LA POSTURE DIDACTIQUE ET LA COMMUNICATION

LA POSTURE DIDACTIQUE ET LA COMMUNICATION

Modèle de Jakobson (1960)

Romane Jakobson est un linguiste russe, il développe la réflexion sur le message dans la communication verbale. Il est composé de six facteurs : le destinateur ; le message ; le destinataire ; le contexte ; le code ; le contact. L’originalité de ce modèle réside dans le fait que ces six facteurs identifiés par JAKOBSON correspondent à six fonctionnements. De ce fait, la fonction expressive est attribuée au destinateur (émetteur) qui a une volonté d’exprimer, de partager une information au destinataire (récepteur). Ce dernier a une fonction conative, c’est que cette information venant du destinateur l’oblige à écouter, à agir, à émouvoir. Une information à lieu dans un contexte bien précis, qui constitue la référence, d’où la fonction référentielle du contexte. L’information est transformée en message, de nature poétique, l’esthétique de la communication, d’où la fonction poétique du message. Elle sera codée en métalinguistique, d’où la fonction métalinguistique du code. Elle sera introduite dans un canal de transmission pour des contacts, assurant ainsi la fonction phatique. A l’arrivée, elle sera décodée par le destinataire. Ainsi fonctionne le système. Le contexte est l’ensemble des conditions (économiques, sociales et environnementales) principalement extérieures aux messages et qui influence sa compréhension, lié à la fonction référentielle du message.Le code, symbolisme utilisé pour la transmission du message, lié à la fonction métalinguistique du message. Le contact est la liaison physique, psychologique et sociologique entre émetteur et récepteur, lié à la fonction phatique du message. Aujourd’hui, la technologie de pointe, particulièrement l’informatique, la masse média se développe à une vitesse exponentielle. Ainsi, Albertini JM (1984) a bien noté en stipulant que « en matière de communication, la théorie a toujours été précédée par la pratique… ». Et à Daniel Bell de remarquer que nous sommes dans une société postindustrielle où le secteur tertiaire est devenu dominant, par conséquent, l’information joue un rôle aussi important que la communication. On assiste aujourd’hui à la situation que la communication tend de plus en plus à prendre le dessus. De Bonville (1993) de remarquer que « les média nous parviennent en continu et notre expérience du monde se réduit souvent aux messages dont ils nous inondent ». 1 – La dimension technique de la communication Dans ce chapitre, nous nous intéressons à l’évolution de l’aspect technique de la communication et de l’information. Albertini JM. (1984) note que au cours de ce dernier siècle, la manière de communiquer est profondément bouleversée par l’évolution technique. Nous avons relaté plus haut quelques points de repères historiques de l’évolution technique de la communication, à savoir : en 1844 l’apparition de télégraphe de Morse, en 1851 le premier câble sous-marin, en 1876 le téléphone, en 1897 la radiotélégraphie sans fil dont l’électricité constitue l’élément décisif de cette évolution. Peraya D. (n.d) a bien remarqué que le message, dans la plupart des cas, n’est perceptible qu’à travers une représentation matérielle

– un ensemble de signes

– produite et médiatisée par artefact technologique.

Cet ensemble de matériels et des opérations techniques est dénommé communément canal. Il rend perceptible aux destinataires les langages graphiques, photographiques, cinématographiques ou multimédia16. Il constitue la technologie de l’information et de la communication. Depuis, cette technologie de l’information et de la communication n’a cessé d’évoluer. Pour Albertini JM. (1984), « la question centrale est celle du rendement du canal : comment transmettre plus vite et avec plus grande fidélité une image ? » La nouvelle révolution technologique (l’informatique, les satellites, la mémorisation du son et de l’image, l’énorme augmentation des capacités de transport « de l’informatique » ou du moins de ses signes) rend tout possible. Une évolution que Albertini qualifie de conséquence d’une convergence entre l’évolution des transmissions et celle de l’informatique. Actuellement, les non-spécialistes peuvent utiliser directement une grande partie de l’informatique. Tout donc converge vers l’apparition de communication interactives multimédia. C’est ce qu’on nomme couramment la nouvelle technologie de l’information et de la communication (NTIC).

La caractéristique de la nouvelle technologie de l’information et de la communication. D’abord, les NTIC sont des objets techniques, dont la fonctionnalité est de fait très différentes : la télématique, Internet et le Web, le multimédia, les réalités virtuelles, les réalités immersives, la télévision, les téléconférences interactives, le réseau numérique à intégration de services (RNIS), les différentes formes de téléchargement, de consultation et de transaction à distance, la photographie numérique, la caméra digitale, le montage électronique etc

