La mortalité néonatale constitue un véritable problème de Santé Publique

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POPULATION D’ETUDE

Notre population était constituée de tous les nouveau-nés de faible poids de naissance admis dans l’unité de néonatologie de la Pédiatrie au cours de la période d’étude.
Critères d’inclusion :
Nous avons inclus tous les nouveau-nés dont le poids de naissance était ≤1500g, quel que soit l’âge gestationnel
Critères de non-inclusion :
Nous n’avons pas inclus :
 Les nouveau-nés de FPN≤1500g avec asphyxie sévère et notion de réanimation
 Décès survenus au cours de la période d’hospitalisation
 Les perdus de vue
 Dossiers non exploitables

RECUEIL DES DONNEES

Le sondage a été fait par un choix raisonné selon les critères sus-définis d’inclusion de notre échantillon.
Les patients ont été enregistrés progressivement à l’admission.
Les données étaient recueillies au cours du suivi. Nous nous sommes intéressés à des données suivantes :
Numéro d’inclusion
Données sociodémographiques :
 Prénom et Nom du patient
 Sexe
 Date de naissance
 Date d’entrée dans le service
 Age d’entrée dans le service
 Date de sortie
 Durée d’hospitalisation
 Adresse des parents : Dakar, banlieue, région du Sénégal
Chez la mère les éléments recueillis étaient :
 Prénom et nom
 Niveau socio-économique
 Niveau d’instruction :
 Habitudes : tabagisme, alcoolisme
 Antécédents : gynéco-obstétricaux, médicaux, chirurgicaux
Données pendant la grossesse :
 Nombre de grossesse
 Type de Grossesse Mono fœtale ou multiple
 Suivi de la grossesse (CPN, échographies, DDR)
 Traitement pendant la grossesse (Vaccination antitétanique, Traitement préventif intermittent, Supplémentation en fer)
 Résultats de sérologies TORCH, ainsi que les autres bilans : GSRH, TE, Taux d’HGB, Glycémie, Glycosurie, Albuminurie, PV
 Complication obstétricales :
 Placenta prævia, HRP
 Menace d’accouchement prématuré
 Pathologies infectieuses : paludisme, tuberculose, infection urinaire, infection génitale
 Diabète, HTA, pré-éclampsie, éclampsie
Données à l’accouchement :
 Terme de la grossesse selon DDR, échographie, scores cliniques (Farr, Dubowitz, Finnstrom)
 Durée du travail
 Présentation : sommet, siège, transversale, face
 RPM : durée
 Liquide amniotique : claire, teinté, méconial, sanglant
 Mode d’accouchement : normal, césarienne, instrumental (forceps, ventouse)
 Incidents : procidence du cordon, procidence du membre, circulaire du cordon
 Notion de RCIU ou non, harmonieux ou disharmonieux
Données postnatal en hospitalisation :
 Prise en charge immédiate
 Admission en couveuse ou en unité de soins kangourou
 Alimentation : allaitement maternel, artificiel, mixte
 Antibiothérapie ou non
 Oxygénothérapie ou non
 Photothérapie
 Perfusion parentérale
 Les principales complications : détresse respiratoire, détresse neurologique, état hémodynamique, hypo ou hyperglycémie, syndrome hémorragique
Evolution à la fin de l’hospitalisation
 Survie
 Durée d’hospitalisation
 Terme à la sortie
 Poids à la sortie
 Taille et PC à la sortie
Données au cours du suivi ambulatoire
Les nouveau-nés étaient suivis avec un objectif de 5 visites programmés de manière suivante :
 1ère visite au terme théorique de 40SA
 2ème visite à 3 mois
 3ème visite à 6 mois
 4ème visite à 9 mois
 5ème visite à 12 mois
Au cours de chaque visite, étaient recueillis les paramètres suivants :
 Le poids (gr), la taille (cm), le périmètre crânien (cm), le périmètre brachial (cm)
Nous avons utilisé les différentes courbes de croissance 🙁 courbe Lefort Leroy, Growth chart 0-15 months preterm boys, 30 weeks gestational age, courbes de l’OMS) (voir annexes)

ANALYSE STATISTIQUE ET SAISIE DES DONNEES

Les données ont été recueillies sur une fiche préétablie.
Elles ont été saisies avec le logiciel Sphinx version 5.1.0.2.
L’analyse des données a été effectuée avec le logiciel SPSS (Statistical package for Sciences Socials) version 18.
L’étude descriptive était réalisée avec le calcul des fréquences et proportions pour les variables qualitatives et le calcul des moyennes, écart type pour les variables quantitatives.
L’étude analytique était faite avec les tableaux croisés.
Pour comparer les fréquences, nous avons utilisé le test du Khi-deux de Pearson ou le test exact bilatéral de Fisher selon leurs conditions d’applicabilité.
La comparaison des moyennes a été faite avec le test d’analyse de la variance avec un seuil de significativité p ≤ 0,05.

Données épidémiologiques et sociodémographiques

Répartition selon la fréquence

Au cours de notre période d’étude, 445 nouveau-nés ont été admis parmi lesquels 161 étaient de FPN soit 36,18%. Parmi ces FPN.
Parmi ces 161 nouveau-nés de FPN, 55 étaient des TFPN (PN<1500 gr), représentant ainsi 12,5 % des nouveau-nés et 34,6% des FPN.
Parmi ces 55 nouveau-nés avec un TFPN admis au sein du service durant la période de l’étude, 13 sont décédés en cours d’hospitalisation et 12 ne sont pas revenus en consultation de suivi. Nous avons finalement pu suivre 30 nouveau-nés qui constituent la cohorte de cette étude. (Figure).

DONNES EPIDEMIOLOGIQUES ET SOCIODEMOGRAPHIQUES

Au cours de notre période d’étude, 445 nouveau-nés ont été admis parmi lesquels 161 étaient de FPN soit 36,18%. Parmi ces 161 nouveau-nés de FPN, 55 étaient des TFPN (PN<1500 gr), représentant ainsi 12,5 % des nouveau-nés et 34,6% des FPN. Parmi ces 55 nouveau-nés avec un TFPN admis au sein du service durant la période de l’étude, 13 sont décédés en cours d’hospitalisation et 12 ne sont pas revenus en consultation de suivi. Nous avons finalement pu suivre 30 nouveau-nés qui constituent la cohorte de cette étude.
Dans une étude similaire à Cocody en Côte d’Ivoire, Dainguy M.E.et al avait retrouvé uneproportion de grands prématurés (AG ˂ 32 SA) de 65,0% et le poids de naissance était inférieur à 1500g dans 41,0% des cas [13]. Faye et al avaient retrouvé une population de nouveau-nés de FPN qui représentait près de 15 % des nouveau-nés hospitalisés au cours de la période d’étude, avec une grande proportion parmi eux de prématurés (79,6 %) [17].
L’âge gestationnel moyen à la naissance de 30,8±2,5 jours était plus faible que celui retrouvé par Faye (34 SA), mais cela s’explique par le fait que sa population était composée de tous les FPN [17]. L’âge gestationnel était de 36 SA dans la série de LETAIEF en Tunisie [33] et de près de 38 SA dans la série de KLEMM au Bangladesh [28]
Dans notre série, sur la population de 30 mères de nouveau-nés de TFPN, 9 avaient un niveau universitaire soit 30%. Plusieurs études ont montré une relation entre analphabétismes, précarité et FBN [53,30], contrairement à celles menées en Éthiopie (87% de scolarisation) et Viêt Nam [38] avec un taux de scolarisation des mères atteignant 92%. Les mères non scolarisées représentaient 44,1 %, contre 37,9 % pour Faye PM et coll. [7]. Sur 30 parents de nouveau-nés de très FPN, 6 avaient un niveau socio-économique faible soit 20%.
FAYE [36, 42] et de celle de Siza en 2002 en Tanzanie relevant que la proportion des FPN diminuait lorsque le niveau d’éducation de la mère augmentait [35]. Cette association a été retrouvée également aux USA : le taux d’accouchement prématuré était de 14,6% chez les Afro-Américains contre 6,4% chez les Caucasiens non hispaniques [30].
Sur la population des mères, 19 étaient femme au foyer soit 63,3% et 11 avaient une activité génératrice de revenus soit 36.7%. D’autres études ont montré que le taux de prématurité était lié au niveau de revenus et à l’activité professionnelle des mères [40,30]. Ces femmes n’avaient pas d’activité génératrice de revenus, constat fait également par Ouedraogo et al [53] qui ont également trouvé un taux élevé d’analphabétisme dans leur série réalisée au Burkina Faso.

