La situation macroéconomique

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Régimes de change intermédiaires

Entre ces deux régimes de change, on peut aussi avoir le régime de change intermédiaire. Le taux de change peut varier mais dans une mesure contrôlée par la banque centrale. Il existe une fourchette dans laquelle est permise la libre fluctuation du taux de change. Et l’intervalle de variation de cette fourchette peut à elle aussi varier.
Le régime de change avec une parité glissante est un régime où le taux de change est fixé périodiquement pour s’adapter à l’évolution de la situation économique. Ces ajustements sont principalement des ajustements à la baisse, soit des dévaluations. Le taux de dévaluation est calculé tenant compte de l’évolution des prix interne et chez les divers partenaires commerciaux, de façon à maintenir les prix des biens exportés à un niveau stable. Il favorise ainsi les exportateurs, en même temps, il décourage la spéculation car les profits ou les gains sont plus faibles sur des pourcentages de dévaluation et des intervalles très réduits.
Le régime de change avec un glissement actif permet d’annoncer à l’avance le taux de dévaluation pour les mois futurs.
Le régime de change avec flottement administré consiste dans un taux de change flottant auquel les banques centrales informent les marchés sur la parité considérée comme souhaitable et pour laquelle elles vont intervenir pour réaliser ce taux. Ces interventions se font de manière ponctuelle et coordonnée.
Nous avons vu alors que pour commercer entre des pays à unités monétaires différents on a recours au taux de change. Ce taux de change dicte de comment une monnaie s’échange contre une autre de nationalité différente. Les devises s’échangent sur le marché des changes et c’est seulement sur ces dernières que les devises peuvent s’échanger officiellement. Le taux change peut être amené à varier selon le temps ou la situation. Les autorités ont le pouvoir de laisser libre cette variation ou de l’empêcher. Il dépendra alors de la stratégie de l’Etat concernant le régime choisi.

La parité du pouvoir d’achat (PPA)

C’est la première théorie qui essaie d’expliquer le taux de change. Déjà exprimé par David Ricardo,  cette approche a été popularisée par l’économiste suédois Gistaf Cassel au début du XXe siècle. Cette théorie repose sur le fait qu’un bien n’a qu’un seul prix partout dans le monde. Pour illustrer, si j’ai 1$ et que je peux m’acheter un produit X aux USA alors je dois aussi pouvoir me l’offrir à 1$ e France par exemple. Partout dans le monde, on doit être en mesure théoriquement de l’acheter au même prix.
Soit le cours : 1$=α€. Le prix du produit en France : P€. Le prix du produit aux USA : P$. En monnaie américaine, le produit vaut donc : P€/α€. Les pouvoir d’achat sont égaux quand : P€/P$α=1. Donc α= P€/P$. Si nous supposons la concurrence pure et parfaite, ainsi que l’absence de coût de déplacement des échanges, α=Τ qui est le taux de change de la parité du pouvoir d’achat. Si α>Τ, le $ est surévalué par rapport à l’Euro. Si α<Τ est inférieur, le $ est sous-évalué par rapport à l’Euro. C’est la version absolue de la PPA. Dans cette version absolue, il n’existe pas d’entrave au commerce international (taxes douanière, barrières non tarifaires…) et on néglige les coûts de transport ainsi que les coûts d’information.
Dans sa version relative, il n’est plus nécessaire, que le taux de change soit égal au rapport des indices de prix mais simplement qu’il enregistre les mêmes variations. L’évolution du taux de change nominal suit l’évolution du différentiel d’inflation. Ainsi on aura pour les instants t et t+1 : (αt+1/αt) = (P€t+1/P€t) / (P$t+1/P$t) = (P€t+1/P$t+1) (P$t/P€t).
La théorie de la PPA peut donc être vérifiée sous sa forme relative mais non sous sa forme absolue. En termes réels, le taux de change est constant au cours du temps: Τt+1=Tt. Bref, on peut simplifier comme suit : Δα/α = (ΔP€/P€) – (ΔP$/P$). L’évolution du taux de change nominal suit l’évolution du différentiel d’inflation. S’il y a inflation alors dans les pays, c’est normal que le taux de change PPA augmente aussi.
Dans un régime à taux de change fixe, la théorie du PPA veut que dans le pays où les prix sont plus bas, l’augmentation de la demande va faire augmenter les prix. De ce fait, l’inflation va ajuster les prix pour qu’ils soient partout égaux.

La parité du taux d’intérêt (PTI)

La théorie de la parité des taux d’intérêt fut introduite par Keynes. Selon lui, la PTI, s’appuie sur des comportements d’arbitrage, non pas entre biens comme le suppose la théorie de la PPA, mais entre placements financiers. Elle a pour fondement les relations entre les marchés des changes au comptant et à terme. Comme pour la PPA, on distingue deux approches : la parité des taux d’intérêt non couverte (PTINC) et la parité des taux d’intérêt couverte (PTIC). L’écart de taux d’intérêt de monnaie différents reflètera selon cette théorie le taux d’évolution du taux de change.
En ce qui concerne la PTINC, un agent économique a le choix entre placer son argent dans son pays ou la placer ailleurs. Selon ces anticipations, qui ici seront supposés correctes, l’agent va spéculer pour obtenir des profits. Il va user des différences de taux d’intérêt entre les pays (soit local soit à l’extérieur) et de la variation du taux de change (anticipation de baisse ou de hausse) pour placer son argent. Pourtant, selon la théorie du PTINC, ses gains seront nuls car les écarts de taux d’intérêts seront compensés par la variation du taux de change. En effet, selon l’approximation de Fisher, le taux d’intérêt nominal est égal à la somme entre le taux d’intérêt réel et le taux d’inflation. C’est ce qu’on retrouve dans la PPA.
Pour le cas de la PTIC, les agents se couvrent des risques en utilisant le marché à terme. Ici, on connait le taux de change à terme contrairement au PTINC. On suppose que les taux d’intérêts locaux et étrangers sont égaux. Mais qu’à terme, on prévoit une appréciation de la monnaie étrangère. Il est donc plus avantageux de faire des placements à l’étranger. Pourtant, selon la théorie de la PTIC, à condition que le marché soit efficient, le taux de change va alors baisser de sorte à ce que le gain de ces opérations soit nul.

Conséquences des fluctuations du taux de change

Tout d’abord, une dépréciation de la monnaie nationale va faire augmenter le prix des importations. Acheter à l’étranger alors reviendrait plus cher. Il en résulte alors un déséquilibre de la balance commerciale. Les importations pèsent plus cher que les exportations. Un déficit commercial nait. Il sera alors plus difficile pour les agents d’acheter des produits importés. Ce qui fera croitre la vente des produits locaux et ainsi faire baisser après les importations. Mais aussi, le prix des produits locaux va baisser à l’extérieur. Ce qui va stimuler la demande de produits locaux et ainsi faire croitre les exportations.
Dans un autre cas où les produits importés ne sont pas substituables, voire même indispensables, un autre scénario se présente. Une dépréciation de la monnaie locale entraine la hausse de prix des produits importés. Leur grand nombre et leur caractère indispensable fait ressentir à l’économie un effet d’inflation tant leur prix montent. On n’assiste pas ici à une baisse des importations ni à une augmentation des exportations. Les exportations eux-mêmes peuvent comporter des composants importés. Ce qui rend les exportations moins compétitifs encore. Contrairement au cas observé plus haut, le déficit ne se résorbe pas de lui-même. Le phénomène peut parfois être amené à se perpétuer et se fortifier encore plus.

Les théories sur le pass-through

Notre présente étude est concentrée surtout sur comment une variation du taux de change peut-elle influer sur les prix locaux. Ainsi, on étudie donc ce qu’on appelle “pass-through”. Cette dernière se définit alors comme étant le pourcentage de variation de prix en monnaie nationale induite par une variation en pourcentage du taux de change. Plusieurs auteurs se sont penchés sur le sujet. Les lignes qui vont suivre alors vont présenter ce qu’en pensent ces théoriciens d’après leurs études.
Engel (2003) distingue deux approches: le Pricing To Market (PTM) et Local Currency Pricing (LCP) ou Producer Currency Pricing (PCP). Dans la première, elle se focalise sur la production industrielle et la nature de son équilibre partiel. Les entreprises segmentent le marché en marché local et marché extérieur et on considère l’ajustement des prix immédiats dans une hypothèse de concurrence imparfaite. La seconde est plutôt axée sur l’équilibre général avec une rigidité de la monnaie. C’est-à-dire les prix sont fixés à l’avance (LCP si en monnaie locale et PCP si en monnaie producteur).
Froot et Klemperer (1989) se sont concentrés sur les parts de marché pour expliquer le pass-through. Selon la nature de la variation du taux de change, les exportateurs décideront des ajustements à mettre en œuvre. Si l’appréciation est de courte durée, ils ne procèderont à aucun ajustement. Dans le cas contraire, dans un PTM, les décisions de fixations de prix sont déterminées par plusieurs facteurs. Il dépend alors ici du risque de demande et risque de marge. Une augmentation du taux de change fait diminuer les marges si on n’ajuste pas les prix. Si on ajuste les prix pour préserver les marges par contre, il y a un risque de substitution de bien ou d’élasticité de la demande. La stratégie PTM est alors la stratégie qui consiste à maintenir les prix au détriment du taux de marge. Cette stratégie est justifiée dans le cadre d’une concurrence oligopolistique en vue de maintenir sa part de marché. Dans un PTM alors, il y a moindre effet du pass-through.
Bacchetta et Van Wincoop (2005) ont quant à eux voulu prouver que l’assimilation du pass-through dépend du mode de facturation des produits. Les prix étant fixés à l’avance par les exportateurs. Dans le cas du PCP, c’est-à-dire que les prix sont fixés à la production du bien. Ainsi, le prix initial sera exprimé en monnaie étrangère pour le pays importateur. Donc, on assistera à pass-through vers les prix locaux. Cette stratégie est utilisée quand l’entreprise exportatrice possède déjà d’importants parts de marché pans le pays. Ainsi, une augmentation du taux de change va alors se répercuter sur les prix locaux.
Corsetti et Pesenti (2004) démontrent dans leur modèle que selon la stabilité du taux de change, une entreprise va alors choisir entre LCP et PCP. Dans le cas où le taux de change est relativement stable, l’entreprise peut se permettre de pratiquer le LCP. Mais dès lors que le taux de change devient incontrôlable, il est plus judicieux pour les entreprises exportatrices de pratiquer le PCP. A variation contrôlée du taux de change, les prix des importations sont fixés en monnaie locale. Donc, pas de variation au niveau des prix. Par contre, dans le cas d’une forte volatilité du taux de change, les prix des importations varieront aussi de la même manière.
Devreux (2001) explique que dans une économie ouverte à forte transmission du taux de change au prix, pratiquer une politique qui se concentre à stabiliser la production laisse le taux de change se volatiliser, emportant ainsi l’inflation se volatiliser avec lui. Mais si le pass-through est assez faible,
Bailliu et Bouakez ont dans leur étude découvert que les variations du taux de change ne se répercutent pas entièrement sur les prix. En effet, tout d’abord, le transfert de la variation dépend de l’élasticité du prix des biens importés. Si l’élasticité est faible, c’est à dire qu’une variation du prix affecte peu la décision des consommateurs dans leur décision d’achat des produits étrangers. Autrement dit, même si les prix des produits étrangers augmentent, beaucoup d’acheteurs achètent toujours le produit. Cette rigidité va plus ou moins laisser passer le transfert de variation vers le prix. Si le prix est rigide donc, les consommateurs vont subir la hausse des prix. Par contre, si le prix est élastique, les acheteurs vont soit ne pas acheter soit substituer le bien par un autre. Évitant ainsi de subir une hausse des prix. Dans ce cas la variation du taux de change est peu transmise au prix. Ensuite, elle dépend de la part des biens importés dans le panier de bien des consommateurs locaux. Si le panier de bien du consommateur se compose en majorité de biens importés, il subira en grande partie de la hausse des prix résultant d’une hausse du taux de change. Dans le cas contraire, une hausse du taux de change affectera peu le prix de son panier de biens. Dans tous les cas, une partie seulement de la variation du taux de change est transmise au prix.

Evolution du PIB

Dans une classification selon les performances économiques globales, Madagascar se place parmi les plus reculés. Le graphique ci-dessous montre l’évolution du PIB malagasy depuis son indépendance. On remarque que Madagascar n’a pas connu de période de prospérité durable, même négatif parfois. L’instabilité politique de Madagascar n’est pas étrangère quant à son implication dans les causes de la chute de croissance du PIB. A chaque fois, la reprise est lente et difficile. Ceci est en rapport avec la capacité économique du pays. Madagascar ne possède pas les moyens pour accroitre son PIB et cela malgré les ressources qu’il possède. La structure économique du pays est principalement composée de secteur à faible valeur ajoutée (secteur primaire principalement et difficulté des autres secteurs à survivre). En moyenne, la croissance du PIB a été de 1.9% entre 1961 et 2015.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Théories
Chapitre 1 : Définitions et concepts
Chapitre 2 : Fondements théoriques
Partie 2 : Analyse empirique
Chapitre 3 : La situation macroéconomique
Chapitre 4 : Modélisation
Conclusion
Bibliographie

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