LA RECONNAISSANCE DE LA PROBLEMATIQUE DE GENRE DANS LE PROCESSUS DU DEVELOPPEMENT

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L’approche anti-pauvreté

Elle s’est développée depuis les années 70. L’accent est mis plutôt sur la réduction des inégalités économiques entre homme et femme que sur les inégalités en tant qu’elles expriment un fait de subordination. « Cette approche convient mieux aux agences qui ne désirent pas interférer dans la façon dont s’établissent les relations sociales de sexe dans une société donnée »6. Elle répond également au constat d’échecs des biens des efforts déployés pendant la première décade de développement, c’est -à-dire que la croissance économique n’a pas eu les efforts en cascade qui était attendus. En 1972, la Banque Mondiale avait introduit largement le concept de besoins fondamentaux. Ensuite, le Bureau International du Travail (BIT) en 1986 systématisait cette approche. On met en exergue le développement par l’entremise des employés en bonne santé, éduqué, productif et satisfait au niveau des besoins les plus fondamentaux. Les femmes et en particulier celles qui sont pauvres, sont identifiées comme des groupes cibles prioritaires pour satisfaire leurs besoins fondamentaux.
Le rôle productif des femmes prendra une place intéressante car l’espérance d’un meilleur accès aux ressources permettra de réduire les inégalités. Les projets pour les femmes pauvres ont proliféré dès les années 80, mais les objectifs fixés sont loin d’être atteints.
Des Organisations Non Gouvernementales (ONG) prennent en charge les projets « femmes », lesquels restent des petits projets sous dotés. « En outre, la tendance à renforcer les domaines d’activités traditionnellement féminines ou à mettre l’accent seulement dans les programmes ruraux plutôt que dans des programmes urbaines et dans les secteurs de la distribution et des services où les femmes sont très nombreuses, compromet l’atteinte des objectifs »7. En plus, on enregistre une augmentation considérable du travail des femmes qui génère de revenu mais sans tenir compte des autres tâches des femmes, leurs réelles disponibilités en temps. C’est encore un autre problème de plus.
Ces trois approches favorisent toute la participation ou l’intégration des femmes dans le processus de développement. Elles devraient prendre en main les synergies du développement. Malgré cette notion, en pratique et à partir des analyses, elles présentent une prédominance du modèle « Top down ». Durant cette décade, diverses autres approches avaient apparues que nous allons analyser dans la seconde section.

Les autres approches

Cette section étudie certaines approches qui ont des caractéristiques spéci fiques. L’influence du marxisme et du socialisme déclenche une sorte d’approche appelée « émancipation ». Tandis que l’approche efficacité est marquée par la présence d’un contexte de crise économique. Et enfin, l’approche « empowerment » se démarque par son origine du Sud.

L’approche émancipation

Cette approche est marquée par une tradition de pensée marxiste et est associée avec l’institution de l’Etat socialiste8. Tout en reconnaissant le statut inférieur des femmes dans la société et les efforts sou vent négatifs du développement sur leurs situations, les tenants et tenantes de cette approche pensent que la situation des femmes s’améliorera fondamentalement par une transformation de rapport de classe, et aussi par une transformation radicale des rapports Nord-Sud. On accorde ici relativement peu d’attention sur le fondement de ce qu’on appelle le patriarcat au rapport privé dans la famille.
Cependant, les femmes augmentent leur participation politique et leurs travaux connaissent une grande importance pour le développement national. Cette approche prend en compte les rôles productifs et communautaires des femmes. Les intérêts stratégiques des femmes ainsi que leurs besoins pratiques sont aussi pris en considération par l’amélioration de leur statut légal et social, d’une part et par la mise à disposition par l’Etat de services pour soutenir les femmes dans leur rôle reproductif, d’autre part. Par contre, la division sexuelle des rôles dans la famille n’est que partiellement remise en cause. Il faut donc plutôt parler d’émancipation que de changement de rapports sociaux de sexes.
La dotation de moyen de production par l’Etat ne favorise qu’une simple participation des citoyens. Cela peut évoquer une négligence de spécificité féminine. Cette approche s’inspire du marxisme tandis que l’approche efficacité voit le jour dans un contexte conjoncturel de l’économie.

L’approche efficacité

« Elle présente l’approche la plus dominante et la plus populaire actuellement. Elle s’est concrétisée dès 1980, dans le contexte de la crise économique, des mesures d’ajustements structurels et du remboursement de la dette9 ». L’objectif assure une plus grande efficacité des actions de développement à travers les contributions des femmes tout en tenant compte la diversité des activités et des responsabilités des femmes. Elle tend à étendre inconsidérablement leur journée de travail, en considérant comme infiniment élastique les temps des femmes. Les contributions féminines sur les services sociaux économiques sont encouragées et leur volontariat social est également fortement sollicité. L’approche interpelle que le modèle des besoins essentiels parait irréaliste et renforce l’Etat providence. Il faut remarquer qu’avec cette approche, l’accent s’accentue plus sur le développement que sur les femmes elle – mêmes, en supposant qu’une participation économique accrue aura forcement des effets bénéfiques. En ce qui concerne l’équité et l’égalité, elles prouvent que les programmes restent la plus souvent « top down ». Citons ici la Banque Mondiale10 : « La condition de la femme influe sur 3 facteurs déterminants pour le développement 1) La maximisation de la rentabilité des investissements consacrés au développement (…) 2) Le taux de croissance démographique (…) 3) L’équité social et une croissance économique ». Certaines analyses montrent qu’avec l’approche efficacité, le fardeau des femmes s’était alourdit et qu’il y avait des limites en une extension exagérée de leur force de travail11.
En fait, le problème ne réside pas seulement dans le nombre d’heures de travail de femmes mais aussi dans la façon dont elles sont perpétuellement amenées à l’équilibre, réajustés le temps consacré à chacune de leurs tâches. Les évaluations montrent que les femmes ne disposent plus assez de temps pour leurs taches dites reproductives. Ce qui implique des impacts négatifs sur les enfants et sur les femmes elles-mêmes. En outre, les jeunes filles sont mises plus à contribution qu’auparavant, au détriment de leur scolarité, de leur formation. L’efficacité s’intéresse plutôt aux problèmes économiques qu’aux problèmes des femmes à cause de la crise économique. Le paragraphe suivant étudie l’approche empowerment qui provient de l’organisation de base.

L’approche empowerment

« C’est l’approche la plus récente et la seule qui a été formulée par les femmes du Tiers monde et les organisations de base. Elle favorise la participation des groupes à la base et la responsabilité dans le choix de vie et de développement. Cette approche prend en compte tous les aspects de la vie des femmes. La position subordonnée de femmes ne s’analyse pas seulement comme une résultante des rapports sociaux de sexe, mais aussi comme une conséquence de l’oppression coloniale et néocoloniale, c’est-à-dire les inégalités sont considérées non seulement comme le fruit de rapports patriarcaux mais aussi comme la résultante colonialisme et du néo -colonialisme »12. L’approche « empowerment » implique nécessairement des stratégies de développement participatif et des soutiens à des communautés de base. Elle essaie de répondre aux besoins pratiques des femmes en essayant de voir comment atteindre simultanément des intérêts stratégiques. Elle interpelle les trois approches définies ci -dessus : équité, anti -pauvreté et efficacité comme trop top down. L’approche empowerment n’est pas très populaire, sauf auprès des agences d’aides. Mais elle l’est dans les ONG réunissant des femmes du Sud ainsi que dans des réseaux internationaux du Sud13.
Le débat sur les rôles des femmes dans le développement ne cesse de s’enrichir. Les diverses circonstances économiques, politiques, régionales débouchent sur des nouveaux concepts et approches du genre. Comme les trois approches que nous venons d’analyser ci- dessus, les évolutions des analyses se progressent et vont de plus en plus profonde vers l’approche « genre et développement ».

GRILLE D’ANALYSE DU GENRE DE L’UNIVERSITE DE HARWARD

Afin de bien concevoir des programmes ou des projets équitables, la détermination des facteurs qui s’interagissent figure parmi les nécessités. Ils sont au nombre de 4 : le contexte, les activités, les ressources et les décisions. Le contexte décrit la situation générale des femmes en fonction des facteurs qui peuvent influencer, comme le facteur culturel, socio- économique, politique, démographique et environnemental. Il influence à la fois les activités, les ressources et les décisions. Les activités déterminent les rôles joués par les femmes et les hommes dans la fonction productive, reproductive et communautaire. Elles ont des répercussions sur les ressources et les décisions. En ce qui concerne les res sources, elles mesurent le niveau de l’accès et le contrôle entre le sexe et peuvent influencer les activités et les décisions. Les décisions s’expriment par le mécanisme et la répartition de pouvoir ainsi que le mécanisme et la répartition de bien -être entre le sexe. Elles sont donc en fonction de contexte, des activités, et des ressources qui s’interagissent et déterminent la position des femmes. A partir de cette position qu’on va élaborer des programmes ou des projets tout en tenant compte les problèmes rencontrés dans tous les facteurs et l‘intégration des femmes. La figure ci-dessous dessine ces relations.

Besoins pratiques et intérêts stratégiques

Ils sont formulés à partir de l’analyse des inégalités entre homme et femme. « Les besoins pratiques sont les nécessités spécifiques des hommes et des femmes dans leur vie quotidienne. Tandis que, les intérêts stratégiques déterminent les rôles et les fonctions des hommes et des femmes en matière d’égalité et servent à les mettre à terme »17. Les besoins pratiques identifiés pour mettre fin à la situation de subordination des femmes varient selon la situation sociale, économique et culturelle. Cela peut inclure la transformation ou la suppression de la division sexuelle des tâches et des responsabilités de façon à soulager les femmes du poids de leurs trop nombreuses tâches, la modification des lois discriminatoires (héritage, accès à la propriété, égalité politique,…). « Ce sont ces besoins pratiques que l‘on qualifie fréquemment de « féministes ». Mais il conviendrait de ne pas oublier les intérêts stratégiques des hommes également, par exemple : besoin plus d’autonomie de la part des jeunes hommes, accès à la vie publique et accès large à des informations dans le domaine de la santé génésique ».18
Un certain nombre d’intérêts stratégiques sont communs entre les deux sexes : vivre librement sa propre vie, sur celle de sa communauté et sur le devenir du pays, tout en participant aux décisions et aux orientations prises dans les multiples et très dive rses instances de la vie économique et politique. Les responsabilités spécifiques, concrètes et quotidiennes des femmes et des hommes dans leurs différents rôles « productif, reproductif et communautaire » déterminent les besoins pratiques, ce sont les néc essités immédiates de leur contexte particulier. On peut en citer : besoin dans le domaine de la santé maternelle, de la nutrition infantile, de l’habitat répondant l’épanouissement du bien-être des enfants, nécessité d’augmenter les activités génératrices de revenus, … Les actions dans ce domaine ne remettent pas en question, généralement, la division sexuelle de travail. Au niveau du développement, les approches restent trop souvent sectorielles. Ainsi, par exemple, une action santé maternelle et infantile ne tient pas compte de l’activité productive des femmes si elle intervienne à des moments de la journée où les femmes sont occupées par leur travail autre que purement domestique. A l’inverse, un projet soucieux de développer les femmes, les activités sources de revenus peuvent négliger leur « rôle reproductif et communautaire » et accroître inconfortablement leurs charges de travail. Les agences de développement agissent, généralement, peu au niveau stratégique. Ceci par souci de non ingérence dans ce qu i est considéré comme les affaires internes du pays. Toutefois, une action répondant à un besoin pratique des femmes et des hommes aura aussi une influence, positive ou négative sur leurs intérêts stratégiques.
Les besoins pratiques déterminent les besoins fondamentaux et spécifiques qui se concrétisent quotidiennement des femmes et des hommes. Pour répondre à ces besoins, une analyse de l’accès et de contrôle aux ressources mérite d’être étudiée.

Accès et contrôle aux ressources

L’accès est la faculté d’obtenir et d’utiliser quelque chose tout en profitant les avantages résultants. Elle dégage aussi la possibilité d’appartenance à certain groupe et d’en tirer profits. L’accès en avoir la faculté et la possibilité de saisir, d’exploiter et de profiter. Tandis que le contrôle révèle la capacité et le pouvoir de décider sur la manière et la façon dont on utilise quelque chose. La distinction entre l’accès et le contrôle réside dans l’intérêt que, parfois les femmes ne dotent que l’accès sans contrôler les ressources. Cette situation aggrave l’inégalité et le déséquilibre du développement entre les deux sexes.
La pertinence de ressources est construite par rapport aux activités définies par les objectifs d’un programme. Mais les ressources peuvent être des choses très diverses : de type socio-économique tels que les moyens de production comme la terre, les instruments et les outils, les semences, les intrants, la force de travail, l’argent, les savoir faire, la compétence et la formation professionnelle, l’accès aux institutions, aux organisations et les biens fondamentaux comme la nourriture, logement, vêtement, le crédit,…Elles peuvent être de type socioculturel et politique comme l’éducation et la formation, l’accès à des réseaux sociaux, à des lieux d’entraide, à la l’information, à la sphère publique, sans oublier les ressources temps, disponibilité, confiance en soi. Les ressources sont donc de plusieurs ordres : matériel, immatériel, économique et social,… Il s’agit de voir où se situent les carences et les forces. La position des hommes et des femmes à l’accès et au contrôle de ressources influent leur niveau de développement pour assurer l’équilibre.

Développement équilibré

« Un équilibre définit une situation où tous les éléments comp osants des structures d’un système ont les mêmes niveaux »19. L’équilibre partiel n’assure que l’équilibre de certaine structure mais d’autres n’atteignent pas le niveau commun. L’équilibre général marque la stabilité du système. Le développement équilibré à son tour pourrait avoir les caractéristiques de cet équilibre général. Le développement instaure un processus de changement permettant d’évoluer, et de progresser et de transformer la vie d’une société. Une notion beaucoup plus économique, selon François Pérou20 est que « le développement est une combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui la rend à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global ». En voyant cette définition, le développement a un trait beaucoup plus social. C’est pour cette raison que le développement demeure complexe et intégral. Il se définit par le niveau de richesses dont des valeurs. DAG HAMMARSKJOLD, pendant le rapport de la 7ème session extraordinaire des Natios-Unies, propose la définition suivante : « Le développement est un processus structurel intégral de valeur. Il englobe l’environnement naturel, les rapports sociaux, l’éducation, la production, la consommation, le bien-être, la diversité dans les pays en voie de développement et la spécificité de situation structurelle ou naturelle, il n’y a pas de formule universelle ».
A partir de toutes ces analyses, il en ressort que le développement équilibré touche à la fois les domaines économiques, politiques, sociaux et culturels par les effets des changements qui améliorent la vie d’une société ou d’une nation. L’amélioration aboutit à des effets proportionnels qui amènent à l’équilibre : sans distinction, sans exclusion, sans disparité.
Donc le développement équilibré est un faisceau de c hangements permettant à tous les éléments d’un système de se mettre au même niveau en matière de genre. L’équilibre de développement se définit par les changements permettant aux hommes ainsi qu’aux femmes de trouver le même niveau.
La définition de ces termes nous encourage à promouvoir un développement équitable. Les besoins pratiques et les intérêts stratégiques qui différencient les hommes et les femmes, ainsi que l’inégalité d’accès aux ressources et leur contrôle amplifient le déséquilibre au développement. Le développement équilibré se manifeste par l’équilibre de toutes structures des valeurs, y compris l’égalité de développement entre homme et femme. Cela peut se réaliser si les partages des avantages des programmes sont égaux et équitable.

Répartitions impartiales

La répartition des avantages d’un programme pause un autre problème dans le développement car le partage égal et équitable ne se fait pas automatiquement. Dans cette section, la question de l’optimum garnit le premier paragraphe et le second paragraphe prend l’ampleur des indicateurs de développement.

Les optimums21 :

Théoriquement, l’optimum signifie que le bien-être soit optimisé. A l’issue d’un programme ou d’un projet, et même des activités menées par l’Etat ou des organismes privés, les promoteurs visent parmi les objectifs le maximum de gains en matière de bien-être, ce qui signifie l’augmentation de satisfaction. Dans les pays en voie de développement, l’augmentation de satisfaction répond aux besoins fondamentaux tels que nourriture, vêtement et logement, etc. Tandis que chez les pays développés, elle concerne la satisfaction de confort, de luxes, de loisir et même de fantaisie. D’autre terme comme l’optimum social implique fortement l’amélioration du bien-être d’une société ou d’un groupe donné. Il prend en bloc tout les membres sans considération spéciale des éventuelles couches, ce qui fait que le bien – être d’un groupe pourrait être considéré comme l’optimale pour l’ensemble mais certain membres du groupe ne pourront pas en profiter.
L’optimum de Pareto consiste à améliorer ce type de redistribution, il considère toute couche et même tous les individus du groupe. La rationalité de chaque personne permet au marché de jouer son rôle à la recherche d’un équilibre. De ce fait, l’équilibre de Pareto présente un équilibre de marché que chacun puisse en tirer profit. En effet, l’optimum de Pareto dans son ensemble, peut être différent de l’optimum social. L’application de cette notion dans la vie d’une société favorise une distribution plus ou moins équitable car elle se soucie de toutes les couches et de tous les membres.
En ce qui concerne l’équilibre de Nash, il insiste sur la notion de régression. Il y a équilibre si chaque joueur est satisfait et ne regrette pas de leur gain ou de leur position respectif.
L’application de ces théories tout en réduisant les intéressés à deux, homme et femme, révèle du problème de genre. L’optimum social malmène la prospérité du développement entre les deux. Il se peut que les hommes sentent une amélioration mais les femmes en vain, ou les femmes reçoivent cette amélioration au détriment des hommes. L’équilibre du développement se concrétise si les deux bénéficient à la fois les mêmes satisfactions. Cette situation présente l’impartialité de jouissance du fruit de la croissance. L’optimum de Pareto laisse aux lois du marché de jouer pour trouver l’équilibre. Malgré qu’il tient compte toutes les couches, ici homme et femme, sa faiblesse concerne les rapports de force : la productivité des hommes dépasse celle des femmes qui réduit leur marge. Car les femmes n’obtiennent que de faible productivité parce qu’elles ne peuvent pas contrôler les ressources comme les hommes. Il y a donc équilibre de répartition si les femmes sont dotées des pouvoirs de jouer sur les marchés selon leurs intérêts au dépend des hommes en cherchant les optimums. Tandis que l’équilibre de NASH se manifeste lorsque les femmes sont satisfaites de leur situation : donc des luttes, des révoltes, des conférences et des conventions envers l’intérêt des femmes ne prennent plus place car elles ne regrettent pas leur position qui est loin d’être de la réalité actuelle.
Ces notions confrontent à des imperfections et paraissent difficile à réaliser en termes de genre dans la répartition. Comment faire pour arriver à une répartition parfaitement impartiale. Cela nous amène à utiliser d’autres mesures pour déterminer l’égalité entre les femmes et les hommes en matière de développement : ce sont les indicateurs.

Les indicateurs

Parmi les mesures qu’on utilise, le PIB par tête demeure la plus utilisé, il mesure le niveau de revenu par tête. La formule est simple, il suffit de diviser le produit intérieur brut d’un pays par le nombre de la population. Cet indicateur ne donne qu’une information générale. Il englobe et ne reflète que l’image d’un pays sans compter les inégalités à l’interne.
Madagascar dans ce cas a comme chiffre 756 dollars du PIB réel par habitant qui nous fait encore parmi les pays à faible revenu selon le rapport de PNUD en 2004. Le problème de cet indicateur est qu’il met à part la question du genre.
Beaucoup plus humaniste, l’IDH considère les besoins fondamentaux de l’homme. Il retient trois variables : l’espérance de vie, l’éducation et le revenu. L’élargissement de satisfaction de bien-être désigne le développement humain, dont la croissance économique est une condition nécessaire. Selon le rapport du PNUD22 : «L’objectif du développement humain est d’élargir les gammes de choix offerts à la population, qui permettent de rendre le développement plus démocratique et plus participatif. Ces choix doivent comprendre des possibilités d’accéder au revenu, à l’emploi, à l’éducation et au soin de santé et à un environnement propre ne représentant pas de dangers (…) ; le développement humain exige la croissance économique sans laquelle aucune amélioration durable de bien -être humain n’est possible ». L’analyse de l’IDH nous permet de dire que le niveau de vie ne peut résumer à lui seul le développement humain. L’écart entre le PIB par tête et l’IDH démontre ce fait dans le tableau ci-dessous.

Les options positives de l’éducation et formation

L’éducation et la formation sont indispensables pour toute amélioration de la condition de la femme. Il ne fait aucun doute que, de plus en plus, leur éducation, leur formation et leur expérience professionnelle les munissent des qualifications et des compétences nécessaires pour aspirer leurs fonctions avec succès. Les écarts entre les niveaux d’éducations persistent mais les inégalités entre les sexes se disparaissent au fur et à mesure dans de nombreux domaines. L’évolution positive d’égalité des chances dans le domaine de l’éducation, et les stratégies pour éliminer la ségrégation sont abordées dans cette section.
1 : Progrès accomplis sur la voie de l’égalité des chances dans le domaine de l’éducation23 « L’éducation est une condition préalable et indispensable à une participation effective dans la vie économique. La plupart des régions continentales ont enregistré des progrès importants sur la voie de l’égalité. Au niveau de l’enseignement primaire, on trouve des ratios de scolarisation virtuellement égaux presque partout. En fait, si l’on considère qu’il y a plus de garçons que de filles dans ces groupes d’âges, il est probable que le taux de scolarisation soit déjà égal »24.Les différences sont cependant marquées d’une région à u ne autre. Selon les données de l’ONU, dans la région de l’Asie et du Pacifique, des différences accentuées séparent le Sud de ces deux régions où il n’y avait en moyenne, en 1990, que 73 filles fréquentant l’école primaire, 60 filles l’école secondaire et 37 filles de l’établissement supérieur pour 100 garçons, et le Sud-est et l’Est, où ces ratios étaient de 92, 90 et 74 respectivement. Il y a aussi d’importantes différences pour ce qui est de l’accès global à l’éducation. En moyenne, 57% seulement des filles d’âge scolaire fréquentent une école primaire ou secondaire en 1990. En Afrique, cette moyenne n’était que de 37% et ce n’est qu’en Europe que la proportion atteignait 90%. La corrélation entre le développement et l’accès à l’éducation ressort clairement des ratios enregistrés dans les pays moins avancés. Dans ces pays, il y avait 75 filles pour les 100 garçons à l’école primaire, mais 37 seulement dans les établissements du troisième cycle. En effet, le tableau ci -dessous illustre les progrès accomplis par région.

