LA PRISE EN CHARGE INTEGREE DES MALADIES DE L’ENFANCE (PCIME)

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Le taux de mortalité infanto juvénile

Il correspond au nombre de décès des enfants de moins de 5 ans pour mille enfants appartenant à ce groupe d’âge durant une année.
Ce taux de mortalité infanto juvénile représente une proportion très élevée de l’ensemble des décès dans les pays en développement. Par contre, il est peu important dans les pays développés.
Il est déterminé par la formule suivante :
Nombre de décès d’enfants de moins de 5 ans au cours d’une année X 1000 Nombre total d’enfants de moins de 5 ans au milieu de l’année considérée

Le taux de mortalité des enfants de 5 à 14 ans

Il est défini par le nombre de décès des enfants de 5 à 14 ans pendant une année pour mille enfants faisant partie de cette tranche d’âge.
La mortalité des enfants de 5 à 14 ans constitue le taux de mortalité le plus faible de toutes les classes d’âge avec de faibles variations dans le temps. Il est calculé de la manière suivante :
Nombre de décès d’enfants de 5 à 14 ans au cours d’une année donnée X 1000 Nombre total d’enfants entre 5 et 14 ans au cours d’une année

Le taux de létalité

Il se définit comme la proportion de personnes qui contractent une maladie et qui en meurent.

MORTALITE PEDIATRIQUE

Depuis ces cinquante dernières années, le taux de mortalité infanto-juvénile a amorcé une décroissance continue dans le monde entier.
Dans les pays de l’Asie de l’Est et dans le Pacifique, en Europe centrale et orientale, en Amérique latine, ce taux est passé de 72 °/00 à 23 °/ 00 en 2006 (2,3).
Des progrès remarquables ont été également observés dans les pays industrialisés en terme de mortalité infantile : le taux moyen de mortalité était de 36,4 pour mille dans les pays européens en 1960 alors qu’en 2000 ce taux a déjà chuté à 6,5 décès pour mille. (2,3)
La France par exemple n’a pas cessé de réduire son taux de mortalité infantile : ce taux est passé de 25,6 pour mille en 1960 à 4,4 en 2000 et à 3,6 pour mille en 2005 (3).
Le Japon a aussi réduit son taux de mortalité pour devenir aujourd’hui l’un des pays présentant des taux de mortalité les plus faibles (3).
Même dans les régions les plus pauvres du monde, le taux de mortalité infanto juvénile a baissé et le progrès s’est même accéléré d’une décennie à l’autre. (3,4).
En l’espace de vingt ans, ce taux a baissé d’environ 45% (1955 -1975) et entre 1975 et 1995, il a diminué de 37 %.
Malgré les efforts fournis et les différentes dispositions prises par chaque Etat, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans reste élevé dans les pays en développement.
Dans les pays africains, ce taux de mortalité reste encore préoccupant car 1 enfant sur 6 meurt encore avant l’âge de 5 ans en 2006 (3,4).
A Madagascar, certes ce taux de mortalité infanto-juvénile reste encore élevée mais a vu une décroissance continue selon les statistiques relevées en 2005 (5).

LES FACTEURS DE RISQUE DE MORTALITE INFANTO JUVENILE

L’âge

Plusieurs études rapportent que le jeune âge constitue un facteur de risque de mortalité important. Le décès des enfants se concentre essentiellement au cours de la première année de vie avec une forte mortalité qui survient pendant le premier mois (6).

Le sexe

Dès la première année de vie, les enfants de sexe masculin présentent dans la majorité des populations un risque de mortalité plus élevé que les enfants de sexe féminin (6,7).

Le délai avant l’admission

Dans les pays en développement, un délai avant l’hospitalisation prolongé est constaté presque chez tous les enfants (6, 7,8).

Le lieu de résidence

Généralement les enfants vivant à la campagne ont plus de malchance de décéder que ceux de la ville (7, 8).

Le statut vaccinal

Le vaccin confère une protection contre de nombreuses pathologies et permet de réduire la mortalité. Une vaccination incorrecte ou incomplète constitue un facteur de risque de mortalité pour les enfants (7, 8).

La pathologie à l’origine du décès.

Les décès sont surtout dus aux pathologies infectieuses dont cinq principales exposent les enfants dans les pays en développement à un risque de mortalité (8):
– les infections respiratoires aigues constituent les principales causes de décès de l’enfant.
– les maladies diarrhéiques exposent également les enfants à un risque important de mortalité lié à la déshydratation.
– la rougeole.
– le paludisme bien qu’en régression, constitue un facteur de mortalité des enfants notamment dans les pays où il reste une pathologie endémique.
– La malnutrition.

DISCUSSION

D’après ces résultats, le taux de mortalité des nfantse décédés avant hospitalisation à L’Hôpital Universitaire Mère Enfa nt Tsaralalana est encore élevé.
Ce taux de mortalité infanto-juvénile élevé observéen extrahospitalier dans les pays en développement est due essentiellement à des pathologies infectieuses.
Ce taux de mortalité est élevé par rapport à celui retrouvé dans les pays industrialisés. A part les facteurs socio-économiques, culturels et environnementaux, cette mortalité élevée s’explique par le retard de prisen charge adéquat dans les pays en développement.

Les profils démographiques

Le sexe

Parmi les 53 enfants inclus dans notre étude, 28 sont de sexe masculin et 25 sont de sexe féminin avec une sex-ratio de 1,12.
Presque tous les auteurs rapportent l’importance de la surmortalité masculine et ceci concerne tous les âges (10, 11, 12,13).
Dans notre étude, malgré un nombre de décès élevéhezc les garçons, le sexe masculin ne constitue pas statistiquement un facteur de risque de mortalité. Ceci est dû probablement au nombre faible de l’échantillon.

L’âge de l’enfant

Plus de la moitié des enfants de notre étude sontâgés de moins de 12 mois. Généralement, la forte mortalité des enfants survient au cours de la première année de vie, période à laquelle l’enfant est le plus fragile et où les anticorps maternels diminuent progressivement. L’enfant est en train de constituer sa propre défense.
A cette période, joue aussi la diversification alimentaire mal menée ayant des répercussions majeures sur l’état de santé de l’enfant.
Selon Meynne et Quételet, la mortalité est considérable chez les enfants en bas âge particulièrement pendant le premier mois qui suit la naissance. La plupart des auteurs sont unanimes concernant cette forte mortalité chezles moins de 12 mois (14, 15, 16).

Les profils socio économiques

La situation matrimoniale de la mère

Dans notre étude 29 enfants étaient issus de mères non mariée (célibataire, vivant en union libre). Le fait que les mères ne soient pas mariées favorise significativement la survenue des décès dans notre étude. Ceci est probablement dù au fait qu’elles sont plus stressées.
Une étude réalisée par Brehaut et Kohen montrentque les mères vivant en union libre étaient plus susceptibles de présenter des issues ed grossesse défavorable : naissance prématurée, petit poids à la naissance, mortinaissance, mortalité néonatale et post natale et ont expliqué cette situation par le fait que cesgroupes de mère sont plus stressées et ont des relations moins stables (17, 18, 19, 20).

Le niveau d’instruction de la mère

Nous avons retrouvé au cours de notre étude que très peu de mères ont suivi des études au lycée et université (5.66 %). L’ignorance de la mère constitue un facteur prédictif de la survenue du décès des enfants.
Les études indiquent que les personnes moins instruites ont généralement un accès plus lent que les personnes plus instruites aux informations de santé de base (18).
Une étude réalisée au Bangladesh en 2004 a retrouvéque les enfants dont les mères n’ont pas été scolarisées ont trois fois plus de squeri de mourir par rapport à ceux dont les mères ont un niveau d’éducation élevé (20, 21).

Le milieu de résidence

Nous avons observé une différence ignificatives entre le taux de mortalité en milieu rural et celui en milieu urbain ;
Les enfants vivant en milieu rural risquent beaucoup plus de mourir. Ceci est dù au fait de l’éloignement de l’habitation par rapport au centre de santé, mais aussi à l’ignorance des parents vivant en milieu rural ayant souvent difficilement accès aux informations. un bas niveau d’éducation. A cela s’ajoute la difficulté d’accès aux soins par défaut de moyens financiers
Une enquête réalisée à Madagascar en 2003-2004 rapporte le même fait (21, 22).

Moyen de transport

Presque les 2/3 des enfants de notre étude sont venus à l’hôpital en transport en commun. Ceci est commun dans presque les pays en développement, contrairement à ceux des pays avancés (21, 22, 23).
Ceci retarde le délai de la prise en charge initiale de l’enfant et aggrave la maladie.

Les statuts sanitaires

L’état vaccinal

Une vaccination incorrecte ou incomplète constitue un facteur de risque de mortalité pour les enfants.
Le vaccin confère une protection contre les maladies et constitue la meilleure prévention de la mortalité (21). Ainsi, les enfants dont les vaccins ne sont pas à jour n’ont pas été immunisés convenablement.
Dans notre étude, plus de la moitié des enfants n’ont pas été vaccinés correctement. Pushkar et Sarmistha affirment qu’il existe une relation entre une vaccination incorrecte et la forte mortalité chez les enfants (21, 23).

Le délai entre le début de la maladie et l’hospitalisation

Dansnotre étude, 77% des enfants ont eu un délai ntre le début de la maladie et l’hospitalisation supérieur ou égal à 4 jours.
Un retard d’hospitalisation expose les malades à un risque élevé de mortalité. En l’absence d’une prise en charge adéquate et à temps, on assiste à une aggravation de leur état de santé avec une évolution souvent fatale (24).
Keita M. et Diallo A.F affirment que le retard d’hospitalisation a été incriminé dans le plus fort taux de décès enregistré chez des enfants admis dans le service de pédiatrie au CHU de Donka et les enfants avec un grand retard en moyenne 15 jours après le début de leur maladie (24).
Une étude réalisée à Madagascar rapporte le mêmeitfa(2, 23).

Les causes de décès

En général, les décès des enfantsgésâ de moins de cinq ans dans les pays en voie de développement sont dus à cinq principales maladies : les infections respiratoires aigues, le paludisme, la rougeole, les maladies diarrhéiques et la malnutrition (23). Dans la littérature, les maladies respiratoires représentées par les Infections Respiratoires
Aigues (IRA) ont été classées en premier rang parmiles causes de mortalité infanto juvénile extrahospitalière (23)
Dans notre étude plus de la moitié des enfants ontprésenté des problèmes respiratoires, en deuxième position se trouve les problèmes neurologiques puis les problèmes digestifs.
Ainsi, les décès sont surtout dus aux pathologies infectieuses.
– Limite de l’étude
Echantillon faible : l’étude ne peut pas prétendre représenter le profil épidémio-clinique des décès avant hospitalisation Madagascarà mais reflète les réalités des services hospitaliers.
– Force de l’étude
Etude descriptive, pouvant servir de base pour une étude analytique ultérieure des facteurs de risque de mortalité avant hospitalisation.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I- DEFINITIONS
I. 1- Le taux de mortalité infantile
I. 2 – Le taux de mortalité juvénile
1. 3 – La mortalité infanto juvénile
I. 4 – Le taux de mortalité des enfants de 5 à 14 ans
I. 5 – Le taux de létalité
II – MORTALITE PEDIATRIQU
III – FACTEURS DE RISQUE DE MORTALITE
III. 1 – L’âge
III. 2 – Le genre
III. 3 – Le délai avant l’admission
III. 4 – Le lieu de résidence
III. 5 – Le statut vaccinal
III. 6 – La pathologie à l’origine du décès
IV. LA PRISE EN CHARGE INTEGREE DES MALADIES DE L’ENFANCE (PCIME)
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
1.Introduction
2.Matériels et méthodes
3.Résultats
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *