LA SANTE MENTALE

LA SANTE MENTALE

Saisir la psychiatrie dans le quotidien

Un domaine trop spécifique

La psychiatrie est un domaine peu connu de la population en général dans certains cas. En effet, si l’individu n’est pas concerné par ce domaine professionnellement, personnellement (directement) ou par un proche (indirectement), il est difficile d’avoir un minimum de notions sur ce qu’est cette discipline médicale dans la réalité et connaître certains de ses aspects. A Angers, 64,3% des habitants entendent parler du CESAME par le biais des parents et/ou amis et 40,5% connaissent ou ont connu quelqu’un qui y fut pris en charge (cf. annexe 2 – enquête d’images sur le CESAME). Mais il est à noter que même si un de nos proches est atteint d’une pathologie mentale sévère, il est aussi en quelque sorte difficile de comprendre ce qu’il se passe. Même si certaines molécules réussissent à faire mieux vivre au quotidien un individu, peu de pathologies mentales sévères aujourd’hui se soignent. Tout ceci est la raison pour laquelle cette discipline est facilement stigmatisable :
peu de connaissances mais beaucoup de clichés, d’images et d’idées toutes faites à partir de différents moyens. Et puisque l’individu n’aura que peu tendance à s’intéresser de prima bord à ce sujet, cette information va survenir dans le quotidien et va peut-être même se répéter : créant pour l’individu une sensation de connaissances suffisantes sur ce domaine. Un autre écueil est que ce domaine est par conséquent peu prestigieux donc est souvent délaissé par les médecins qui ne souhaitent pas se professionnaliser dans ce domaine.

La médiatisation de la psychiatrie

Le premier grand facteur de clichés sur la psychiatrie dans le quotidien est dû à la médiatisation. La médiatisation peut nous amener à connaissance des éléments qui viennent à nous sans qu’on ne l’ait demandé. Les actualités en sont un médiateur en quantité. Or, les actualités diffusent des informations sur des individus qui font des choses négatives, des évènements plutôt mauvais d’une manière générale. Il va en être de même pour développer un sujet concernant les troubles psychiques pour la plupart du temps. Bien entendu ce sont des médias qui ne sont pas spécialisés pour la majorité dans ce domaine. Par exemple, ce sera un individu qui aura tué toute sa famille. Le média va bien évidemment porter à connaissance du grand public ce fait, mais aussi la personnalité du tueur, recherchant tout de suite des éléments concourants à un précédant acte qui laisserait en question l’éventuelle existence d’un dossier médical psychiatrique. D’une manière générale, des troubles psychiques associés à un évènement criminel va entrainer la perduration des représentations anciennes liées à la folie. C’est donc une stigmatisation sociale mais aussi une stigmatisation de la psychiatrie qui se produit depuis bien longtemps, et cette médiatisation l’appuie fortement. A Angers, en 2003, 22,8 % des questionnés entendent parler du CESAME par le moyen de la presse (cf. Annexe 2 – enquête d’image sur le CESAME).

Les représentations sociales des troubles psychiques

Le fait que la psychiatrie soit un domaine spécifique et médiatisé d’une manière appuyant sa stigmatisation amène dans la société une certaine représentation sociale des troubles psychiques. Peu de travaux ont été menés là-dessus. Les maladies psychiques renvoient à des idées de danger, de troubles, de violence, etc. Par conséquent, il y a un amalgame qui est réalisé entre la folie et les troubles psychiques. La société a peur du malade mental car il est différent. Par contre, la dépression est un phénomène perçu comme Riva-Roveda (Bouvard) Marine | Établissement de santé mentale et territoire : de la relégation spatiale à l’inclusion urbaine à part de tout cela car le dépressif reste un homme au sein de la société (De Roten, 1992). Une dépression est perçue comme un état d’être beaucoup plus anodin et qui peut toucher n’importe quel individu dans sa vie. En revanche, le malade mental est perçu comme un fou, un individu qui a quelque chose de médicalement inconnu, non perceptible physiquement, sournois, donc provoque un sentiment de peur, d’étrangeté et de forte insécurité. Selon une enquête lancée par l’OMS en 1998, les 3 premières caractéristiques allouées au « fou » et « malade mental » sont l’irresponsabilité, l’incurabilité et la dangerosité.
L’avenir de la psychiatrie a évolué parallèlement à cette progressive volonté de respecter le plus étroitement possible des droits de l’Homme, des évolutions dans les mœurs, mais il y a toujours ce problème de stigmatisation qui fait que beaucoup d’associations essaient de sensibiliser sur le champ mental car c’est encore un tabou (cf. 1.2.3. Informer, diffuser, sensibiliser)

Une entrave à la réalisation des soins

 La stigmatisation en psychiatrie
C’est une situation tout à fait paradoxale, mais cette stigmatisation de la psychiatrie et par conséquent de l’individu malade peut être un écueil au bon exercice de soin de cet individu. Tout d’abord, l’individu malade va lui-même se sentir stigmatisé. Pour Erving Goffman, un individu stigmatisé « se définit comme n’étant en rien différent d’un quelconque être humain, alors même qu’il se conçoit (et que les autres le définissent) comme quelqu’un à part » (Nizet, 2005). C’est un écart par rapport aux « normes » des autres à propos de son identité. Dans une société, certaines catégories comme celles des malades psychiques sont stigmatisées. Pour Erving Goffman, le stigmate n’existe pas, il trouve son existence seulement dans la valeur qu’on lui donne, et de là va surgir cet écueil. Ce stigmate est, pour lui, justifié du fait que pour se sentir « normal », un individu a besoin de se comparer à des catégories d’individus jugés « hors normes ». Ce stigmate est une identité sociale virtuelle et ne correspond pas à l’identité sociale réelle du profil de l’individu (Goffman, 1975). Les conséquences de la stigmatisation en psychiatrie sont tout d’abord à titre personnel à travers le sentiment de honte, de culpabilité, de stress, d’infériorité, etc. Elle présente aussi des conséquences sociales car l’individu est souvent exclu du milieu professionnel, a des difficultés à accéder à un logement et à s’adapter à la vie quotidienne en société. Enfin, les conséquences sont aussi sur les soins. Tous ces facteurs contribuent à l’exclusion sociale de l’individu et donc réduit ses chances de guérison.

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Caractéristiques de l’aménagement du plateau des Capucins

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 – LA PLACE DE LA SANTE MENTALE DE NOS JOURS EN FRANCE
1. L’organisation du système de soins mentaux
1.1. Les récentes évolutions du dispositif
1.2. Les acteurs sanitaires publiques de la santé mentale
2. L’image de la psychiatrie dans la société
2.1. Son lien avec les avancées de la psychiatrie
2.2. Saisir la psychiatrie dans le quotidien
2.3. Une entrave à la réalisation des soins
3. La santé mentale au sein des recherches universitaires
3.1. Une géospatialisation récente
3.2. La nécessaire combinaison du sanitaire et du social
3.3. Les études sociologiques
METHODOLOGIE DU MEMOIRE
1. Un stage
2. Des questionnaires
3. Des entretiens
PARTIE 2 – LA TERRITORIALISATION DES ETABLISSEMENTS DE SOINS MENTAUX A PARTIR DU XIXE SIECLE
1. Une territorialisation stratégique
1.1. Définition de la territorialisation
1.2. Le point de départ : la loi de 1838
1.3. L’asile : un bâti comme outil de soin ?
1.4. L’asile « idéal »
1.5. L’utopie de cette institutionnalisation
2. Le Centre de Santé Mentale (CESAME) de Sainte-Gemmes-sur-Loire, établissement issu de la loi de 1838
2.1. Son contexte personnel
2.2. Les limites de cet ancrage territorial
2.3. La recherche d’une identification nouvelle
3. Les modalités d’implantation d’un établissement psychiatrique en ville de nos jours
PARTIE 3 – IRRUPTION DANS LA VILLE. EXEMPLE DU PROJET DU CESAME PEDOPSYCHIATRIQUE SUR LE PLATEAU DES CAPUCINS A ANGERS.
4. Le projet du CESAME pédopsychiatrique (2005–2014)

4.1. Quitter les locaux de la Roche-Morna
4.2. Intégrer la Zone d’Aménagement Concerté (Z.A.C) des Capucins à Angers
5. Caractéristiques de l’aménagement du plateau des Capucins
5.1. Une opportunité dans la ville
5.2. Projet de centralité
5.3. La position du CESAME sur le plateau des Capucins
6. S’insérer dans le tissu urbain tout en gardant sa spécificité
6.1. Des perspectives de réorganisation
6.2. Le futur établissement
7. Un établissement pédopsychiatrique CESAME dans la cité à partir d’avril 2014
7.1. Changement de territoire, nouveau regard ?
7.2. Communiquer cette délocalisation
8. Etre au plus près de la population
8.1. Un objectif appuyé par la Maison de Santé des Hauts de Saint Aubin
8.2. Perception de l’irruption du CESAME pédopsychiatrique dans le quartier
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES ANNEXES

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