La reproduction chez la vache

La reproduction chez la vache

Utilisation pratique chez la vache des analogues de la GnRH: la gonadoréline, la buséréline et la léciréline

Toutes ces molécules sont des agonistes de la GnRH naturelle (gonadolibérine).

– La gonadoréline est un analogue structurel, décapeptide, utilisée sous forme de diacétate ou de diacétate tétrahydrate. Elle est commercialisée par CEVA Santé Animale, sous le nom de Cystoréline®, à la posologie unique de 100 μg. L’AMM a été obtenue en 1981, pour la voie IM (intramusculaire) seulement.

– La buséréline est un analogue fonctionnel, nonapeptide, utilisée sous forme d’acétate. Elle est commercialisée par MSD, sous le nom de Réceptal®, à la posologie de 10 μg pour l’induction de l’ovulation et de 20 μg pour le traitement des kystes et de l’anoestrus post partum. L’AMM a été obtenue en 1982. L’injection se fait de préférence par voie IM, mais pour une administration unique les voies IV (intraveineuse) et SC (sous-cutanée) peuvent être utilisées.

– La léciréline est un analogue fonctionnel, nonapeptide. Elle est utilisée sous forme d’acétate, à la posologie de 50 μg pour l’induction de l’ovulation et 100 μg pour le traitement des kystes ovariens. Elle est commercialisée par Vétoquinol sous le nom de Reproréline®, depuis 2004 (AMM). La voie d’administration est la voie IM. Aucun temps d’attente lait ou viande n’a été imposé à ces molécules qui sont rapidement dégradées.

Traitement de l’anoestrus post-partum (buséréline seulement)

L’anoestrus post-partum se caractérise par une absence ou une insuffisance de la reprise de la pulsatilité de la sécrétion de GnRH. Soit la folliculogenèse est absente ou incomplète, c’est l’anoestrus fonctionnel ; soit il y a folliculogenèse sans ovulation et donc avec persistance du follicule dominant (kyste, voir I. 2.2.1.). Nous ne verrons que le premier cas dans cette partie.

Si cet anoestrus post-partum, physiologique au début, se prolonge, il est possible en théorie de stimuler l’activité de folliculogenèse avec la GnRH, à partir du moment où l’hypophyse redevient sensible à cette hormone (7 – 10 jours post-partum chez la vache laitière, 20 – 30 jours post-partum chez la vache allaitante) (Irvin et al., 1981). Les résultats d’essais cliniques sont cependant décevants, que ce soit pour une administration unique ou répétée de GnRH (Hanzen et al., 1996 ; Hussein et al., 1992 ; Peters et al., 1985 ; Vorstemans and Walton, 1985).

Synchronisation des chaleurs sur des femelles cyclées : les protocoles GPG

Ce protocole a été mis en place pour contrôler à la fois la vague de croissance folliculaire et la phase lutéale. En effet, avec le protocole prostaglandine F2 alpha (2 injections de PGF2α à 7 ou 9 jours d’intervalle), le délai de venue en chaleur est parfois variable (2 à 5 jours) et dépend du stade de la vague de croissance auquel est initié le traitement. Le protocole GPA, encore appelé OvSynch® est utilisé essentiellement en Amérique du Nord.

Il est composé de trois phases (Figure 5):
– une première injection de GnRH pour synchroniser le développement folliculaire : on observe une ovulation du follicule dominant (si celui-ci est présent au moment de l’injection). Dans ce cas, on observe l’émergence d’une nouvelle vague de croissance folliculaire, dans les 3 – 4 jours après le traitement (Guibault et al., 1990 ; Peter et al., 1999 ; Twagiramungu et al., 1995).
– 7 jours plus tard, une injection de PGF2α permet d’induire la lutéolyse d’un éventuel corps jaune et de la structure lutéale secondaire formée à partir du follicule ovulé. A ce stade, un follicule dominant est présent et devient préovulatoire (Twagiramungu et al., 1994)
– 48 à 60 heures plus tard, la seconde injection de GnRH avance le pic de LH d’environ 20 heures, et l’amplifie. L’ovulation survient environ 26 heures après cette injection (Silcox et al., 1995).
– 8 à 24 heures plus tard, on réalise une insémination systématique, c’est-à-dire sans observation des chaleurs (intérêt majeur en système laitier)

Amélioration de la survie embryonnaire par la GnRH administrée 11 – 14 jours après l’Insémination Artificielle

Environ 25 % des embryons bovins ne poursuivent pas leur développement dans les 3 premières semaines de vie (Peters, 1996). Cela peut être dû à une insuffisance lutéale, le corps jaune ne produisant pas assez de progestérone pour permettre le maintien de la gestation. Une injection de GnRH 11 – 14 jours après l’IA, au moment de la période de reconnaissance maternelle de la gestation, pourrait permettre de soutenir la sécrétion de progestérone et donc le développement embryonnaire.

Injectée en phase lutéale, la GnRH a un effet lutéotrope via la LH (augmentation de la production de progestérone, différenciation des cellules folliculaires en grandes cellules lutéales, voir I. 1.3.3.), un effet lutéoprotecteur car les grandes cellules sont moins sensibles à la PGF2α (Mee et al., 1993) et enfin un effet antilutéolytique, en provoquant la lutéinisation de follicules secondaires et ainsi faisant chuter la production d’oestrogènes, limitant ainsi l’apparition de récepteurs endométriaux à l’ocytocine (responsable de la production de PGF2α).

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PARTIE I : PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION ET UTILISATION
DES ANALOGUES DE LA GNRH
1. Rappels de physiologie de la reproduction chez la vache
1.1. L’axe gonadotrope
1.1.1. Hypothalamus et GnRH
1.1.2. Hypophyse, LH, FSH et effets ovariens
1.1.3. La régulation du couple GnRH-LH
1.1.3.1. Par l’oestradiol
1.1.3.2. Par la progestérone
1.2. La croissance folliculaire
1.2.1. Les follicules
1.2.2. Les vagues de croissance folliculaire
1.3. Le cycle oestral
1.3.1. La phase folliculaire
1.3.2. L’ovulation
1.3.3. La phase lutéale
2. Utilisation pratique chez la vache des analogues de la GnRH: la
gonadoréline, la buséréline et la léciréline
2.1. Caractéristiques des molécules
2.2. Effets sur la sécrétion de LH d’une injection d’analogue de la GnRH en
fonction de la phase du cycle oestral
2.2.1. En phase folliculaire
2.2.2. En phase lutéale
2.3. Utilisations indiquées dans le RCP (Résumé des caractéristiques du Produit)
2.3.1. Traitement des kystes folliculaires (toutes les molécules)
2.3.2. Traitement au moment de l’Insémination Artificielle pour les femelles à
ovulation nulle ou retardée (toutes les molécules)
2.3.3. Traitement de l’anoestrus post-partum (buséréline seulement)
2.4. Utilisations hors RCP
PARTIE II : MATERIEL ET METHODES
1. Animaux et conditions expérimentales
1.1. Animaux
1.2. Logement et alimentatio
1.3. Surveillance des vaches
1.4. Pathologies et traitements concomitants
2. Protocole expérimental
2.1. Analogues de la GnRH utilisés
2.2. Schéma expérimental
2.2.1. Habituation et pré-synchronisation des chaleurs
2.2.2. Constitution des groupes et définition des séquences
2.2.3. Schéma expérimental d’une période
2.2.4. Chronologie de l’étude expérimentale
2.3. Surveillance des chaleurs
2.4. Prélèvements et observations
2.5. Dosages hormonaux
3. Base de données
4. Analyses statistiques
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSION 
1. Résultats
1.1. Dynamique ovarienne
1.2. Effet des différentes GnRH sur les concentrations plasmatiques en LH
2. Discussion
2.1. Aspects méthodologiques
2.2. Discussion des résultats
2.3. Intérêts et perspectives de l’étude
Références bibliographiques

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