DONNEES OBSTETRICALES

La voie haute était le mode de naissance pour 13 nouveau-nés (43,3 %), 80% des nouveau-nés étaient in-born et 20% des out-born ; 4 nouveau-nés avaient dû être réanimés à la naissance, avec une bonne évolution clinique par la suite.
Dans la série de Faye, 40 % des nouveau-nés avaient présenté des difficultés d’adaptation, ayant nécessité une réanimation en salle de naissance. En effet, un score d’Apgar bas à la 5e minute est 2 fois plus fréquemment observé chez les PPN [2].
La détresse respiratoire, l’ictère et l’anémie étaient les principales complications néonatales retrouvées dans notre étude. La même chose avait été retrouvée dans l’étude de Narchi et al, en Angleterre qui avaient travaillé sur un total de 6125 nouveau-nés dont 831 enfants diagnostiqués RCIU avaient présenté des fréquences plus élevées d’hypothermie (28%), d’hypoglycémie (33,8%), de septicémie (32%), d’hémorragie intra ventriculaire (39%), de maladies respiratoires chroniques (38% ) et d’entérocolite ulcéro-nécrosante (50%), que chez les enfants non RCIU[41]. AKOUA Abidjan, avait retrouvé la plupart de ces complications.

DONNEES SUR LA CROISSANCE SOMATIQUE

L’âge moyen à la naissance était de 30,88±2,5 SA, le poids moyen était de 1215,7±179,06gr ; la taille moyenne était de 39,37±2,43cm et le PC moyen était de 27,55±2,46cm Des PN beaucoup plus faibles sont rapportés dans les séries occidentales : par exemple, Stoll et al. aux États-Unis rapportent les résultats d’une cohorte de nouveau-nés pesant entre 401 et 1500 g à la naissance avec un terme entre 22 et 28 SA [58]. Faye P.M avait retrouvé un poids de naissance (PN) moyen des patients était de 1643,7g et 8,2 % des nouveau-nés avaient moins de 1000 g [17]. Le PN moyen était plus élevé chez KLEMM au Bangladesh (2433 ± 425 g), et LETAIEF en Tunisie (2067 ± 378 g) [33,28].
L’âge moyen à la sortie était de 38±12,2 jours, le poids moyen était de 1792,67±202,93gr ; la taille moyenne était de 44±2,83cm et le PC moyen était de 34,25±0,35cm. A la sortie, il y avait un retard de croissance extra-utérin avec tous les paramètres mesurés inférieurs au 3ème percentile pour la moyenne.
Plusieurs études ont montré que la croissance des grands prématurés, durant le séjour dans le service de néonatologie, marque un retard au moment de la sortie, portant surtout sur le poids souvent inférieur au 10ème percentile de courbes de croissance intra-utérines [50] PAUPART avait retrouvé les mêmes problèmes de croissance à l’Hôpital Saint Camile puisque 44% des enfants étaient sortis avec un poids de naissance inférieur au 10ème percentile [47]. A Trousseau dans une étude prospective menée sur 161 enfants nés prématurément entre 27 et 33 SA, 51% des enfants avaient un poids inférieur au 10ème percentile [39]. Ce RCEU concerne davantage les enfants avec RCIU (12, 23).
Des nombreuses études soulignent l’importance de l’alimentation pré et post natal sur le devenir à long terme et le développement des enfants de très faibles poids de naissance (37,31).
Le retard de croissance postnatal persistant des grands prématurés comporte plusieurs risques. Une croissance somatique médiocre peut contribuer à un retard des acquisitions psychomotrices. En effet, cette malnutrition survient à un moment encore particulièrement sensible du développement cérébral. Le cerveau des très grands prématurés serait plus petit avec un corps calleux plus grêle. Ceci souligne l’importance de la croissance postnatale et le rôle néfaste de la dénutrition anténatale et au cours des premiers mois postnataux [56].
A 12 mois d’âge corrigé, le poids moyen était de 8119gr. Un seul enfant (soit 3,3%) avait un poids pour âge inférieur au 3ème percentile. Une étude similaire avait montré que 19% des enfants nés prématurément restaient hypotrophes à l’âge de 2 ans, plus de la moitié d’entre eux étaient hypotrophes à la naissance et que 17% d’enfants nés avant 33 SA avaient un poids inférieur ou égal à -2DS à l’âge de 3 ans [47]. Dans notre série, la très grande majorité des enfants avaient pu effectuer un rattrapage pondéral satisfaisant à 12 mois. D’autres études ont pu montrer cette même tendance au rattrapage pondéral chez les FPN, dans la première année, même si ce rattrapage est rarement complet, comparé aux enfants eutrophiques à terme [40, 10].
La majorité des enfants nés prématurément rattrapent leur retard au cours de 2 premières années. La vitesse de croissance de rattrapage est très importante lors de 2-3 premières années de vie avec un rattrapage staturale surtout important lors de la première année [9]. Plus l’enfant est né prématurément et plus son poids de naissance est faible, moins bon est le rattrapage.
Comme pour le poids, le terme et la taille de naissance influent sur l’évolution staturale. Deux études menées par KITCHEN et HACK ont montré que le déficit statural est plus important chez les sujets nés très prématurés avec RCIU par rapport à ceux nés très prématurément mais avec des mensurations en rapport avec leur terme [27, 24]. Le déficit statural est surtout en relation avec la sévérité du RCIU et les tailles parentales. Deux autres études relativement récentes ont montré que la proportion d’enfants anciens dysmatures qui gardent une taille inférieure à -2DS à l’âge de 2 ans est de 10-12% contre 30-40% il y a quelques années [27,29].
L’enfant né très prématurément doit donc bénéficier d’une surveillance accrue de ses apports nutritionnels et de sa croissance. Sa capacité de rattrapage de croissance dépend en partie de l’apport énergétique.
En ce qui incombe le périmètre crânien, la surveillance de sa croissance a un intérêt tout particulier dans le développement neurologique et il est indispensable d’en tenir une courbe régulière. Diverses études ont montré le risque accru des difficultés intellectuelles, de troubles delà motricité fine et de difficultés d’apprentissage chez les enfants ayant un PC inférieur à – 2DS. Plus le temps mis pour récupérer un PC supérieur à -2DS est lent, plus le risque d’anomalies est important [48, 57].

