La politique d’habitat et son impact sur le cadre urbainCas d’étude

Les recherches sur l’habitat se sont multipliées dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale aussi bien dans les sciences sociales et en architecture que dans les sciences de l’ingénierie. « … Cet intérêt pour l’habitat est lié à l’augmentation des populations citadines, d’abord dans les pays industrialisés et aujourd’hui dans les pays en développement, à des changement dans la structure des familles, à la montée historique de la privatisation mais aussi aux politiques sociales de l’habitat et à l’évolution des techniques, et des modalités de construction et de conception. » .

A l’instar des pays en développement, les villes algériennes sont caractérisées par une urbanisation galopante liée à la pression démographique, produisant un véritable dysfonctionnement dont la principale expression est révélée par de larges secteurs d’habitats précaires considérés comme un symbole de mal développement urbain. Des interventions éparpillées souvent pragmatiques sous la pression de l’urgence, sans respect des plans, des instruments d’urbanisme et des prérogatives communales, manquant, pour une très large part, d’articulation et d’intégration entre la planification urbaine et la gestion urbaine, et constituant par la même un véritable système de production de logements collectifs, qui appelle à une réflexion et des démarches innovantes nécessitant un traitement global et spécifique.

En effet, Le secteur de l’habitat se caractérise par un lourd déficit et des besoins additionnels dépassant le rythme actuel de production de logements, malgré les efforts déployés, ce dernier but contre de nombreuses contraintes d’ordres foncier, financier et réglementaire. Tandis que la production du logement dépendait, jusqu’aux années 1980, des ressources financières et matérielles de l’Etat ; devant la persistance de la crise du logement, l’Etat a avoué son incapacité à répondre, seul, à cette demande.

A partir des années 1990 et l’avènement de la mondialisation, les pouvoirs publics, se fixent durant cette période de nouveaux objectifs, ils adoptent une nouvelle stratégie, mieux élaborée et plus pragmatique, celle-ci passe par la mise en place de nouveaux textes législatifs, de nouveaux moyens de financement et la participation de la société civile. La constitution d’un véritable partenariat entre le secteur privé et le secteur public devrait permettre la gestion décentralisée des projets et des difficultés rencontrées sur le terrain.

Terminologie : habitat, habitat collectif et logement social 

L’habitat

Définitions conceptuelles 

L’habitat est une notion complexe et importante pour l’homme, mais cela n’empêche que la plupart n’arrive pas à le définir correctement.

Le mot habitat fait, sommairement, référence à l’endroit où les hommes (ou d’autres animaux) se réfugient pour dormir, travailler ou tout simplement se protéger. On parle même plus souvent d’habitation. Cet habitat peut être provisoire (une journée) ou plus long (une saison), sachant que la définition de l’habitat change selon le champ d’étude qui s’y intéresse. Dans la partie qui suit, nous allons exposer les termes qui, apparemment, portent la même signification mais entre lesquels il existe une certaine différence.

Habitat : Subst. masc.
– En écologie: Espace qui offre des conditions qui conviennent à la vie et au développement d’une espèce animale ou végétale. L’endroit qui lui fournit de quoi subvenir à ses besoins.
– En géogr. hum : Ensemble des conditions d’organisation et de peuplement par l’homme du milieu où il vit.

La définition de Max Dervau (Otchia Samen, C., 2006) pour l’habitat le désigne comme « l’agencement des espaces habités qui sont occupés par les maisons et leurs dépendances » , cependant, on le définit généralement comme « le lieu où l’on habite, le domicile, la demeure, le logement » en ignorant que le concept habitat est plus vaste que ça car il comprend davantage que le domicile ou le logement; Il est toute l’aire que fréquente l’individu, qu’il y circule, y travaille, s’y divertisse, y mange et s’y repose. Dans ce cas,l’habitat concerne aussi bien l’urbanisation que l’aménagement de territoire ou l’architecture. Le concept d’habitat peut donc potentiellement avoir une définition plus que large: globalisante ; ainsi, Michel Lussault, à l’article « habitat » de son dictionnaire [Lussault, 2003], propose comme définition : « organisation des espaces de vie des individus et des groupes », ou encore « cadre de vie des hommes en société » . On constate qu’avec une acception aussi élargie, l’habitat devient quasiment un pur et simple synonyme de «discipline géographique ».

Dans une optique similaire, Yvonne Bernard pour définir l’habitat s’intéresse au «chez-soi » , concept qui, nous dit-elle, permet d’exprimer une interrelation entre un lieu et une identité (le terme « chez » venant du latin « casa », c’est-à-dire «maison»); il retranscrit ainsi le processus d’appropriation d’un espace, afin d’en faire son bien, par un individu.

Elle distingue plusieurs approches et branches des sciences humaines, qui, chacune à leur manière, ont développé ce concept [Bernard, 1998] :
❖ Elle distingue tout d’abord une approche « éthologiste » : le chez-soi naît du contrôle par l’homme d’un espace ; cet espace approprié constitue ensuite la base à partir de laquelle vont se mettre en place des mécanismes de régulation des interactions territorialisées avec autrui. Ce mécanisme d’appropriation est à l’origine de la constitution d’un espace privatif : celui-ci naît d’un besoin d’établir une séparation spatiale radicale d’avec autrui, appuyée sur le principe de propriété. Mais l’espace privé n’est pas que fermeture puisqu’il va également permettre de réguler, de filtrer les relations avec l’environnement immédiat.
❖ Elle met ensuite en avant des approches « psychologiques » du chez-soi : celui-ci peut-être considéré comme un prolongement, un renforcement, de l’identité [Cooper, 1974] ; dans cette optique, la personnalisation du logement participe de son appropriation mais propose surtout un miroir dans lequel va se reconnaître celui qui y loge. S’approprier un lieu ne signifierait donc pas forcément avoir un droit de propriété (juridique) sur celui-ci, mais peut-être avant tout y apposer son empreinte, sa marque.