Les stratégies visant à éliminer l’inégalité en matière d’éducation25

Les efforts déployés ces dernières décennies pour parvenir à une éducation universelle ont contribué à élever les niveaux d’instruction des filles et des jeunes femmes dans le monde. En même temps, l’accès des femmes dans la population active a eu peu effet de valoriser leur contribution au revenu familial. Jointe au changement d’attitude sociale, cette évolution a crée pour les filles, un environnement familial et social favorisant des avantages d’accès à un meilleur niveau d’instruction. L’expansion du secteur des services dans lequel on trouve généralement une forte concentration de femmes, a ouvert de nouveaux horizons qui motivent les filles et les femmes à s’efforcer d’obtenir les qualifications nécessaires.
Il faut cependant reconnaître que l’on continue à enregistrer des écarts importants entre les sexes en ce qui concerne la nature et la qualité de l’éducation et de la formation. Ces disparités peuvent être de réels obstacles pour de nombreuses femmes. L’accès des femmes à une meilleure éducation dépend en grande partie du soutien qu’elles peuvent recevoir de leurs familles et de la collectivité, qui doivent les encourager en leur fournissant les mêmes possibilités d’instructions et de formation qu’aux garçons. Les garçons ont parfois de privilège de faire des études très poussées et élevées, mais ses soutiens modifient progressivement la situation des filles autant que les garçons. Cependant, le problè me du choix lié au sexe subsiste.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique et de l’égalité entre homme et femme, plusieurs pays cherchent à supprimer systématiquement des stéréotypes dans les programmes d’enseignement à tous les niveaux. La stratégie consiste à ne plus représenter les carrières des hommes et des femmes de façon séparée dans les manuels scolaires et d’intégrer dans le système pédagogique de nouvelles valeurs axées sur l’égalité entre les sexes. Puis, elle va plus loin jusqu’à l’interdiction de tout contenu éducatif, méthode ou instrument pédagogique attribuant aux hommes et femmes des rôles sociaux contraires à l’égalité. Etant donné qu’une bonne partie de la ségrégation professionnelle de choix séxospécifiques se fait à l’école, les efforts tendent souvent pour les filles à s’intégrer à des domaines non traditionnels. Les parents, la famille ainsi que les gouvernements peuvent influencer l’orientation et la sensibilisation aux choix d’études pour mettre fin à la ségrégation profe ssionnelle et les rôles séxospécifiques. Et en plus, la promotion d’égalité entre les sexes dans la profession enseignante de toutes matières constitue des modèles importants pour les générations futures.
L’accès égal à l’éducation et à la formation figure parmi les conditions fondamentales de promouvoir et d’atteindre l’égalité entre les sexes. Les progrès enregistrés en matière de l’éducation au niveau mondial sont les fruits des stratégies mises en œuvre au niveau primaire jusqu’à l’enseignement supérieur. Les moyens et les méthodes favorisant les inégalités des sexes sont expulsés du domaine éducatif et pédagogique. En plus, le gouvernement favorise la promotion égale en profession enseignante, la sensibilisation du choix d’étude et la diversification l’éducation.

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Table des matières

I. Remerciements
II. Acronyme
III. Liste des tableaux et graphiques
IV. Table des matières
V. Résumé
Introduction générale
 PARTIE I : LA RECONNAISSANCE DE LA PROBLEMATIQUE DE GENRE DANS LE PROCESSUS DU DEVELOPPEMENT
Introduction
 Chapitre I : APPROCHE THEORIQUE DU GENRE
Section 1 : l’intégration des femmes au développement
 L’approche Welfare
 L’approche équité
 L’approche anti-pauvreté
Section 2 : les autres approches
 L’émancipation
 L’efficacité
 L’empowerment
Section 3 : genre et développement
 Le concept
 Les systèmes d’analyse
 Chapitre II : LE DEVELOPPEMENT EQUILIBRE
Section 1 : quelques définitions
 Les besoins pratiques et intérêts stratégiques
 Les accès et contrôles aux ressources
 Le développement équilibré
Section 2 : la répartition impartiale
 Les optimums
 Les indicateurs de mesure de développement
 Chapitre III : LA RECONNAISSANCE DE L’IMPORTANCE DE L’EDUCATION DES FEMMES..
Section 1 : les options positives de l’éducation et formation
 Progrès accomplis sur la voie de l’égalité des chances dans le domaine de l’éducation
 Les stratégies visant à éliminer l’inégalité en matière d’éducation…….
Section 2 : les constats péjoratifs de l’évolution de l’éducation
 Les inégalités dans l’éducation
 Echec de la scolarisation universelle
 Situation de Madagascar en développement humain
Conclusion
 PARTIE II : LES APPORTS NOTABLES DE L’EDUCATION
Introduction
 Chapitre I : EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT…
Section 1 : sur le facteur capital
 Formation en capital
 Accès, contrôle et productivité
Section 2 : le facteur travail
 L’éducation travail
 L’accès et la productivité
Section 3 : les facteurs technologiques
 La relation éducation-technique
 La technologie et le développement
 Chapitre II : EN REDUISANT LES INEGALITES
Section 1 : sous forme d’aspects sociaux
 L’égalité au niveau familial
 Au niveau de la société
Section 2 : les inégalités économiques
 L’accès aux emplois
 La rémunération et le revenu
Section 3 : politique et développement
 La politique
 Le développement
 Chapitre III : LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT
Section 1 : les différents types des objectifs
 Les huit objectifs
 L’éducation et l’égalité des sexes
Section 2 : les engagements de Madagascar
 Education
 Santé
 Revenu et emploi
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie

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