LA NOTATION DU RISQUE-PAYS

LA NOTATION DU RISQUE-PAYS

L’approche économico-financière du risque-pays

Le risque économico-financier est souvent appelé simplement risque économique, l’adjonction du qualificatif « financier » permet de montrer que la dimension financière est devenue plus importante dans les années 1990 où la structure de financement comme la réglementation des mouvements de capitaux et de taux de change se transforme radicalement, avec une libéralisation financière accompagnée de la montée en régime des financements de marché. La réduction ou la disparition des contrôles sur les mouvements de capitaux internationaux « ouvre » le pays à une « capacité de financement international » théoriquement illimitée dès lors que le prix de ces financements est totalement flexible. En effet, la structure de financement externe des pays en développement s’est massivement déformée, notamment en faveur des opérations sur les marchés de titres (émissions internationales et souscription par des non résidents à des titres domestiques) et des créances interbancaires. Durant cette période, plusieurs définitions ont été élaborées à ce risque : Marois (1990) présente une autre définition du risque-pays. Il s’agit pour lui « du risque de matérialisation d’un sinistre résultant du contexte économique et politique d’un Etat étranger dans le quel une entreprise effectue une partie de ses activités »19. Le sinistre peut être causé par les échanges financiers internationaux et l’influence des contextes économiques et politiques. Siskos, Cosset et Zopounidis (1992) et Simpson (1997), identifient le risque-pays par : « La capacité d’un pays à générer des devises nécessaires pour faire face à ses engagements financiers extérieurs ».

Pour Bernstein [1996], le risque désigne un choix plutôt qu’un destin. Cette définition est 00applicable aux opérations de placements financiers et d’investissement. Son importance s’est accrue suite aux crises financières internationales. Clel (1998) complète les définitions présentées ci-dessus en mettent en relief la diversité des éléments entrant en compte dans le risque-pays appréhendé comme étant « l’ensemble des paramètres macroéconomiques, financiers, politiques et sociaux qui peuvent contribuer à la formation d’un risque autre que strictement commercial lors d’une opération avec un pays émergent »21. Le risque-pays concerne donc toutes les opérations internationales et les fruits de l’environnement général du pays étranger (macro-économique, financier, politique et social). Clark, Marois et Cernes (2001) procèdent encore à une explication différenciée et restrictive de ces deux dimensions du risque-pays. « Le risque-pays économique est défini comme la volatilité du PNB ou du PIB réel »22et ils définissent le risque financier comme suit : « le risque-pays financier a trait à la capacité de l’économie nationale à générer suffisamment d’échanges internationaux pour faire face au paiement des intérêts et du principal de la dette extérieure »23. Une approche plus globale de ces deux risques inclut, dans le risque économique, l’appréciation de tous les grands agrégats macroéconomiques tels que la croissance du PIB, l’inflation, les soldes budgétaires, la balance des paiements, les taux d’investissement et d’épargne…etc. Dans le risque financier, tous les paramètres relatifs à la dette (sa composition, son origine, son exigibilité, son historique et ainsi qu’aux secteurs bancaire et boursier).

Classification fondée sur la nature du risque-pays

Cette classification distingue le risque socio-politique et le risque économico-financier Plusieurs auteurs tels que Kobrin (1979), Sethi et Luther (1986), Formica (1996) pensent qu’il n’existe pas de définition universelle de risque politique. Néanmoins, les récents évènements survenus dans des pays comme la Côte d’Ivoire, le Libéria ou encore le Venezuela permettent d’avoir une bonne idée du risque politique et de le redéfinir comme étant : la probabilité que les décisions et événements politiques affectent l’environnement économique d’une manière négative pour que les investisseurs perdent contrôle sur leurs investissements. Marois (1990) le définit comme une intervention répétée du gouvernement dans l’économie. Il faut reconnaître que ces définitions relèvent d’une conception relativement limitée. En réalité, le risque politique couvre une large vision, allant des décisions politiques telles que les interdictions ou limitations de transferts de fonds, les limitations de transactions, les confiscations d’actifs étrangers aux violences à fond politique telles que le terrorisme et conflits armés. La composante économique et financière recouvre aussi bien, une dépréciation monétaire qu’une pénurie de devises, une inconvertibilité de la monnaie locale, l’inflation, les dévaluations ou encore les discriminations vis-à-vis des entreprises étrangères et la faiblesse de la monnaie nationale.

