La peau des Mammifères

 La peau des Mammifères

Différents types de dermatites de contact

Seules les formes allergique (ACD) et irritative (ICD) de la dermatite de contact seront présentées car les manifestations cliniques sont très similaires, il est donc difficile de les différencier dans la pratique. Chez l’Homme, l’ICD représente 70 à 80% des cas de dermatite de contact (Nosbaum et al., 2009). Cependant, il n’est pas toujours aisé de différencier une ICD d’une ACD, notamment pour les formes chroniques. Des études ont par ailleurs montré que l’ICD favorise le développement et la magnitude de l’ACD et, de manière réciproque, que les patients atopiques sont plus susceptibles de développer une irritation cutanée (Nosbaum et al., 2009 ; Slodownik et al., 2008).L’ensemble de ce paragraphe a été réalisé à partir des travaux de Bieber (1994), Büchner (2001), CEDEF (2008), Giroux (1974), Girre (1988), James (1994),

La dermatite de contact allergique : hypersensibilité de type IV

L’hypersensibilité de type IV, aussi appelée hypersensibilité retardée (d’après la classification de Coombs et Gell) est une réaction immunitaire exagérée à une substance (qualifiée d’allergène) que l’organisme devrait normalement tolérer. Elle fait intervenir des cellules, notamment des lymphocytes T (réponse à médiation cellulaire), contrairement à l’hypersensibilité de type I dite immédiate, qui fait intervenir des immunoglobulines (réponse à médiation humorale où des immunoglobulines E sont produites par des lymphocytes B). L’hypersensibilité de type IV est également caractérisée par l’apparition des signes cliniques 24 à 72 heures après le contact avec l’allergène, d’où sa qualification de « retardée ».Les allergènes impliqués dans l’hypersensibilité de type IV sont des haptènes, c’està-dire des molécules de faible poids moléculaire, ce qui leur permet de traverser facilement l’épiderme. Les haptènes n’ont pas un caractère immunogène intrinsèque mais peuvent le devenir après liaison avec des protéines porteuses. Ce sont, en général, des molécules électrophiles. Le nickel, le cobalt, le chrome sont de puissants haptènes allergisants, tout comme les groupements aldéhydes, cétones ou lactones de certains végétaux qui ont des propriétés électrophiles. La liaison avec la protéine porteuse est le plus souvent covalente, les groupements électrophiles réagissant avec les groupements nucléophiles de certains acides aminés, notamment la lysine et la cystéine. Les allergènes impliqués dans les dermatites de contact sont aussi qualifiés de contactants.Les réactions d’hypersensibilité de type IV ne se produisent que chez certains individus dits « sensibles ». La dermatite de contact s’initie selon deux phases successives. La première phase, dite phase de sensibilisation, correspond à la phase où l’haptène couplé à la protéine porteuse est capté par une cellule de Langerhans. Cette dernière internalise le complexe haptène-protéine porteuse puis migre vers le nœud lymphatique drainant où s’effectue la présentation de l’antigène aux lymphocytes T « naïfs », via les molécules de classe II du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH). L’activation de ces LT génère leur expansion clonale. Ces LT activés (LT « mémoires ») sont ensuite libérés dans la circulation sanguine et une partie d’entre eux vont venir se localiser dans l’épiderme. Le contact avec l’allergène doit être répété ou prolongé pour induire une sensibilisation. Cette première phase est asymptomatique et sa durée est variable, de quelques semaines à plusieurs années. La deuxième phase, la phase de déclenchement, se produit lors d’un second contact avec l’allergène ou à la fin de la phase de sensibilisation si l’allergène est persistant. L’haptène est capté par les kératinocytes et les cellules de Langerhans, il y a alors production de cytokines et de chimiokines qui induisent un recrutement des LT « mémoires » spécifiques de cet allergène, et de macrophages, qui initient une réaction inflammatoire au niveau cutané. C’est donc une réaction immunitaire spécifique qui se met en place. Cette phase se produit 24 à 48 heures après le deuxième contact avec l’allergène. Les mécanismes pathogéniques de l’ACD sont schématisés dans la figure 3.
Il existe des facteurs prédisposants au développement de l’ACD, notamment : – la nature de l’allergène : une distinction est faite entre les allergènes forts, qui induisent une sensibilisation dans un grand nombre de cas (par exemple le Dinitrochlorobenzène ou DNCB), et les allergènes faibles, comme les détergents. – la concentration de l’allergène : certaines substances peuvent être allergisantes à une certaine concentration et irritantes à une autre, c’est le cas du DNCB. Pour les phénomènes allergiques, il n’existe pas de corrélation directe entre la concentration de l’haptène et la sévérité de la réaction d’HSR. Ainsi, un individu peut présenter une forte réaction cutanée après un contact avec la substance allergisante même si elle est en concentration très faible, et inversement. – la fréquence de contact : des contacts répétés et/ou de longue durée vont favoriser la sensibilisation.
– les facteurs environnementaux : la température et l’humidité. – l’état de la peau : toute maladie inflammatoire cutanée, par exemple une dermatite atopique ou séborrhéique facilite la pénétration de l’haptène dans la peau. De même, une dermatite irritative provoque une rupture de continuité de la surface épidermique et favorise donc les réactions allergiques, ce qui rend d’autant plus difficile la distinction entre ACD et ICD, l’irritation pouvant faire le lit de l’allergie et certaines substances étant à la fois irritantes et allergisantes. La couche de kératine peut également être ramollie par une humidité excessive, ce qui facilite la diffusion de l’haptène.

La dermatite de contact irritative

La dermatite de contact irritative (ICD) correspond à une inflammation cutanée se produisant à la suite d’une irritation physique (mécanique) ou chimique, il s’agit donc initialement d’un mécanisme non immunologique. Elle est plus fréquemment rencontrée que l’ACD. Les détergents, les acides et les bases forts comptent parmi les substances irritantes chimiques. La friction, la pression, l’irritation thermique et les rayons UV sont des facteurs d’irritation physique. Ces facteurs irritants provoquent tout d’abord une détérioration de l’épiderme, la barrière cutanée devient alors perméable, ce qui permet aux facteurs irritants de pénétrer en profondeur de l’épiderme. La présence de ces agents irritants dans l’épiderme profond déclenche, dans un second temps, une réaction immunitaire innée (non spécifique), à l’origine de l’inflammation cutanée. Contrairement à l’ACD, les signes cliniques peuvent se développer dès le premier contact avec l’agent irritant, cependant, la dermatite peut aussi survenir après une exposition répétée si cet agent n’est que faiblement irritant, comme avec des détergents.

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Table des matières

Liste des illustrations
Liste des abréviations
Introduction
PREMIERE PARTIE : Les dermatites de contact, mécanismes pathogéniques
I. Rappels anatomiques : la peau des Mammifères
II. Différents types de dermatites de contact
1. La dermatite de contact allergique : hypersensibilité de type IV
2. La dermatite de contact irritative
DEUXIEME PARTIE : Les principales plantes provoquant des dermatites de contact chez l’Homme
I. Plantes provoquant des dermatites de contact allergiques
1. Présentation clinique
2. Principales familles de plantes impliquées dans les dermatites de contact allergiques
A. Famille des Astéracées (anciennement Composées)
B. Famille des Anacardiacées
C. Famille des Primulacées
D. Famille des Alstroemériacées et des Liliacées
E. Autres familles
F. Dermatites de contact allergiques aux bois
II. Plantes provoquant des dermatites de contact irritatives
1. Présentation clinique
2. Modes d’action
3. Principales familles de plantes impliquées dans les dermatites de contact irritatives
A. Famille des Euphorbiacées
B. Famille des Brassicacées (anciennement Crucifères)
C. Famille des Renonculacées
D. Famille des Aracées
E. Famille des Amaryllidacées
F. Autres familles
G. Dermatites de contact irritatives aux bois
III. Diagnostic et traitement des dermatites de contact chez l’Homme
1. Diagnostic
2. Traitement
TROISIEME PARTIE : Applications aux animaux
I. Données actuelles chez les animaux domestiques
1. Les dermatites de contact chez le chien et le chat
A. Mécanismes pathogéniques
B. Epidémiologie
C. Présentation clinique
D. Plantes responsables de dermatites de contact
E. Diagnostic
F. Traitement
2. Les dermatites de contact chez le cheval
A. Mécanismes pathogéniques
B. Epidémiologie
C. Présentation clinique
D. Plantes responsables de dermatites de contact
E. Diagnostic
F. Traitement
II. Discussion
1. Lien entre dermatite de contact et dermatite atopique chez le chien
2. L’amélioration des tests allergologiques chez les animaux
3. Dermatite de contact et médecines alternatives
Conclusion
Références bibliographiques
Annexe 1 : Glossaire des termes de dermatologie
Annexe 2 : Tableau « Lésions eczématiformes de mécanisme allergique »

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