Soutenance mémoire
LA PATHOLOGIE DU GUEPARD
Densité démographique
La densité idéale pour un guépard semble être d’un individu pour 100 à 125 km². La concurrence intraspécifique est considérée comme minimale, c’est-à-dire qu’avec un tel territoire, les guépards s’évitent facilement. En effet les compétitions pour les proies et pour les femelles sont moindres et les risques de combats sont diminués. Le confinement de cette espèce rendrait les affrontements plus probables et les blessures plus fréquentes. Cependant avec une densité inférieure, la reproduction serait affectée car la recherche d’une femelle serait plus laborieuse. Cette superficie n’est pas élevée en comparaison à celle des autres grands félins mais le guépard ne gaspille que peu d’énergie à défendre son territoire.
Causes du déclin de la population de guépards
La population de guépards sauvages ne cesse de diminuer. Les principales causes de ce déclin sont l’expansion humaine, la prédation ainsi qu’une consanguinité élevée. L’habitat du guépard est de plus en plus détruit et fragmenté. De plus il convoite des régions planes et peu boisées qui sont de plus en plus colonisées par l’agriculture et les animaux d’élevage. Le guépard fait peur et les ravages qu’il provoque dans les troupeaux engendrent colère et représailles chez les fermiers. La chasse sportive est toujours autorisée dans plusieurs pays avec cependant un encadrement réglementé : les quotas de trophée de chasse sont de 150 par an en Namibie, de 50 par an au Zimbabwe et de 5 par an au Botswana (41).Le lion (Panthera leo), le léopard (Panthera pardus), la hyène (Crocuta crocuata ou Hyaena hyaena) et le lycaon (Lycaon pictus) sont des concurrents très sérieux. Les proies sont sensiblement les mêmes et le guépard cède facilement : les uns sont physiquement plus forts, les autres chassent en hardes. Une blessure grave compromet grandement la survie du guépard qui mise tout sur la rapidité. De plus les jeunes guépards sont également des proies faciles : la mortalité infantile est en effet très élevée. Laurenson et al. (103) estiment que 90 à 98 % des jeunes n’atteignent pas l’âge adulte Nowell et Jackson (128) estime que 73 % des jeunes sont victimes de la prédation et plus particulièrement celle des lions. Les guépards ont une variabilité génétique anormalement basse et une incidence élevée de semence anormale. En effet, ils seraient issus d’un « goulot d’étranglement » ou « bottleneck » provoqué selon certains par la disparition de leurs ancêtres il y a environ 10 000 ans : le petit nombre des survivants qui se sont alors reproduits entre eux aurait initié cette consanguinité (130). Cependant, cette faible variabilité génétique n’affecte pas la mortalité juvénile mais entraînerait la défaillance du système immunitaire qui rend le guépard plus sensible aux maladies infectieuses.
Conservation nécessaire du guépard
Devant ce déclin annoncé, des mesures internationales ont été prises et divers organismes ont été créés afin de le sauvegarder.
Statut
UICN
L’UICN a été fondée le 5 octobre 1948. C’est la principale organisation non gouvernementale (ONG) dédiée à la cause de la conservation animale et végétale. Elle a pour objectif de mobiliser l’attention du public et de ses responsables politiques sur l’urgence et l’étendue des problèmes de conservation. En 1963 elle met au point une liste rouge qui constitue un inventaire des espèces animales et végétales menacées.
Le guépard est classé Espèce Vulnérable depuis 1986 soit le critère VU C2a(i) : l’espèce guépard est considérée comme courant un risque d’extinction dans la nature [VU] ; la population de guépard est estimée à moins de 10 000 individus matures [C]. La population connaît un déclin continu, constaté, prévu ou déduit du nombre d’individus matures [C2] et aucune sous population n’est estimée à plus de 1 000 animaux matures [a(i)]. Les sous populations sont définies comme des groupes distincts géographiquement dans une population où il y a très peu d’échange démographique ou génétique.
L’UICN classe aussi les sous espèces ainsi Acinonyx jubatus hecki, le guépard du nord ouest africain, est classé comme En Danger (EN C2a) et Acinonyx jubatus venaticus, le guépard asiatique, est classé comme En Danger Critique d’Extinction (CR C2a(i)).