De manière complémentaire, cette personnalisation peut également être utilisée comme un instrument de communication sociale : le chez-soi est alors considéré comme une vitrine de l’identité de celui qui y réside, et peut alors être au centre de stratégies de distinction sociale par le logement, afin de marquer son appartenance à un groupe social particulier.

Habitation, subst. fém 

Lieu (clos) couvert où l’on habite. Synon. Demeure, logis, maison, résidence. A travers son étude à Chicago, Despres a énuméré les caractéristiques d’une habitation, parmi lesquels on nomme les suivantes :
– L’endroit qui offre la sécurité physique.
– L’endroit dans lequel un individu se porte en toute liberté et dispose de la possibilité pour se réaliser.
– L’endroit où on se sent à l’aise pour recevoir une personne.
– L’endroit qui dispose de l’espace et des pièces nécessaires pour satisfaire les besoins quotidiens de l’individu.
– Le refuge où la personne peut se tenir à l’abri du stress extérieur, avoir la paix et le calme et s’isoler quand elle en a besoin.
– L’endroit qui reflète bien le rang social de la personne.

Pour Norberg Schulz (1985), l’habitation est l’espace des rencontres et des échanges des connaissances et émotions, c’est-à-dire que l’habitation est plus que d’avoir un espace bâtie ou quelques mètres carrés ; c’est la réalisation de soi dans son petit monde. Quant à Sauvage. A, (1994), l’habitation est une notion vague qui comprend plusieurs concepts où, à l’instar du domicile, (…. L’habitation est une machine pour habiter et qui doit, de ce fait, offrir toutes les fonctionnalités nécessaires pour le confort de l’habitant.) .

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Table des matières

Introduction générale
Partie I: « Approche conceptuelle»
Chapitre I: Approche globale de la question d’habitat et les politique suivi en Algérie
INTRUDUCTION
I – 1 Terminologie : habitat, habitat collectif et logement social
I-1-1 L’habitat
I-1-2 Le logement et l’habitat comme concept
I-1-3 Définition de l’habitat collectif
I-1-4 La notion du logement social
I-1-5 Le logement social en Europe
I – 2 la politique d’habitat en Algérie
I-2 -1 Aperçu historique sur l’évolution du parc immobilier en Algérie
I-2-2 Les plans d’action établie en Algérie (planification, législation et politique financière)
CONCLUSION
Chapitre II: La qualité résidentielle et les modes de production de logement collectif en Algérie
INTRODUCTION
II-1 La qualité comme un vecteur de vie dans la production dulogement
II-1-1 Définition de la notion de qualité
II-1-2 Définition et mesure de la qualité résidentielle
II-1-3 Pourquoi et comment mesurer la qualité résidentielle ?
II-1-4 Les critères d’évaluation de la qualité d’habitat
II-1-6 L’impact d’habitat sur la qualité du cadre urbain
II-2 La qualité d’habitat En Algérie
II-2-1 La qualité un challenge d’envergure
II-2-2 Les bases réglementaires de la qualité dans la construction de logement
II-3 Les modes de production de logements collectifs en Algérie
II-3-1 le Logement Public Locatif LPL (Ex Logement Social Locatif
LSL), « élément essentiel de la solidarité nationale »
II-3-2 Le Logement Social Participatif LSP
II-3-3 Le Logement Promotionnel Aidé LPA
II-3-4 Le Logement location vente LLV
II-3-5 Le Logement public promotionnel LPP
II-4 Prescriptions fonctionnelles et techniques applicables auxlogements sociaux en Algérie
II-4-1 Premières parties : « les prescriptions fonctionnelles »
II-4-2 Deuxième partie « les perspectives techniques »
CONCLUSION
PARTIE II: « Approche pratique »
Chapitre III: Etat actuel de la ville de Souk-Ahras et son parc de logement
INTRODUCTION
III -1 Aperçu générale sur la ville de Souk-Ahras
III -1-1 Le cadre physique
III-2 Rang et rôle du chef lieu de la commune
III-3 Croissance urbaine de chef lieu Souk-Ahras
III-3-1 Processus de la croissance urbaine de chef lieu de la ville Souk- Ahras avant et après l’indépendance
III-3-2 l’Armature urbaine
III-4 Le parc de logement
III-4-1 l’habitat collectif à Souk-Ahras
III-5 Les équipements
CONCLUSION
Chapitre IV : Analyse critique de l’habitat collectif à la commune de Souk-Ahras
IV- Présentation de l’échantillon urbain et architectural étudié
IV-1 Cas d’étude N°1 « Cité Soualhia Abdelwahab 418 logements » LPL
VI-2 Cas d’étude N°2 « Cité Sdira Ali Ben Brahim 456 logement »
LPL (logement public locatif)
IV-3 Cas d’étude N° 3 « Cité 100 DGSN à Djenane toufah » LSP
IV-4 Analyse critique et comparative des différentes cités étudiées
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE

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