant que l’un tenait le scalpel, les deux autres se réchauffaient les mains. »C’est le professeur Clément Bressou (1887 Montauban – 1979 Toulouse) qui est chargé de cet enseignement. Directeur de l’ENVA du 15 janvier 1934 au 30 octobre 1957, il fût également Inspecteur Général des ENV de mars à novembre 1941 (il demande lui-même à être relevé de ses fonctions). Il crée un enseignement de l’anatomie basé sur les rapports qu’ont les organes entre eux et en développe une conception « régionale » : pour chaque partie du corps (membres, tête, thorax, abdomen), on étudie les os, puis les muscles, les nerfs et les vaisseaux. Le cheval est l’animal de référence. Les étudiants dissèquent leurs pièces d’anatomie pendant une semaine (voir figure 9) et les présentent au professeur le samedi matin. Ils sont notés sur l’exactitude de leurs connaissances mais aussi sur la qualité de leur dissection. Il est assisté dans ses travaux par P. Florentin (19081962). Pendant la guerre, il fait aménager, dans d’anciennes réserves à grains et à fourrages, les services de parasitologie et d’inspection des viandes. Enfin, il crée la SHEVA (Société Hippique de l’Ecole Vétérinaire d’Alfort) en 1940 (9) et (16). Ses anciens élèves le décrivent comme « un véritable artiste qui dessinait tout en continuant à parler et à détailler son cours. Il nous donnait l’impression de danser. C’était un enseignant remarquable, à l’accent occitan rocailleux. On le surnommait « La Bresse », mais il imposait le respect et jamais nous ne lui en manquions, même s’il était plus controversé en tant que directeur. En effet, il était intransigeant, mais sa condition l’imposait ! » [7] Clément Bressou semble avoir laissé à ses élèves le souvenir d’un homme extrêmement rigoureux, doué et exigeant.

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Table des matières

Liste des abréviations
Liste des figures
Introduction
I. DEVENIR VETERINAIRE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
A. Les conditions d’admission aux Ecoles Nationales Vétérinaires
1. Le concours d’entrée aux Ecoles Nationales Vétérinaires à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale
2. Le conflit influe sur le déroulement du concours
3. La création des classes préparatoires
B. L’enseignement à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort
1. De la « drôle de guerre » à la défaite: les bouleversements de l’enseignement
a. La mobilisation induit le regroupement des trois ENV à Alfort
b. La débâcle provoque la fermeture anticipée de l’ENVA
2. La guerre engendre des scolarités chaotiques
3. L’enseignement à Alfort sous l’occupation: la reprise d’un enseignement traditionnel
a. Enseignants et enseignement
i. En première année
ii. En deuxième année
iii. En troisième et quatrième année
b. L’enseignement clinique
c. Les examens et la thèse
d. La vie scientifique
II. LA VIE ALFORIENNE EN DEHORS DES COURS
A. Comment se loger quand on est étudiant vétérinaire pendant la Seconde Guerre Mondiale?
1. La Cité, un havre de paix relatif dans la France occupée1
2. Le choix de l’indépendance?
3. Et les filles?
B. Pénuries, rationnement et « système D »
1. Des hivers particulièrement rigoureux
2. Restrictions alimentaires et cartes de rationnement
3. Une attache rurale et un sens du « système D » permettent de mieux supporter les privations alimentaires
C. Du temps pour les loisirs
1. Petites pauses entre futurs vétérinaires
2. Vie de l’Ecole et loisirs associatifs
3. Loisirs culturels
4. Les brimades, une fête étudiante?
III. LES MAUX DE L’OCCUPATION
A. Les lois antisémites
1. Les mesures prises par les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy
2. L’ENVA touchée par ces mesures?
B. Le Service du Travail Obligatoire
1. Les Français doivent participer à l’effort de guerre allemand
2. Des mesures exceptionnelles pour les étudiants vétérinaires
a. Les étudiants vétérinaires sont réquisitionnés
b. Sursis successifs et mesures exceptionnelles permettent aux étudiants vétérinaires d’échapper à l’envoi en Allemagne
3. Des réfractaires malgré tout!
C. Collaboration et Résistance
1. Un contexte peu propice à l’engagement?
2. Les vétérinaires et la Résistance
a. Des actes de résistance isolés
b. Un réseau à Alfort?
3. La libération vue d’Alfort
Conclusion
Bibliographie
Liste des témoins
Annexes

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