La vascularisation et l’innervation des reins

La vascularisation et l’innervation des reins

Le cycle du parasite

C’est essentiellement le chien qui constitue l’hôte définitif du tænia Echinococcus granulosus. Celui-ci vit dans le tiers distal de l’intestin grêle et sa durée de vie est de six à dix mois. Sa présence chez le chien est généralement bien supportée, n’entraînant aucune symptomatologie particulière. Le tænia E.G adulte acquiert un segment ovigère en six semaines. Il n’existe pas de ponte d’oeuf, le segment ovigère arrivé à sa maturité se détache et s’élimine dans les déjections du chien. Sous l’effet d’agents extérieurs, il éclate et libère 500 à 800 oeufs embryophores. Ceux – ci sont très résistants et peuvent rester infestants 18 à 24 mois à la surface du sol, si les conditions de température et d’humidité sont favorables (4).

L’hôte intermédiaire intervient alors ; c’est généralement un herbivore : mouton, boeuf ou porc, qui se contamine en ingérant les oeufs répandus dans le milieu environnant. Ceci explique l’endémie de cette parasitose dans les pays d’élevage comme le pourtour méditerranéen, l’Amérique du sud, L’Afrique de l’est, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. La paroi de l ‘oeuf est détruite sous l’effet des enzymes digestives, libérant ainsi l’embryon hexacanthe. Du fait de sa taille et sa plasticité, l’embryon passe où passe une hématie. Ceci explique la possibilité des localisations multiples de l’hydatidose dans le corps humain, et ce, malgré les nombreux filtres, comme nous le verrons plus loin. Lorsque le parasite se fixe dans un viscère, il est le plus souvent détruit par une réaction inflammatoire de l’organe. Sinon, il perd ses crochets, se vacuolise, puis présente une vésiculation centrale constituant le kyste hydatique. Chez l’hôte intermédiaire, l’embryon hexacanthe ne se transforme jamais en ver adulte.

Modalités de la localisation rénale

L’hydatidose rénale est souvent primitive, le rein gauche semble le plus souvent atteint du fait qu’il est relativement plus gros et donc ayant le plus fort débit sanguin susceptible de recevoir les embryons (13). L ‘atteinte est souvent unilatérale (14), la bilatéralité est constatée en cas d’hydatidose multiple (3). Dans le même rein, le kyste est souvent unique. On explique la multiplicité des kystes dans un rein par la rupture d ‘un kyste hydatique primitif avec implantation dans les calices inférieurs d’éléments germinaux (13). L’évolution du kyste hydatique dépend de sa localisation dans le parenchyme rénal, la plus fréquente étant la corticale (15). L’extension du kyste hydatique est aisée avec une longue latence clinique du fait de l’éloignement par rapport aux voies excrétrices, les fistules sont rares et le développement du kyste se fait en dehors du rein mais toujours en sous capsulaire. Dans la médullaire, le KH est rapidement symptomatique à cause de sa proximité des voies urinaires et les fistules sont fréquentes. L’atteinte polaire est la plus fréquente (15), alors que les localisations médio rénales, antérieures et postérieures ainsi qu’au niveau du bord externe ou le hile sont plus rares. Le kyste est uni vésiculaire chez l’enfant (16) et multi vésiculaire chez l’adulte. L’atteinte rénale bilatérale, exceptionnelle, est constatée en cas d’hydatidose multiple (3).

Le traitement percutané

L’aspiration percutanée du K.H a longtemps été proscrite en raison du risque théorique d’essaimage (6%) ou de choc anaphylactique (3%) (11-32-41). Ce risque est actuellement minimisé grâce aux moyens de réanimation et la mise en place de parasiticide efficace, ceci a permis à plusieurs auteurs de réaliser ce traitement dans les localisations hépatiques du K.H (114-115-116). Kohlhaufl (117) a fait une méta-analyse des différentes séries européennes publiées entre 1983 et 1993, incluant 104 cas de kystes hydatiques traités par drainage percutané sous guidage échographique. D’après cette revue de la littérature, aucun patient n’a développé de complication sévère. La situation rétropéritonéale du rein donc un espace clos et la possibilité de drainage antérograde de la voie excrétrice urinaire a encouragé l’utilisation du traitement percutané dans K.H.R. Les KHR de type I ou II (11-107) peuvent être ponctionnés par une aiguille de Chiba ou de Seldinger, sous anesthésie locale et guidage échographique ou scannographique (11-31-82-118). Une voie intraparenchymateuse est recommandée pour éviter l’essaimage (1).

Après ponction, la moitié du volume du kyste est aspirée. Le kyste est irrigué par du nitrate d’argent ou du sérum hypertonique à 20% laissé 10 à 25 minutes. Le contenu est réaspiré jusqu’à visualisation de la séparation complète entre l’endokyste et le périkyste (11-41-82-118). Pour les KHR de plus de 6 cm, un drainage est laissé en place, puis un produit sclérosant (alcool à 95%) est injecté pendant 20 minutes à la 24ème heure. Le drainage est ensuite retiré (118). Un traitement oral par mebendazole ou albendazole est administré une semaine avant le traitement percutané, puis plusieurs semaines après (11-41-82-118). L’OMS (107-119) recommande le traitement percutané d’un KH type I, II. Un cas de traitement percutané de KHR de type IV a été rapporté et dont les résultats étaient satisfaisants (114). Le traitement percutané est contre-indiqué en cas de KH type V ou de kyste ouvert dans les voies excrétrices (36-6-80).

Le traitement percutané permet actuellement un traitement non chirurgical du KH avec les avantages d’un court séjour à l’hôpital, une faible mobilité avec une préservation de la fonction résiduelle, cette technique pourrait être proposé aux sujets à risque anesthésique (114). Mais, cette alternative reste proscrite par des auteurs (34). Cependant, les expériences se penchent vers l’injection d’albendazole en intrakystique à une dose de 10 mg/dl (dose permettant de tuer le scolex sans effets secondaires (120-121) au cours du traitement percutané d’un KH chez le mouton et ça a donné des résultats prometteurs (115).

Résumé

Le kyste hydatique rénal (KHR) est relativement rare, il se place au 3ème rang après celui du foie et du poumon. Le but de ce travail est de rapporter les cas de KHR pris en charge dans le service d’urologie, et de faire le point à travers une revue de la littérature sur les caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques de cette entité et sur les modalités thérapeutiques éventuelles. Notre étude est rétrospective s’étalant de Janvier 2002 à avril 2007, huit KHR chez sept patients ont été hospitalisés et opérés dans le service d’urologie du CHU Mohamed VI de Marrakech. L’âge moyen de nos patients est de 30 ans, avec une prédominance féminine (quatre femmes, trois hommes). La symptomatologie est souvent évocatrice (lombalgies «5 cas » et masse lombaire «5 cas »), parfois pathognomonique faite d’hydaturie (deux malades). La sérologie hydatique réalisée chez 6 patients est revenue positive dans 4 cas. Le type III échographique est le plus fréquent. Le traitement a consisté en une résection du dôme saillant de 6 kystes hydatiques, et une néphrectomie chez deux patients. Les suites opératoires étaient simples chez six malades et compliqué de pyélonéphrite traitée par une néphrectomie chez le septième. Le KHR est une maladie infectieuse dont le traitement a consisté en une résection du dôme saillant de 06 kystes hydatiques, et une néphrectomie chez deux patients. Les suites opératoires étaient simples chez six malades et compliqué de pyélonéphrite traitée par une néphrectomie chez le septième. Le KHR est une maladie infectieuse dont le traitement de référence demeure à nos jours chirurgical (RDS).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Anatomie
I- Généralités
II- Anatomie descriptive
Configuration externe
Configuration interne
III- Les principaux rapports
Rein droit
Rein gauche
IV- La vascularisation et l’innervation des reins
Les artères
Les veines
Les vaisseaux lymphatiques
Les nerfs
Parasitologie
I- Agent de la maladie hydatique
1.Définition
2.Classification des taenias
3.Morphologie des taenias
3-1 : le taenia adulte
3-2 : l’embryophore
3-3 : la larve
II- Cycle du parasite
Contamination animale
Contamination humaine
Pathogénie
I- Modalités de l’infestation rénale
II- Modalités de la localisation rénale
Anatomie pathologie
I- Le kyste sain
II- Le kyste malad
III- Le kyste rompu
Patients et méthodes
Observation n° : 1
Observation n° : 2
Observation n° : 3
Observation n° : 4
Observation n° : 5
Observation n° : 6
Observation n° : 7
Résultats
Discussion
I- Epidémiologie
Fréquence de la localisation rénale
Fréquence selon l’âge
Fréquence selon le sexe
La répartition selon l’origine géographique
La fréquence selon la localisation du KH
II- Aspects cliniques
1.Kyste hydatique fermé
1-1 : douleur lombaire
1-2 : syndrome tumoral
1-3 : signes d’emprunt
1-4 : hypertension artérielle
2.Kyste hydatique ouvert
2-1 : hydaturie
2-2 : colique néphrétique
2-3 : hématurie
2-4 : signes urinaires
2-5 : insuffisance rénale
2-6 : signes généraux
III- Biologie
1.Biologie non spécifique
1-1 : hémogramme
1-2 : vitesse de sédimentation
2.Biologie spécifique
2-1 : la recherche du scolex dans les urines
2-2 : l’albuminurie
2-3 : la fonction rénale
3.Tests immunologiques
3-1 : exploration de l’hypersensibilité immédiate
– tests cutanés
– test de dégranulation des basophiles
– dosage de Ig E spécifique
3-2 : méthodes sérologiques
– techniques quantitatives
– techniques qualitatives
L’intérêt de l’immunologie
Polymerase chain reaction
IV- Imagerie
1.Arbre urinaire sans préparation
2.Echotomographie
3.Urographie intra-veineuse
4.Tomodensitométrie
5.L’imagerie par résonance magnétique
6.Autres
6-1 : Urétèropyélographie rétrograde
6-2 : Artériographie rénale
6-3. Scintigraphie rénale au DTPA + DMSA
Ponction percutanée diagnostic
VI- Autres localisations
VII- Diagnostic différentiel
Cancer du rein
Kyste séreux
Abcès rénal
Tuberculose rénale
Anévrysme de l’artère rénale
VIII- Evolution et complications
Hypertension artérielle
Rupture
Infection
Destruction du parenchyme rénal
Calcification
Lithiase de l’appareil urinaire
Compression des organes de voisinage
Choc anaphylactique
IX- Traitement
1.Traitement médical
2.Traitement chirurgical
2-1 : les voies d’abord
2-2 : stérilisation du kyste
2-3 : interventions conservatrices
2-4 : intervention radicale
Traitement percutané
Laparoscopie et KHR
X- Prophylaxie
Lutter contre l’infestation du chien
Protéger l’hôte intermédiaire
Eviter la contamination
Conclusion
Résumés
Bibliographie

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *