La responsabilité des bibliothécaires par rapport à ce fonds important 

Politique culturelle de la bibliothèque

Jusqu’à présent, le portrait a mis en évidence le fonctionnement et l’utilisation de la bibliothèque par les lecteurs et autres utilisateurs. Cependant, ce n’est pas là la seule fonction de cette institution. Étant une bibliothèque municipale (et non privée), la « politique culturelle » de la Bibliothèque du Touquet se veut liée à la « politique culturelle » de la ville.
Mais comment se manifeste cette « politique culturelle » et comment est-elle perçue par les utilisateurs ?
Elle se manifeste tout d’abord au sein même de la bibliothèque par la mise en valeur des nouveautés récemment acquises. Les nouveautés sont en effet présentées sur deux tables : la première en bois supportera les romans, les ouvrages littéraires et les livres dernièrement couronnés par un prix (prix Goncourt, prix Fémina…) tandis que la seconde en verre sera garnie de biographies, d’ouvrages politiques, philosophiques ou religieux [cf. photo 8 de l’annexe photographique]. Ceci permet au public de la bibliothèque de repérer plus facilement ces nouveautés, de se tenir informer de l’actualité littéraire, de connaître de jeunes auteurs.
L’investissement dans le renouvellement pour le secteur adulte est important puisque la bibliothèque propose chaque mois une trentaine d’ouvrages à ses lecteurs et ce dans tous les domaines (romans, biographies, ouvrages de réflexion, policiers…). En ce qui concerne le secteur jeunesse, le renouvellement est moins notable étant donné l’existence d’une bibliothèque spécialisée.
De plus, il faut savoir que ces nouveautés, avant d’être achetées par la bibliothèque ont fait l’objet d’une analyse élaborée par quelques fidèles de la bibliothèque. Ceux-ci se réunissent en effet une fois par mois, à l’occasion du comité de lecture, pour discuter de quelques ouvrages présélectionnés par la responsable. Lors de ce comité de lecture les impressions sont échangées et les points de vue confrontés afin de décider si un livre vaut ou ne vaut pas la peine d’être sélectionné puis acheté. Cette animation est très attendue car elle permet de faire la connaissance d’autres personnes et de créer ainsi de nouveaux liens.
Une liste des ouvrages retenus par le « comité de lecture » et acquis par la bibliothèque sera ensuite affichée afin que chacun puisse se tenir au courant. Les utilisateurs pourront également faire part de leurs suggestions d’achat puisqu’un cahier est mis à leur disposition à cet effet.
Une autre table enfin met en valeur un écrivain ou un historien qui se trouve être au centre de l’actualité. Elle présente pour cela les divers articles parus dans la presse ainsi que les oeuvres de l’auteur en question. Aussi récemment, le décès de Claude FURET a-t-il « permis » de redécouvrir quelques ouvrages de l’historien.
La « politique culturelle » de la bibliothèque se manifeste également par le dynamisme de celle-ci par rapport au monde extérieur.
Chaque année la bibliothèque participe ainsi au salon du livre organisé par la municipalité du Touquet. Ce salon permet non seulement de faire connaître toutes les institutions en rapport avec les métiers du livre au sein de la ville mais aussi les auteurs venus promouvoir leur dernier livre ou encore quelques illustrateurs qui n’hésitent pas à vous faire part de leurs talents.
La bibliothèque organise également, en collaboration avec la municipalité un « concours photo » sur un thème donné. Cette année le thème est énoncé par les syntagmes suivants : La vie, le rêve au Touquet. L’originalité de la prise, la qualité de la photographie ainsi que le respect du règlement sont les critères de sélection du jury, [la présentation et le règlement du « concours photo » figure en annexe 3].
La bibliothèque planifie également deux conférences chaque année. L’année 1996 en consacra une à la méthadone et une à Marguerite Yourcenar qui devait clore l’année. Pour l’aider à mener à bien ces conférences, la responsable fait appel à des érudits en la matière.
Ainsi pour la conférence sur la méthadone, elle fit venir une pharmacienne des hôpitaux de Paris pour l’aspect technique ainsi qu’un journaliste auteur d’un recueil de témoignages de personnes traitées à la méthadone (un exemplaire de ce recueil est d’ailleurs disponible à la bibliothèque). Ces conférences sont d’ailleurs ouvertes à tout public.
Enfin le « repas des amis de la Bibliothèque » est l’une des animations très attendue puisqu’il permet de faire la connaissance d’un écrivain, d’un journaliste, d’un éditeur autour d’une table d’un restaurant du Touquet !
Ces diverses animations permettent de rythmer la vie de cette bibliothèque municipale tout en lui faisant de la publicité. Elles mettent également en évidence (certaines plus que d’autres) le lien étroit qui unit la Bibliothèque à la Municipalité. Toutes deux ont en effet une politique culturelle à mener afin de donner une image dynamique et positive de la ville du Touquet et afin de répondre aux diverses attentes des résidents.
La bibliothèque semble avoir un rôle important au sein de la ville et nombreux sont ceux qui la complimentent (notamment les parisiens qui parviennent à lire les nouveautés plus rapidement qu’à Paris). La bibliothèque est donc récompensée et remerciée de ses efforts en sortant un nombre considérable de livres en une année (ce nombre s’élevait d’ailleurs à 16525 livres pour l’année 1996.
La Bibliothèque Municipale a de nombreux projets, notamment celui de s’informatiser et de faire ainsi entrer de nouvelles technologies pour en faire bénéficier ses utilisateurs (les jeunes comme les moins jeunes).
Elle a également un rêve, celui de réunir dans un même bâtiment plus spacieux les deux bibliothèques à savoir celle de l’hôtel de ville et celle des enfants actuellement au centre social.
Ceci permettrait notamment de faciliter le passage à la bibliothèque adulte.

POURQUOI S’INTERESSER AUX LIVRES DE LA RESERVE

Les richesses de la réserve

Après avoir dressé un portrait, aussi complet que possible, de la Bibliothèque Municipale du Touquet, il convient de s’attarder plus longuement sur les livres de la « réserve ». Ce fonds représente près de la moitié des livres offerts aux utilisateurs à savoir plus de 10 000 ouvrages, il serait donc impensable de jeter aux oubliettes ce capital culturel.
Le portrait de la bibliothèque, retracé dans la première partie du rapport, a mis en évidence l’importance accordée aux loisirs et à la culture par la ville du Touquet. La « bibliothèque populaire » fut en effet créée en 1928, moins de 50 ans après l’établissement de la ville. Par conséquent, la Bibliothèque Municipale actuelle ne peut offrir à ses utilisateurs un fonds ancien remontant au XHPme siècle avec des enluminures ou des reliures exceptionnellement rares.
Les livres appartenant à la réserve ne sont que les premières acquisitions de la bibliothèque dues à la générosité d’un éditeur de Paris : Édouard CHAMPION. Ces ouvrages datent, pour la plupart du début du XX^ siècle. On peut cependant noter la présence de périodiques (plus précisément d’hebdomadaires) datant du XIXeme siècle. Les plus vieux documents correspondent donc à peu près à l’arrivée de Jean-Baptiste Daloz (vers 1837) sur le domaine du Touquet. Parmi ces périodiques nous pouvons remarquer une collection notable de La Petite Illustration, une revue publiant des pièces de théâtre et des romans inédits. Cette revue était adressée aux seuls souscripteurs de l’abonnement. Les tirages en étaient peut-être réduits, ce qui fait de cette revue un document devenu certainement rare.
La bibliothèque possède également, depuis 1845, L’Illustration. Ce journal universel paraissait chaque semaine et pour une meilleure conservation, les numéros d’une même année furent reliés.
Ce fonds permet bien sûr de découvrir ou de redécouvrir les auteurs illustres de notre littérature française (tels que Rabelais, Voltaire, Zola, Hugo, Bordeaux…) mais aussi des écrivains moins connus, des pièces de théâtre réunies dans de petits coffrets, quelques romans de la « Bibliothèque bleue » (collection aujourd’hui disparue).
Une autre richesse vient des illustrations de certains romans, qui semble-t-il, auraient tout de l’estampe. Sur la page de titre figure alors la mention « x bois originaux ». L’estampe est une image à caractère artistique imprimée, le plus souvent sur papier, par le moyen d’une matrice traitée en relief (gravure sur bois) comme c’est le cas pour les ouvrages de la réserve.
Les bibliophiles seraient également heureux de tenir entre leurs mains un exemplaire de L’idée fixe du savant Cosinus. L’ouvrage détenu par la bibliothèque fut réalisé d’après l’édition originale en couleurs de 1899 et l’édition originale en noir de 1900. D’autres seront peut-être plus attirés par les aventures de Lafamille Fenouillard qui illustrent toutes deux les débuts de la bande dessinée, à l’heure où les bulles n’existaient pas.
La réserve compte également une importante documentation et ce, dans divers domaines (histoire, géographie, petits livres sur quelques métiers d’art.)
Certaines éditions mettent en valeur des techniques d’illustration qui sont devenues très rares, ou qui ont disparu (comme l’estampe…) Or un livre peut devenir précieux du fait de sa raréfaction, et de ce fait mérite d’être mis en valeur.
Parler de « réserve est d’ailleurs inapproprié ici, car, si l’on en croit Jeanne VEYRINFORRER : « Le terme un peu privatif de « réserve » désigne dans les bibliothèques françaises un ensemble de documents rares et précieux demandant une protection particulière et donc la communication est soumise à certaines conditions ».
Or parmi ce fonds, seuls certains ouvrages mériteraient de telles précautions tandis que la majorité pourrait être en accès libre dans des locaux plus spacieux. C’est donc uniquement pour des problèmes de place et d’organisation que l’on attribue à ce fonds documentaire le nom de « réserve ».

Comment expliquer une si faible exploitation des livres de la réserve de la part du public ?

Malgré son jeune âge, la bibliothèque peut se vanter de détenir quelques « trésors » qui sont encore méconnus du public. De ce fait, les utilisateurs ne pensent pas toujours à l’exploiter. Et puis, il faut bien l’avouer, l’aspect des livres n’est pas des plus attrayant avec leur couverture sombre et austère…
Cependant, un fonds ancien n’est pas un fonds mort. Jean-Marie ARNOULT, conservateur à la Bibliothèque Nationale insiste sur ce fait : « Le destin du livre, son passé comme son avenir, est contenu dans ce paradoxe qu’il doit être utilisé pour que soit assurée sa survie intellectuelle ; un livre privé de lecteurs, même potentiels, est un objet sans âme, et c’est à la torture physique que lui infligent ses utilisateurs qu’il doit son existence ».
D fallait donc trouver quelques solutions pour remédier à l’abandon dont était victime le fonds de la réserve. Mais, avant de proposer des remèdes, il fallait étudier d’où provenait le mal, quelles étaient les raisons d’une si faible exploitation de cette masse documentaire de la part des utilisateurs.

Le comptoir de prêt des bibliothécaires

La principale raison vient sûrement de l’obstacle que constitue le comptoir de prêt des responsables que l’on peut découvrir sur la photographie ci-contre. Ce comptoir barre aux utilisateurs l’accès aux rayons de la « réserve » et empêche par là même, le public de « jouir d’une certaine autonomie dans le toucher, le contact des livres, sans passer par un employé » ?.
Or, c’est ce contact direct avec les livres qui favorise les découvertes chez les lecteurs ainsi que l’ouverture à des domaines dont ils ne soupçonnait pas l’existence ou qu’ils n’avaient pas encore explorés. Eliséo VERON s’est intéressé à ce problème et selon lui « Sachant qu’il existe des habitudes de lecture plus ou moins figées, le libre accès aurait la capacité de les modifier dans le sens d’un enrichissement […]. Le contact avec la diversité du fonds de la bibliothèque produirait une diversification des pratiques de lecture »4. Donc, le fait de ne pouvoir prendre entre leurs mains les ouvrages de la réserve pourrait gêner certains lecteurs dans leur choix notamment ceux qui n’ont aucune idée précise, aucun livre en tête en entrant dans la bibliothèque.
Une autre hypothèse peut être avancée quant à l’obstacle que constitue le comptoir. En effet, sa présence instaure en quelque sorte une frontière entre le monde des bibliothécaires et celui des utilisateurs. De ce fait, le comptoir matérialiserait une relation de savoir et de pouvoir entre les bibliothécaires et les utilisateurs. Jean-François BARBIER-BOUVET cité par Martine POULAIN dans son étude sur les publics des bibliothèques5, rend d’ailleurs compte de trois types d’attitude : « celle du « dominé culturel » (pour qui poser une question peut être vécu comme l’aveu public d’une incompétence), celle du « dominant culturel » et celle de « l’autonomie délibérée » (où le plaisir est bien de se perdre dans le flot des messages sans utiliser les secours proposés par l’institution) ».

Le catalogue

La deuxième raison de la faible exploitation des livres de la réserve vient sans doute du catalogue actuel. Ce dernier, comme nous l’avons vu dans le portrait, répertorie chaque livre.
La seule entrée possible de ce catalogue est l’auteur de l’ouvrage. Mais il est loin d’être complet puisque les informations fournies à l’utilisateur tiennent en trois mots : auteur, titre (de l’ouvrage) et numéro (d’inventaire). Si une personne se présente en connaissant le titre d’une oeuvre dont elle a du mal à se remémorer l’auteur, elle a de grandes chances pour solder sa recherche par un échec, à moins, bien sûr, de parcourir chaque ligne du catalogue. Les bibliothécaires font bien sûr de leur mieux pour aider le public, mais leur mémoire n’est pas infaillible… De plus pour consulter ce catalogue il faut en exprimer la demande auprès des responsables des lieux. Or ceci n’est mentionné par aucune pancarte. Donc encore faut-il y penser !

Le manque d’information

La remarque précédente nous amène à soulever une autre raison de faible exploitation du fonds qui nous intéresse à savoir : peut-être un manque d’information. C’est un fait les responsables des lieux omettent parfois de diriger les lecteurs vers ces livres. Pour comprendre cette attitude, il faut revenir une quinzaine d’années en arrière. A l’arrivée de la responsable actuelle, Madame Lussignol, (en 1981), les livres étaient certes placés sur les rayons, mais sans être équipés et sans suivre un classement logique. Le premier objectif fut donc d’attribuer à chaque livre une cote selon la classification décimale de DEWEY avec quelques aménagements cependant. Les cotes excèdent rarement six chiffres et l’on cherche à aller au plus simple pour ne pas encombrer ni perturber l’esprit de l’utilisateur. Néanmoins, la cote ne suffisant pas, il fallut entreprendre la mise en place d’un catalogue respectant les normes usuels. Tout ceci fut bien sûr entrepris dans le seul but de rendre le libre accès plus fonctionnel et de valoriser le fonds de la bibliothèque aux yeux des utilisateurs.
L’entreprise ne lut pas des moindres, c’est pourquoi les livres de la réserve devaient encore attendre avant de pouvoir subir le même sort. Puis, l’heure de l’animation vint troubler les projets concernant la réserve. La bibliothèque dut en effet se montrer dynamique. C’est ainsi que peu à peu elle mit en place plusieurs manifestations comme le comité de lecture, les conférences, le salon du livre, etc., dont il fut question dans le portrait. Tout ceci demande bien entendu beaucoup de temps en préparation et venait s’ajouter aux tâches quotidiennes de la bibliothèque (prêt, accueil et orientation du public, réparation des livres récents fortement demandés…). C’est pourquoi l’équipement et le classement des livres de la réserve forent de nouveau remis à plus tard. De plus l’investissement dans le renouvellement des acquisitions étant important, les utilisateurs trouvent aisément leur bonheur et ne pensent guère à emprunter les livres des premières acquisitions de la bibliothèque. Ainsi au fil du temps, les livres de la réserve perdirent quelque peu de leur intérêt aux yeux du public qui préféra suggérer de nouveaux achats plutôt que de faire part de ses exigences par rapport aux vieux livres.
Tout ceci contribua donc au délaissement de ce fonds dont l’état ne manifestait aucune urgence. L’idéal serait bien sûr de détacher une personne pour s’occuper de celui-ci, mais la bibliothèque manque de moyens pour ce faire. En effet, elle ne compte que deux personnes employées à plein temps (et ce depuis peu) ; ce qui est peu compte tenu du prêt non encore informatisé.

La responsabilité des bibliothécaires par rapport à ce fonds important

Les maîtres des lieux (la responsable comme les bibliothécaires) ont une importante responsabilité par rapport à toutes les collections que peut proposer la bibliothèque. Il est donc du devoir des bibliothécaires de proposer aux utilisateurs la totalité des sources documentaires.
Ceci est d’ailleurs stipulé dans la Charte des bibliothèques notamment dans l’article 3 : « La bibliothèque est un service public nécessaire à l’exercice de la démocratie. Elle doit assurer l’égalité d’accès à la lecture et aux sources documentaires pour permettre l’indépendance intellectuelle de chaque individu et contribuer au progrès de la société ».
Il fallait donc trouver un moyen de rendre plus accessible cette abondante diversité de documents sans pour autant trop perturber les habitudes des fidèles de la bibliothèques. C’est dans ce but qu’est apparu la nécessité de classer ce fonds. D’après Jeanne-Marie DUREAU et Anne-Marie MERLAND, conservateurs à l’École Nationale Supérieure des Bibliothèques), « classer un fonds, c’est à partir d’un fonds qui tire son unité d’une origine commune pour tous ses éléments, introduire diverses sections, selon la nature ou selon le contenu des documents dans l’espoir d’un meilleur traitement de ces derniers et pour une meilleure mise en valeur ».

Les retombées envisageables après l’organisation de la réserve

Si le devoir des bibliothécaires est une motivation profonde pour classer ce fonds, ce n’est pourtant pas la seule. L’intérêt porté à cette masse documentaire pourrait avoir de multiples retombées bénéfiques que nous allons maintenant mettre en évidence.
Le fonds d’une bibliothèque renforce souvent le clivage entre la lecture publique et la lecture érudite. C’est pourquoi en proposant un autre catalogue (accessible et consultable librement) et en présentant les richesses de ce fonds, on pourrait amener à ce fonds un public plus diversifié et par là même le clivage entre lecture publique et lecture érudite en serait peut être amoindri… La Bibliothèque Municipale du Touquet est une bibliothèque publique et en cela « est une bibliothèque pour tous les publics qui réconcilie lecture et documentation, qui adopte libre accès et encyclopédisme, qui propose des collections à des fins de loisirs, d’information, d’étude et de culture et où le souci des lecteurs prend le pas sur le souci des livres. ». Cette définition proposée par Anne-Marie BERTRAND8, nous incite à offrir les mêmes chances à tous les lecteurs d’accéder à toute la documentation. La classification permettrait donc au public de disposer d’une meilleure offre et d’un confort de recherche qui n’existe pas pour le moment.
L’organisation du fonds faciliterait sans nul doute le travail des employés, notamment pour trouver plus facilement les ouvrages d’un même auteur. En effet, ces derniers ne se côtoient pas forcément sur un même rayonnage puisqu’un volume peut figurer sur un rayon tandis qu’un autre volume, du même auteur, se trouvera deux étagères plus loin… En les regroupant, on éviterait quelques acrobaties parmi les rayons aux bibliothécaires, et l’on faciliterait leur travail d’une manière générale. Cela permettrait, par exemple, de conseiller plus aisément aux utilisateurs de lire telle pièce de théâtre en jetant un simple coup d’oeil sur le rayon supportant ce genre littéraire. Car cette requête est actuellement difficile à satisfaire !
Et puis, il est bien évident que le classement et l’organisation des livres de la réserve permettra de faire un tri. Celui-ci aura pour but essentiel d’évaluer et de remodeler le fonds en recyclant au besoin certaines collections et en éliminant des livres trop dépassés ou trop abîmés.
Il sera également plus aisé, en équipant chaque ouvrage, de séparer les documents susceptibles de constituer une véritable réserve (de par leur raréfaction…), des ouvrages capables de supporter un accès libre. C’est là encore la mise en valeur du fonds qui importe ici.

ANALYSE DE L’ENQUETE REALISEE AUPRES DES UTILISATEURS

Avant-propos

Avant de présenter le compte rendu de mon enquête, j’aimerais apporter quelques précisions quant à l’élaboration et à la présentation de mon analyse.
Tout d’abord le recours à l’ouvrage de François DE SINGLY, sur L’enquête et ses méthodes me permit d’acquérir le raisonnement explicatif nécessaire ainsi que les règles techniques pour mener à bien cette enquête.
En ce qui concerne la présentation des résultats, j’ai préféré ne pas surcharger mon compte rendu de tableaux, de schémas d’interaction ou de graphiques, mon but n’étant pas de faire un exposé statistique Pourtant une image est parfois plus frappante que des mots, et de ce fait plus explicite, notamment lors de comparaisons. Aussi utiliserais-je parfois ces outils pour illustrer quelques commentaires.

But de l’enquête

Mon enquête, auprès des utilisateurs de la bibliothèque, se fit par le biais d’un questionnaire dont la formule semblait mieux convenir au public. Mon principal objectif, en réalisant cette enquête était de parvenir à expliquer le délaissement des livres de la réserve (comme je l’ai expliqué dans la partie précédente). Cependant, un questionnaire, portant uniquement sur ces livres, aurait sans doute très vite lassé les personnes sondées. C’est pourquoi j’ai choisi d’élargir mon enquête et de m’intéresser aux pratiques et à l’utilisation générale de la bibliothèque ; d’où le titre de mon enquête « Comment utilisez-vous votre bibliothèque ? ».

Conception du questionnaire

Après avoir défini l’objet de mon enquête, il me fallut passer à l’élaboration du questionnaire. Cela supposait éveiller l’intérêt des personnes interrogées en posant des questions précises et compréhensibles et en variant la formulation des questions afin d’éviter toute monotonie. La formulation des questions et les termes employés sont très importants. En effet, un mot complexe ou chargé d’implicite peut être mal interprété et fausser ainsi la réponse. Ceci amène parfois à des invraisemblances, voire des incohérences qui peuvent être fatales à l’exploitation des réponses.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION 
PORTRAIT DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
I) Quelques mots sur la ville du Touquet
II) Description de la bibliothèque
III) Politique culturelle de la bibliothèque
POURQUOI S’INTERESSER AUX LIVRES DE LA RESERVE 
I) Les richesses de la réserve
II) Comment expliquer une si faible exploitation des livres de la réserve de la part du public ?
1) Le comptoir de prêt des bibliothécaires
2) Le catalogue
3) Le manque d’information
III) La responsabilité des bibliothécaires par rapport à ce fonds important
IV) Les retombées envisageables après l’organisation de la réserve
ANALYSE DE L’ENQUETE REALISEE AUPRES DES UTILISATEURS 
I) Avant-propos
1) But de l’enquête
2) Conception du questionnaire
3) Choix de l’échantillon
4) Hypothèses de départ
5) Déroulement de l’enquête
II) Présentation des résultats
1) Présentation de l’échantillon
2) Analyse thématique
3) Analyse comparative
III) Conclusion
LES SOLUTIONS PROPOSEES 
I) Solutions proposées et mises en place
1) Le désherbage
2) L’équipement des ouvrages
3) « L ’embellissement » des ouvrages
II) Les conditions de réalisation
1) Le matériel
2) Le budget
III) Les solutions à envisager
1) Les plaquettes d’information
2) Les microfiches
3) Le catalogue informatique
4) Ixx mise en place d’expositions
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *