la structure syntaxique de l’alternance codique

la structure syntaxique de l’alternance codique

Le contact de langues

Comme thème très important le contact de langues est considéré comme une matière de recherche très vague et plus riche pour un grand nombre de sociolinguistes à l’image de J.Hamers et Michel Blanc. Cette matière est très connu de nos jours et dans pas mal de communauté , comme le cas d’Algérie ou nous retrouvons plusieurs langues en présence.
Considéré comme source d’autres phénomènes secondaires tels que bilinguisme, alternance codique et l’emprunt. Le contact de langues permet et offre des initiatives de recherches sociolinguistiques en touchant à plusieurs phénomènes individuels ou collectifs.
Pour HELIOT, CRISTINE(2007;28 ) , le contact de langues est « la présence simultanée de deux ou plusieurs langues à un niveau individuel, interpersonnel ou sociétal. ». Donc cette présence simultanée de plusieurs langues peut être considérée comme une compétence individuelle ou un climat qui réunie ces déférentes langues et caractérisant tout un groupe ou une communauté. Cependant chaque locuteur aura le choix de varier entre les langues selon ses compétences linguistiques ou selon son mode de parler (maison, travail, amis, etc.)
L’usage de plusieurs langues simultanément donne naissance au phénomène de contact des langues, cet usage est donc définie comme situation par laquelle on réfère a des personnes bilingues ou plurilingues d’une même communauté langagière ou espace de discussion, selon WEINREICH cité par HAMERS. In MOREAU (1997 : 94) « Le contact des langues inclut toute situation dans laquelle une présence simultanée de deux langues affecte le comportement langagier d’un individu. Le contact des langues réfère au fonctionnement psycholinguistique de l’individu qui maitrise plus d’une langue, donc de l’individu bilingue »

La typologie de l’alternance codique selon Gumperz

Diverses formes d’alternance codique peuvent apparaitre chez le sujet bilingue. Nous allons nous baser dans notre analyse sur la typologie du code switching selon Shana Poplack et selon John GUMPERZ (1972),ce dernier, dans une perspective interactionniste, distingue deux types d’alternance codique : situationnelle et conversationnelle.
L’alternance codique situationnelle:
Ce type d’alternance codique désigne des variétés différentes, associées à des situations et descirconstances de communication distinctes, c’est-à-dire il est lié au changement d’interlocuteurs (appartenance sociale, niveau culturel, domaine d’activité), du sujet et du lieu.
Le locuteur prend en compte la situation de communication dans laquelle il se trouve, pour adopter une langue de base pour ses échanges.
Gumperz insiste sur l’importance du contexte sociale dans l’apparition de ce type d’alternance. Selon lui : « Des variétés distinctes s’emploient dans certains contextes (la maison, l’école, le travail) associé à un type d’activités distinctes et limitées (discours public, négociations, cérémonies spéciales, joutes verbales, etc.), ou selon la catégorie d’interlocuteurs à qui l’on parle (ami, famille, étrangers, subordonnés, personnalités du gouvernement. »
L’alternance codique conversationnelle:
Dite aussi stylistique ou métaphorique, elle se produit d’une façon spontanée, moins consciente à l’intérieur d’une même conversation sans le changement d’interlocuteur, du sujet de discussion ou des autres facteurs de communication. C’est l’exemple de deux locuteurs qui alternent entre deux codes distincts lors d’une conversation dans un lieu de travail, prenons deux enseignants qui utilisent la langue française lorsqu’ils parlent d’un sujet lié à l’enseignement mais ils passent à leur langue maternelle dès que la discussion touche leur vie privée.

La distinction entre le code switching et le code mixing

Les sociolinguistes notent une forte présence de ces deux phénomènes linguistiques dans les pratiques langagières des Algériens qui se servent de tout ce qu’ils possèdent comme bagage linguistique lors de leurs conversations. Et il est difficile de faire une distinction entre ces deux phénomènes du moment que la définition du code switching est psychologique, et la définition du code mixing est linguistique.
En effet, l’alternance codique, est le changement de variétés, l’usage alterné de deux langues dans une conversation ou dans des situations de communications différentes. Cet usage dépend de plusieurs facteurs psychologiques : l’identité du locuteur, son attitude et ses émotions, alors que dans le code mixing, les unités linguistiques sont transférées d’un code à un autre en mélangeant des éléments et des règles fonctionnelles des deux langues. Ces éléments peuvent appartenir à différents niveaux linguistiques, et peuvent aller d’une unité lexicale à un syntagme.
Selon J.F. HAMERS et M. BLANC (1983 :199) « Le locuteur de Lx, transfère des éléments ou règles de Ly, à quelque niveau linguistique que ce soit (phonologique, grammatical, lexical) ; ces éléments ne sont pas intégrés au système linguistique de Lx. »
Il est à signaler que le code switching et le code mixing ne sont pas nécessairement dûs à l’incompétence du sujet mais ce sont des stratégies de communication propres au bilingue. C. MARIELLA (2007) dit à ce propos : « L’alternance codique, c’est-à-dire les passages dynamiques d’une langue à l’autre, est l’une des manifestations les plus significatives du parler bilingue. Bien sûr, l’alternance codique ne doit pas être confondue avec le mélange de codes (stratégie de communication dans laquelle le locuteur mêle les éléments et les règles des deux langues), mais elle ne doit pas non plus être uniquement analysée comme les manifestation d’un manque de maitrise dans l’une des deux langues concernées. Maitrisée, elle est au contraire la marque d’une compétence bilingue, celle-ci entendue comme une compétence originale, spécifique et complexe et non comme l’addition de deux compétences linguistiques séparées ».

La distinction entre alternance codique, interférence et emprunt

Le code switching est une stratégie de bilingues entre eux, il se produit quand un individu bilingue alterne deux langues pendant son discours avec un autre bilingue qui peut communiquer dans la seconde langue à des degrés différents. Les raisons qui poussent le bilingue à produire des interférences sont : l’impossibilité de s’exprimer en une seule langue, la solidarité qu’il souhaite témoigner à un groupe social particulier ou bien l’alternance qui apparait quand le locuteur souhaite transmettre son attitude à un interlocuteur.
L’interférence linguistique est le fait d’interpénétration de langues, elle se définit comme une unité ou l’ensemble d’unités ou de règles de combinaison appartenant à une langue, qui sont utilisées dans une autre langue.
L’emprunt est le phénomène sociolinguistique le plus important dans tous les phénomènes de contact de langues. Il consiste à faire passer une forme (emprunt lexical) ou un  sens (emprunt sémantique), d’une langue à une autre. Il est le résultat de la coexistence de deux communautés culturelles et linguistiques bien distinctes l’une de l’autre. Quel que soit la nature de cette coexistence, pacifique ou conflictuelle, due à un contact géographique ou imposée par la colonisation, il se produit toujours un échange bilatéral et il favorise le développement d’une langue en la faisant évoluer. Le contact du français et de l’arabe a laissé des traces dont les plus apparentes sont les emprunts. C’est ainsi que nous pouvons rencontrer dans l’usage quotidien des
mots écrits en français et qui viennent de la langue arabe.

 

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Table de matière
Introduction générale 
1-Présentation
2-Motivations du choix du sujet
3-Problématique
4 – Hypothèses
5 – Les objectifs
6-Méthodologie et le corpus
Chapitre I : Le paysage sociolinguistique et le contact de langues en Algérie
Introduction
1. Aperçu historique
2. Les langues en présence
2.1. Le berbère ou tamazight
2.2. La langue arab
2.3. Le français
3. Définition des concepts
3.1. Le contact de langues
a. La diglossie
b. Le bilinguisme
C. Le plurilinguisme
3.2. Alternance codique
3.2.1. Les types d’alternance codique
3.2.2. Les fonctions de l’alternance codique selon Gumperz
3.2.3. La typologie de l’alternance codique selon Gumperz
4. La distinction entre le code switching et le code mixing
5.La distinction entre alternance codique, interférence et emprunt
Conclusion
Chapitre II : Analyse des alternances et des variations graphiques
Introduction
1. la structure syntaxique de l’alternance codique
1.1. Alternance intra-phrastique
1.2. Alternance inter-phrastique
1.3. Alternance extra phrastique
2 . Analyse selon les fonctions des alternances
3 .La variation graphique
3.1. Les graphies phonétisantes.
3.1.1 La réduction graphique
3 .1.2 La réduction avec variantes phonétiques
3.2. Les squelettes consonantiques.
3.3Les syllabogrammes
3.4 Le logogramme
3.5. Les étirements graphiques
3.6 .Simplification des digrammes, des trigrammes et des consonnes doubles
3.7. Compactage
Bibliographie

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *