La protection de la nature (fondements et évolution)

LA PROTECTION DE LA NATURE : FONDEMENTS ET EVOLUTION

Naissance et fondements philosophiques et psychiques

L’histoire de la protection de la nature est liée à l’évolution de l’homme. Catherine et Raphaêl LARRERE dans «Du bon usage de la nature », désignent la nature par «la Terre, qui s’est en quelque sorte refermée sur nous, nous impliquant dans une commune évolution au sein d’un monde à nouveau clos ». Avant d’observer cette évolution conjointe, intéressons nous plus précisément à ce terme de «nature» qui recouvre des définitions diverses. Plus tard, nous nous intéresserons à celui d’ «environnement », pour voir qu’ il englobe des notions beaucoup plus vastes. Nous ne traiterons donc pas ce terme pour l’instant.

Définition de «nature»

La nature est considérée par F. TERRASSON 5comme ce qui n’est pas formaté par l’homme, ce qu’il ne peut pas maîtriser, ce qui le «dépasse », à l’image de ce qu’est l’inné pour l’homme. Dans notre société occidentale, cette caractéristique marque sa définition et fonde notre rapport à celle-ci. Or ce concept de nature n’ existe pas chez les Jivaros, et les Touaregs car il n’y a pas quelque chose d’ étranger, d’ «antagoniste» à l’homme. Florent LAMIOT, dans «Environnement: Concepts et représentations de la nature », définissait la nature «comme étant ce que l’homme n’est pas ». En effet, «chaque société a sa propre vision de la nature, qu’ elle perçoit souvent comme quelque chose de menaçant ou redoutable. Cependant seuls les Européens ont défini le progrès comme la conquête de la nature en faisant implicitement un ennemi» .Jacques ArrAu, dans «l’environnement au 21 eme siècle, entre continuités et ruptures », dit en effet que la nature est la «première richesse de l’homme depuis toujours, et depuis toujours son ennemi et sa victime» ce qui montre bien ce rapport délicat que l’homme entretient avec la nature. Différemment, la définition de Catherine et Raphaêl LARRERE dans «Du bon usage de la nature », définit la nature non pas en l’opposant à l’homme mais en englobant l’homme dans la nature. Robert BARBAULT déclare aussi «nous sommes la nature et l’humanité est son plus beau fruit ».

Naissance

Pourtant dans ces conditions conflictuelles, comment l’idée de protection de la nature a-t-elle pu germer? Selon M.C. BLOEMERS, elle commence quand l’homme «prend conscience qu’il s’agit là8 d’un objet non seulement digne de sa sollicitude, mais aussi susceptible d’être subordonné à son attitude ». La première partie de la phrase est intéressante puisqu’elle situe tout de suite un point essentiel de la protection de la nature: le rapport de «hiérarchie », de soumission/domination entre l’homme et la nature. En effet, on voit que le discours de l’auteur est loin d’être objectif puisqu’il y a une sorte de mépris dans l’expression «digne de sa sollicitude », elle laisse supposer que l’homme se sent supérieur: solliciter voulant dire «demander avec déférence La deuxième partie de la phrase montre le commencement, quand l’homme réalise l’impact qu’il peut avoir sur son environnement, sur la nature.

Protéger la nature n’ était pas sa préoccupation tant que «l’homme primitif […] ne distingue pas la frontière entre une sphère d’influence purement humaine et une autre ». «Parfois l’expérience a permis de savoir comment ne pas porter atteinte à ses sources d’existence » mais ce savoir était rapidement compromis par les migrations, les exterminations.

Plus tard,  l‘important est de se protéger de la nature, l’aménager pour s’ en protéger. Pour certains auteurs , il s’agit même de l’exploiter et de la maîtriser « cherchant une sorte de revanche sur la nature qui depuis toujours lui avait imposé ses lois ». Cela serait la preuve d’une nouvelle domination de l’homme sur la nature. Mais au fur et à mesure, l’action de l’homme sur son environnement est critiquée, et naît le souhait de freiner la civilisation humaine lorsqu’elle a des effets sur «cette autre chose qui existe près de lui ». «Il faut aller contre une tendance très ancienne et profondément enracinée à considérer que la nature est là pour être domptée ou exploitée. ».

Selon M.C. BLOEMERS, «la protection de la nature émerge d’un sentiment qui reflète toutes les nuances de l’instinct de conservation au sens de la responsabilité ou du respect ». Il montre que cette conception du rapport à la nature n’a pu apparaître qu’à la suite d’une rupture avec la pensée du Moyen-Age qui n’admettait entre l’homme et la nature que le Diable ou Dieu. Il y a eu « l’oubli du Créateur pour la création ».

