La transfusion sanguine homologue

Définition

La transfusion sanguine se définit comme l’injection dans les vaisseaux d’un être humain appelé « receveur » du sang frais ou conservé ou l’un de ses composants cellulaires ou plasmatiques prélevé sur un autre sujet appelé « donneur ». « Le sang est un liquide rouge circulant dans le système vasculaire et irriguant tous les tissus de l’organisme auxquels il apporte des substances nutritives et de l’oxygène nécessaire au métabolisme, et dont il recueille les déchets pour les emporter vers les organes qui les éliminent. » .

Historique

La transfusion sanguine qui est un acte thérapeutique tellement courant que son utilisation dépasse le cadre restreint de la seule hématologie, est une science née au début du siècle et qui s’est considérablement développé ces dernières années. Les étapes de la transfusion sanguine :
1505- 1576 : HIERONYMUS et MAGNAS PEGELIUS. Suggestion de possibilité de transfusion inter humaine
1626 : WILLIAM HARVEY. La découverte et la description de la circulation sanguine.
1628 : JAMES BLUNDELL. Par expérimentation animale, il affirme que « le sang est utilisé en médecine parce que nécessaire à la réanimation des malades et non plus par le transfert des vertus de l’animal donneur ».
1665 : RICHARD LOWER : Expérience d’exsanguino-transfusion chez le chien (Médecin Anglais décrit des expériences).
1667 : – JEAN DENIS : Médecin de LOUIS XIV donne les premières description « du choc transfusionnel » et décrit les signes classiques de l’accident de la transfusion.

Injection de 270 g de sang d’agneau à un homme, transfusion faite chez trois malades avec morts entraînant une poursuite judiciaire et une interdiction de cette pratique sauf accord de la faculté de médecine.
– DENIS ET EMMERETZ : il semble que les premiers essais de transfusion de sang remontent au XVIIè siècle (première transfusion à l’homme avec le sang d’agneau).

• Accident de choc
• Incompatibilité du sang du receveur et du donneur.
1678 : Description du choc transfusionnel d’où interdiction par le parlement Français, puis Anglais de la transfusion sanguine.
1680 : Fin du 18ème siècle BLUNDELL fait la description du choc hémorragique avec correction par transfusion de sang : la transfusion entre dans ses phases modernes et expérimentales.
1768- 1837 (de PHILADELPHIE). PHILIPSYNG et 1790- 1838 (de GUY’S HOPITAL DE LONDRES) JAMES BLUNDELL sont les deux hommes à avoir réalisé le premier acte transfusionnel accompli à partir du sang humain chez l’homme. Pour le premier, on n’a eu que des hypothèses en ce qui concerne la réalité de transfusion sanguine, qu’il aurait pratiqué. Pour BLUNDELL, il est souvent considéré comme le vrai « PERE DE LA TRANSFUSION SANGUINE ».
1873 : LANDOIS démontre l’agglutination et décrit que le sang humain, mélangé à celui d’un animal, l’agglutine. Il justifie l’utilisation du sang de la même espèce et contre indique de façon formelle l’utilisation de sang d’espèce différent.
1900 : K LANDSTEINER : Découverte du premier système de groupe sanguin érythrocytaire ABO.
1902 : STURLI et DE CASTELLE découvrent le groupe AB
1907 : DEKTOEN Aspect des phénotypes érythrocytaires.
1914- 1945 : Guerre Mondiale. Intensification de la pratique transfusionnelle et mise au point des détails techniques, prélèvement, conservation avec les grands noms : WIERNER, LAVINE, DAUSSET, PAYNE, GRUBB, COOMB, MOURANT, RACE.
1923 : Don de sang : TSANK hôpital Ste Antoine PARIS Ier centre de transfusion sanguine en France. Toute personne en bonne santé est libre de répondre à l’appel du centre de transfusion sanguine appel qui doit être pesant sans être contraignant ni culpabilisant.
1939- 1940 : « DIAMOND découvre l’allo- immunisation »
1940- LANDSTEINER et WIERNER découvrent le système rhésus à des lapins et à des cobayes.
1970- Découverte de la génie génétique, clonage des gènes culture des cellules in vitro.
1980- 1983 : Utilisation de nouvelles techniques de séparation des constituants du sang : Filtration sur membrane.
• Chromatographie sur échangeurs d’ions
• Chromatographie d’affinité
On obtenait ainsi des produits de haute pureté moins immunogène.

La transfusion sanguine homologue 

Les groupes sanguins ABO

Les groupes sanguins sont codés génétiquement. Le gène H (venue de père et de la mère) permet le codage de la substance H qui est présente à la surface de tous les globules rouges. C’est le premier système découvert par KARL LANDSTEINER.

