LA SOLUTION DES CROISEMENTS

LA SOLUTION DES CROISEMENTS

Les facteurs environnementaux

L’environnement, tant en ce qui concerne les facteurs physiques que les facteurs biologiques, semble avoir une influence au moins aussi importante que les facteurs individuels sur le développement de cancer de l’œil chez les bovins. Ils demeurent cependant relativement controversés, et leur part de responsabilité dans le déclenchement de la maladie est difficile à déterminer par rapport à l’influence de la génétique et des autres aspects décrits précédemment.

 L’ensoleillement et les rayons ultraviolets

Les travaux de très nombreux scientifiques tendent à démontrer que le degré d’ensoleillement, et particulièrement les ultraviolets, sont les principaux responsables du développement de tumeurs oculaires dans les troupeaux étudiés. On peut tout d’abord signaler l’existence d’un effet climatique, certaines régions très ensoleillées, comme le Sud-Ouest des Etats-Unis (Anderson et Badzioch, 1991; Anderson et Skinner, 1961; Bonsma, 1949) et l’Australie (Brydon, 1960; French, 1959), présentant des cas particulièrement nombreux. Cette première observation est relativement décourageante en ce qui concerne l’introduction de races européennes, réputées plus sensibles que, par exemple, les races zébuines, en zone tropicale, où l’ensoleillement est nécessairement beaucoup plus fort qu’en zone tempérée. Il faut cependant garder à l’esprit le fait que la Normandie, réputée en France pour sa pluviosité autant que pour son beurre, est la région du pays dans laquelle les carcinomes oculaires sont les plus fréquents chez les vaches (Lombard, 1961; Léger, 1931 ). Un climat ensoleillé ne peut donc pas être considéré comme une condition sine qua non de l’apparition de tumeurs, de même que l’apparition de tumeurs ne peut pas être considérée comme découlant obligatoirement d’un fort ensoleillement. Il est cependant difficile de nier que les radiations solaires jouent un rôle important sinon déterminant dans le déclenchement de la maladie, comme l’ont démontrés un certain nombre d’équipes scientifiques.

Les facteurs nutritionnels

D’une expérience personnelle au Mexique, il ressort que de nombreux vétérinaires mettent les lésions oculaires sur le compte d’une carence en cuivre dans l’alimentation du bétail. Mille (1959) confirme que le nombre de carcinomes oculaires semble plus important dans les troupeaux élevés sur des sols carencés en cuivre, et émet également l’hypothèse qu’une carence en magnésium semble également jouer un rôle prédisposant à l’apparition de ces lésions. Néanmoins, aucune de ces deux hypothèses n’a pu être confirmée de façon définitive car elles ne sont que le résultat d’observations ponctuelles et non pas d’études expérimentales. D’autres facteurs nutritionnels ont été mis en cause par différents auteurs, notamment l’influence possible d’une carence en vitamine A (Bibens, 1946). Il semble en effet qu’une déficience de cette vitamine entraîne un apparition des mêmes symptômes que ceux que l’on observe lors de l’apparition de lésions oculaires: larmoiement, conjonctivite, puis ulcération de la cornée. Les principaux arguments en faveur de cette thèse sont le fait que les cancers de l’œil sont plus courants chez les animaux nourris avec des fourrages pauvres et secs pendant une longue partie de l’année, ces aliments étant fortement carencés en vitamine A. C’est le cas des Hereford élevés dans le Sud des Etats-Unis et en Australie (Bibens, 1946). En Inde, Syed Mohiyudden (1959) observe également une plus grande fréquence de ces lésions chez les bovins de trait nourris à l’étable de fourrages secs et de concentrés que chez les animaux pâturant des fourrages frais plus riches en vitamine A. Il est cependant difficile de se prononcer quant à la validité de cette hypothèse puisque, comme dans le cas des carences en oligo-éléments, elle est basée sur des observations ponctuelles et non sur des expériences scientifiques. De plus, s’il est vrai que les fourrages secs sont moins riches en vitamine A que les fourrage frais, cette constatation s’applique de la même manière à de nombreux autres nutriments, notamment l’azote digestible. Le rôle de l’avitaminose A dans la carcinogenèse est donc loin d’être prouvé.
Partant du principe que la maladie semblait se développer plus souvent après des périodes de sécheresse et donc de déficit alimentaire, Anderson (1960) a tenté de prouver expérimentalement les effets du niveau de nutrition sur l’apparition de lésions oculaires. L’expérience, reprise plus tard par Anderson et al. (1970), portait sur 120 bovins Hereford divisés en trois groupes, chaque groupe recevant une ration alimentaire différente et couvrant, selon le cas, 60%, 100% et plus de 100% des besoins de maintenance. Contrairement aux hypothèses de départ, il ressort nettement de cette expérience que les animaux recevant la ration la plus riche présentent beaucoup plus de lésions que les animaux recevant la ration la moins riche, comme le montre clairement le graphique suivant (Figure 1 ).

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Table des matières

RESUME
SOMMAIRE
INTRODUCTION
SOMMAIRE
1. PREMIERE PARTIE: REPARTITION, FREQUENCE ET IMPACT DE LA MALADIE
1. Répartition géographique
2. Fréquence
3. Importance économique
Il. DEUXIEME PARTIE: ETUDE GENERALE DE LA MALADIE
1. Définition
2. Description et éléments de diagnostic
3. Possibilités de traitement
3.1 Traitements curatifs
3.2 Traitements préventifs
Ill. TROISIEME PARTIE: LES FACTEURS ETIOLOGIQUE DES LESIONS
1. Les facteurs individuels
1.1 La pigmentation périoculaire
1.1 .1 La pigmentation palpébrale
1.1 .2 La pigmentation du limbe scléro-coméen
1.2 La race
1 . 3 Le sexe
1.4 L’âge
1.5 La lignée familiale
1.6 La morphologie
2. Les facteurs environnementaux
2.1 L’ensoleillement et les rayons ultraviolets
2.2 Les facteurs nutritionnels
2.3 Les agents irritants et traumatiques
2.4 Les agents biologiques
IV. QUATRIEME PARTIE: LA SOLUTION DES CROISEMENTS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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