La santé animale et évolution de l’activité vétérinaire

LA SANTÉ ANIMALE ET ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ VÉTÉRINAIRE

Du XVIe au XXe siècle

Depuis le milieu du XVe siècle, l’activité majoritaire sur le territoire était la traite des esclaves. En effet, les activités économiques se retrouvaient concentrées sur les régions côtières. Dès lors, des états guerriers se formèrent, notamment dirigé par la dynastie des Diarra. En 1818, une guerre sainte fut lancée sous la direction de Cheik hou Amadou contre les chefs traditionnels : la victoire marqua l’instauration de l’Etat théocratique de Hamdallaye, avec une islamisation des structures politiques et sociales. Un grand travail d’islamisation fut lancé auprès de populations encore attachées à des croyances ancestrales. Par la suite, El Hadj Omar Tall lança une seconde guerre sainte et soumit les royaumes de Kaarta et Ségou. Son fils et successeur ne put retenir les troupes françaises qui entrèrent dans Ségou en 1890, débutant ainsi la période coloniale.

C’est entre 1890 et 1900 que les français fondèrent le poste de Bamako et conquirent la boucle du Niger. Le Mali devint territoire de l’Afrique-occidentale française en 1894, et Bamako en fut proclamée capitale. Le Mali fut alors intégré dans des grands ensembles, d’abord Sénégambie et Niger en 1902, puis Haut Sénégal-Niger en 1906, avant de devenir Soudan français en 1920. C’est durant cette période que naquirent le chemin de fer Kayes-Niger-Dakar, primordial pour le commerce, et l’office du Niger chargé de promouvoir un développement agricole autour du fleuve. Les guerres mondiales aboutirent à une mise à contribution importante des colonies, en termes humain comme alimentaire, ce qui contribua à la montée du nationalisme. S’en suivit une lutte pour l’indépendance de laquelle naquît en 1946 le RDA, rassemblement démocratique africain. En 1956 la loi-cadre, dite loi Deferre, fut promulguée et aboutit à une certaine autonomie. Une volonté de rassemblement donna naissance à l’éphémère fédération du Mali (Soudan français et Sénégal), qui se solda par un échec en 1956. C’est alors, le 22 septembre 1962, que le Soudan français devint indépendant et prit le nom de Mali.

La République du Mali

La République socialiste du Mali, née en 1960 et dirigée par le président Modibo Keita, fut marquée par une volonté de développement rural et d’une rupture avec le colonialisme, ainsi qu’un changement monétaire majeur par la nationalisation des banques et la sortie de la zone franc. Ce fut un échec économique retentissant, avec un déséquilibre monétaire croissant, une augmentation des disparités au sein de la population et une stagnation de la production agricole. Il y eut au bilan une austérité mal perçue par la population et une contestation grandissante, qui fut réprimée durement et violemment, et l’instabilité induite se solda par un coup d’état 8 ans plus tard, le 19 novembre 1968.

La IIe République (1968-1991) fut dirigée par un comité militaire de libération nationale, avec à sa tête le lieutenant Moussa Traoré, qui proclama la volonté d’assainir les finances et de lutter contre la corruption. Le comité adopta ensuite par référendum en 1974 une constitution incluant un retour au pouvoir civil dans le cadre d’un parti unique constitutionnel, l’UDPM (Union Démocratique du Peuple Malien). Les élections qui firent suite donnèrent le parti et son chef vainqueurs avec plus de 99% des voix. Les contestations au régime grandirent au fil du temps, alimentées par une situation économique précaire (récession de 1% chaque année, guerre avec le Burkina Faso coûteuse…), des répressions aux opposants au régime (purges et arrestations massives), et les sécheresses à répétition menaçant la population. C’est ainsi qu’émergea, le 26 mars 1991, une révolte populaire menée par le général Amadou Toumani Touré, et qui aboutit à l’avènement du multipartisme. En résulta une courte période de transition en 1992, avec le général Touré à la tête du pays. Puis eurent lieu des élections qui conduisirent à la victoire d’Alpha Oumar Kounaré avec 69.5% des voix. Il fut réélu en 1997. Amadou Toumani Touré lui succéda en 2002, et obtint un second mandat en 2007. Ce président mena une lutte assidue contre la corruption, privilégia la décentralisation avec la création de communes, et travailla au maintien du calme retrouvé dans les provinces du nord, auquel son prédécesseur avait consacré beaucoup d’énergie.

Explication des indices de production fournis

L’ensemble de ces indices provenant du site FAOstat (36), les explications fournies ci-dessous sont directement issues du site de la FAO et permettent de comprendre la construction des indices économiques agricoles. Les différents indices utilisés ci-après indiquent le niveau relatif du volume global de la production agricole, pour chaque année, par rapport à une période de référence 2004-2006. Ils sont calculés en faisant la somme pondérée par le prix de la production des différents produits agricoles, après déduction des quantités utilisées comme semences ou pour l’alimentation animale, pondérées de même. L’agrégat ainsi obtenu représente donc la production disponible pour toutes les utilisations, sauf celles comme semences ou aliments pour animaux. Tous les indices sont calculés au moyen de la formule de Laspeyres. Les quantités de chaque produit sont pondérées par les prix moyens nationaux à la production pour la période 2004-2006 et additionnées pour chaque année. L’agrégat pour une année déterminée est divisé par l’agrégat moyen de la période 1999-2001 pour obtenir l’indice. Les quantités utilisées comme semences et pour l’alimentation animale sont déduites de la production, car les indices de la FAO sont calculés comme si l’agriculture était une exploitation unique; on évite ainsi, en évaluant la production agricole, de compter deux fois les semences ou les aliments pour animaux, une fois comme production primaire et une fois avec les cultures et le bétail qui en dérivent. Les quantités utilisées comme semences (ou, dans le cas des oeufs, les oeufs à couver) et comme aliments pour le bétail ou la volaille sont déduites aussi bien de la production nationale que des importations. Les «prix internationaux de produits» sont utilisés pour ne pas avoir à recourir aux taux de change pour calculer les agrégats continentaux et mondiaux et pour améliorer et faciliter l’analyse comparative internationale de la productivité au niveau national.

Ces «prix internationaux» sont exprimés en «dollars internationaux» en utilisant la formule de Geary-Khamis pour le secteur agricole. Cette méthode attribue un «prix» unique à chaque produit (ainsi, une tonne de blé a le même prix quel que soit le pays où elle a été produite). L’unité monétaire dans laquelle les prix sont exprimés n’influe pas sur les indices publiés. Les produits qui entrent dans le calcul des indices de la production agricole sont tous les produits de l’agriculture et de l’élevage obtenus dans tous les pays. Pratiquement tous les produits sont couverts, à la grande exception des cultures fourragères. Les indices de la production alimentaire comprennent les produits considérés comme comestibles et contenant des éléments nutritifs. En conséquence, outre les produits non comestibles, ils excluent le café et le thé car, bien que ces denrées entrent dans l’alimentation humaine, elles n’ont en fait aucune valeur nutritive.

Les indices calculés de cette manière sont appelés « nets », tandis que ceux qui sont calculés sans déduire les quantités utilisées comme semences ou pour l’alimentation animale sont dénommés « bruts ». Les indices sont calculés à partir des données de la production présentées sur la base de l’année civile. Les prix appliqués à la viande en réalité représentent les prix des animaux destinés aux abattoirs, poids sur pied. Par exemple, si le prix d’une tonne (1000 Kg.) de porcins sur pied est 825 dollars et le rapport viande/poids sur pied est 75/100, le prix applicable aux 750 Kg. de viande sera 825 dollars, correspondant à 1100 dollars par tonne. Les indices de la FAO peuvent être différents de ceux qui sont publiés dans les pays eux-mêmes en raison de divergences dans la définition de la production ou du champ d’application, dans les coefficients de pondération, dans la période de référence des données et dans les méthodes de calcul. Les tableaux suivants (tableaux 4 à 7) présentent les indices de production brut et net, global ou par habitant. Ils sont comparés ensuite à deux groupes dont le Mali fait partie : les pays de l’Afrique de l’Ouest (AO) et le groupe des pays les moins développés (PMD). L’ensemble des chiffres est en dollars internationaux. Les chiffres des céréales correspondent à un chiffre global, quelle que soit la destinée du produit.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : Présentation générale du Mali et de l’activité agricole
Présentation générale du Mali
Généralités
Histoire et politique
Préhistoire
Histoire médiévale
Du XVIe au XXe siècle
La République de Mali
Actualités
Géographie
Géographie physique
Un pays de grande superficie, aux reliefs modérés, et enclavé
Un climat subtropical à aride
Une végétation très variable du nord au sud
De nombreuses contraintes au développement agricole
Des ressources naturelles limitées
Géographie humaine
Une population inégalement répartie sur le territoire et majoritairement rurale
Différentes ethnies
Economie
Un des pays les plus pauvres au monde
Alliances économiques
Chiffres sur l’économie du pays
Une économie largement dépendante de l’agriculture
Un développement humain parmi les plus bas d’Afrique
Présentation de l’activité agricole au Mali
Indices économiques de production agricole
Explication des indices de production fournis
Indice de production brut
Indice de production brut par habitant
Indice de production net
Indice de production net par habitant
Analyse de ces indices
Indices commerciaux : exportations et importations
Exportations
Importations
Principales cultures du pays
Des cultures vivrières majoritaires et essentiellement céréalières
Des productions industrielles dominées par le coton
Arachide
Coton
Autres cultures
Surfaces cultivées
Quantités produites et rendements
Cultures vivrières
Récoltes transformées
Filière pêche
Présentation de l’élevage malien
Présentation des modes d’élevage
Système d’élevage nomade
Système d’élevage transhumant associé aux cultures de crue et de décrue
Système d’élevage agro-pastoral
Sous-système à dominante agricole
Sous-système à élevage dominant
Système d’élevage sédentaire périurbain
Législation sur l’usage des terres agricoles au Mali
Effectifs des troupeaux
Tendances générales
Effectifs et évolution par espèces
Répartition des élevages sur le territoire malien
Bovins
Petits ruminants
Volailles
Porcins
Ethnologie des espèces animales de rente au Mali
Bovidés
Bovin Bambara (également nommé bovin Méré)
Bovin N’dama
Buffle d’Afrique
Zébu Azaouak (Azawak)
Zébu Maure
Zébu Peul
Zébu Touareg
Bovin Prim’Holstein
Bovin Montbéliard
Ovins
Mouton Peul du Mali (mouton du Sahel)
Mouton du Macina
Mouton Maure à poils longs
Mouton Maure à poils courts
Caprins
Chèvre de Fouta-Djallon
Chèvre du Sahel
Camélidés
Dromadaire Adrar
Dromadaire Azaouak
Dromadaire Berabiche
Dromadaire du fleuve Niger
Dromadaire du Sahel
Porcins
Porc Africain
Autres races porcines
Volailles
Poule d’Afrique
Oie africaine
Dindon d’Afrique
Équidés
Âne Africain
Cheval de Bandiagara
Cheval Barbe
Cheval de Bélédougou
Cheval Djerma
Cheval Dongolaw
Poney Minianka
Poney Songhaï
Alimentation et abreuvement du bétail
Pâturages seuls
Pâturages et complémentation
Stabulation permanente
Alimentation au piquet
Abreuvement
Productions animales
Deuxième partie : Situation sanitaire au Mali : maladies présentes et conséquences
Maladies animales spécifiques du Mali ou de l’Afrique de l’Ouest
Maladies représentant un risque zoonotique majeur
Fièvre de la vallée du Rift
Morve
Maladies causant des pertes économiques majeures
Groupe des trypanosomiases
Trypanosomose
Dourine
Groupe des pestes
Peste bovine
Peste des petits ruminants
Peste équine
Peste porcine africaine
Maladies des ruminants
Péripneumonie contagieuse bovine
Fièvre aphteuse
Variole ovine (clavelée) et caprine
Maladies des volailles
Maladie de Newcastle
Variole aviaire
Autres maladies animales
Maladies des ruminants
Dermatose nodulaire contagieuse
Stomatite vésiculeuse
Cowdriose
Dermatophilose
Fièvre catarrhale maligne
Theilériose
Maladies des équidés
Encéphalite West Nile
Lymphangite épizootique
Maladies des suidés
Maladie de Teschen
Maladie vésiculeuse des suidés
Maladies animales non spécifiques du Mali ou de l’Afrique de l’Ouest
Maladies représentant un risque zoonotique majeure
Maladies causant des pertes économiques majeures
Maladies des ruminants
Maladies des volailles
Autres maladies
Maladies des ruminants
Maladies des autres espèces de rente
Bilan épidémiologique des maladies présentes
Période 1990-2009
Période 2009-2012
Année 2009
Année 2010
Année 2011
Année 2012
Conséquences économiques des maladies animales
Pertes directes
Manque à gagner
Potentiel génétique
Performances zootechniques
Commerce extérieur
Excès de viande sur le marché intérieur
Financement de la lutte contre les maladies animales
Financements publics
Financements privés
Méthodes de lutte mises en oeuvre et difficultés rencontrées
Visites des services vétérinaires
Visite de villages et troupeaux
Visite de marchés avicoles et exploitations avicoles
Laboratoire central vétérinaire
Interactions avec la faune sauvage
Troisième partie : L’exercice vétérinaire au Mali et problèmes posés par la situation actuelle
Formation des vétérinaires maliens
Ambivalence du terme vétérinaire au Mali
Formation de Docteur vétérinaire
Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar (EISMV)
Historique
Programme d’enseignement
Programmes post-diplôme
Autres formations à l’étranger
Projet d’école vétérinaire au Mali
Formation de technicien ou ingénieur
Organisation et fonctionnement de la profession
Structures vétérinaires présentes au Mali
Ordre vétérinaire
Services vétérinaires
Associations vétérinaires
Réglementation : profession vétérinaire et médicament vétérinaire
Dispositions générales sur l’agriculture impliquant la profession vétérinaire
Réglementation sur les animaux
Répression des infractions à la police sanitaire des animaux
Règlementation sur l’exercice vétérinaire
Pharmacie et médicament vétérinaire
Avant 2001
Définitions et modalités générales
Vente du médicament vétérinaire
Atelier de contrôle du médicament
Difficultés de l’application des lois sur le médicament vétérinaire
Mise en place d’une approche régionale de la législation
Bilan de situation actuelle au Mali et conséquences sur la profession vétérinaire
Chronologie du conflit
Le coup d’état
Le nord du Mali sous le contrôle des terroristes
Planification d’une intervention militaire et mise en place d’une force d’assistance
Opération Serval par les forces armées françaises
Retour d’une fragile stabilité au Mali
Conséquences du conflit en matière vétérinaire
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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