La théorie C-K (Concept Knowledge) 

La théorie C-K (Concept Knowledge) 

La théorie C-K a été développée par les professeurs Armand Hatchuel et Benoit Well (2002, 2009) de l’université MINES ParisTech. La théorie C-K est décrite comme « […] une théorie de la conception et une théorie du raisonnement de la conception […] » Agogué et al., 2013. Les grands avantages quelle procurent sont le fait de pouvoir « […] comprendre et représenter le processus de conception, d’en évaluer les outils et structurer le travail collectif […] » Agogué et al., 2013. La théorie C-K est une théorie qui permet de générer de nouvelles idées sans limiter ou encadrer le concepteur dans un espace de connaissances connues. La démarche permet au concepteur de s’affranchir des barrières ou problématiques classiques de la créativité (pseudo ou quasi créativité). Cette théorie tend également à améliorer la base de connaissances des personnes impliquées dans la créativité. L’ensemble des concepts et idées synthétisés et présentés dans la section sur la théorie C-K et méthode KCP suivants proviennent du document intitulé « Introduction à la conception innovante » réalisé par Agogué et al. (2013).

Définition de l’espace C&K 

La théorie C-K s’articule autour du diagramme C-K qui comporte deux espaces que sont l’espace C pour Concept (concept) et K pour Knowledge (connaissances). Les concepts élaborés dans l’espace C sont indécidables dans l’espace K, ni faux ni vrai (sans statut logique), mais ils seront enrichis au cours de la démarche afin d’obtenir une définition satisfaisante, logique. C’est-à-dire qu’au départ on ne peut valider ou infirmer la proposition de concept. L’objectif du projet de design est de permettre d’identifier les connaissances dans l’espace K qui permettront de rendre valide la proposition de concept. Ainsi ce concept en fonction des connaissances actuelles est indécidable, car nous ne connaissons pas la technologie (connaissance) nécessaire afin de concrétiser ce concept. Afin de rendre décidable ce concept, les deux espaces devront s’étendre mutuellement. Cette expansion du côté concept crée des objets appelés C-set partiellement inconnus et dont leur  existence peut être inconnue du côté K. C’est ainsi que l’opérateur sera appelé à aller chercher d’autres connaissances afin de valider ou invalider en K le concept énoncé en C. De l’expansion suivra un raffinement des concepts et des connaissances pour finalement donner naissance à une proposition de concept vraie et donc logique.

Fonctionnement du processus de design

Le fonctionnement de la théorie C-K requiert une approche de type étape par étape ou le concept initialement énoncé utilise des propositions de connaissance en K afin de rendre le concept valide . L’espace C se partitionne autant de fois que l’espace K se partitionne tout en apportant à chaque fois une proposition aux concepts énoncés dans l’espace C. Cet exercice doit être réalisé autant de fois que l’on retrouve une proposition en K. La représentation graphique des concepts dans l’espace C utilisera une hiérarchie en arbre afin d’illustrer l’évolution des concepts sous l’influence de l’espace K. Cette interrelation entre C et K se poursuivra jusqu’à obtenir éventuellement un K-Set, une série d’objets dont l’existence est démontrée par une  vraie proposition en K, donc un concept potentiellement réalisable à l’aide de connaissances identifiées en K.

L’interaction entre les deux espaces correspond au processus de conception. Durant ceµ processus, il est possible d’obtenir 4 types d’opérations entre ces deux espaces; C-C, C-K, KK, K-C.

• K>C: Cet opérateur a comme fonction de partitionner un concept initial en C en ajoutant une propriété supplémentaire en K, étant une connaissance relative au concept énoncé. Cette propriété supplémentaire, qui vient de l’espace K, est en fait une connaissance qui rend le concept invraisemblable, car à priori une telle relation semble inconnue dans le monde actuel des connaissances. Cependant rien ne porte à croire que telle proposition ne pourrait pas exister, ni vraie ni fausse. Cette relation est appelée disjonction.

• C>K: Cet opérateur a comme fonction d’ajouter ou enlever une connaissance en K afin d’obtenir soit; une conjonction, c’est-à-dire un concept qui une fois alliée à une connaissance représente un concept valable, plausible ou connu, ainsi le processus de conception s’arrête. Ou pas de conjonction, c’est-à-dire un concept, dont l’ajout de la connaissance, crée un concept nouveau qui requiert plus d’approfondissement donc le développement de nouvelles connaissances.

• C>C: Cet opérateur a comme fonction d’ajouter un attribut au concept. Si cet attribut se veut un raffinement du concept déjà établi, alors on parle de partitions restrictives. Si cet attribut ajouté à un concept crée un nouveau concept à explorer. Alors on parle de partition expansive. Lors de cette opération, on choisit les concepts et les structures.

