La résilience comme caractéristiques personnelles 

La résilience comme caractéristique personnelle. Dans les années L 950, Block a évoqué le terme de la résilience du moi en précisant quelles étaient les caractéristiques de la personnalité impliquées dans ce concept. Quatre composantes principales permettent de définir la résilience du moi, soit la capacité d’ être heureux et de donner du sens à sa vie, la capacité à s’ engager dans un travail productif, le fait d’ avoir une sécurité émotionnelle permettant une perception juste de la réalité et favorisant l’ acceptation de soi et finalement la capacité à entretenir des relations interpersonnelles empreintes de chaleur et de respect (Klohnen, 1996). Il importe de spécifier que ce concept se distingue tout de même de la résilience, puisque la résilience du moi fait davantage référence à un profil de personnalité résiliente (Lighezzolo & de Tychey, 2004).

Plusieurs années plus tard, dans la même veine que les travaux de Block, PrinceEmbury (2006) a travaillé auprès des enfants et des adolescents et elle a mis de l’ avant le terme de résilience personnelle, concept rejoignant de près celui de la résilience du moi. Selon cette auteure, la résilience personnelle se définit en fonction de trois concepts développementaux soit le sentiment d’autoefficacité, le sentiment d’être en relation avec des personnes significatives et la réactivité émotionnelle.

Entre-temps, d ‘ autres chercheurs ont travaillé sur le thème de la résilience et ont développé leur propre définition. Rutter (L 987) a découvert, par le biais de ses études, que le fait d’ avoir une bonne estime de soi, un répertoire de connaissance au plan de la résolution de conflit, une croyance en sa propre efficacité ainsi que la capacité à entretenir des relations interpersonnelles, favorisent le niveau de résilience d’un individu. Garmezy (1991) de son côté définit la résilience par les efforts déployés par une personne pour maintenir un équilibre, en dépit de l’ adversité présente dans sa vie. Pour Werner (1993), la résilience se définit par les forces et les compétences que possède une personne qui l’ amènent par la suite à utiliser ses capacités et ses attributs positifs en évitant le développement d’ une pathologie.

Wagnild et Young (1993), quant à eux, considèrent que certaines caractéristiques d’un individu peuvent l’aider à pallier aux effets nocifs du stress, lui permettant au final de s’ adapter à l’ adversité à laquelle il est confronté. Ces auteurs ont également mis de l’avant cinq composantes propres à la résilience (Ionescu & Jourdan-Ionescu, 20Il; Wagnild, 2009). Parmi ces composantes, on retrouve d’abord 1’« équanimité » définie comme la capacité que possède une personne à prendre les choses telles qu’ elles viennent, d’éviter de réagir de façon extrême à l’adversité vécue et d’ avoir une perspective de vie équilibrée. Les auteurs ont également identifié la composante de la « persévérance » qui consiste en la capacité de résister à l’ adversité ou au découragement, de s’efforcer de reconstruire sa vie malgré les difficultés, de s’ impliquer et de faire preuve d’ autodiscipline. La « confiance en soi» constitue la troisième des cinq composantes; il s’agit de la capacité que possède un individu à reconnaitre ses forces et ses faiblesses et fait notamment référence à la capacité à compter sur soi-même. La capacité à « donner du sens » à son vécu et à prendre conscience de ses propres réalisations et des défis pouvant être relevés constitue la quatrième composante. Enfin, on retrouve la « solitude existentielle » qui fait référence à un sentiment de liberté et d’unicité, à la capacité de reconnaitre que chaque parcours de vie est différent et qu’ il y a des situations qui se doivent d’ être affrontées seul.

Pour Connor et Davidson (2003), la résilience se définit par les qualités d’une personne qui lui permettent de prospérer face à l’ adversité à laquelle elle est confrontée. De son côté, Bonanno (2004) affirme que la résilience représente la capacité que possède un individu, exposé à un évènement isolé et potentiellement perturbateur, de maintenir des niveaux de fonctionnement psychologique et physique sains et stables, ainsi que la capacité de vivre des émotions positives. Ces dernières font référence entre autres aux émotions de joie de fierté et de satisfaction (Fredrickson, 2001).

Enfin, dans son article portant sur une revue du concept de la résilience, Windle (2011) a également mis de l’ avant des facteurs de personnalité contribuant de façon évidente au niveau de résilience d’une personne. Ces facteurs font référence à la capacité d’ouverture, d’ optimisme et de ·perception de soi positive, à l’ extraversion, à la maitrise de soi, à la flexibilité cognitive et finalement à la régulation émotionnelle. Plusieurs autres facteurs de résilience individuelle sont importants à considérer, soit l’ autonomie, la capacité à prendre de la distance face à un évènement perturbant, l’empathie et la sociabilité (Anaut, 2005) .

En regard de l’ ensemble de ces définitions, il est possible de comprendre que cette capacité de résilience est directement associée à l’ individu, le situant ainsi au cœur du phénomène. Ce sont donc les propres caractéristiques d’ une personne qui lui permettront de pallier ou non à la situation d’ adversité présente dans sa vie. Considérer la résilience en fonction des traits de personnalité sous-tend qu’ elle est prédisposée de ressources stables permettant une adaptation favorable face au stress (Leipold & Greve, 2009).

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Table des matières

Introduction 
Contexte théorique 
Résilience
Définition de la résilience
Perspective psychosociologique
La résilience comme caractéristiques personnelles
La résilience comme résultat
La résilience comme processus
Facteurs de risque et de protection
Perspective psychanalytique
Traumatisme
Mécanismes de défense
Mentalisation
Processus intrapsychique de la résilience
Tuteur de résilience
Évaluation de la résilience
Méthodes d’évaluation selon la perspective psychosociologique
Méthodes d’évaluation selon la perspective psychanalytique
Méthodes projectives, évaluation de la résilience et processus associés
Rorschach et évaluation de la résilience
TA T et mesure des mécanismes de défense
Problématique et objectif de l’ étude
Méthode 
Participants
Instruments de mesure
Questionnaire sociodémographique
La Ligne de vie
Échelle de résilience
Rorschach
Thematic Apperception Test
Déroulement
Confidentialité
Consentement libre et éclairé
Résultats 
Analyse des résultats
Présentation des résultats
Participante 1
Questionnaire sociodémographique
Échelle de résilience
Ligne de vie
Schéma d’entrevue
Enfance et adolescence
Âge adulte
Situation traumatique
Rorschach
TAT
Participant 2
Questionnaire sociodémographique
Échelle de résilience
Ligne de vie
Schéma d’entrevue
Enfance et adolescence
Âge adulte
Situation traumatique
Rorschach
TAT
Processus d’ élaboration de la grille d’évaluation de la résilience
Présentation de la grille d’évaluation de la résilience
Mentalisation
Mécanisme de défense
Identité
Régulation émotionnelle
Fonctionnement relationnel
Capacité d’adaptation et tolérance au stress
Participante 1
Appréciation globale du niveau de résilience
Participant 2
Appréciation globale du niveau de résilience
Discussion 
Le processus d’élaboration de la grille d’évaluation
Retombées de l’étude
Limites de l’étude et avenues futures
Conclusion 

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