Les banques : le risque bancaire

Les performances macro-économiques de la fin des années 90 ont été fortement influencées par l’instabilité persistante des marchés de capitaux et des systèmes financiers. Les banques et autres l’échelle internationale, du fait de l’élargissement de leur activité de gestion et du transfert des risques entre agents. La menace que les défaillances d’institutions bancaires font peser sur les systèmes financiers, contraint les autorités réglementaires à mettre en place des dispositifs de surveillance des risques dont l’efficacité a fait l’objet de nombreuses controverses. Récemment le risque bancaire est un enjeu important, il s’agit du thème central des nouveaux accords de Bâle24 de fin 2006. Les banques sont sujettes au risque-pays via les prêts qu’elles consentent aux opérateurs économiques étrangers et du fait qu’elles sont parties prenantes dans une opération de financement internationale. L’exemple le plus flagrant et celui de la défaillance de paiement du Mexique en 1982, suivi de prêts de la restructuration des dettes brésiliennes. Afin de contribuer à accroître la solidité et la stabilité de l’activité bancaire internationale. La BRI (La Banque des Règlements Internationaux) qui a un rôle d’être la banque des banques centrales a instauré le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire en décembre 1974, qui poursuit deux objectifs : le premier consiste à mettre en place des mesures visant à améliorer la coopération entre les autorités de contrôle des banques, le second vise à renforcer les normes de surveillance, notamment en matière de solvabilité, afin de contribuer à accroître la solidité et la stabilité de l’activité bancaire internationale. Le premier accord de Bâle, connu sous le nom de BIS88, qui impose aux banques internationales du G1225, l’obligation de maintenir un montant minimum de capital de 8% des actifs pondérés qui est définie comme étant le ratio de fonds propres, et qui a pris la dénomination de ratio de Cooke dans le comité de Bâle.

Ce premier accord de 1988 a représenté une étape fondamentale dans l’établissement d’une réglementation prudentielle des banques, visant à améliorer la stabilité du système bancaire. Mais à l’usage, il s’est avéré très imparfait et il a produit des inefficacités coûteuses pour le système bancaire. Le capital alloué selon BIS88 ne reflète pas le risque économique supporté par la banque. Conscient des limites de l’accord de 1988, le comité de Bâle n’est pas resté inactif. Il a proposé un second accord BIS98 qui s’applique au Trading Book (commerce et les échanges) qui comprend :

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LE CADRE THEORIQUE DU RISQUE-PAYS
CHAPITRE PRELIMINAIRE : GENERALITÉS SUR LE RISQUE
Introduction
Section 1 : L’évolution du risque en économie
Section 2 : La hiérarchie des risques
Section 3 : Gestion du risque
Conclusion
CHAPITRE I : LES CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES DU RISQUE-PAYS
Introduction
Section 1 : Les différentes approches de définition du risque-pays
Section 2 : Les typologies de risque-pays
Section 3 : La matérialisation et les méthodes de prévision du risque-pays
Section 4 : L’évolution du risque-pays dans le contexte de la mondialisation
Conclusion
CHAPITRE II : LA NOTATION DU RISQUE-PAYS
Introduction
Section 1 : Les institutions de notation globale
Section 2 : Les agences de notation financière
Section 3 : La règlementation des agences de notation
Conclusion
DEIXIEME PARTIE : LA NOTION DE RISQUE-PAYS APPLIQUEE AU CAS DE L’AGERIE
CHAPITRE I : L’ÉVALUATION DU RISQUE FINANCIER ALGERIEN PAR LA MÉTHODE DE L’ICRG
Introduction
Section 1 : Le Guide International du Risque-Pays (ICRG)
Section 2 : La présentation des indicateurs relatifs au risque financier
Section 3 : La notation et son interprétation
Conclusion
CHAPITRE II : L’ESTIMATION DU MODÈLE ÉCONOMETRIQUE : LE MODELE DE RISQUE FINANCIER
Introduction
Section 1 : la présentation du modèle
économétrique
Section 2 : L’estimation des paramètres du risque financier
Conclusion
CONLUSION GENERALE
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
RESUMES

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