LA SURVEILLANCE DES MALADES SOUS PLÂTRE

Définitions et Historiques 

   Par définition le plâtrage est un moyen de contention qui consiste a immobilisé une partie du corps en position stable et fonctionnelle, jusqu’à la consolidation dans le cadre d’une fracture, cicatrisation en cas d’entorse, luxation, ou arthrite ; jusqu’à obtention de l’indolence en cas de contusion ; ou jusqu’au retour à une position anatomique jugée satisfaisante en cas de déformation (30). C’est un moyen thérapeutique qui a subit de nombreuses modifications (composition chimique et propriétés) au fil du temps :
• En 850 : on utilisait une colle à base de farine, cire, bandelettes de résine et du tissu imbibé de blanc d’œufs
• En 1800 : Découverte en Mésopotamie et en perse de l’utilisation de plâtre.
• En 1850 : Apparition du premier bandage plâtré réalisé par un médecin militaire hollandais MATHISJEN(16) et dont le médecin russe PIROGOV en était le premier grand utilisateur en plâtrant d’abondance lors de la guerre de Crimée (1854-1855) (21) . La réalisation d’une immobilisation plâtrée est un des gestes thérapeutiques les plus courants de l’arsenal thérapeutique en orthopédie et traumatologie. La pose d’un plâtre peut constituer :
– Soit le seul traitement. Exemple : fracture non déplacé,
– Soit le complément d’un autre geste thérapeutique.
Exemple : plâtre après réduction orthopédique, après geste chirurgical.
Il s’agit de dépisté d’éventuelles complications liées :
– Soit à la pathologie sous jacente et à son traitement.
– Soit aux conséquences non désirées de l’immobilisation plâtrée.
Pour cela il faut à la fois assurer la prévention des éventuelles complications et éduquer le patient à dépister celles-ci le plus tôt possible (17). L’immobilisation plâtrée est un acte médical ayant des buts bien précis et dont les conséquences seraient graves si certaines règles ne sont pas respectées. C’est ainsi que comme toute autre thérapeutique, la surveillance d’un malade sous plâtre obéit à des règles strictes, dont le non-respect engage lourdement la responsabilité du médecin praticien (18).

But de l’immobilisation plâtrée 

 L’immobilisation plâtrée comporte des objectifs qui sont :
• L’immobilisation d’un segment de membre et des articulations sus et sous-jacentes en position stable et fonctionnelle jusqu’à la consolidation dans le cadre d’une fracture ; cicatrisation en cas d’entorse, de luxation, d’arthrite ; retour a une position jugée satisfaisante en cas de déformation.
• Le plâtre doit assurer également le confort et l’indolence du patient. Pour cela il doit mouler correctement les reliefs osseux. Il faut cependant souligner que l’immobilisation qu’elle soit plâtrée ou assurer par un matériel synthétique (souvent plus rigide) constitue un mâchon peu extensible (surtout en cas de plâtre circulaire) autour d’un contenu musculo -squelettique susceptibles de présenter des variations de volume et de pression. Il peut dès lors être à l’ origine de phénomène compressif et d’un ralentissement du flux circulatoire (autant plus important que le membre est immobilisé) (17).

Précaution à prendre 

Un certain nombre de précautions doivent être prises :
• Il s’agit d’abord d’avertir le patient des complications potentielles d’une immobilisation plâtrée.
• Il s’agit également d’assurer un suivi médical de ce traitement dont les conséquences peuvent être, dans certaines circonstances, véritablement dramatique pour l’avenir fonctionnel du membre (syndrome des loges ; thrombose veineuse, embolie pulmonaire.) Cette surveillance doit être intensive pendant les deux premiers (2) jours qui suivent la pose de plâtre. Durant cette période, il faut lutter contre l’œdème en plaçant le membre immobilisé dans une position surélevée afin d’obtenir un retour veineux efficace (17).

PRINCIPES GENERAUX DE SURVEILLANCE 

• Tout malade sous plâtre doit être contrôlé par le médecin qui a confectionné le plâtre dans les 24 à 48 heures qui suivent sa pose.
• Que le plâtre soit fendu ou non, le patient doit être informé, de préférence devant des témoins, de la nécessité de consulter en urgence au moindre signe anormal. Le recours à un document écrit et clair remis au moment de la confection du plâtre est utile sinon indispensable.
• Un prurit, une sensation d’irritation ou de brulure peuvent apparaitre les premiers jours et sont le plus souvent transitoires.
• Les signes d’alarmes sont la douleur, l’œdème, la cyanose des extrémités, plus rarement la pâleur et l’insensibilité, l’odeur évoquant la macération ou l’infection.
• Il convient de ne jamais sous –estimer les plaintes du patient. Si celles ci sont relatées par téléphone, inviter le patient a consulté dans les plus brefs délais.
• Tout plâtre mal supporté doit être fendu, écarté, bivalvé et si cela ne suffit pas enlevé.
• Un contrôle radiologique doit être prescrit de façon systématique immédiatement après la pose, à J2, J8, J21, J45 (18).

SYNDROME DES LOGES 

   Le syndrome des loges est une complication classique des fractures des membres en raison de l’augmentation de volume des tissus musculaires dans les loges aponévrotiques. On surveille l’apparition de douleur et de crampe important associés à une mobilisation douloureuse des extrémités, l’apparition de paresthésie et des troubles de la sensibilité. A la phase d’état du syndrome des loges, il existe un déficit moteur et dans les phases extrêmes, il peut y avoir une disparition du pouls. Devant ce tableau, il est nécessaire d’ôter le plâtre en urgence. En cas de non récupération motrice et sensitive immédiate, des mesures de pression immédiate des loges doivent être réalisées (valeur différentielle delta = pression artérielle diastolique – PIC est inférieure à 30 mm hg). Si la clinique est franche et / ou que les pressions sont élevées, il s’agit d’effectué en urgence des Aponévrotomies de décharge (35).

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II.GENERALITES
1. Définitions et Historiques 
2. But de l’immobilisation plâtrée 
3. Précaution à prendre
4. Principes généraux de L’immobilisation plâtrée 
5. Principes généraux de la surveillance
6. Surveillance clinique
7. Surveillance para clinique
8 Conclusion 
III. METHODOLOGIE 
1. Cadre D’étude
3. Situation géographique 
4 Présentation du Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique
5. Echantillonnage
6. Methode d’enquête
7. Matériels d’étude
8. Analyse des données
9. Ethique et déontologie 
10. Critere de jugement 
IV. RESUTATS
1. Données socio-demographique 
2. Démarche diagnostic
3. Traitement 
4. Compilation après traitement 
5. Evolution 
V. Commentaires et discussion 
1. Limites et difficultés rencontrés
2. Au plan épidémiologie
3. Au plan clinique et para clinique 
4. Au plan thérapeutique
5. Point de vue complication 
6. Point de vue évolution
VI. CONCLUSION et RECOMMANDATION 
VII. Références Bibliographiques
VIII. ANNEXES
Fiche d’enquête
Serment d’Hippocrate

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