La polygamie et l’adultère

La polygamie et l’adultère

Limites de la méthodologie

Au début nous avons eu des difficultés à trouver la population à enquêter. Ce qui a limité la portée statistique de l’étude .En général , les femmes éprouvent de la honte face à leur situation de solitude .Elles n’osent pas déclarer qu’ elles vivent seules . Mais grâce à la collaboration avec l’ONG C.E.F.O.R qui nous a aidé à trouver les cibles de l’enquête , nous avons pu avoir onze enquêtées L’ouvrage implique le « non-dit ».Les femmes n’avaient peut-être pas assez de mots ni de temps pour tout dire. Surtout, elles ont retenu leur parole par habitude de se taire sur certains sujets considerés comme tabou, par peur d’aller trop loin, par pudeur et discretion. C’est ainsi qu’il nous est difficile d’avoir plus d’informations sur l’activité sexuelle des interviewées malgré le fait que nous les avons convaincu que leur identité ne serait pas dévoilée , et que pour la pertinence de l’ étude , il serait mieux ,qu’ elles parlent aussi de leur vie sexuelle. Le sexe reste encore un sujet tabou même entre les femmes. En outre nous n’ avons pas eu l’ occasion de rencontrer des filles mères qui n’ ont jamais été en union .La crainte du déshonneur conduit les filles mères a ne pas se montrer . Puisqu’ il s’agit des femmes dans les bas quartiers , leur capacité de compréhension du questionnaire était limitée .Les résumés et les reformulations se sont avérés indispensables . L’enquêteur doit écouter infailliblement d’une façon ouverte et attentive l’enquêtée .Celle ci a besoin d’ être comprise dans tout son état d’ émotivité et dans son raisonnement . Seule une bonne compréhension immédiate des discours permet de continuer l’entretien. La spontanéité dans les idées a été sollicitée maintes fois dans les entretiens . Par discretion, nous n’avons pas indiqué le nom des femmes. Les prénoms indiqués dans l’ouvrage sont fictifs.

Fonction biologique

La fonction biologique de reproduction est considérée comme la fonction la plus importante et valorisée. Grâce à elle, les femmes constituent un groupe spécifique, bon de toute édification sociale. Nombreux sont les proverbes malagasy qui montrent à quel point cette fonction de génératrice est si importante à savoir « Ny hanambadian-kiterahana » (se marier pour procréer). En effet, le but de toute union ou du mariage est d’avoir des enfants. En d’autres termes, le ménage n’a de sens qu’avec des enfants. De fait, les enfants en sont tellement le centre que les femmes qui n’en ont pas de statut. C’est ainsi qu’auparavant et même à l’heure actuelle, dans le milieu traditionnel, les femmes stériles sont mal jugées par la communauté. Le statut de la femme s’améliore avec la naissance des enfants surtout quand il s’agit de garçon. Du point de vue économique, les enfants et surtout les garcons passent pour être une source de richesse et de prestige Avoir beaucoup d’enfants veut dire qu’on possède une importante force de travail. Ils, notamment les garcons, fournissent des bras pour la ferme, apportent la sécurité à leurs parents dans la vieillesse et pérpetuent le nom et le lignage à la mort du Raiaman-dReny.Pour toutes ces raisons le taux de fécondité reste encore élevé actuellement, notamment à la campagne. Le tableau suivant montre l’évolution de la fécondité des femmes d’après l’Enquête Démographique et de Santé II (1997) et l’EDS III (2003-2004).

Fonction conjugale

La femme, en tant qu’épouse doit assurer sa fonction conjugale. Assouvir les besoins sexuels de son mari, lui tenir compagnie ,aider son époux à l’accomplissement de son travail, préparer ses repas font tous partie de la fonction conjugale. Une femme est censée être mature, malgré son plus jeune âge, lorsqu’elle se marie. A Madagascar, la majorité matrimoniale est fixée à 18 ans mais malgré cette mesure juridique, les femmes qui se trouvent en milieu rural se marient tôt (20 % des femmes à l’ âge de 15- 18 ans et 49 % des femmes à l’âge de 18 – 20 ans sont mariées). D’autre part, beaucoup d’entre elles se limitent au mariage traditionnel. C’est-à-dire, à la convention passée entre des individus. Moindres sont ceux qui pratiquent le mariage civil et en cas d’échec du mariage, la séparation des biens s’effectue souvent en faveur de l’homme. Dans certaines régions, surtout dans le sud, la tradition veut que les femmes ne puissent pas être propriétaires de terres ou d’autres biens immobiliers. Elles peuvent être également exclues des héritages. Le rapport national sur le développement humain à Madagascar en 1996 donne des statistiques concernant la situation matrimoniale des femmes : 48 % des femmes sont mariées tandis que 15 % sont en union libre.

Fonction domestique

Outre le travail productif au sein ou en dehors de la famille, les femmes doivent gérer la sphère domestique. Elles sont responsables de la bonne marche du ménage. D’ailleurs, les soins et l’éducation des enfants reviennent aux femmes. Laver le linge, cuisiner, faire la vaisselle, balayer la maison, s’occuper des enfants, chercher de l’eau ou du bois de chauffe (approvisionnement en combustible et en eau) pour l’alimentation et la propreté sont des responsabilités féminines. Ces tâches ne sont jamais considérées comme du travail car elles sont jugées non productives. La société inculque dès la petite enfance ces tâches comme destinées aux femmes seulement. C’est pour cela que les hommes ne participent pas à leur accomplissement. Même à travail égal, à la fin de la journée, quand les hommes arrivent, ils ont le droit de faire la sieste, de parler avec les voisins … Tandis que les femmes, après le travail en dehors de la maison, doivent encore assurer les travaux domestiques : préparer le repas, le lit, donner à manger aux enfants … Ainsi, la petite fille apprend avec l’aide de sa mère les tâches féminines afin qu’un jour, quand elle se mariera, elle y soit habituée. Parfois, la fonction domestique entrave la réalisation des activités dites productives. En milieu rural par exemple, le temps consacré à la quête de l’eau et du combustible, au pilonnage du paddy est aussi considérable.Les sondages réalisés en 1993 à Ambanja et Antalaha fournissent une idée du travail domestique féminin. « Les travaux domestiques accaparent une portion importante du temps des femmes en milieu rural soit, pour les agricultrices 4 h 30 par jour pour les tâches telles que : la quête de l’eau, le pilonnage de paddy, la surveillance du feu, la préparation des aliments, la vaisselle, le balayage de la maison et de la cour, la lessive, les soins aux enfants. Toujours en milieu rural, pour les femmes exerçant des activités autres qu’agricoles, ce temps diminue et totalise

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Table des matières

INTRODUCTION
Objectif
Problématique
Hypothèse
Méthodologie
Première partie : CONCLUSION RETIREE DE LA DOCUMENTATION
Chapitre I : Les fonctions assurées par les femmes
I-1 Fonction biologique
I-2 Fonction conjugale
I-3 Fonction domestique
I-4 Fonction de production
I-4-1) Femmes en milieu rural et urbain
I-4-2) Femmes dans le secteur non structuré
I-4-3) Femmes dans le secteur structuré
I-5 Fonction communautaire
Chapitre II : Les deux approches dans le développement
II-1 Approche Intégration Femmes et Développement (IFD
II-2 Approche genre et développement (GED
Chapitre III : Les représentations de la solitude féminine
III-1 Mariage comme facteur valorisant
III-2 Jugement de la société selon le motif de la solitude
III-2-1) Veuvage
III-2-2) Séparation / divorce
III-2-3) Célibataire
III-3 La solitude vécue par les femmes comme une contrainte
III-4 La solitude voulue par les femmes
Chapitre IV : Caractéristiques socio-économiques des femmes seules
IV-1 L’âge
IV-2 La composition du ménage
IV-3 Situation matrimoniale
IV-4 Le niveau d’instruction
IV–5 Activités génératrices de revenu
Chapitre V : Morphologie ou description de l’espace
V-1 Les toilettes
V-2 Principale source d’éclairage
V-3 Les possessions du ménage
V-4 L’eau à boire dans le ménage
Deuxième partie : UNE VIE DE DOULEUR
Chapitre I : Motifs de la solitude
I-1 La polygamie et l’adultère
I-2 Violence conjugale
I-2-1) Violences physiques
I-2-2) Violence sexuelle
I-2-3) Violence verbale
I-2-4) Violence psychologique
I-3 Alcoolisme
I-4 Irresponsabilité économique
Chapitre II : Vivre la pauvreté
II-1 Qualité alimentaire en régression
II-2 Revenus et types d’activités
II-3 Isolement, impuissance et soumission
II-4 Impossibilité d’épargne
II-5 Aucune perspective pour l’éducation
II-6 La dépression
II-7 Recours à l’église
CONCLUSION

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