LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE, INTERACTIONS VECTEUR-HOTE-PARASITE

LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE, INTERACTIONS
VECTEUR-HOTE-PARASITE

Notion d’épidémiologie vectorielle

Un vecteur est « un arthropode hématophage qui assure la transmission biologique (ou mécanique) active d’un agent infectieux d’un vertébré à un autre vertébré » (Rodhain, F. et Pérez, C., 1985). Il convient de bien différencier les transmissions biologique et mécanique. Celle biologique suppose que l’agent pathogène subisse chez le vecteur un cycle évolutif pour un parasite ou au moins une multiplication pour un virus ou une bactérie. Une transmission mécanique n’implique pas de transformation de l’agent pathogène qui est transmis à l’occasion de deux repas sanguins séparés par un très faible intervalle de temps (repas interrompu). Cette absence de modification chez le vecteur entraîne une spécificité parasitaire quasi nulle. L’efficacité d’un vecteur peut être approchée par le calcul de la capacité vectorielle1 . Ce terme décrit les relations dynamiques entre les vecteurs d’agents pathogènes et les hôtes vertébrés. La capacité vectorielle représente la somme de différents phénomènes, à savoir l’aptitude du vecteur à s’infecter, à assurer le développement du pathogène et à le transmettre. Ces notions comprennent à la fois la susceptibilité du vecteur déterminant sa compétence vectorielle2 et des facteurs écologiques (intrinsèques et extrinsèques) qui permettent la rencontre écologique du vecteur et de l’hôte, c’est à dire les préférences trophiques, la fréquence des repas, la longévité du vecteur, la durée d’incubation extrinsèque3 , la densité de la population vectorielle, sa dispersion… Des essais de modélisation permettent de quantifier la capacité vectorielle en fonction des différents facteurs dont elle dépend.

La section des Salivaria

La transmission est effectuée par inoculation lorsque le vecteur injecte sa salive au moment de la piqûre. Cette section comprend tous les trypanosomes pathogènes d’Afrique, dont la plupart sont transmis par les glossines. On peut la diviser en différents sous-genres en fonction du cycle évolutif effectué chez la glossine. ƒ Le sous-genre Duttonella Il comprend comme espèce principale Trypanosoma vivax. Ce trypanosome de grande taille (18 à 31 µm) possède chez le vertébré un flagelle libre, un gros kinétoplaste terminal ou subterminal et une membrane ondulante peu développée. Il est caractérisé entre lame et lamelle par une grande mobilité à l’état frais. Chez les glossines, T. vivax se développe uniquement dans le proboscis. Les formes épimastigotes ingérées qui n’ont pas été capables de se fixer au labre ou à l’œsophage dégénèrent dans l’intestin. Après multiplication, les épimastigotes envahissent l’hypopharynx 32 pour donner des formes trypomastigotes métacycliques infectantes. Ce cycle dure de 5 à 13 jours selon la température, en moyenne 10 jours. T. vivax atteint essentiellement les ruminants domestiques, les équidés et les camélidés. Toutes les espèces de glossines sont susceptibles de le transmettre. De plus T. vivax est facilement transmis mécaniquement par divers arthropodes hématophages, dont les stomoxes et les tabanidés (Otte, M. J. et Abuabara, J. Y., 1991 ; Mihok, S. et al., 1995). Sa répartition est donc plus large que celle des glossines. Ainsi T. vivax est présent en région sahélienne en dehors de la zone de répartition des glossines, aux Indes et en Amérique Centrale et du Sud. ƒ Le sous-genre Nannomonas Il comprend comme espèce principale Trypanosoma congolense. Ce trypanosome de petite taille (8 à 24 µm) est typiquement sans flagelle libre chez le vertébré. Il possède une membrane ondulante peu développée et un kinétoplaste de taille moyenne en position marginale et subterminale. Entre lame et lamelle, à l’état frais, il effectue des mouvements en virgule essentiellement sur place. Les formes trypomastigotes ingérées deviennent des formes trypomastigotes procycliques qui se multiplient dans la portion moyenne de l’intestin et dans l’espace endopéritrophique en trois à quatre jours. Elles gagnent ensuite l’extrémité postérieure de la membrane péritrophique qu’elles contournent pour se localiser dans l’espace ectopéritrophique. Elles remontent vers le proventricule, l’œsophage, le pharynx et le canal alimentaire. Elles se fixent au labre, devenant des formes épimastigotes qui rejoignent l’hypopharynx où elles se transforment en formes métatrypanosomes infectantes. Le cycle dure de 7 à 53 jours, en moyenne 14 jours. T. congolense est présent dans toute la zone de répartition des glossines. Il infecte de nombreux mammifères : ruminants, équidés, camélidés, carnivores domestiques et suidés. La transmission mécanique est possible, mais épidémiologiquement peu significative, ce trypanosome n’ayant pu quitter l’Afrique tropicale (Leunita Sumba, S. A. et al., 1998).

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Table des matières

REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIERES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
INTRODUCTION
OBJECTIF
PREMIERE PARTIE : LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE, INTERACTIONS
VECTEUR-HOTE-PARASITE
1. NOTION D’EPIDEMIOLOGIE VECTORIELLE
2. LES PARASITES, LEURS HOTES : DES MALADIES
2. 1. Les trypanosomes
2. 1. 1. La section des Stercoraria
2. 1. 2. La section des Salivaria
2. 2. Les trypanosomoses
2. 3. Interactions hôte-parasite
3. LES PARASITES, LEURS VECTEURS
3. 1. Les vecteurs mécaniques
3. 1. 1. Les tabanidés
3. 1. 2. Les stomoxyinés
3. 1. 3. Les hippoboscidés
3. 2. Les vecteurs cycliques : les glossines
3. 2. 1. Systématique
3. 2. 2. Morphologie
3. 2. 3. Le cycle de vie des glossines
3. 2. 4. Les glossines et leur milieu
3. 2. 5. Le déplacement des glossines
3. 3. Les interactions vecteur-parasite
4. LA RENCONTRE VECTEUR-HOTE-PARASITE
4. 1. Les préférences trophiques
4. 2. L’interface spatio-temporelle glossines-bovins
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE AGROPASTORALE DE
SIDERADOUGOU
1. GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE
2. DES SITES EPIDEMIOLOGIQUEMENT DANGEREUX
2. 1. La zone de Bagouera
2. 2. La zone de Sinogdjan
2. 3. La zone de Péfrou
2. 4. La zone de Nyarafo
TROISIEME PARTIE : LA LUTTE CIBLEE DANS LA ZONE AGROPASTORALE
DE SIDERADOUGOU
1. MOYENS DE LUTTE
2. LA LUTTE DANS CHAQUE ZONE
2. 1. La zone de Bagouera
2. 2. La zone de Sinogdjan
2. 3. La zone de Péfrou
2. 4. La zone de Nyarafo
3. SUIVI DES EFFETS DE LA LUTTE
3. 1. Suivi entomologique
3. 2. Suivi de l’état sanitaire des troupeaux
QUATRIEME PARTIE : LA SITUATION INITIALE
1. RESULTATS ENTOMOLOGIQUES
2. RESULTATS DU SUIVI SANITAIRE DES TROUPEAUX
CINQUIEME PARTIE : LES RESULTATS DE LA LUTTE
1. SUIVI ENTOMOLOGIQUE
1. 1. Suivi des données climatiques
1. 2. Suivi de la situation à Bagouera
1. 2. 1. Evolution des DAP et de la structure par âge des populations
1. 2. 2. Evolution des taux d’infection et de la nature des parasites
1. 2. 3. Suivi de la diffusion de la lutte
1. 3. Suivi de la situation à Sinogdjan
1. 3. 1. Evolution des DAP de G. tachinoides
1. 3. 2. Suivi de la diffusion de la lutte
1. 4. Suivi de la situation à Péfrou
1. 4. 1. Evolution des DAP et de la structure par âge des populations
1. 4. 2. Evolution des taux d’infection et de la nature des parasites
1. 4. 3. Effet de la diffusion de la lutte
1. 5. Suivi de la situation à Nyarafo
2. SUIVI DES TROUPEAUX SENTINELLES
2. 1. Suivi du troupeau sentinelle de Bagouera
2. 2. Suivi du troupeau sentinelle de Sinogdjan
2. 3. Suivi du troupeau sentinelle de Péfrou
SIXIEME PARTIE : DISCUSSION, PERSPECTIVES ET CONCLUSIONS
1. CHOIX DES SITES DE LUTTE
2. LA REALISATION DE LA LUTTE
3. LA PERENNITE DE LA LUTTE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

 

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