Et, Musso P. (1998) remarquait que ces réseaux de télécommunications et informatiques (télégraphe, téléphone, Web) se sont développés considérablement depuis deux siècles. La communication est devenu le passage obligé pour entrer en relation avec autrui. La nouvelle génération d’outils de télécommunications électroniques rend la rétroaction plus aisée, et les messages se sont beaucoup enrichis (documents, images). Et ces messages électroniques, l’Internet permettent également d’atteindre des groupes de personnes, et de faire une véritable communication de groupe. Nous assistons actuellement à un phénomène de socialisation marquante de la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication. Peraya D. note que la NTIC présente divers ancrages institutionnels : l’ingénierie, l’informatique, les sciences de l’éducation et la psychologie, les sciences de la communication, enfin les milieux professionnels, développeurs, concepteurs et « gens d’image ». Aussi, avons-nous relaté plus haut que même les non-spécialistes ont un accès direct à l’informatique. D’après Mac Luhan (1977), un des représentants du courant déterminisme technologique, la technologie utilisée par le média dominant dans une société donnée détermine la manière dont les individus réfléchissent et se comportent. A la suite de Mac Luhan, c’est à Rochas B. (2000) de noter qu’une importante littérature se développe sur les conséquences sociales des médias. Lerner D. (1958-1962) dans la théorie communicationnelle de la modernisation avance que « les médias deviennent beaucoup plus explicitement un multiplicateur du changement social ». Comme l’avait signalé Lendrevie J. , Brochand B. (2004), ces nouveaux médias sont issus de la NTIC, ils supportent des informations numérisées, pour satisfaire des besoins d’interactivité. Par conséquent, trois domaines techniques coexistent, à savoir la télécommunication, l’audiovisuel et l’informatique (télématique et multimédia). Et nous assistons actuellement à la domination de quatre phénomènes dans la société moderne:

la diffusion massive des savoirs et savoirs faire,

l’industrialisation et la commercialisation,

Approche communicative éducationnelle

L’approche communicative est développée dans le domaine de l’apprentissage de la langue étrangère. Notre recherche nous a permis de trouver quelques chercheurs qui s’impliquent dans ce domaine. Il y a d’abord Delahaie J. qui aborde ce domaine dans l’apprentissage de la langue française, langue étrangère. La préoccupation de Delahaie porte surtout sur les apprenants de la langue française de niveau avancé. En effet, malgré leur compétence grammaticale et lexicale relativement élevée, ces étudiants éprouvent des difficultés dans la gestion de l’interaction verbale et la construction du discours. Sa problématique est donc « comment enseigner la langue orale dans sa dimension communicative aux apprenants de français langue étrangère, et quoi enseigner précisément ? »Chez Dautry CL. (2004), ladite approche est née d’un constat de l’échec de la méthode qu’elle appelle structuroglobale audiovisuelle dans l’apprentissage de la langue étrangère. Si nous comprenons bien Dautry, dans cette ancienne méthode il est question de consacrer le temps dans l’apprentissage de la langue par audiovisuelle, et l’étude se focalise sur la structure de la langue en question dans sa globalité. Il n’est pas question d’apprendre, par cette méthode, la pratique de la langue dans la communication sociale. A la fin de l’étude, Dautry remarquait que l’élève trempée dans cette méthode n’arrive même pas à articuler une phrase pour demander sa route, où passer une commande dans un restaurant en pays étranger ! Quant à l’approche communicative il est question d’orienter l’apprentissage dans la pratique de la langue dans la vie quotidienne. Et Dautry de stipuler que, « …l’enseignant dans les Approches communicatives, n’enseigne pas le français, ni l’anglais ou le chinois, mais enseigne à faire17 en français, en anglais ou en chinois, ou plus exactement encore…aide à apprendre à faire des choses ». L’objectif de cette nouvelle méthode est de permettre à l’apprenant d’aller, de la compréhension de la situation de communication à la réflexion sur le fonctionnement de la langue et à la production de textes, de jeux, d’écrits ou d’oraux. Il s’agit d’amener l’élève à avoir la culture communicative sociale dans la pratique de la langue.

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Table des matières

INTRODUCTION:
PARTIE I – L’APPROCHE THEORIQUE DE LA COMMUNICATION
CHAPITRE I : LA COMMUNICATION
1 – Repères historiques de la communication
2 – Le concept communication
3 – Les modèles de communication 
CHAPITRE II : LA NOUVELLE TECHNIQUE DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
1 – La dimension technique de la communication
2 – La caractéristique de la nouvelle technologie de l’information et de la communication
PARTIE II : LA POSTURE DIDACTIQUE ET LA COMMUNICATION
CHAPITRE III : LA COMMUNICATION DANS LE PROCESSUS DE L’APPRENTISSAGE
1 – Approche communicative éducationnelle
2 – L’aspect communicatif didactique
CHAPITRE IV : LA PERSPECTIVE DE LA POSTURE COMMUNICATIVE DIDACTIQUE APRES L’AVENEMENT DES TICE.
1 – La notion des TICE
2 – La didactique et les TICE
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 
LISTE DE SCHÉMA :
LISTE DE GRAPHIQUES :

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