La pathologie neurologique d’origine toxique

La pathologie neurologique d’origine toxique

Les syndromes parkinsoniens

  Les syndromes parkinsoniens sont, après les syndromes démentiels, le mode d’expression le plus fréquent des affections neurodégénératives. C’est pour la maladie de Parkinson, première cause des syndromes parkinsoniens, que sont disponibles les données épidémiologiques les plus détaillées. La prévalence de la maladie de Parkinson dans les pays occidentaux est estimée entre 100 et 200 cas pour 100 000 habitants (1,2 ,3), au Maroc, nous ne disposons pas de statistiques précises (4). Cette maladie provoque des dysfonctions motrices tels une hypertonie, un tremblement de repos, une bradykinésie et de troubles caractéristiques de la posture et de la marche, auxquelles s’ajoutent d’autres symptômes tels que des douleurs intermittentes et une dépression (5 ,6 ,7 ,8). Du fait de l’handicap occasionné, Il en résulte un bouleversement de la vie des personnes atteintes de même que de celle de leurs proches (9 ,10).

Beaucoup de recherches se font dans l’espoir de découvrir un traitement qui guérira la maladie. Toutefois, jusqu’à présent, le traitement s’est limité à atténuer les symptômes et cela, pour un temps limité (11 ,12 ,13). D’autres chercheurs s’affairent quant à eux à élucider l’étiologie de la maladie. Bien que quelques personnes en aient hérité, aucune cause n’est spécifiquement identifiée dans la majorité des cas (14 ,15 ,16). Plusieurs études avancent l’hypothèse d’un rôle joué par des toxiques environnementaux, mais les résultats n’ont pas fourni suffisamment d’arguments pour prouver leur existence, et leur pathogenèse (17 ,18 ,19 ,20 ,21 , 22 , 23 , 24). Par conséquent, les investigations se poursuivent dans plusieurs pays pour appuyer cette hypothèse. En Afrique, et au Maroc très peu d’études épidémiologiques ou toxicologiques ont été effectuées sur le sujet jusqu’à maintenant. L’unique étude réalisée au Maroc, a eu lieu en 1955 par Rodier, démontré chez des mineurs du Sud Marocain une intoxication manganique avec un tableau clinique dominé par la symptomatologie extrapyramidale.

ETUDE HISTOPATHOLOGIQUE

  Cette partie de l’étude est en cours de réalisation ; elle vise principalement à approfondir nos connaissances relatives à l’inhalation du Mn et à ses effets sur les noyaux gris centraux. Plus précisément, le but est d’étudier l’accumulation de Mn dans les tissus animaux, les conséquences sur les tissus nerveux chez les rats mâles exposés à différentes quantités de Mn dans l’air. Pendant 13 semaines, à raison de six heures par jour et de cinq jours par semaine, des groupes de rats étaient exposés à du phosphate de manganèse, à du sulfate de manganèse ou à un mélange des deux. Ces composés de manganèse résultent de la combustion du manganèse méthylé et sont présents dans les gaz d’échappement des voitures. Nous avons observé l’activité motrice des rats et nous comptons bientôt démarrer l’étude histopathologique des tissus nerveux de ces rats intoxiqués.

Le parkinson toxique

Syndromes parkinsoniens au manganèse Le manganèse est très répandu dans la nature mais n’existe jamais à l’état libre. On le trouve dans de nombreux minerais, le plus important étant la pyrolusite (MnO2). C’est un oligoélément essentiel, susceptible de moduler l’activité de certaines enzymes (par exemple superoxyde-dismutase, pyruvate-carboxylase). Il est nécessaire pour la formation du tissu conjonctif et du tissu osseux, et intervient dans le métabolisme normal des acides aminés, des lipides et des glucides (101). Le manganèse arrive au cerveau en passant la barrière hématoencéphalique, et la majeure partie est excrétée par voie biliaire (102). Le manganèse présente une haute affinité pour les organes riches en mitochondries et surtout en neuromélanines, expliquant sa neurotoxicité avec atteinte élective des noyaux gris centraux.

Les Syndromes parkinsoniens aux organophosphorés dromes Les pesticides sont discutés comme de possibles facteurs de risque environnementaux dans certains syndromes parkinsoniens (121). Les intoxications par exposition cutanée aux pesticides sont suspectées mais leur imputabilité dans l’étiologie des syndromes parkinsoniens reste débattue (121 ,122). Les intoxications aigues par inhalation sont exceptionnelles et apparaissent au décours d’une ou plusieurs pulvérisations d’insecticide (121). L’atteinte neurologique y est caractérisée par l’apparition rapide et différée (deux jours en moyenne après la pulvérisation) d’un syndrome extrapyramidal modérée à sévère symétrique, associant une akinésie, une instabilité posturale, une hypertonie, un tremblement de repos et une hypophonie. Il peut être précédé ou accompagné de mouvements anormaux involontaires, en particulier, de dystonies focales affectant le cou, le tronc ou les membres inférieurs et ne répondant pas à la lévodopa. L’amélioration spontanée est habituelle deux jours à une semaine après l’arrêt de l’exposition au toxique.

Les Syndromes parkinsoniens au plomb Le plomb est un métal gris bleuâtre malléable. Il en existe quatre isotopes naturels 204Pb, 206Pb, 207Pb et 208Pb. Leur abondance relative dans la nature est respectivement de 1,48 %, 23,6 %, 22,6 % et 53,6 % (135). Les principales activités entraînant des expositions professionnelles au plomb sont la métallurgie du plomb, celle du zinc, la fabrication et la récupération de batteries d’accumulateurs. L’absorption des vapeurs et des fumées de plomb est essentiellement respiratoire. La valeur limite de moyenne d’exposition (VME) au plomb réglementairement applicable aux concentrations atmosphériques mesurables en milieu de travail est de 100 μg/m3, en France .

Les Syndromes parkinsoniens à l’aluminium L’aluminium est le troisième élément constitutif de l’écorce terrestre et l’élément métallique le plus abondant. Présent dans tous les milieux environnementaux sous forme de sels et d’oxydes, ses propriétés physico-chimiques en font également un métal très utilisé pour des applications diverses : bâtiment, transports, emballage, agroalimentaire, ustensiles de cuisine, pharmacie, chirurgie, cosmétologie, et traitement des eaux d’alimentation.

Syndromes parkinsoniens au disulfure de carbone Le sulfure de carbone, de formule chimique CS2, est un solvant très toxique, utilisé en chimie pour dissoudre de nombreux composants organiques, ainsi que le soufre, le phosphore blanc, le sélénium, le diode, le caoutchouc ou les résines et les cires. Il est aussi utilisé comme intermédiaire de synthèse dans la fabrication de nombreux composés organiques soufrés : agents de vulcanisation du caoutchouc, produits pharmaceutiques, produits phytosanitaires (fongicides, insecticides) (141). Dans l’intoxication au sulfure de carbone, l’atteinte striopallidale peut provoquer un syndrome parkinsonien et les lésions du néostriatum des mouvements choréoathétosiques.

Les Syndromes parkinsoniens au cyanure L’empoisonnement au cyanure est accidentel ou par suicide. Le taux de mortalité après une intoxication aigue est extrêmement élevé). Les très rares survivants peuvent présenter des perturbations parkinsoniennes au décours de la période du coma. Des éléments dystoniques et des troubles démentiels peuvent s’y associer. Il existe une destruction du Putamen et du Pallidum avec une atrophie du cervelet .

Les Syndromes parkinsoniens au monoxyde de carbone. Le syndrome parkinsonien représente la séquelle neurologique tardive la plus fréquente et la plus anciennement connue de l’intoxication oxycarbonée.

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Table des matières

INTODUCTION
I. La Problématique est idées directrices du travail
1. A l’échelle internationale
2. A l’échelle locale
II. Objectifs de l’étude
III. Retombées du travail
1. Retombées scientifiques
2. Impact socio-économique : contexte et valorisation
PATIENTS ET METHODES
I. Schéma général de l’étude
II. Matériel et méthode
1. Population cible
2. Équipes impliquées dans l’étude
3. Tâches et activités spécifiques des participants au projet
4. Sites à prospectés
5. Collecte de données et variables étudiées
6. Analyse Statistique
RESULTATS
I. Données épidémiologiques et cliniques des mines prospectées
1. Prévalence des syndromes extrapyramidaux
2. Caractéristiques sociodémographiques et cliniques
2.1. L’âge
2.2. Le sexe
2.3. La Consanguinité
2.4. Le Statut
2.5. Le nombre d’années de travail
2.6. L’exposition toxique présumée
2.7. Les différents syndromes extrapyramidaux
2.8. La sémiologie des syndromes parkinsoniens
2.9. La sémiologie des autres syndromes extrapyramidaux
2.10. Réponse à L-dopa
II. Données de l’étude comparative des quatre groupes
1. Données épidémiologiques et cliniques
1.1. L’âge
1.2. Le sexe
1.3. La Profession
1.4. L’exposition toxique présumée
1.5. La sémiologie des syndromes parkinsoniens
2. Étude Biochimique
III. Etude Histo-pathologique
DISCUSSION
I. Sémiologie et étiopathogénie des syndromes extrapyramidaux
1. Syndrome Parkinsonien
1.1. Le tremblement de repos
1.2. L’akinésie
1.3. L’hypertonie (ou rigidité) extrapyramidale
2. Mouvements anormaux
2.1. Le mouvement choréique
2.2. Le mouvement athétosique
2.3. Le mouvement ballique
3. Étiopathogénie des syndromes parkinsoniens
II. La pathologie neurologique d’origine toxique
1. La toxicochimie
2. Cibles des neurotoxiques
3. Nature des toxiques
4. Conditions d’exposition et conséquences
5. Recherche d’imputabilité d’un toxique dans la genèse de la pathologie neurologique
III. Contamination environnementale en métaux lourds au Sud du Maroc
1. Le secteur minier au Maroc
2. La contamination environnementale par les exploitations minières au Sud du Maroc
IV. Les études épidémiologiques sur l’hypothèse toxique des syndromes extrapyramidaux
1. Historique
2. Les études épidémiologiques sur l’hypothèse toxique de la maladie de Parkinson
V. Le parkinson toxique
1. Syndromes parkinsoniens au manganèse
2. Syndromes parkinsoniens aux organophosphorés
3. Syndromes parkinsoniens au plomb
4. Syndrome parkinsonien à l’aluminium
5. Syndromes parkinsoniens au disulfure de carbone
6. Syndromes parkinsoniens au méthanol
7. Syndromes parkinsoniens au cyanure
8. Syndromes parkinsoniens au Monoxyde de carbone
CONCLUSION
RESUME
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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