• K>K: Cet opérateur vise à l’aide de l’apprentissage réalisé lors d’acquisition de nouvelles connaissances à générer d’autres connaissances par déduction, modélisation, optimisation et/ou évaluation des connaissances.

Diagramme C-K 

Le diagramme C-K  permet de représenter graphiquement le cheminement et l’avancement de la conception lors de la réalisation de la théorie C-K. Les deux espaces C et K qui le compose vont permettre d’illustrer l’expansion des deux espaces à l’aide des opérateurs précédemment énoncés. L’utilisation du diagramme C-K procure plusieurs avantages forts utiles lors du processus créatif. Le premier avantage provient de sa mise en forme graphique qui permet à tout moment d’avoir en un coup d’œil un aperçu complet de la progression de l’activité de conception. Le diagramme permet aussi aux concepteurs d’utiliser le diagramme comme trame de référence lors de discussion et de partage au sein de l’équipe. Le diagramme est aussi utile lorsque le concepteur travaille seul, car il requiert que concepteur note les différents attributs qui caractérise l’objet afin d’expliquer le raisonnement et stimuler du même coup la génération de nouvelles pistes d’exploration. Finalement, le diagramme aide les concepteurs à se coordonner et s’entendre entre eux afin de subdiviser le travail à réaliser par les voies d’exploration défini dans le diagramme.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION 
CHAPITRE 1 PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSES 
1.1 Énoncé du problème
1.2 Objectif de l’étude
1.3 Méthodologie
1.4 Hypothèses
1.5 Limitation de cette étude cas
1.6 Définition et terminologies
CHAPITRE 2 REVUE DE LA LITTÉRATURE 
2.1 Équipe virtuelle
2.2 Processus créatif d’une EV
2.3 Communication
2.4 Coordination
2.5 Gestion des connaissances
2.6 La théorie C-K (Concept Knowledge)
2.6.1 Définition de l’espace C&K
2.6.2 Fonctionnement du processus de design
2.6.3 Diagramme C-K
2.6.4 Règle de construction du diagramme C-K
2.6.5 Validation de la démarche de modélisation du champ d’innovation
2.6.6 Vocabulaires et définitions C-K
2.6.7 La méthode KCP
2.6.8 Mise en place de la méthode KCP
2.6.9 Processus de la méthode KCP
CHAPITRE 3 PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS .
3.1 Processus créatif des EV et méthode KCP ….
3.2 Gestion des connaissances EV et conception innovante
3.2.1 Données d’entrée KCP et la gestion des connaissances des EV
3.2.2 Processus KCP & la gestion des connaissances EV
3.2.3 Donnée de sortie de la gestion des connaissances des EV relative à la
méthode KCP
3.3 Coordination des EV et conception innovante
3.3.1 Caractéristiques de la coordination des EV
3.3.2 Processus de coordination des EV selon les approches créatives et la
méthode KCP
3.3.3 Donnée de sortie des processus de coordination des EV relatifs à la
méthode KCP
3.4 Communications des EV et la conception innovante
3.4.1 Caractéristiques et intrants de la communication des EV et de la méthode
KCP
3.4.2 Types de processus de communication présents dans des EV et la méthode
KCP et leurs impacts sur la créativité
3.4.3 Données de sortie des processus de communications des EV relatifs à la
méthode KCP
CHAPITRE 4 PROTOCOLE ET APPLICATION DE LA MÉTHODE KCP DANS UNE
ÉQUIPE TRADITIONNELLE 
4.1 Mise en application de la méthode KCP dans une équipe traditionnelle
4.1.1 Profil de l’entreprise et des participants:
4.1.2 Description des données recueillies
4.1.3 Déroulement de l’activité
4.2 Observations recueillies lors de l’activité KCP en entreprise
4.2.1 Commentaires recueillis par le chercheur lors de la conclusion de
l’activité:
4.3 Interprétation des observations
CHAPITRE 5 PROTOCOLE D’APPLICATION DE LA MÉTHODE KCP DANS UNE
EV .
5.1 Constat des propositions et recommandations
5.2 Sensibiliser les participants à la conception innovante (étape 1)
5.2.1 Mise en place d’un contexte social aidant la communication des EV
5.2.2 Explication de la méthode KCP, objectifs, processus, rôles et
responsabilités.
5.3 Définition du périmètre d’exploration (étape 2)
5.3.1 Contexte et scénario d’usage à l’aide d’un Mood board virtuel
5.4 La réalisation de la méthode KCP (étapes 3 à 6)
5.4.1 L’utilisation d’un diagramme C-K virtuel
5.4.2 Le diagramme C-K comme outil de gestion
5.5 Évaluation des propositions lors de l’implantation du protocole d’application
5.5.1 Questionnaire de validation des propositions
5.6 Conclusion du protocole d’application
CONCLUSION

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *