Le besoin de coopération et de collaboration : le réseau, entre marché et hiérarchie
Un large courant des sciences économiques et sociales s’est fortement attaché à mettre en évidence le caractère régulateur central du marché. Par exemple, de nombreux auteurs classiques et néoclassiques (Smith, 1776, Walras, 1874, 1938, Pigou, 1912) considèrent ce dernier comme le facteur régulateur le plus structurant de l’économie. En effet, pour des auteurs tels que Walras, des marchés, combinés à une situation légale et informationnelle de concurrence pure et parfaite constitueraient un outil de régulation optimal permettant d’atteindre l’équilibre général au sein d’un groupe grâce à une autorégulation du marché par le mécanisme des prix. L’équilibre entre l’offre et la demande serait ainsi contrôlé, pourvu que le marché soit transparent avec des conditions de concurrence non faussée, que les moyens de production soient mobiles, que les produits soient plutôt homogènes, que le marché ait suffisamment d’atomicité (un nombre suffisant de producteurs et acheteurs pour éviter les abus de position dominante), que les acteurs soient libres de quitter un marché et que les personnes agissant sur le marché agissent de manière rationnelle (Pareto, 1917).
Ce paradigme est fortement basé sur l’application du principe de l’individualisme méthodologique, qui postule que seuls les individus ont des objectifs et intérêts, que l’organisation de la société est une conséquence de leurs actions et que tout phénomène économique ou social peut être ramené en dernier niveau d’analyse aux individus (Boudon & Filleule, 2012). Dans son modèle, Walras réduit le rôle de la monnaie à une simple unité de mesure et suppose l’existence de fonctions de production, d’équilibre des prix et d’équilibre offre-demande. Dans ce modèle basé sur le marché, l’équilibre obtenu au sein d’un groupe serait celui d’un groupe homogène, sans conflit de classes, dans lequel aucun individu ne verrait de raison à améliorer ses gains. Ce type d’optimum, recherché par les modèles basés sur les marchés, exclut la croissance. L’école néoclassique s’est fortement attachée à mathématiser le modèle du marché régulateur.
Le paradigme du marché régulateur en situation de parfaite concurrence est encore aujourd’hui la source de nombreuses doctrines politiques libérales visant à mettre en concurrence les entreprises, les travailleurs ou encore les territoires. Ce paradigme du marché vu comme régulateur optimal a également engendré de nombreuses politiques de privatisation ou d’ouverture des marchés à la concurrence visant à faire passer certains secteurs économiques tels que l’adduction d’eau, l’électricité ou les chemins de fer d’une situation de monopole public étatique ou régional à unesituation de marché en libre concurrence.
Toutefois, il convient d’observer que ce paradigme du marché vu comme élément régulateur du fonctionnement des groupes et des populations a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment depuis le milieu du XX ème siècle. En effet, de nombreux auteurs tels que Coase, Marx, Simon ou Olson critiquent vivement cette omnipotence du marché structurant et la capacité du marché à permettre l’obtention d’un équilibre optimal. Plus particulièrement, les contradicteurs de ce paradigme constatent qu’il est pratiquement impossible de réaliser l’ensemble des hypothèses qu’il pose dans le monde réel. De plus, certains auteurs tels que Coase observent, même dans les économies fortement libéralisées (où le marché devrait assurer sa fonction de régulateur central), l’existence de structures qui, si l’on suit le paradigme du marché structurant, ne devraient pas exister, notamment la firme et, plus globalement, l’organisation. L’intervention de l’Etat dans l’économie ne serait pas non plus nécessaire, or, quel Etat n’est jam ais intervenu dans sonéconomie?
A l’origine de la théorie des coûts de transaction, Coase (1937), par exemple, s’interroge sur l’existence de la firme, qui est une forme de structure contraignante, imposant son pouvoir à un certain nombre d’individus, contraire au paradigme du marché auto-régulant. D’après Coase, le marché ne serait pas transparent et l’information des individus serait imparfaite et acquérir l’information nécessaire à une transaction aurait un coût que la firme ou l’organisation permettrait de limiter. March et Simon (1958) et Williamson développent la notion de rationnalité limitée : contrairement aux hypothèses des théories de régulation par le marché, la rationalité des acteurs ne serait pas complète, ce qui empêcherait la régulation par le marché de concurrence parfaite. Karl Marx conteste également la structuration de l’économie par les marchés en abordant l’existence de différentes classes au sein de la société et les relations que ces classes ont entre elles, ce qui est contraire au paradigme de la structuration par le marché, dont l’optimum social serait une société uniforme. Plus spécifiquement, Marx souligne l’exploitation de certaines classes par d’autres, et notamment celle du prolétariat par la bourgeoisie, qui possède les moyens de production.
Cela montre également la non-réalisation de la libre circulation des moyens de production et la tendance qu’une économie libéralisée peut avoir à accroître les différences de richesse entreclasses.
Les travaux de Marx tels que le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte (1900) ou Le Capital (1867) ont conduit au développement de nombreuses doctrines ayant animé les gouvernements des pays du bloc soviétique, avec des politiques caractérisées par une très forte implication de l’Etat dans l’économie via la nationalisation des entreprises, engendrant la disparition de la classe bourgeoise (dont la propriété fut transférée à l’Etat), ne laissant apparaître qu’une classe majeure : le prolétariat. L’économie planifiée de ces pays était régie par la hiérarchie bureaucratique de l’Etat, considérée comme la plus apte à organiser l’économie en structurant cette dernière par la voie de l’autorité formelle. Nous arrivons ici à l’inverse de la structuration par le marché, ce dernier étant icicomplètement contraint par la hiérarchie.
La structuration par la hiérarchie est fortement recommandée par le courant institutionnaliste au sein duquel nous pouvons évoquer Max Weber, qui défend un idéal type de la bureaucratie, quiconstitue, selon lui, le meilleur outil pour structurer un groupe (en particulier, il s’intéresse auxgroupes que sont la firme et l’Etat). Il classe les groupements en différents types (Verbandstypen)selon le type d’ordre qui y règne. L’idéal type bureaucratique est basé sur des règles et des procédures impersonnelles appliquées sans interprétation personnelle ni discussion par les membres du groupe. Les rôles y sont clairement définis au sein de relations hiérarchisées d’emploi ou équivalentes à des relations d’emploi (Mayntz, 2010, Treiber, 2010, Guinchard, 2006). Les membres du groupe sont soumis à un contrôle strict et n’ont pas d’intérêt de propriété dans l’outil de production. Ce type de structuration devait permettre l’atteinte d’objectifs collectifs clairement définis plus efficacement que par le simple marché (Crozier, 1961, 1997). Ce seraient les institutions (lois, règles, coutumes) plutôt que les prix qui animeraient l’économie et les groupes.
Toutefois, le modèle de la structuration des groupes par la bureaucratie a suscité de nombreuses critiques portant à la fois sur une incomplétude du modèle bureaucratique et sur les risques de dérive d’une bureaucratie trop poussée.
Les réseaux territorialisés d’organisations
Le RTO est un champ notionnel récent et encore peu développé, englobant d’autres types de réseaux inter-organisationnels, notamment les clusters et les districts. Sur le plan notionnel, le réseau territorialisé d’organisations englobe les notions de cluster, de district et de système productif local. Ehlinger, Perret et Chabaud (2015) définissent les RTO comme “des ensembles coordonnés d’acteurs hétérogènes, géographiquement proches, qui coopèrent et participent collectivement à un processus de production”. D’après Chabault (2007), “Les réseaux territorialisés apparaissent le plus souvent dans la littérature en gestion sous la forme de clusters, de districts industriels selon le modèle marshallien ou italien, ou plus récemment en France sous la forme de pôles de compétitivité. Ces formes d’organisation sont situées sur un territoire géographique initialement délimité et, pour des raisons diverses (contraintes externes poussant les entreprises à se regrouper, volonté de partenariat pour une meilleure exploitation des ressources, etc.), ont été amenées à tisser des relations de nature marchande et non marchande, créant ainsi une interdépendance durable tout en conservant leur autonomie.”. Ces définitions présentent un flou conceptuel mis en évidence par Chabault (2009) : les RTO ne représentent pas une catégorie de réseau clairement définie mais une grande famille conceptuelle très hétérogène. La notion de RTO est francophone : en littérature anglophone, on parle plutôt de clusters ou de districts, la notion de RTO n’ayant pas été abordée en tant que telle à l’heure actuelle par la littérature anglophone à notre connaissance.
Un réseau territorialisé d’organisations peut aussi bien émerger naturellement (Kettels, 2003, Porter, 1998) que résulter d’une volonté délibérée, notamment politique, comme dans le cas des pôles de compétitivité (Snow & al., 1992, Assens, 2003, Ehlinger, 2007).