Règles transfusionnelles dans le système ABO

La transfusion est basée sur la loi de LANDSTEINER. La transfusion doit respecter les règles de la compatibilité sanguine c’est-à-dire à partir des groupes sanguins que nous venons de définir. La transfusion isogroupe stricte doit être le 1er choix et idéale pour éviter les accidents immunologiques de la transfusion sanguine, néanmoins la difficulté d’approvisionnement ou en urgence amène à déroger cette règle. Dans cette circonstance, le groupe sanguin O est considéré comme «DONNEUR UNIVERSEL ». Mais il ne faut pas oublier la présence des « donneurs dangereux » qui ne sont pas maîtrisés par la pratique de la transfusion isogroupe stricte exigée, pour tout donneurs, ces donneurs dangereux qui possèdent des anticorps devraient être dépistés systématiquement.

– un sujet de groupe O ne peut pas recevoir que du sang du groupe O
– un sujet du groupe A ne peut recevoir que du sang du groupe A ou du groupe O
– un sujet du groupe B ne peut recevoir que du sang du groupe B ou du groupe O
– un sujet du groupe AB ne peut recevoir du sang du groupe A, B, AB, O qui apparaît comme « RECEVEUR UNIVERSEL ».

Le système Rhésus et autres systèmes

Le groupe Rhésus se définit par la présence ou l’absence sur les hématies d’un antigène « D ». Dans la sérum, il n’y a pas d’Anticorps naturels anti-Rhésus chez les Rhésus par contre lors d’un contact pour l’erreur de transfusion il y apparition des anticorps immuns. En 1920, LANDSTEINER, en étudiant comparativement les qualités antigéniques du sang humain et du sang de certains singes, découvriront un nouveau agglutinogène en injectant du sang de Macacus rhésus. Les Ag du système Rhésus sont exprimés à la surface de la membrane érythrocytaire. Le système rhésus comporte 3 allèles qui codent pour 5 Ag majeurs D, C, c, E, e. Les Ag sont mise en évidence par les Ac spécifiques de types immunes, c’est la présence de l’antigène D qui détermine l’appartenance au groupe standard Rhésus + c’est-à-dire D présent ; par contre l’absence de l’Ag D détermine le Rhésus – mais leur sérum ne possède pas l’agglutinine anti-rhésus d’origine immune.

Tous les Ag du système rhésus sont immunogène mais l’immunogenecité varie par ordre décroissante l’Ag D > c > E >e > C. Les Ac sont rarement rencontrés qui  sont les Ac anti-e et anti-C.

Les autres systèmes :
Il existe en réalité de nombreux autres systèmes de groupe. Certains peuvent être responsable d’incompatibilité transfusionnelle (surtout chez les sujets polytransfusés) ou d’accidents foeto-maternel. Citons : – le système Kell : K/k
– le système Kidd : Jk (a) / Jk (b)
– le système Duffy : Fy (a) / Fy (b)
– le système luthérian Lu (a) / Lu (b)

D’autres donnent rarement des accidents immunologiques et sont considéré comme des marqueurs génétiques. Exemple : MNS, PC (ou Tj a), Xg, Li .

Les concentrées plaquettaires 

Deux présentations sont disponibles :
– le concentré standard de plaquette, une unité contient 5.10¹⁰ plaquettes sous un volume de 60 ml
– le concentré unitaire de plaquette sous un volume maximum de 500 ml, contient un nombre de plaquette 10 fois plus importante (4 à 5.10¹¹ plaquettes) .

Leur indication a été posée devant une thrombopénie avec un chiffre de plaquette < à 20 000/ mm3 , associé à des signes de saignement. Il faut rappeler que les Drug Bulletin de la Food Drug Administration excluent l’utilisation des plaquettes en prophylaxie lors de la transfusion massive, en prophylaxie lors des circulations extracorporelles sauf en cas d’hémorragie mettant en jeu le pronostic vital.

Incidents et accidents de la transfusion homologue

Un incident néfaste lié à une transfusion, également appelé réactions transfusionnelle, est un incident défavorable survenant chez un patient pendant ou après un transfusion sanguine.