CITES
La convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction (CITES selon le sigle anglo-saxon) a été signée le 3 mars 1973 à Washington. Cet accord intergouvernemental contrôle le commerce des animaux et des végétaux menacés d’extinction afin de les protéger. Trois annexes répertorient les espèces en fonction de leur vulnérabilité. Ces espèces bénéficient, selon la menace, de différents degrés de protection. Le guépard fait partie de l’annexe 1. Dans cette annexe sont placées les espèces dont la survie est la plus compromise. Le commerce international est interdit sauf dans le cadre scientifique, par exemple, où un permis d’exportation importation peut être délivré selon l’article III de la convention.
Population captive
La conservation du patrimoine de la nature passe par le transfert de spécimens ex situ, dans des parcs zoologiques afin de mieux les étudier, les faire reproduire et éventuellement les réintroduire dans la nature. Selon l’International Cheetah Studbook de 2004, la population de guépards captifs s’élève à plus de 1387 individus, répartis dans 238 établissements de 43 pays (106). La figure 3 ci-dessous montre la répartition du guépard dans le monde.
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Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie pathologie de l’appareil locomoteur |
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Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des photos
Liste des abréviations
Introduction
PREMIERE PARTIE : LE GUEPARD, ETUDE GENERALE ET PATHOLOGIE
PARTIE A : GENERALITES SUR LE GUEPARD
1. Place du guépard dans la classification
1.1. Historique
1.2. Taxonomie
2. Répartition géographique actuelle du guépard dans le monde
2.1. Habitat
2.2. Aire de répartition et évolution des effectifs
2.3. Densité démographique
2.4. Causes du déclin de la population de guépards
3. Conservation nécessaire du guépard
3.1. Statut
3.1.1. UICN
3.1.2. CITES 3.2. Population captive
3.3. Action in situ
4. Description du guépard
4.1. Morphologie
4.1.1. Généralités sur les Félins
4.1.2. Particularités morphologiques et anatomiques du guépard
4.1.3. Robes du guépard
4.2. Physiologie
5. Le guépard : relations intra et interspécifiques
5.1. Comportement alimentaire
5.1.1. La chasse
5.1.2. Les proies du guépard
5.2. Comportement social et territorial
5.2.1. Le guépard et son territoire
5.2.2. Organisation sociale
5.2.3. Hiérarchie sociale
5.3. Reproduction et comportement sexuel
5.3.1. Puberté et maturité sexuelle
5.3.2. La rencontre des partenaires
5.3.3. Gestation, mise bas et élevage des petits
PARTIE B : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DE DANS LE MONDE
1. Le stress et la génétique : facteurs défavorisants pour le guépard
1.1. La génétique du guépard
1.2. Le stress et les conséquences physio-anatomiques
2. Pathologie de l’appareil digestif et de ses annexes
2.1. Gastrite bactérienne à Helicobacter spp
2.1.1. Définition et épidémiologie
2.1.2. Etiologie
2.1.3. Symptômes
2.1.4. Diagnostic clinique
2.1.5. Diagnostic histopathologique
2.1.6. Traitements
2.1.7. Conclusion
2.2. Entérites bactériennes
2.2.1. Infections à Salmonella sp
2.2.1.1. Définition et épidémiologie
2.2.1.2. Symptômes
2.2.1.3. Diagnostic
2.2.1.4. Traitement et prévention
2.2.2. Infections à Clostridium perfringens : entérotoxicose
2.2.2.1. Définition et épidémiologie
2.2.2.2. Symptômes
2.2.2.3. Diagnostic
2.2.2.4. Traitement et prévention
2.2.3. Infections à Campylobacter jejuni
2.3. Parasitisme digestif
2.3.1. Protozooses digestives
2.3.1.1. Coccidioses
2.3.1.2. Giardioses
2.3.2. Helminthoses digestives
2.3.2.1. Principaux nématodes et cestodes impliqués
2.3.2.2. Traitements et mesures préventives des helminthoses
2.4. La maladie véno-occlusive (VOD) et autres maladies du foie
2.4.1. Maladie véno-occlusive du foie
2 2.4.1.1. Définition et épidémiologie
2.4.1.2. Causes probables de l’apparition de la maladie véno-occlusive
2.4.1.3. Symptômes
2.4.1.4. Diagnostic
2.4.1.5. Traitements
2.4.2. Autres maladies du foie
2.5. Affections pancréatiques
2.6. Affections diverses de l’appareil digestif
2.6.1. Accidents et corps étrangers
2.6.2. Hypertrophie pylorique
2.6.3. Affection congénitale : la hernie hiatale
2.6.4. Hypersensibilité intestinale
3. Pathologie de l’appareil urogénital
3.1. La glomérulosclérose rénale
3.1.1. Définition et épidémiologie
3.1.2. Etiologie
3.1.3. Symptômes
3.1.4. Diagnostic ante mortem
3.1.5. Diagnostic histopathologique
3.1.6. Traitements
1 3.2. Diverses affections urinaire
3.3. Pathologie de la reproduction
3.3.1. Appareil reproducteur mâle
3.3.2. Appareil reproducteur femelle
3.3.2.1. Kystes ovariens
3.3.2.2. Pathologie utérine
4. Pathologie du système nerveux
4.1. La leucoencéphalopathie idiopathique
4.1.1. Définition et épidémiologie
4.1.2. Etiologie
4.1.3. Symptômes
4.1.4. Histopathologie
4.1.5. Traitement
4.2. L’ataxie progressive du guépard adulte (186)
4.2.1. Définition et épidémiologie
4.2.2. Symptômes
4.2.3. Histopathologie
4.2.4. Etiologie
4.3. L’ataxie postérieure des jeunes guépards
4.3.1. Définition et épidémiologie
4.3.2. Etiologie
4.3.3. Symptômes
4.3.4. Histopathologie
4.3.5. Traitement
4.3. L’encéphalopathie spongiforme
4.3.1. Définition et épidémiologie
4.3.2. Etiologie
4.3.3. Symptômes
4.3.4. Diagnostic
5. Pathologie du système hématolymphopoïétique
5.1. Affection de la rate
5.1.1. Les myélolipomes
5.1.2. Autre lésion néoplasique : l’hémangiosarcome (56)
5.1.3. Déplétion en cellules lymphocytaires
5.2. Protozooses sanguines
5.2.1. Piroplasmoses
5.2.2. Hépatozoonose
5.3. Infections bactériennes
5.3.1. Hémobartonellose
5.3.2. Maladie des griffes du chat à Bartonella henselae
5.3.3. Infection par le charbon bactéridien
5.4. Néoplasie
6. Pathologie de l’appareil locomoteur
6.1. Fractures-Traumatismes
6.2. Lésions articulaires
6.3. Pathologie d’origine nutritionnelle
6.4. Myopathie
7. Pathologie de l’appareil respiratoire
7.1. Affections virales
7.2. Pneumonies diverses
7.3. Pneumonie par infiltration lipidique endogène
7.4. Affections diverses
8. Pathologie cutanée
8.1. Lésions traumatiques
8.2. Parasites externes
8.3. Mycoses cutanées
8.4. Prévention
8.5. Infections virales
9. Pathologie
9.1. Principales affections
9.2. Une particularité : la dégénérescence centrale de la rétine
9.3. Carcinome cornéen à cellules squameuses
10. Pathologie cardiaque
10.1. Fibrose cardiaque
10.2. Affections diverses
11. Anomalies morphologiques
11.1. L’érosion focale du palais (FPE)
11.1.1. Définition, épidémiologie et pathogénie
11.1.2. Etiologie
11.1.3. Symptômes
11.1.4. Diagnostic
11.1.5. Traitement
11.2. Chevauchement des incisives inférieures
11.3. Absence de prémolaires supérieures
11.4. Anomalies de la queue (105)
