La traduction des phrases nominales suédoises en français par l’outil informatique Google Translate

Phrases nominales en forme indéfinie sans article en suédois

      Comme le titre l’indique, les phrases nominales suivantes sont en forme indéfinie en suédois. Il faut remarquer qu’elles n’ont pas d’article indéfini, mais qu’elles sont en forme indéfinie. L’article se trouve, pour ainsi dire, intégré dans le mot, ou sous forme de suffixe. Cela se fait parfaitement bien en suédois, tandis que la langue française est construite autrement ; elle exige un déterminant dans la plupart des cas. Il est donc intéressant d’observer le résultat des traductions. La première phrase nominale – le mot “makt”- a été rendu sans déterminant comme en suédois.
1a) Torvald Andersson älskar makt, i stort och smått. (p 7)
1b)Torvald Andersson puissance d’amour, petits et grands.
La traduction n’est pas pour autant correcte. Il aurait fallu l’article générique en français “la puissance” pour rendre le sens de la phrase en suédois. En plus, le logiciel a mal compris les fonctions grammaticales des mots, si bien qu’il a transformé le prédicat “älska” en complément de nom pour “makt”. Il est possible que c’est l’absence de déterminant en suédois qui embrouille Google Translate. Les phrases nominales du prochain exemple, ont la particularité, comme le mot “makt” de l’exemple précédant, d’avoir la même forme au singulier qu’au pluriel. Quand ce type de mots (du genre “ett”, ou “neutre” en suédois) se présentent sans déterminant, il est impossible d’en déduire le nombre, et de faire une bonne traduction, sans regarder le contexte. Pour cette raison, l’exemple suivant contient deux phrases.
2a) Att charma trosorna av henne hade inte heller krävt någon större ansträngning. Våp och luder, en oslagbar kombination. (p 8)
2b) Goose ou putains, une combinaison imbattable.
Ce qui frappe d’abord ici est que le premier nom, “våp”, est traduit en anglais. Ensuite, on comprend bien, en lisant le texte en suédois, qu’il s’agit d’un jugement porté sur un personnage particulier, ce qui demande le singulier. Google Translate a bien mis “goose” au singulier, mais il s’est trompé en choisissant à rendre “putains” au pluriel. Pour en conclure, nous pouvons constater que Google Translate n’est pas conséquent ni dans le choix de nombre ni de langue, et que même si les traductions viennent sans déterminant, comme en suédois, ils ne sont pas pour autant correctes. Dans le prochain exemple, nous avons encore affaire à deux noms de forme identique au singulier et au pluriel. Ici, le logiciel de traduction est donc confronté à la même difficulté que l’on vient de voir dans l’exemple numéro deux.
3a) En hård vindstöt får honom att rycka till och komma ur sin sinnesstämning, löv och skräp virvlar runt hans ben som förvuxna insekter. (p 7)
3b) Une rafale de vent féroce lui fait tressaillir et de sortir de son esprit, feuilles et les débris tourbillonnant autour de ses jambes les insectes envahi.
Cependant, on peut constater que cette fois, la traduction en français favorise le pluriel dans les deux cas, tout en ajoutant l’article défini dans l’un mais pas dans l’autre. D’abord, il faudrait l’article indéfini ici, mais après faut dire qu’il est tout à fait possible de ne pas répéter le déterminant pour tous les substantifs d’un énoncé quand ces derniers sont au pluriel et forment un ensemble (Pedersen et al. 1989, §63.1). Dans ce cas on aurait “des feuilles et débris”, et non pas “feuilles et les débris”. Quoi qu’il en soit, le contexte confirme qu’il est question de plusieurs feuilles et de multiples débris, donc effectivement de noms au pluriel. Google Translate a par conséquent choisi le bon nombre tandis qu’il s’est trompé de déterminant et de son emplacement.
4a) Hon luktar blomma, han kommer inte på vilken. (p 8)
4b) Elle sent la fleur, il ne sera pas sur le.
À la différence des exemples précédents, il n’y a pas d’ambiguïté sur le nombre pour l’exemple quatre ; “blomma” est bien au singulier. Ce nom tient ici en plus un sens général ; ce n’est donc pas une fleur en particulier, mais l’espèce botanique qui est en question. La traduction comporte l’article défini, sans doute parce qu’en français, la combinaison avec le verbe “sentir” appelle l’article défini (dit “générique”) (Perdersen et al. 1989, §60.2 et 143.5). Google Translate a visiblement eu moins de problèmes ici que dans les trois autres exemples, et la traduction de cette phrase nominale est correcte. Il est clair que cette catégorie pose certains problèmes pour Google Translate. Quand la phrase nominale manque un article indiquant la forme définie ou indéfinie, elle semble plus difficile à traduire, bien que la forme indéfinie soit intégré dans les mots suédois des exemples examinés. Une autre complication apparaît quand un mot suédois du genre neutre est présenté sans article. Il est alors impossible d’en savoir le nombre sans regarder le contexte. Et, en considérant le contexte, le logiciel de traduction est parfois piégé : dans l’exemple 1) il soude “makt” au mot précédant “älska”, ce qui distorde complètement le sens de la phrase. Par contre, dans l’exemple 4), le verbe “sentir” l’aide à trouver l’article correcte.

Phrases nominales indéfinies avec un complément de nom sous forme de groupe prépositionnel

    Le deuxième type de complément de nom examiné dans ce mémoire est le groupe prépositionnel. Cette catégorie est compliqué, de la même façon que les prépositions sont difficiles à traduire d’une langue à une autre. De plus, une expression prépositionnelle en suédois peut se traduire en français en une expressions avec une participe passée : “entouré de”, “flanqué de” etc. Il faut aussi savoir si l’expression prépositionnelle tient la fonction de complément de nom ou de complément de verbe : dans certains phrases en suédois on ne peut pas faire la distinction. Par exemple “Hon deltog aktivt i diskussionerna i klubben” : est-ce que “i klubben” se réfère à “diskussionerna” (complément de nom) ou à “deltog aktivt” (complément de verb)? En français c’est le choix de prépositions qui montre la fonction (Pedersen et al. 1989, §210.2). Il y a, dans ce mémoire, seulement deux exemples de phrases nominales indéfinies au pluriel: numéro 13) et 20). Comme mentionné avant, un mot suédois indéfini au pluriel, tient le déterminant sous forme de suffixe. Si nous comparons la traduction des déterminants de l’exemple 13) “nya tapeter – un nouveau papier peint” à l’exemple 20), il est clair que Google Translate ne traite pas toujours ces déterminants de la même façon.
20a) En ensam lyktstolpe sprider ett svagt ljus över de evakuerade byggnaderna, som i mörkret blir till formlösa skuggor med hotfullt gapande dörrhål och svarta, tomma fönster. (p14)
20b)Un lampadaire solitaire jette une faible lumière sur les bâtiments évacués, dont l’obscurité devient ombres informes de menacer porte béante et noire, les fenêtres vides.
20c) Une seule lampe jette une lumière tamisée sur les bâtiments évacués, l’obscurité devient ombres informes avec menaçant porte béante et noire, fenêtres vides.
Cette fois, contrairement à l’exemple 13), Google Translate perd le déterminant dans la traduction en français : “formlösa skuggor” devient “ombres informes”. Mail il est vrais qu’il existe une différence de degré de complexité entre ces deux exemples, notamment dans l’existence d’une épithète “formlösa” et d’un complément de nom très riche en mots et en sens dans l’exemple 20). Regardons la préposition du complément de nom : dans l’exemple 20b) celle utilisée pour traduire “med” est “de”. Il n’est guère possible de trouver la bonne traduction d’une préposition sans regarder le contexte, soit une exercice où Google Translate ne se montre pas toujours très habile, et il se perd en effet ici. Quoique la préposition “de” soit une des plus utilisées dans la formation d’un groupe prépositionnel sous forme de complément de nom, elle n’est pas adéquate ici. “De” s’utilise plutôt quand le lien logique est très fort entre les composants, à tel point qu’ils fusionnent des fois dans un mot composé en suédois, par exemple quand “ le goût des couleurs” devient “färgglädje” (Pedersen et al. 1989, §210.1-2). Quand le lien logique est moins fort, comme dans l’exemple 20), il faut choisir une préposition plus expressive. C’est pourquoi la préposition de l’exemple 20c) , “avec” est meilleure que celle de 20b). En ce qui concerne le reste du groupe prépositionnel, il consiste en deux noms coordonnés: “dörrhål” et “fönster”. Le premier vient avec une épithète sous forme de verbe au participe présent ” gapande” qui à son tour tient le complément circonstanciel “hotfullt”. Le deuxième, “fönster”, tient deux épithètes : “tomma, svarta”. Ces adjéctifs appartiennent donc tous les deux à “fönster”, mais dans la traduction elles sont attribuées l’une à “porte” : “porte béante et noir”, et l’autre aux “fenêtres” : “fenêtres vides”. Nous avons déjà vu, dans le chapitre précédant, que les phrases nominales contenant plusieurs épithètes sont difficiles à traduire, et l’exemple actuel confirme cette observation. Nous pouvons aussi noter la perte du déterminant du mot “fenêtres” de l’exemple 20c). Passons maintenant aux exemples au singulier.
21a) Handskens passform är perfekt, över handryggen löper ett kardborreband med något slags märke på. (p14)
21b) Ajustement gant est parfaite, le dos de la main à un velcro avec une sorte de marque sur. (2011)
21c) L’ajustement du gant est parfaite, le dos de la main à une bande Velcro avec une sorte de marque sur. (2013)