Les RTO peuvent combiner acteurs publics et privés. Ehlinger (2007) et Mistri & Solari. (1999), rappellent que l’évolution des RTO peut être favorisée par le développement de relations entre les administrations locales et les entreprises, permettant de créer des synergies facilitant la gouvernance du réseau (Chabault, 2007). Ce développement de synergies représente, au sens de Garrabé (2008), de l’innovation institutionnelle et de l’harmonisation institutionnelle. En effet, au sein d’un RTO, on peut voir apparaître de nouvelles institutions spécifiques (directoires, présidence de réseau, mise en place de nouvelles règles et normes…) et observer des mesures d’harmonisation réglementaires et structurelles des institutions existantes.
Orientation générale de la recherche : structuration de l’action collective dans la méta-organisation en situation d’émergence
La méta-organisation constitue aujourd’hui encore une forme réticulaire peu abordée par la littérature en dehors des travaux fondateurs de Ahrne & Brunsson. Elle constitue un mode d’organisation pourtant très répandu (Ahrne & Brunsson, 2008), ce qui renforce l’intérêt de ce type de structure. De plus, la méta-organisation se distingue fortement des autres catégories d’entités réticulaires en cela qu’elle essaye de ressembler autant que faire se peut à une organisation, tandis que les autres modèles s’écartent davantage de l’organisation, fut-elle partielle, à laquelle des tâches peuvent être déléguées. Plusieurs aspects de la recherche relative aux méta-organisations nécessitent aujourd’hui un approfondissement, ce qui renforce notre intérêt au sujet de la méta-organisation. En particulier, ses difficultés de gouvernance et d’implémentation de sa gouvernance demandent encore à être étudiées, de même que les modalités de répartition des tâches entre méta-organisation et membres. Dans le chapitre suivant, nous approfondirons davantage l’étude de cet objet et les enjeux des recherches qui s’y rapportent.
D’une manière plus générale, nous comptons nous concentrer sur un aspect majeur de la gouvernance des réseaux méta-organisés : la structuration de l’action collective des acteurs vis-à vis de leur destin commun dans les dynamiques de construction ou rénovation de la méta organisation.
En effet, bien que l’action collective et son organisation fassent l’objet de nombreux travaux, le contexte actuel de complexification et d’élargissement des relations inter-firmes permis par les technologies de l’information nécessite un réexamen des modalités de construction de l’action collective (Belaia, 2007). Nous avons choisi d’étudier la structuration de l’action collective dans uncas de réseaux en formation et non dans le cas de recherches portant sur la stabilité des réseaux. Les dynamiques de construction (ou de destruction) de réseaux constituent les aspects les plus intéressants de ces derniers pour le chercheur. En effet, un réseau complètement stabilisé, sans dynamique de construction, reconstruction ou démantèlement ne fournira aucune information au chercheur, l’essentiel de l’information étant née lors de l’émergence ou du dernier réaménagement du réseau (Latour, 2006, 2013). Il convient d’observer que, bien souvent, des chercheurs se focalisant sur la persistance des réseaux au fil du temps, tels que Ostrom (2010 (2)), s’intéressent en réalité fortement à des structures qui ont été définies lors de la construction du réseau. Il convient également de remarquer qu’en ce qui concerne les méta-organisations, ce sont justement leurs dynamiques qui ont été le moins étudiée en littérature (Ahrne & Brunsson, 2008, 2010, Gulati, & al., 2012).
La théorie des biens communs et la théorie de l’acteur-réseau comme outils d’analyse de la méta-organisation
Introduction
Dans ce chapitre, nous présenterons les deux outils théoriques que nous comptons mobiliser afin d’apporter une contribution à la théorie des méta-organisations, qui constitue le cadre théorique auquel nous souhaitons contribuer par ce travail. Ces deux outils sont la théorie de l’acteur-réseau, qui permet d’appréhender la construction des réseaux de manière processuelle, et la théorie des biens communs, qui permet de mobiliser la notion de bien commun dans le contexte des métaorganisations afin d’appréhender la construction du fait méta-organisationnel sous l’angle spécifique de la gestion des biens communs. Ainsi, ces éléments théoriques constituent davantage une grille de lecture que des domaines de contribution de notre recherche.
Dans un premier temps, nous présenterons les grandes lignes de la théorie de l’acteur-réseau ainsi que les modèles conceptuels et processuels qu’elle a développés. Puis nous la mettrons en lien avec la théorie des biens communs afin de pouvoir développer l’approche qui nous permettra d’appréhender la méta-organisation dans notre cas d’étude.
Les fondements de la théorie de l’acteur-réseau
La théorie de l’acteur-réseau a été fondée par les travaux de Callon et Latour (1992, 1996) et s’appliquait initialement au domaine de la sociologie des sciences. Elle a été maintes fois appliquée à l’innovation technologique (Callon, 1986, Latour, 1999, Law, 1994). Toutefois, des exemples récents tels que Gheladri (2013), Mazzilli (2011), Slama (2011), Chiapello & Gilbert (2013),
Lamine, Fayolle & Chebbi, 2014, Collin & al. (2016) ou encore Clergeau & Paulus (2017) ont montré la possibilité d’adapter la mobilisation de cette théorie aux sciences de gestion et à des disciplines proches, notamment dans des cadres mettant en jeu des ensembles d’individus, d’objets et d’organisations, ce qui la rend compatible avec notre focalisation sur la construction du fait organisationnel dans la méta-organisation. De plus, Korsgaard (2011) met en évidence l’adéquation de cette théorie concernant l’étude d’univers organisationnels complexes, ce qui plaide en faveur de la compatibilité de la théorie de l’acteur-réseau avec l’univers complexe qui peut exister au sein des méta-organisations.
Une théorie trop locale ?
Une critique non négligeable effectuée à l’égard de la théorie de l’acteur-réseau est celle de son caractère local. En effet, la plupart des travaux mobilisant cette théorie, et notamment les travaux originels de Callon et Latour, se focalisent sur des objets d’étude localisés et fortement contingents, faisant abstraction des macrostructures plus larges au sein desquelles ces objets d’étude peuvent s’inscrire (Walsham, 1997). Cela constituerait une source de biais de ce cadre théorique par une focalisation sur la petite échelle (Corpataux & Cervoisier, 2016, Aggeri, 2017). Les initiateurs de la théorie de l’acteur-réseau contredisent cette critique. En particulier, Latour affirme que la méthode d’analyse de la théorie de l’acteur-réseau peut être utilisée pour transiter d’une échelle d’analyse à une autre : elle constituerait un outil permettant de travailler aussi bien à l’échelle micro qu’à l’échelle macro. Toutefois, cette affirmation, qui suppose que l’échelle n’a pas d’importance dans l’analyse des réseaux de relations entre actants, ignorerait l’action de certaines structures sociales macroscopiques sur le fonctionnement du réseau et les prises de décision des actants. Nous tombons ici sur le problème de la poule et de l’œuf dans la prise en compte ou non des structures sociales préexistantes dans la construction du social.
A l’appui des théoriciens de l’acteur-réseau, nous pouvons souligner les travaux de Dwiartama et Rosin (2014), qui étudient l’influence du rôle de l’intentionnalité dans la résilience de la gestion de la culture du riz en Indonésie et du kiwi en Nouvelle-Zélande, travaillant à des échelles régionales et nationales, en mobilisant la théorie de l’acteur-réseau, montrant ainsi la faisabilité de la mobilisation de ce cadre sur un sujet d’étude à l’échelle macro. De plus, les travaux de Giddens (1990, 1991) mobilisent ce type de théorie à des échelles multiples, ce qui confirme l’adaptabilité de la théorie à différentes échelles.
En périphérie, certains auteurs tels que Corpateaux & Cervoisier (2016) considèrent que la théorie de l’acteur-réseau ne prend pas vraiment en compte les facteurs de construction du réseau liés à la localité du réseau étudié, notamment les lieux, les frontières et l’espace. Il s’agit d’une lacune de cette théorie qu’il serait opportun de combler à l’occasion de l’étude d’un réseau territorialisé, susceptible de mobiliser des éléments tels que les lieux, les distances et l’espace.
Une théorie trop descriptive ?
Une critique fréquemment formulée au sujet de la théorie de l’acteur-réseau concerne la structure du modèle méthodologique de la théorie de l’acteur-réseau. Il s’agit d’une limite de la théorie de l’acteur-réseau : certains critiques la considèrent comme trop descriptive et insuffisamment explicative. Certains auteurs considèrent même la théorie de l’acteur-réseau comme étant plus une trame méthodologique qu’une théorie (Collin & al., 2016). Cette critique du caractère descriptif de la théorie de l’acteur-réseau a deux facettes.
Le premier aspect de la critique de la théorie de l’acteur-réseau concerne le risque d’explosion de la longueur des travaux scientifiques utilisant cette théorie. En effet, le cadre de la théorie de l’acteur-réseau nécessite un fort travail de description extrêmement détaillé, avec desrésultats extrêmement riches en détails. Or, une explosion des détails du résultat aboutit à un allongement du volume des travaux.
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Table des matières
Remerciements
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des annexes
Introduction
Première partie Revue de littérature et établissement du champ théorique
Chapitre 1 : La théorie des réseaux
Introduction du chapitre 1
1.1. Le besoin de coopération et de collaboration : le réseau, entre marché et hiérarchie
1.2. Comparatif des principales formes de réseaux inter-organisationnels
1.2.1. Cadre de comparaison
1.2.2. Les districts
1.2.3. L’écosystème d’affaires
1.2.4 Les clusters
1.2.5. Les systèmes productifs locaux (SPL)
1.2.6. Les réseaux territorialisés d’organisations
1.2.7. Les méta-organisations
1.3. Orientation générale de la recherche : structuration de l’action collective dans la métaorganisation en situation d’émergence
Chapitre 2 : La théorie de la méta-organisation : enjeux et perspectives
2.1. Définition et caractéristiques de la méta-organisation
2.1.1. Les membres
2.1.2. Similarité entre les membres et l’organisation
2.1.3. Faiblesse du pouvoir hiérarchique de la méta-organisation
2.1.4. Existence de méta-organisations plus ou moins formelles : un élargissement de la notion ?
2.2. Méta-organisation et limites du néo-institutionnalisme
2.3. Points méconnus de la littérature relative aux méta-organisations
2.3.1. L’incarnation du soft power : besoins d’éclaircissement
2.3.2. La répartition des rôles et responsabilités
2.3.3. Méta-organisations et territoires : une nouvelle manière d’instaurer des politiques?
2.3.4. Le rôle des méta-organisations dans les chaînes de valeur et les chaînes logistiques : un lien à explorer
2.3.5. L’étude de méta-organisations de formes nouvelles ou présentant de fortes spécificités
2.4. Conclusion du chapitre 2 : le besoin d’une analyse processuelle de la construction du fait méta-organisationnel dans des cas spécifiques
Chapitre 3 : La théorie des biens communs et la théorie de l’acteur-réseau comme outils d’analyse de la méta-organisation
Introduction du chapitre 3
3.1. Les fondements de la théorie de l’acteur-réseau
3.2. Une théorie critiquée
3.2.1. La critique de la participation de l’objet à la construction du social
3.2.2. La question des statuts et de la légitimité
3.2.3. Une théorie trop locale ?
3.2.4. Une théorie trop descriptive ?
3.2.5. Un acteur-réseau illimité ?
3.3. La méta-organisation à l’aune de la théorie de l’acteur-réseau : la raison du choix .
3.4. Une approche de l’acteur-réseau par le rôle des biens communs dans la performation des méta-organisations
3.4.1. La notion de performation
3.4.2. Une approche combinant performation et théorie des biens communs
Deuxième partie Analyse de la performation des corridors logistico-portuaires
Chapitre 4 : Démarche méthodologique
4.1. Le corridor logistico-portuaire : définition et périmètre du terrain de la recherche
4.1.1. Mondialisation et expansion du commerce international
4.1.2. Les ports européens dans la mondialisation
4.1.3. Le concept de corridor
4.2. Le corridor logistico-portuaire : quelle réalité organisationnelle ?
4.2.1. Le CLP, une méta-organisation destinée à fédérer des réseaux à une échelle large
4.2.2. Le CLP, quels enjeux managériaux ?
4.3. Problématique et questions de recherche
4.4. Le choix d’une démarche qualitative
4.5. La méthode d’analyse thématique mobilisée
4.5.1. Principes de base
4.5.2 Déroulé de la méthode
4.6. Conclusion du chapitre 4
Chapitre 5 : Résultats
Introduction du chapitre 5
5.1. Les cas d’étude abordés
5.1.1. HAROPA – Ports de Paris-Seine-Normandie, cas d’étude principal
5.1.2. Medlink Ports sur l’espace Rhône-Saône
5.1.3. Norlink Ports – Ports des Hauts-de-France
5.1.4. Upper Rhine Ports – Ports du Rhin Supérieur
5.1.5. Le cas de Trilogiport entre Anvers et Liège
5.1.6. La composition du corpus
5.2. Analyse des documents officiels HAROPA : des traces écrites de la performation
5.2.1. Analyse lexicale
5.2.2. Analyse thématique
5.2.3. Synthèse de l’analyse documentaire
5.3. Les entretiens : un retour sur expérience de la performation des corridors
5.3.1. Le guide d’entretien
5.3.2. Analyse lexicale
5.3.3. Analyse thématique
5.3.4. Synthèse de l’analyse thématique des entretiens
5.3.5. Synthèse de l’analyse des entretiens
Chapitre 6 : Discussion des résultats
6.1. Synthèse commune des deux analyses
6.3. Apports théoriques
6.3. Apports pratiques et recommandations de terrain
6.2. Limites de nos travaux et perspectives de recherches futures
6.4. Conclusion de la discussion
Conclusion
Résumé
Résumé en anglais