Ils se classent suivant la littérature en fonction du moment de survenue (c’est-àdire réaction aigue ou retardée).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1-1 Définition
1-2 Historique
1-3 La transfusion sanguine homologue
1-3-1 Les groupes sanguins ABO
1-3-2 Règles transfusionnelles dans le système ABO
1-3-3 Le système Rhésus et autres systèmes
1-3-4 Règles transfusionnelles dans le système Rhésus
1-3-5 Les dérivés des produits sanguins et leurs indications
1-3-5-1 Le sang total
1-3-5-2 Les concentrés érythrocytaires
1-3-5-3 Les concentrées plaquettaires
1-3-6 Incidents et accidents de la transfusion homologue
1-3-6-1 Accidents immédiats
1-3-6-1-1 Le choc
1-3-6-1-2 Accidents de la transfusion de sang injectés
1-3-6-1-3 Le syndrome frisson- hyperthermie
1-3-6-1-4 Les réactions allergiques
1-3-6-1-5 Les accidents de surcharge
1-3-6-1-5-1 Surcharge volémique
1-3-6-1-5-2 La surcharge citraté et potassique
1-3-6-1-5-3 Les autres accidents surcharges
1-3-6-2 Les accidents différés
1-3-6-3 Les accidents tardifs
1-3-6-4 Conduite à tenir durant un incident
1-4 Notion d’urgence en transfusion
1-5 La transfusion sanguine en urgence
1-5-1Correction du pouvoir oxyphoriques du volume circulant
1-5-1-1 Indication transfusionnelle
1-5-1-2 Traitement transfusionnel
1-5-1-3 La stratégie de prise en charge de l’anémie chez les malades de réanimation
1-5-1-4 Situation générale
1-5-1-5 Situations particulières selon le terrain
1-5-2 Correction des propriétés hémostatiques du volume circulant
1-5-2-1 Physiopathologie
1-5-2-2 Interprétation des paramètres de l’hémostase
1-5-2-3 Modalités des traitements transfusionnels
1-6 La transfusion autologue ou « AUTOTRANSFUSION »
1-7 L’acte transfusionnel et l’hémovigilance
1-7-1 La prescription de produit sanguin labile
1-7-2 Le contrôle à la réception de produit sanguin labile
1-7-3 Les contrôles pré-transfusionnels
1-7-4 Vérification obligatoire de l’acte transfusionnel
1-7-5 Surveillance du patient transfusé
1-7-6 Le dossier transfusionnel et traçabilité
1-8 Stockage et distribution des produits sanguins
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET RESULTATS
1- METHODOLOGIE
1-1 Cadre d’étude
1-1-1 Lieu d’étude
1-1-2 Population de l’étude
1-1-2-1 Les critères d’inclusions
1-1-2-2 Les critères de non inclusion
1-2 Matériels d’étude
1-3 Méthode d’étude
2- RESULTATS
2-1 Caractéristiques de tous les patients étudiés
2-1-1 L’âge
2-1-2 Le sexe
2-1-3 Les motifs d’admission
2-1-3-1 Les motifs médicaux
2-1-3-2 Les motifs chirurgicaux
2-1-4 Les paramètres cliniques des patients à l’admission
2-2 Caractéristiques des patients transfusés
2-2-1 Le sexe
2-2-2 L’âge
2-2-3 Le terrain
2-2-4 Les causes de l’anémie
2-2-5 Le taux d’hémoglobine
2-2-6 Le taux d’hémoglobine des transfusés par rapport à l’âge
2-2-7 Le taux d’hémoglobine selon les causes de l’anémie
2-2-8 Le groupe sanguin des transfusés
2-2-9 La quantité de sang reçu
2-2-10 La concentration d’hémoglobinémie post-transfusionnelle par rapport au taux d’hémoglobinémie avant la transfusion
2-2-11 Les complications transfusionnelles
2-2-12 La durée d’hospitalisation par rapport aux taux d’hémoglobine
2-2-13 Le devenir des patients transfusés
2-3 Les caractéristiques des patients non transfusés
2-3-1 L’âge
2-3-2 Le sexe
2-3-3 Selon le terrain
2-3-4 Les causes de l’anémie
2-3-5 La concentration d’hémoglobinémie
2-3-6 Le taux d’hémoglobine selon l’âge
2-3-7 Le taux d’hémoglobine selon les causes
2-3-8 La durée d’hospitalisation au SUSI des patients non transfusés
2-3-9 Le devenir des patients non transfusés
2-4 La consommation des poches de sang
2-4-1 Le nombre des poches de sang dans la banque de sang du CHUM
2-4-2 Utilisation mensuelle des poches de sang
2-5 La délivrance des poches de sang aux patients
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1- Etude épidémiologique de la population
1-1 Selon l’âge
1-2 Selon le sexe
1-3 Selon les motifs d’admissions aux urgences
1-4 Selon les paramètres cliniques des patients à l’admission en fonction d’IGSA
2- Les patients transfusés
2-1 Profils épidémiologiques des malades
2-1-1 L’âge
2-1-2 Selon le terrain
2-2 Le taux d’hémoglobine
2-3 Selon le contexte de l’anémie et le taux d’hémoglobine
2-3-1 Pour les motifs médicaux
2-3-2 Pour les motifs chirurgicaux
2-3-3 Les indications de la transfusion sanguine en urgence
2-4 La concentration d’hémoglobinémie après transfusion
2-5 Les complications transfusionnelles
2-6 Le devenir des patients transfusés
3 Les patients non transfusés
3-1 Selon l’âge et les contextes de l’anémie
4 La consommation des produits sanguins
4-1 Selon le groupe sanguin des transfusés
4-2 Les poches de sang disponible dans la banque de sang
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES

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