Les exemples 21b) et 21c) montrent deux traductions également possibles pour dire “karborreband” en français : “un velcro” ou “une bande Velcro”. Le déterminant, sous forme d’article indéfini au singulier (un/une), est transmis correctement. La préposition utilisé pour traduire “med “ est “avec”, ce qui semble logique, et les deux traductions sont pareilles en ce qui concerne le reste du groupe prépositionnel aussi. Tout va bien jusqu’au dernier mot : “sur” qui est aussi une préposition. Dans cet exemple, “sur” définie la position de la marque en question, mais Google Translate ne voit pas ce lien et laisse ce mot pendue dans l’air. La construction est pourtant possible avec le mot “dessus” ; donnant “un velcro avec une sorte de marque dessus”. Le prochain exemple se présente sous forme d’un nom “ark” avec l’article indéfini “ett”, l’épithète “fullskrivet” et le groupe prépositionnel “med goda föresatser”.
22a) Varje dag är ett fullskrivet ark med goda föresatser, men sedan glider tiden honom ur händerna. (p30)
22b) Chaque jour est une des feuilles entières écrites avec de bonnes intentions mais ensuite glisser le temps de sortir de ses mains.
22c) Chaque jour est une feuille écrite complète avec de bonnes intentions, mais se glisse le temps hors de ses mains.
Le déterminant “ett” est traduit en français sans problème – “une”- , et le groupe prépositionnel est également bien rendu : “avec de bonnes intentions”. L’épithète vient sous forme de verbe au participe passé, et en plus c’est un mot composé. C’est surtout ça qui est problèmatique ici. Google Translate divise “fullskrivet”en deux parties, si bien que le rapport entre les deux composants devient peu claire. (Il faut savoir si c’est une feuille entière, écrite avec de bonnes intentions, ou une feuille, couverte de bonnes intentions à l’écrit). Dans l’exemple 22b) la traduction de “full-” est “entière”. Ce mot est attaché à “feuille” ce qui donne “une des feuilles entières”. Dans 22c), la traduction donne “complète”, attachée à “écrite”, ce qui résulte en une construction grammaticale incorrecte. Puisque “écrite” est un un verbe, le mot qui le précise doit être adverbe ; soit “complètement”. Une autre interprétation possible serait de considérer “écrite” et “complète” comme deux épithètes à “une feuille”. Quoi qu’il en soit, l’exemple 22c) semble plus proche à l’original en suédois que l’autre, et l’on pourrait noter que la traduction de cette phrase nominale à amélioré en deux ans. Le dernier exemple de la catégorie des phrases nominales indéfinies avec un complément de nom sous forme de groupe prépositionnel, est une phrase nominale avec le déterminant “en”, l’épithète « smal », le noyau « tillfartsväg », les prépositions “nere vid” , et le groupe prépositionnel “nere vid en båthamn”.
23a) Tore Sandelin, fälld tre gånger för upprepad, grov misshandel blev trafikdödad på en smal tillfartsväg nere vid en båthamn. (p20)
23b) Tore Sandelin, condamné trois fois pour répéter, voies de fait graves est devenu la route tués sur une route d’accès Affinez dans une marina. (2011)
23c) Tore Sandelin, condamné à trois reprises pour répétés, des voies de fait graves ont été tués circulation sur une route d’accès étroite vers le bas à une marina. (2013)
Le déterminant et le mot principal ne sont pas compliqués à traduire, et Google Translate réussit bien dans les deux exemples. L’épithète par contre, n’est pas bien conjugué avec le mot principal dans l’exemple 23b) : “une route d’accès Affinez” . Le choix de lexème semble aussi erroné. Dans l’exemple 23c) l’adjectif est bien choisi et bien conjugué : “une route d’accès étroite”. En ce qui concerne le noyau du groupe prépositionnel, “en båthamn” , il est traduit sans complications, tandis que pour les prépositions, il faut noter qu’il y a en suédois une préposition double : “nere vid” . En 2011 Google traduit cela par “dans” , mais deux ans plus tard, il essaye de se préciser en donnant “vers le bas à”. Pour conclure cette catégorie, nous avons vue que plus il y a de variables dans une phrase, plus elle est difficile à traduire. La traduction d’une phrase contenant deux épithètes, est par exemple plus susceptible d’échouer que celle qui ne contient qu’un seul adjectif. Les mot composés sont aussi compliqués pour Google Translate, car il faut les diviser dans la traduction française, pour les coller autrement qu’en suédois : “tillfartsväg” devient par exemple “route d’accès”. Dans ce processus le logiciel perd des fois les liens logiques et le sens de la phrase change. Cependant, les déterminants indéfinies au singulier ne présentent pas de grand défi pour le logiciel, tandis que le pluriel est plus compliqué, quoique les exemples au pluriel soient rares dans ce mémoire, comparé aux exemples au singulier.

Une comparaison entre les traductions de 2011 et de 2013

     Etant donné que la traduction statistique automatique devrait s’améliorer avec le temps, il est remarquable de voir que dans huit cas sur le total de soixante quatre exemples, c’est la traduction de 2011 qui est la meilleure. Cela veut dire qu’en deux ans Google Translate a oublié certaines bonnes solutions. Il s’agit par exemple de mettre des lettres minuscules et non pas des majuscules comme dans l’exemple 11c) Quelque Chose de froid, de choisir le mot correcte et non pas son homonyme comme dans l’exemple 33a) tanken, 33b) l’idée et 33c) le réservoire, ou de mettre l’article défini là où il le faut, comme dans l’exemple 35a) Kvinnan, 35b) La femme, 35c) Femme. Dix exemples12 sont meilleures dans la traduction de 2013. L’amélioration n’est guère grande est le résultat d’une traductions semble plus aléatoire qu’autre chose. Pourtant, Google Translate a appris quelque chose en deux ans ; par exemple qu’une femme peut tuer un homme, comme dans l’exemple 27a) en kvinna som dödar män, 27b) une femme qui tue les femmes, 27c) une femme qui tue des hommes, ou que “som ljuger ” en suédois veut dire “qui ment” et non pas “qui est couché”, comme dans l’exemple 25). D’autres améliorations porte sur la structure de la phrase, par exemple dans le numéro 29) quand seulement la traduction de 2013 reproduit une phrase avec le complément de nom sous forme de subordonné relative. 29a) en grupp som i snart tre år sysslat med kvinnofridsbrott, 29b) un groupe de près de trois ans a travaillé avec les crimes de femmes, 29c) un groupe qui pendant près de trois années de travail avec les crimes des femmes. Bien que cette traduction ne soit pas exacte, elle est meilleure que celle de 2011.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
1.1 Objectif et questions
1.2. Matériel
1.3. Méthode
2. ANALYSE
2.1. Phrases nominales indéfinies
2.1.1. Phrases nominales en forme indéfinie sans article
2.1.2. Phrases nominales avec un article indéfini
2.1.3 Phrases nominales avec un pronom indéfini
2.1.4. Phrases nominales indéfinies avec un complément de nom sous forme d’épithète
2.1.5. Phrases nominales indéfinies avec un complément de nom sous forme de groupe prépositionnel
2.1.6. Phrases nominales indéfinies avec un complément de nom sous forme de subordonnée relative
2.2. Phrases nominales définies
2.2.1. Phrases nominales en forme définie
2.2.2. Phrases nominales avec un pronom défini
2.2.3. Phrases nominales définies avec un complément de nom sous forme d’épithète
2.2.4. Phrases nominales définies avec un complément de nom sous forme de groupe prépositionnel
2.2.5. Phrases nominales définies avec un complément de nom sous forme de subordonnée relative
2.3. Phrases nominales avec un article possessif
2.4. Phrases nominales en forme de mots composés
3. DISCUSSION 
4. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
APPENDICE

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