12. Affections générales impliquant plusieurs appareils
12.1. Infections virales
12.1.1. La péritonite infectieuse féline : PIF
12.1.1.1. Définition et Epidémiologie
12.1.1.2. Symptômes
12.1.1.3. Diagnostic
12.1.1.4. Traitement
12.1.1.5. Prophylaxies
12.1.2. La rhinotrachéite infectieuse ou coryza
12.1.2.1. Définition et Epidémiologie
12.1.2.2. Symptômes
12.1.2.3. Diagnostic
12.1.2.4. Traitements
12.1.2.5. Prophylaxies
12.1.3. La panleucopénie ou typhus
12.1.3.1. Définition et Epidémiologie
12.1.3.2. Symptômes
12.1.3.3. Diagnostic
12.1.3.4. Traitement
12.1.3.5. Prophylaxies
12.1.4. La leucose féline
12.1.4.1. Définition et Epidémiologie
12.1.4.2. Symptômes
12.1.4.3. Diagnostic
12.1.4.4. Prophylaxies
12.1.5. L’infection par le virus de l’immunodéficience féline
12.1.6. La maladie de Carré
12.1.7. L’infection par le virus cowpox
12.2. Protozooses systémiques :Toxoplasmose et Néosporose
12.3. Mycoses systémiques
12.3.1. Blastomycose (162)
12.3.2. Candidose
4 12.3.3. Cryptococcose
12.4. Infections bactériennes systémiques
12.4.1. Tuberculose
12.4.2. Pseudo-tuberculose
12.5. Affections métaboliques
12.5.1. Amyloïdose systémique
12.5.1.1. Définition et épidémiologie
12.5.1.2. Etiologie
12.5.1.3. Symptômes
12.5.1.4. Diagnostic ante mortem et histopathologique
12.5.2. Hyperlipidémie
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PERSONNELLE : ANALYSE DES DOSSIERS DU ZOO DE LA PALMYRE DE 1989 A 2005
1. Le guépard dans les zoos français
1.1. Les parcs zoologiques possédant des guépards en France
1.2. Conditions de vie et gestion des guépards en captivité
1.2.1. Alimentation
1.2.2. Habitat
1.2.3. Reproduction
1.2.4. Prophylaxies sanitaires
1.2.5. Sauvegarde et E.E.P
2. La pathologie du guépard en France : exemple du zoo de la Palmyre
2.1. Objectifs de l’étude
2.2. Matériel, Méthodes et Animaux
2.2.1. Période et type de l’étude
2.2.2. Le lieu : le zoo de la Palmyre
2.2.3. Les animaux
2.3. Résultats : Pathologie recensée à la Palmyre de 1989 à 2005
2.3.1. Résultats globaux
2.3.2. Pathologie du guépard adulte
2.3.2.1. Pathologie de l’appareil digestif et de ses annexes
2.3.2.2. Pathologie de l’appareil urinaire
2.3.2.3. Pathologie du système nerveux
2.3.2.4. Pathologie de la rate
2.3.2.5. Pathologie de l’appareil locomoteur et du squelette
2.3.2.6. Pathologie respiratoire
2.3.2.7. Pathologie cutanée
2.3.2.8. Pathologie oculaire
2.3.2.9. Pathologie cardiaque
2.3.2.10. Anomalie morphologique
2.3.2.11. Pathologie du stress
2.3.3. Pathologie particulière des jeunes de moins de 6-7 mois
2.3.3.1. Anomalies congénitales et malformations
2.3.3.2. Conjonctivites bilatérales
2.3.3.3. Infection de l’extrémité de la queue
2.3.3.4. Maladies communes avec les adultes
2.3.4. Pathologie néonatale
2.4. Discussion : comparaison entre la pathologie française et mondiale
2.4.1. La pathologie du guépard en Europe
2.4.1.1. L’insuffisance rénale chronique
2.4.1.2. La gastrite chronique à Helicobacter
2.4.1.3. L’ESF
2.4.1.4. L’ataxie postérieure idiopathique
2.4.2. Pathologie comparée entre la Palmyre/Europe et le reste du monde
2.4.2.1. Pathologie commune au monde entier
2.4.2.2. Pathologie inexistante en Europe
2.4.2.3. Pathologie spécifique de l’Europe
2.4.3. Tableau récapitulatif de la pathologie du guépard
Conclusion
Bibliographie
ANNEXES
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