DONNEES CONCERNANT LE DEVENIR PSYCHOMOTEUR

La plupart des enfants avaient un développement psychomoteur relativement correct, avec des acquisitions motrices, posturales, sensorielles et comportementales bien développés à 12 mois de l’âge corrigé. Deux-tiers des enfants ont acquis la marche avant 1 an d’âge corrigé. Par contre, la quasi-totalité des enfants ont connu un retard en ce qui concerne le langage et les relations diverses. Notons que 2 n’ont pas acquis leur marche à leur première année d’âge corrigé, mais pouvaient s’asseoir.
Dans le travail de Dainguy, 40 à 80% des enfants nés prématurément présentent pendant la première année de vie des anomalies transitoires du tonus et de la posture [13]. Ces anomalies sont le reflet de lésions neurologiques mineures mais annonciatrices de difficultés d’apprentissage identifiables à l’âge scolaire [18]. Les lésions cérébrales qui se compliquent ultérieurement de troubles neuro-développementaux sont essentiellement les hémorragies intra ventriculaires de grades 3 ou 4, la leucomalacie périventriculaire et les dilatations ventriculaires. La fréquence de ces lésions cérébrales sévères varie de 14 à 42% chez les prématurés de moins de 25 SA [16].
Cependant il faut reconnaitre que l’évaluation neurodéveloppementale aurait pu être faite de façon plus précise en utilisant des échelles adaptées et surtout par des spécialistes tels que les psychologues ou les psychomotriciens.
Sur le plan neurosensoriel, 2 cas de strabisme ont pu être enregistrés et aucun cas de cécité ou de surdité évidente. La grande prématurité augmente considérablement les risques ophtalmologiques (25-50%) : strabisme, troubles de réfraction (surtout la myopie), amblyopie [43,53].
Un strabisme peut être le premier signe d’une infirmité motrice. C’est une maladie grave en raison des altérations associées de la fonction visuelle, réalisant au maximum une dyspraxie visuospatiale. Sa fréquence est de 3 à 5% dans la population générale. Chez les anciens prématurés, elle varie entre 10 et 15% [19, 49], et chez les enfants cérébro-lésés entre 26 et 60% [6, 49]. Le dépistage des problèmes ophtalmologiques doit être précoce justifiant un examen ophtalmologique systématique et si possible neuro-orthoptique à 9 mois (âge corrigé) puis tous les ans jusqu’à l’entrée en école primaire [49] [62] [60]. Ce suivi ophtalmologique n’est pas réalisé en routine dans notre contexte.
Les déficiences auditives de perception et de transmission sont accrues chez les anciens prématurés. La fréquence de surdité est de 2 à 5% dans cette population soit 10 à 50 fois supérieure à celle observée chez l’enfant à terme [36]. Nous n’avons évalué les troubles auditifs chez nos enfants.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Dans les pays en voie de développement, la mortalité néonatale constitue un véritable problème de Santé Publique. Elle contribue largement dans la mortalité infanto-juvénile. Au Sénégal, la mortalité néonatale était estimée 28 pour 1000 à 2017 représentant ainsi la moitié de la mortalité infanto-juvénile(EDS). Les principales causes de décès de nouveau-nés sont représentées à travers le monde par la prématurité et les faibles poids de naissance 29%, les infections 25%et l’asphyxie périnatale23%(Lancet, OMS).
Les nouveau-nés de faible poids de naissance représentent donc les principales victimes de cette mortalité.
Le très faible poids de naissance est défini par toute naissance avec poids inférieur à 1500g. Sur le plan épidémiologique, l’OMS considère que chaque année naissent environ 15 millions d’enfants prématurés dans le monde.
En Afrique subsaharienne, le pourcentage des faibles poids de naissance était estimé à 2010 à 14% de naissance et à 26 % des naissances en Asie du Sud-Est [35,50].
Au Sénégal, l’OMS l’avait estimée à 19 % des naissances [53]. Dans ces régions, caractérisées par un niveau de soins faible en néonatologie, ces FPN sont exposés à des risques plus importants de morbidité et de mortalité [54].
A distance, ils peuvent également présenter des troubles de la croissance et/ou de développement psychomoteur et à très long terme, ces enfants présentent un risque accru de développer de syndromes métaboliques à l’âge adulte comme l’ont montré les travaux de Barker. La survenue ou non de ces complications dépend beaucoup de la prise en charge périnatale, notamment en ce qui concerne la nutrition et la croissance postnatale immédiate Un travail a été mené au CHN ALBERT ROYER en 2013 par PM FAYE et al, avait permis de constater une incidence élevée de retard de croissance extra-utérin dans nos contextes. Dans ce contexte, nous avons voulu mené notre travail dans ce service, avec comme
Objectif général :
Suivre jusqu’à l’âge de 1 an corrigé les FPN de moins de 1500grame de poids de naissance
Objectif spécifiques d’évaluer :
 Leur croissance somatique globale,
 Leurs acquisitions psychomotrices
Notre étude a été réalisée à l’Hôpital Principal de Dakar dans le service de Néonatologie du Département de Pédiatrie.
Il s’agit d’un suivi de cohorte prospectif, descriptif et longitudinal, avec comme objectif d’assurer pour chaque TFPN un suivi jusqu’à l’âge corrigé de 1 an
Au cours de notre période d’étude, 445 nouveau-nés ont été admis parmi lesquels 161 étaient de FPN soit 36,18%. Parmi ces FPN.
Parmi ces 161 nouveau-nés de FPN, 55 étaient des TFPN (PN<1500 gr), représentant ainsi 12,5 % des nouveau-nés et 34,6% des FPN.
Parmi ces 55 nouveau-nés avec un TFPN admis au sein du service durant la période de l’étude, 13 sont décédés en cours d’hospitalisation et 12 ne sont pas revenus en consultation de suivi.
Le mois de février avait enregistré le plus grand nombre de nouveau-nés de TFPN avec 29.09% (16cas)
Sur les 55 nouveau-nés de très FPN, 28 (50,91%) étaient de garçons soit un sex-ratio de 0,51 Le NSE était jugé faible dans 6 cas (20%)
L’âge moyen des mères était de 30±5,75, la gestité moyenne 2,77±1,96 de et la parité moyenne de 2,9±2,96
L’HTA était l’antécédent maternel le plus fréquent
Les grossesses n’étaient pas bien suivies, avec seuls 23% qui avaient faits au moins 4 CPN ;
Pendant la grossesse, 60 % des femmes avaient présenté une menace d’accouchement prématuré
Dans notre série, 24 nouveau-nés de TFPN étaient in-born (80%) contre 6 out-born (20%)
La population était constituée d’une majorité de grands prématurés de moins de 32 semaines d’aménorrhée (23 cas soit 76,7%).
La majeure partie des nouveau-nés (21 cas, 70%) étaient des prématurés avec RCIU
La détresse respiratoire, l’ictère et l’anémie étaient les principales complications néonatales
La perfusion, l’antibiothérapie, l’oxygénation, la transfusion ainsi que la photothérapie ont été administrés à une majorité des nouveau-nés
Tous les nouveau-nés étaient sous allaitement mixte en hospitalisation ; à la sortie, 18 sont restés sous le régime mixte, 8 étaient sous allaitement maternel exclusif et 4 sous allaitement artificiel.
L’âge gestationnel moyen à la naissance était de 30 SA.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. METHODE
1. CADRE D’ETUDE
2. TYPE D’ETUDE ET PERIODE D’ETUDE
3. POPULATION D’ETUDE
4. RECUEIL DES DONNEES
II. RESULTATS
1. Résultats descriptifs
1.1. Données épidémiologiques et sociodémographiques
1.1.1. Répartition selon la fréquence
1.1.2. Répartition des cas selon les mois
1.1.3. Répartition des très FPN en fonction du sexe
1.1.4. Répartition des très FPN selon l’adresse de la famille
1.1.5. Répartition selon le niveau de scolarisation des mères
1.1.6. Répartition selon le niveau socio-économique des familles
1.1.7. Répartition de mères selon l’activité professionnelle des mères
1.2. Répartition selon les données maternelles
1.2.1. Répartition selon l’âge, la gestité et la parité
1.2.2. Répartition selon les antécédents obstétricaux maternels
1.2.3. Répartition selon les antécédents médico-chirurgicaux maternels
1.2.4. Répartition selon le suivi de grossesse
1.2.5. Répartition selon les complications obstétricales
1.3 Données périnatales
1.3.1. Répartition selon le lieu de naissance
1.3.2 Répartition selon l’âge gestationnel
1.3.3. Répartition selon les données à l’accouchement
1.3.4. Répartition des nouveau-nés selon le poids de naissance.
1.3.5. Répartition selon les paramètres moyens à la naissance (courbe Lefort Leroy)
1.3.6. Répartition des nouveau-nés selon la trophicité
1.3.7. Répartition des nouveau-nés selon les complications néonatales
1.3.8. Répartition des nouveau-nés selon les anomalies biologiques
1.3.9. Répartition des nouveau-nés selon la prise en charge
1.3.10. Répartition des nouveau-nés selon le mode d’alimentation
1.3.11. Répartition selon la durée d’hospitalisation
1.4. Données concernant la sortie et le suivi en ambulatoire
1.4.1. Répartition selon les paramètres à la sortie (courbe Lefort Leroy)
1.4.2. Données concernant le suivi de la croissance somatique (courbe Lefort Leroy)
1.4.2.1. Paramètres de la croissance somatique à 40 semaines post-conceptionnel
1.4.2.2. Paramètres de la croissance somatique à 3 mois d’âge corrigé(AC) (Growth chart
0-15 months preterm boys, 30 weeks gestational age)
1.4.2.3. Paramètres de la croissance somatique à 6 mois d’AC (Growth chart 0-15 months
preterm boys, 30 weeks gestational age)
1.4.2.4. Paramètres de la croissance somatique à 9 mois d’AC (Growth chart 0-15 months
preterm boys, 30 weeks gestational age)
1.4.2.6. Résumé des paramètres de la croissance somatique de la naissance à 12 mois
d’âge corrigé
1.4.3. Données concernant le suivi médical
1.4.3.1. Répartition en fonction du motif de réhospitalisation
1.4.3.2. Acquisitions psychomotrices en AC
III. DISCUSSION
IV. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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