LA PISCICULTURE DE « PRODUCTION »

LA PISCICULTURE DE « PRODUCTION »

 La pisciculture en étang

 Qu’est ce qu’un étang ?

C’est un support physique constitué par une pièce d’eau qui doit pouvoir être rempli et vidé selon les nécessités de la pisciculture, mais aussi un miniécosystème ou le poisson va se reproduire et avoir une croissance si les conditions sont favorables. La pisciculture en étang consiste à assurer une production zootechnique, principalement à partir des ressources renouvelables de l’écosystème aquatique que constitue l’étang (Marcel, 1989). Il s’agit donc de gérer un réseau trophique complexe. En pisciculture extensive, l’étang assure une production de matières vivantes à partir des organismes autotrophes qui constitue sa biomasse. On se trouve alors dans un système décrit par la figure 1.

Conditions d’installation d’un étang
Il existe deux conditions de base.

 L’eau
L’approvisionnement en eau doit être convenable pour assurer le remplissage et combler les pertes pouvant subvenir par évaporation et infiltration. Il faut donc une quantité minimum d’eau, mais il faut aussi faire attention au débit maximum lors des crues éventuelles, et prévoir un dispositif pour éviter que l’étang ne soit pas submergé.
La qualité de l’eau est importante et les paramètres à contrôler sont :
– la transparence et la couleur,
– la température,
– les caractéristiques physico-chimiques : quantités de sels dissous, pH, teneur en oxygène …

 Le terrain
Il intervient en raison de ses caractéristiques :
– Chimiques c’est-à-dire sa composition qui va influer la quantité de sels dissous donc le rendement piscicole,
-Physiques, de sa nature (imperméable, facile à creuser) et de sa forme. Il faut noter que les sols argileux sont les meilleurs pour la pisciculture. Les sols sableux et rocheux sont mauvais (infiltration, porosité). De plus, le relief va influer sur la construction de l’étang (type d’étang, surface, forme, profondeur, nombre … ). Il faut considérer la pente en long du cours d’eau et le profil en travers de la vallée pour les étangs continentaux.
En milieu marin, pour la localisation des zones aquacoles marines, on remarque qu’il s’agit soit de côtes basses peu profondes ou sablonneuses, soit de côtes au relief découpé, soit encore de zones protégées par des récifs coralliens, de bancs naturels de roche ou des îles, dans tous les cas on peut dire qu’il s’agit d’eaux abritées (Barnabé, 1997). Le fonctionnement des écosystèmes côtiers est sous la dépendance de tempête qui constituent un événement majeur, comme les crues pour les fleuves ou les rivières ; les cyclones et les tempêtes bouleversent la ligne de rivage, mais aussi la faune et la flore. Les eaux abritées sont celles qui, du fait d’une situation géographique particulière ne sont pas soumises aux tempêtes, aux forts courants, bref à toutes les perturbations physiques irrégulières mais dévastatrices de la mer ouverte. Ces eaux abritées sont délimitées par des frontières physiques ( côte, cordon littoral, île … ), et comprennent des types très divers d’écosystèmes qui peuvent être de taille très variable. Certains peuvent être complètement séparés du milieu marin par un cordon littoral (lagune fermée), d’autres relèvent du domaine paralique. Le domaine paralique couvre 6 % de la surface du globe. Les écosystèmes paraliques sont des étendues d’eau permanente ou temporaire en relation plus ou moins étroite (et/ou périodique) avec la mer (Guelorguet et al., 1998).Beaucoup d’écosystèmes paraliques ( étangs, lagunes, marais, estuaires, lagons, mangroves,… ) ont été aménagés en étangs côtiers pour l’élevage de poissons. Sauf dans certaines mers comme la Méditerranée, les marées renouvellent et fertilisent (vivifient) ces étangs qui portent selon les régions des noms variables : « valli » en Italie, « tamback » dans le sud-est asiatique, « claires » à Marennes, … Il existe la valliculture qui est une aquaculture en lagune naturelle. Les « vallis » sont des lagunes naturelles dont les communications avec la mer ont été équipées de grilles agencées en barrage qui permettent de contrôler l’entrée et la sortie des poissons lors de leur migration entre mer et lagune. Dans ces vallis sont produits des anguilles, des muges, et des daurades.

Les types d’étangs

Il existe différents types d’étangs qui ont été définis en fonction de leurs ouvrages de prise d’eau (Annexe 2) :
– Etang de déblai
Il ne comporte pas d’ouvrage de prise d’eau.
– Etang de barrage
Etablis dans le fond d’une vallée, ils sont alimentés en eau par une ou plusieurs sources, une nappe phréatique ou un cours d’eau dont ils reçoivent le débit en totalité.
•Etang de barrage sans canal de dérivation
Pas d’ouvrage de prise d’eau, le débit n’est pas contrôlable.
•Etang de barrage avec canal de dérivation
La prise d’eau principale est combinée à un ouvrage de dérivation
-Etang de dérivation
Ils sont établis sur le coté d’une vallée et alimentés en eau par dérivation à partir d’une source ou d’un cours d’eau principal. Le débit est alors contrôlable à tout moment.
Le choix entre étang de barrage ou dérivation est déterminé par la topographie en fonction de la pente en long du cours d’eau et de la pente en travers de la vallée. Chaque système présente des avantages et des inconvénients (le coût, les risques de rupture, la facilité d’exploitation .. . ).

Forme, dimensions et profondeur des étangs

Pour les étangs de barrage, la forme est imposée par la configuration du terrain. Par contre, pour les étangs en dérivation qui sont creusés en parti dans le sol, il sera judicieux de choisir la forme de façon à réduire au minimum le coût. Pour la surface, il n’y a pas de standard. Elle peut varier en fonction de la topographie, des conditions d’exploitation et des ressources du propriétaire. La profondeur doit être au minimum égale à 0,50 mètres afin que les plantes nuisibles ne s’installent pas facilement.La profondeur doit aussi ne pas être trop importante afin que la lumière pénètre près du fond pour que le phytoplancton puisse se développer dans toute la masse d’eau.

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Table des matières

RESUME
INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1. Historique
1.2. Définitions
1.3. La pisciculture
1.4. Choix des espèces de pisciculture
2. LA PISCICULTURE DE « PRODUCTION »
2.1. La pisciculture en étang
2.1.1. Qu’est ce qu’un étang?
2.1.2. Conditions d’installation d’un étang
2.1.2.1. L’eau
2.1.2.2. Le terrain
2.1.3. Les types d’étangs
2.1.4. Forme, dimensions et profondeur des étangs
2.1. 5. Principales parties constitutives d’un étang
2.1.5.1. Le système d’alimentation en eau
2.1.5.2. L’appareil de vidange
2.1.5.3. Les digues
2.1.5.4. Le déversoir
2.1.6. Modalités de la pisciculture d’étang
2.2. La rizipisciculture
2.2.1. Aménagement
2.2.2. Espèces élevées en rizières
2.2.3. Elevage et récolte
2.2.4. Avantages et contraintes
2.3. Les élevages associés à la pisciculture
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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