La monoclonalité de la prolifération hématopoïétique

La monoclonalité de la prolifération hématopoïétique

La monoclonalité de la prolifération hématopoïétique :

La LMC a une origine monoclonale [22]. En effet, le résultat du clonage et du séquençage de l’ADN au niveau du site de translocation a démontré que le site de coupure et de réunion des fragments transloqués apparait identique dans toutes les cellules leucémiques d’un patient donné, mais diffère légèrement (par quelques centaines ou milliers de paires de bases) d’un patient à l’autre, ce qui était prévisible si, et seulement si, chaque cas de leucémie part d’un accident particulier apparu dans une seule cellule [2]. Le profil d’inactivation du chromosome X fournit une autre démonstration. Les femmes sont mosaïques (Certaines cellules ayant le chromosome X paternel inactivé et d’autres cellules ayant le chromosome X maternel inactivé). L’inactivation d’un chromosome X survient aléatoirement au cours du développement embryonnaire précoce. Toutes les cellules atteintes de la LMC d’une femme donnée ont le même chromosome X inactivé. Cette observation soutient le concept que toutes les cellules cancéreuses d’un patient ont pour origine une cellule unique [13].

Discussion des résultats :

La leucémie myéloïde chronique est une pathologie des cellules de la moelle osseuse, caractérisée par la présence d’un gène anormal (BCR-ABL) responsable de la synthèse d’une enzyme à forte activité tyrosine-kinase qui stimule de manière excessive la production des globules blancs en particulier les neutrophiles. Dans la présente étude, la LMC est répartit selon un certain nombre de critères détaillés au-dessus. Le résultat obtenu lors de la répartition de la LMC selon l’âge est très hétérogène. En effet, le pourcentage de patients atteints de la LMC dans la tranche d’âge 30-40 ans est supérieur à celui de la tranche d’âge > 60 ans. Ceci est contradictoire avec les résultats de l’étude menée en 2000-2003 par Programme Surveillance, Epidemiology and End Results du National Cancers Institute, qui affirme que la fréquence de la LMC augmente avec l’âge, soit un peu moins de un cas sur 100000 jusqu’à environ 40 ans, près de deux cas sur 100000 à 55 ans et environ dix sur 100000 à 80 ans et plus. Howar M.R et al (2007) ont affirmé que la LMC est de faible incidence.

De ce fait, cette contradiction peut être justifiée par le monocentrisme de l’étude et sa restriction sur les patients hospitalisés en médecine interne. Notre étude a montré que la LMC touche préférentiellement les femmes avec un pourcentage de 62%. Ce résultat est contradictoire avec les travaux de Helman R (2007) qui montrent que la LMC est à prédominance masculine avec un sex-ratio de 1,4. Cette différence peut être due à la taille de la population étudiée et au manque des données consultées. La LMC peut marquer dans certaines régions endémiques une association rare avec certaines infections opportunistes telle la leishmaniose viscéral. Pr. Zoulati G et al (2014) ont conclu que cette immunodépression est causée d’une part par l’hémopathie elle-même, et d’autre part par la chimiothérapie.

Dans la partie concernant la symptomatologie clinique, la splénomégalie est présente dans 50 % des cas. Ce résultat concorde bien avec l’étude réalisée par Sebahoun G en 2004 et qui déclare que la splénomégalie est le signe clinique révélateur de l’hémopathie. La répartition des patients selon la phase pronostic de la maladie a révélé que la majorité des patients se présentent au diagnostic en phase chronique avec un taux 63%, tandis que ceux qui ne sont diagnostiqués qu’en phase aigüe sont rares. Ces données sont similaires à celles de Bories D et al (2003) qui déclarent que 95% des patients sont diagnostiqués en phase chronique. L’étude génétique a révélé la présence du chromosome Ph chez 92% des patients. En plus, elle a mis en évidence la présence d’une anomalie génétique surajoutée (trisomie 21) chez une patiente atteinte de la LMC en phase chronique. Cette affirmation justifie d’une part le résultat du Dr Lafage-Pochitalof M (2007) qui atteste que 5% des cas Ph positif sont complexe, et d’autre part elle permet de concorder les données de Sebahoun G qui déclare que l’étude cytogénétique ne permet que de confirmer le diagnostic. La distinction entre les différentes phases de la maladie repose sur l’examen biologique puisque la phase d’accélération sera elle-même associée à d’autres anomalies chromosomiques surajoutées. Enfin le traitement de la LMC repose essentiellement sur la thérapie ciblée en particulier l’imatinib qui est un inhibiteur de la tyrosine kinase avec un pourcentage de 62%. Cependant Joho S (2009) a déclaré que cette thérapie n’est pas efficace en phase d’accélération qui est caractérisée par l’apparition d’autres mutations résultantes de l’augmentation l’instabilité génétique. Ceci justifie bien l’adjonction de l’interféron alpha à l’imatinib chez une patiente atteinte de la LMC en phase d’accélération résistante.

La LMC est un syndrome myéloprolifératif.

Elle atteint la moelle osseuse, qui est le site de production des cellules du sang, et correspond à l’expansion non contrôlée d’un certain nombre de cellules souches, et particulièrement les cellules myéloïdes, ce qui entrainent une augmentation importante de leur nombre dans le sang. Au début, les médecins n’ont pas su traiter efficacement cette maladie. Les médicaments utilisés faisaient baisser les globules blancs, mais le chromosome Ph persistait dans la moelle osseuse des patients et l’évolution était finalement inéluctable vers la transformation aiguë en 3 à 5 ans, et le décès. Avec la découverte du chromosome et le transcrit du BCR-ABL, la LMC a témoigné une ère de révolution thérapeutique. De ce fait, certains patients ont pu voir une rémission cytogénétique complète, voire moléculaire.

Ce résultat a fait émerger une nouvelle question : Comment peut-on définir la guérison, dans quelle mesure peut-on envisager l’arrêt du traitement et existe-t-il un profil clinique et moléculaire qui permettrait d’identifier cette possibilité ? Quesnel B (2010) démontre qu’il persistait des cellules souches leucémiques dans la moelle de patients qui étaient en arrêt de traitement depuis des années. Cela signifie-t-il qu’une « coexistence pacifique » est possible et que l’organisme est capable de vivre avec des cellules anormales, leucémiques, cancéreuses, qui n’entraînent aucun dommage ? Mieux comprendre la physiopathologie de cette maladie est la dernière question sur laquelle les chercheurs travaillent maintenant : La cassure d’un chromosome au niveau de la moelle et qui se réapparie avec un autre en constituant un nouveau gène est un événement d’une très grande violence au niveau cellulaire. Savoir pourquoi cela survient est une question qui reste encore sans réponse.

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Table des matières

Remerciements
Table de matières
Abréviations
Liste des illustrations
Présentation de la structure d’accueil
Introduction
Chapitre 1: Présentation de la leucémie myéloïde chronique
1. Définition
2. Epidémiologie
3. Etiologie
4. Physiopathologie
4.1. La monoclonalité de la prolifération hématopoïétique
4.2. L’identité de la cellule à l’origine de la LMC
4.3. Le réarrangement chromosomique de la LMC
5. Biologie moléculaire
5.1. La protéine ABL
5.2. La protéine BCR-ABL
6. Evolution de la LMC
7. Symptomatologie clinique
7.1. Les circonstances de la découverte
7.2. Le diagnostic clinique
8. Diagnostic biologique
8.1. L’hémogramme
8.2. Le myélogramme
9. Diagnostic cytogénétique
10. Autres examens biologiques
11. Traitement
11.1. La chimiothérapie
11.2. L’allogreffe avec donneurs apparentés
11.3. L’interférant alpha
11.4. La thérapie ciblée
Chapitre 2 : Matériel et Méthodes
1. Matériel
1.1. Les patients
2. Méthodes
2.1. La numération de la formule sanguine (NFS) automatisée
2.2. Le frottis sanguin
2.3. La coloration de May-Grünewald Giemsa
2.4. Le myélogramme
Chapitre 3 : Résultats et Discussion
Présentation des résultats
1. Caractéristiques épidémiologiques
1.1. L’âge
1.2. Le sexe
1.3. L’association rare de la LMC à des infections
2. Caractéristiques cliniques
3. Phases de la maladie
4. Etude génétique
5. Traitement
Discussion des résultats
Conclusion et perspectives
Bibliographie

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