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE A
I. LA PROTECTION DE LA NATURE : FONDEMENTS ET EVOLUTION
A) NAISSANCE ET FONDEMENTS PHILOSOPHIQUES ET PSYCHIQUES
1) Définition de «nature»
2) Naissance
3) Fondements psychiques et philosophiques
B) EVOLUTION DE LA PROTECTION DE LA NATURE VERS LES QUESTIONS D’ENVIRONNEMENT
1) Comment protège-t-on? La généralisation de la conservation « in situ » aux accords de gestion
2) Globalisation des problèmes d’environnement
3) L’environnement devient un problème de société: glissement du concept de protection de la nature et prise en main des problèmes par la société
II. DES ZONES PROTEGEES AUX LIMITES GEOGRAPHIQUES CRITIQUABLES.
A) INTERET D’UNE ZONE PROTEGEE GEOGRAPHIQUEMENT LIMITEE?
B) DES BASES SCIENTIFIQUES NE PERMETTANT PAS DE DEF1NIR DES LIMITES PRECISES
1) les thèses fondatrices
2) Une dynamique des écosystèmes qui ne s’ accorde pas avec des limites figées
3) L’ absence de critères scientifiques objectifs pour définir les limites
C) DES LIMITES REMISES EN CAUSES AU FIL DU TEMPS
III. LES ZONES PROTEGEES, UN LIEU CLOS AU SEIN DUQUEL UN MESSAGE PEUT ETRE VEHICULE
A) PERCEPTIONS, ATTITUDES INDIVIDUELLES ENTRE L’HOMME ET L’ENVIRONNEMENT
1) Les perceptions de la nature chez les français
a. Différence entre attitudes, perceptions et actions
b. Les représentations de la nature chez les français
2) L’environnement, une préoccupation majeure des français
a. Un terme complexe, multiforme aux représentations multiples
b. Une réelle conscience verte des français
3) Les pratiques quotidiennes des français
4) Les ressorts de la sensibilisation à l’environnement:
B) ORIENTATION DES POLITIQUES ET ACTIONS DES ZONES PROTEGEES VERS LA SENSIBILISATION
1) Historique
a. Les réserves
b. Les Parcs Nationaux
c. les Parcs Naturels Régionaux
2) Les actions de sensibilisation au sein des zones protégées
C) LES REPERCUSSIONS DE CES POLITIQUES
1) Un compromis difficile à trouver entre protection et fréquentation
2) Un message compris et acquis?
Partie B
I. La mise en place d’un questionnaire
A) LES DIFFERENTS MOYENS D’ETUDE DE CETTE SITUATION
B) LES DIFFERENTS LIENS DE CAUSALITE A TESTER
C) STRUCTURE DU QUESTIONNAIRE
1) La première partie du questionnaire : le rapport avec la nature et l’environnement.
2) La deuxième partie du questionnaire : les pratiques et la fiche d’identité
II. Modes d’étude et analyse des premiers résultats
A) LES ZONES D’ETUDES
1) La communication mise en place par le Parc
2) Les messages d’identification de la zone protégée
3) Les autres réseaux d’informations destinés aux habitants sur le territoire
B) STRUCTURE DES ECHANTILLONS
1) Structure par âge et par sexe des échantillons
2) Structure socioprofessionnelle des échantillons
C) LE MODE D’ANALYSE DES QUESTIONNAIRES
D) ANALYSE DES PREMIERS RESULTATS : DES CONSTANTES NATIONALES RETROUVEES?
1) Des femmes aux pratiques incontestablement plus respectueuses
2) Un décalage entre les intensions de pratiques environnementales et les pratiques quotidiennes
3) Des habitants des marges urbaines très attentionnés et soucieux de l’environnement
4) L’âge, un facteur déterminant?
5) Les CSP et le niveau d’étude, des schémas locaux inversés
III. Analyse des liens de causalité
A) UN LIEN DE CAUSALITE ENTRE LA SENSIBILITE A LA NATURE ET LES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES?
1) Une participation aux associations et aux sorties nature corrélée avec de bonnes pratiques
2) Une relation entre la sensibilité à la nature et la présence dans des zones protégées confirmée
3) Une liaison entre la sensibilité à la nature et celle aux problèmes d’environnement, elle même fortement corrélée aux pratiques, détermination qui n’est pas pourtant admise dans l’opinion
4) Un lien entre la connaissance de la nature et les pratiques environnementales
B) UNE DETERMINATION DES PRATIQUES SELON LA FREQUENTATION TOURISTIQUE, MAIS PAS SELON L’HABITATION
1) Un lien non établi entre habitation dans une zone protégée et pratiques plus respectueuses
2) Un lien avéré entre fréquentation touristique et pratiques environnementales
3) Des représentations et des connaissances du PNR de la Brière hétérogènes
a. Les habitants
b. Les touristes
CONCLUSION

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *