La prévention des infections sexuellement transmissibles

LES PRÉSERVATIFS ?

Méthodologie

Il s’agissait d’une thèse qualitative avec comme objectifs d’étudier les diverses perceptions et expériences des personnes interrogées ainsi la méthode qualitative était appropriée (voir rapport-gratuit.com). En effet, les propriétés de cette méthode correspondaient à ce qui était recherché : « prendre en compte des dynamiques, des processus et des modes de compréhension » sans avoir une représentativité de l’échantillonnage mais un recueil de la diversité des opinions et comportements notamment par l’émergence des échanges entre les enquêtés (15).

L’accord du Comité d’éthique d’Angers avait été préalablement demandé afin de pouvoir réaliser l’étude. Le choix des lycées s’était limité à la ville d’Angers et dont l’enseignement était général, privé et public. Sur 12 lycées (5 privés et 7 publics), 3 lycées privés n’ont pas été pris en compte, ainsi 9 courriers ont été envoyés aux proviseurs et proviseurs adjoints expliquant la démarche du sujet de thèse et le déroulement des focus groups. Six réponses positives avaient été reçues. 1 lycée public et 1 lycée privé n’avaient pas donné de réponse et le deuxième lycée privé l’avait fait négativement ne pouvant s’organiser pour la réalisation des entretiens. De façon arbitraire, il avait été décidé de se limiter à l’intervention dans 3 lycées. Les retenus avaient été ceux dont les réponses étaient les plus motivées et les plus rapides. Dans les courriers envoyés, il était précisé qu’un deuxième focus group se réaliserait quatre semaines après le premier afin d’observer une consolidation ou une amélioration dans les réponses. Cette idée n’avait pas été maintenue car elle n’aurait pas apporté l’effet attendu auprès des lycéens. L’entretien collectif n’avait pas pour objectif d’analyser leurs modifications de comportement. Le choix de la mixité et le nombre de participants avaient été longuement discutés. L’organisation des cours d’éducation à la sexualité réalisés auprès des lycéens avait aidé à prendre les décisions de constitution des groupes. Ainsi, il avait été défini de faire des entretiens avec un nombre de 6 à 8 personnes en essayant de permettre une équité filles/garçons.

RESULTATS

Les lycéens de terminale avaient une prise de parole plus aisée, plus interactive que celle de leurs homologues de première. Ces derniers, dans une posture de réserve, élargissaient peu leurs réponses. Cependant leurs pensées se rejoignaient et se recoupaient, permettant de mettre en évidence certaines de leurs connaissances. Les premières rencontres… Le collège était le plus fréquemment cité par les adolescents comme lieu de recueil d’informations à propos du préservatif masculin. La classe de 5e permettait pour certains une première approche. La classe de 4e ou de 3e précisait son intérêt et son utilisation lors des séances d’éducation à la sexualité. Quelques lycéens disaient ne jamais avoir eu de séances dédiées. Une personne témoignait avoir eu des informations en CM2, à l’occasion d’une intervention de l’enseignant évoquant la reproduction et l’éviction des maladies sexuellement transmissible (MST).

Les amis, la fratrie, les parents étaient également nommés comme sources d’informations initiales ou secondaires. Cependant aborder les questions de la sexualité et donc du préservatif avec leurs parents restaient épisodiques, réservées, voire impossible pour certains. Faire avec l’expérience d’un aîné modifiait la posture parentale et semblait facilitateur d’une parole plus ouverte sur le sujet pour les cadets. Les campagnes d’informations, via la télévision, les dépliants, les affiches, les magazines, les forums, restaient peu évoquées. La recherche différée sur les sites internet intervenait pour préciser des notions obtenues par un tiers qu’ils jugeaient encore insuffisantes. L’appréhension d’évoquer des sujets précis les conduisaient à utiliser cet outil. Les lycéens avaient recours plus volontiers au moteur de recherche « Google » puis le site « Wikipédia », essayant de se rapprocher de sources qu’ils pensaient fiables, aidés en cela par la répétition de même références. Une personne se souvenait avoir consulté le site de l’éducation nationale après avoir eu ce lien lors d’une séance d’éducation à la sexualité mais n’avait pas renouvelé l’expérience.

L’utilisation…

Pas si simple L’aspect du préservatif masculin, sa texture, sa mise en place, la gêne occasionnée, la diminution du plaisir, étaient les principales contraintes citées. Il était de loin le plus utilisé par rapport à son homologue féminin. Son évocation privilégiée pendant les ateliers des séances d’éducation à la sexualité au collège expliquait cette utilisation « réflexe » lors des premiers rapports. Certains, se sentant à l’aise, agissaient de façon instinctive sans nécessairement avoir eu de séances dédiées. La perception du préservatif féminin était peu convaincante, comparée à un « sac poubelle ». Les images explicatives faisaient « horreur ». Son aspect repoussant, « impudique », donnant « une image négative » et « douloureuse » n’incitait pas à son utilisation. Sa mise en place était perçue comme non rassurante car invisible avec la peur qu’il ne reste pas en place « on sait pas jusqu’où ça va exactement, ça peut bouger, ça peut rester coincé, j’en sais rien ». Pourtant, une lycéenne témoignait que la sensation, lors de son utilisation, était semblable à son homologue masculin et qu’elle avait « moins peur qu’il éclate ». C’était à la suite d’une discussion avec son médecin qu’elle l’avait essayé et que depuis elle l’utilisait en alternance avec le préservatif masculin, permettant le choix de ce moyen de protection dans son couple. Un autre participant s’insurgeait, témoignant que le préservatif masculin ne devait pas être la seule préoccupation des hommes et que le mettre était désagréable. Ainsi, pour lui, le préservatif féminin permettait une alternative. Selon les participantes, une communication et une promotion plus adaptées faciliteraient sa connaissance. Sa vente en grandes surfaces et son accès dans les distributeurs étaient plébiscités. D’une manière générale les préservatifs étaient contraignants et s’apparentaient à un corps étranger difficile à s’approprier.

Stop ou encore ? ! Le préservatif était utilisé pour se protéger des IST mais aussi d’une grossesse non désirée. Envisager de l’arrêter nécessitait pour la majorité des intervenants la réalisation de tests de dépistage, écrits et lus pour être confirmés et consolider « la confiance » dans le couple. Un autre moyen de contraception devait y être associé. Cependant, certains citaient la prise de risques en prenant l’exemple d’autres lycéens qui, une fois les tests réalisés, délaissaient le préservatif sans pour autant envisager une autre méthode contraceptive.

À l’inverse, une lycéenne énonçait que le dépistage n’était pas nécessaire pour envisager d’arrêter l’utilisation des préservatifs « on peut aussi arrêter avant si par exemple quelqu’un a une contraception sûre pour pas tomber enceinte ou quoi que ce soit, enfin après, tout dépend de ses relations sexuelles, après c’est elle qui gère si elle est sûre de ne pas avoir de maladies sexuellement transmissibles et qu’elle est sûre de ne pas tomber enceinte, après la personne peut arrêter quand elle veut ». Néanmoins, cette même personne témoignait avoir réalisé des tests de dépistage avant d’arrêter l’utilisation du préservatif avec son partenaire. Pour un autre, la notion de confiance intervenait pour ne pas mettre de préservatif « si on a vraiment confiance, on pourra aviser de ne pas l’mettre ». Différents moyens de contraception étaient cités : pilule, implant ou stérilet. Certains y voyaient un partage de responsabilités ; le partenaire devait être vigilant au port du préservatif et la partenaire à éviter d’être enceinte. Il n’y avait pas de précisions possibles sur la durée d’utilisation, seule la notion de prévention des risques était l’enjeu. « Y a pas de temps obligatoire. À partir du moment où on est sûr qu’il n’y a plus trop de risques ». La notion de « plus trop de risques » sous entendait avoir réalisé les tests de dépistage qui pouvaient être effectués gratuitement dans les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF). Une lycéenne revendiquait que toutes les femmes ne pouvaient tolérer un moyen de contraception hormonale et faisaient le choix de continuer l’utilisation du préservatif

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Table des matières

Histoire de préservatifs
Introduction
Méthodologie
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Bibliographie complémentaire
Annexe 1 : Synthèse des résultats
Annexe 2 : Grille d’entretien
Annexe 3 : Verbatim des focus groups
Annexe 4 : Lien utiles pour les adolescents
Annexe 5 : Accord du comité d’éthique
Annexe 6 : Courrier à destination des proviseurs et proviseurs adjoints
Annexe 7 : Demande de l’accord parental

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