La mondialisation et les NTIC

la mondialisation et les NTIC

Les NTIC avaient énormément changé le mode d’organisation des économies des pays du monde. Son avènement va changer le milieu des échanges internationaux, la mondialisation va alors changer en aspect et sera de plus en plus intensifiée. Il est donc nécessaire de connaitre ces différents aspects de la mondialisation afin de voir comment les NTIC l’avaient modifié et ensuite voir ce qui compose le secteur des NTIC.

La mondialisation

Cette section va présenter le contexte de la mondialisation, son histoire, son évolution ainsi que ses caractéristiques.

Historique

La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau, elle a déjà été amorcée depuis les années 80 en Europe et est devenue un concept très en vogue depuis les années 90.Cependant, la mondialisation qui dataient ces années-là diffèrent de la mondialisation dont on parle aujourd’hui. Le concept de mondialisation diffère selon les époques où l’on en parle. Selon un rapport du modèle environnement «Mondialisation », Youness EL KADIRY, Mathieu RICHIR, Laurent SOMVILLE, Frédéric TOSSELI et Michael VASSEUR en 2004 avancent l’idée qu’il existe 3 phases de la mondialisation : La première mondialisation amorcée au XIXe siècle, une pause pour la mondialisation entre les deux guerres, et une phase dite contemporaine de la mondialisation. Dans cette première phase, c’était l’apparition du chemin de fer et la révolution maritime devenue possible grâce à la machine à vapeur qui avait surtout permis l’apparition d’un marché mondial. Phase également marqué par la colonisation des territoires de l’Afrique et de l’Asie par les Européens. A cette époque, l’Europe s’affirmait comme la première zone commerciale du monde, participant à 2/3 des échanges mondiaux, principalement dans le domaine du charbon, du fer et des produits manufacturés. Déjà à cette époque donc, il est à remarquer que ce sont les technologies de ces années-là qui avait permis cette place de première zone commerciale à l’Europe. L’entre deux guerre est marquée par une pause de la mondialisation. Les guerres avaient fortement touchés l’économie du continent Européen ce qui les a conduit à se replier à l’ouverture mondiale. Cette période est marquée par la suprématie des Etats- Unis, installés au poste des leaders des transactions et qui mettent en exergue le protectionnisme en donnant l’exemple de relever les protections douanière à 30% de la valeur des produits importés. Le commerce mondial devenu fragile, les crises provoquées par les guerres s’étendait dans l’économie mondiale, l’environnement était devenue peu propice aux échanges ce qui a provoqué cette phase de pause à la mondialisation. Une troisième phase est citée par ces auteurs, la phase de la mondialisation contemporaine. Ce retour de la mondialisation a été favorisé par les accords du GATT en 1947 sous l’égide du président Américain Roosevelt, où s’effectue le principe du libre échange. Elle est marquée par une forte augmentation des échanges internationaux, du fait de la domination des pensées économiques classiques, du capitalisme, mais aussi l’apparition des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui a accélérer le phénomène. La mondialisation d’aujourd’hui a surtout pris une toute autre ampleur avec internet. L’inter connexion entre continents est devenu d’une importance capitale dans le contexte de la mondialisation qui est devenue de ce fait un phénomène incontournable. La mondialisation a certes connu différentes phases dans différentes époques, cependant ses caractéristiques sont plus ou moins les mêmes, et la mondialisation depuis son début est favorisée par l’apparition de nouvelles technologies. Elle est de ce fait en liaison avec les phases de la révolution industrielle. Connaissant maintenant l’historique de la mondialisation, il est nécessaire de la définir pour pouvoir mieux comprendre le contexte.

Définition

Il existe plusieurs définitions de la mondialisation, selon les auteurs qui ont pu traiter sur ce phénomène mais ici, uniquement quelques définitions vont être prises du fait que les définitions suivantes peuvent englober le contexte de la mondialisation et l’essentiel pour tirer parti des avantages des NTIC La mondialisation est définie comme étant « le processus par entre les marchés et la production de différents pays s’accroît sous l’effet des échanges de biens et de services ainsi que des flux financiers et technologiques… » (Commission européenne, 1997, p.51, dans Thompson, 1999) Antoine Ayoub (1998, p.477) suggère une définition qui souligne le rôle central du libreéchange s’étendant à une portion de plus en plus large des activités humaines. Selon lui, la mondialisation peut être définie comme étant la « propagation de la libre circulation des biens, des services, des capitaux, des hommes et des idées entre tous les pays en faisant abstraction des frontières politiques qui les séparent. » .

Selon S.Ibi.Ajayi, dans son rapport sur « comment l’Afrique peut bénéficier de la mondialisation », deux raisons expliquent la récente popularité du concept de mondialisation. « La première tient à l’ampleur et à la rapidité du phénomène, et à la manière dont la (en particulier dans les communications et les transports) est en train de changer le monde. Deuxièmement, il est désormais largement admis que la mondialisation n’est pas simplement la dernière théorie économique à la mode, mais que le monde subit de profondes transformations et est effectivement en train de devenir un village planétaire. » .

Dans ces définitions proposées, des caractéristiques peuvent être tirés de la mondialisation.

Les caractéristiques de la mondialisation

Ait Mokhtar Omar, dans son article intitulé « la mondialisation : caractéristiques et impacts », souligne 3 principales caractéristiques de la mondialisation :
-la libéralisation du commerce international ;
-l’expansion des investissements directs étrangers (IDE) ;
-l’émergence de mouvement financiers transfrontières massifs . De ces caractéristiques vont être tirés la nécessité des NTIC si un pays veut réussir son développement dans le contexte mondial actuel.

La libéralisation du commerce international

Un des principales caractéristique qui a marqué le processus de la mondialisation et la croissance rapide du commerce mondiale .Cette croissance rapide s’est produit « sous l’effet combiné de deux facteurs, à savoir les politiques visant à réduire les barrières nationales aux transactions économiques internationales et l’impact des nouvelles technologies, notamment dans la sphère de l’information et des communications. Ces développements ont créé les conditions qui ont permis à la mondialisation de démarrer. » .

Mais cette augmentation des échanges n’a profité qu’à un nombre restreint de pays, notamment les pays industrialisés et quelques pays en développement. S.Ibi.Ajayi dans son article explique la raison à cette situation au fait de l’existence de déséquilibres Nord-Sud sur le plan de l’accès au savoir et à la technologie. En effet, les pays qui ont pu bénéficier de la croissance rapide du commerce internationale sont les pays industriels détenant une suprématie en matière technologique et en compétence, mais aussi quelques pays en développement qui ont réussi à pénétrer ce secteur. « Inclusion, efficacité et innovation sont les principaux mécanisme par lesquels les technologies numériques favorisent le développement… »  Ne pouvant donc échapper à cette situation de la mondialisation, les NTIC sont devenue un besoin si un pays veut s’intégrer d’avantage au commerce international et bénéficier ainsi de la mondialisation. Mais l’intégration dans l’économie mondiale n’est pas suffisante, ce n’est qu’une condition nécessaire à la croissance mais elle doit s’accompagner d’autres facteurs, étant donné les autres caractéristiques de la mondialisation.

L’expansion des IDE

Selon l’OCDE et le FMI, un IDE désigne les investissements qu’une entité résidente d’une économie (investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct).

La Banque de France définit l’IDE comme la détention à l’étranger d’une unité ayant une autonomie juridique ou ‘une succursale. La détention d’une proportion significative du capital, donne à l’investisseur résidant un droit de regard dans l’industrie étrangère investie (participation égale ou supérieur à 10%), et les prêts et avances à court terme consenties par l’investisseur à la société investie, dès lors qu’un lien de maison mère à filiale est établi entre les deux entités.

Vladimir ANDREFF précise, quant à lui, que l’IDE est un capital investi dans la propriété d’actifs réels pour implanter une filiale à l’étranger (Greenfield investment) ou pour prendre le contrôle d’une entreprise étrangère existante. Il vise à établir des relations économiques durables avec une entité établie à l’étranger.

Les IDE émanent surtout des firmes multinationales et le phénomène d’internationalisation des activités de ces firmes s’était établi depuis le XIXe siècle. Un des caractéristiques qui a également marqué la mondialisation est la croissance rapide des mouvements d’IDE. En effet, « en 1977, on recensait déjà 11000 firmes multinationales avec 82000 filiales à l’étranger. En 1990, les FMN étaient au nombre de 37530 parmi lesquels 34280 sont originaire des PDEM, 2850 des PED et 400 des pays en transition. Les filiales étrangères se comptaient à 206960 dont 87830 sont établies dans les PD, 97330 dans les PED et 21800 dans les pays en transition. En 1995, le volume mondial des flux d’IDE a été réalisé par 39000 FMN qui se composait d’environ 250000 filiales étrangères. En 2004, la CNUCED recense à travers le monde 65000 FMN qui comptent 850000 filiales étrangère dans divers pays ».

Il est à remarquer que dans les théories et les analyses, les NTIC sont un des facteurs important qui favorisent les IDE que ce soit les IDE sortant ou les IDE entrant. Selon les théoriciens de l’économie internationale, les flux d’IDE se dirigent des pays présentant un avantage technologique vers les pays qui n’en disposent pas, soit en d’autre terme, des PD vers les PED. Cependant, d’autres théoriciens avancent que l’IDE se déplace vers les pays à technologie avancée pour y acquérir les nouvelles techniques. Dans l’un ou l’autre cas, les NTIC favorisent les flux d’IDE, une des caractéristiques majeures de la mondialisation. Cette expansion des IDE devrait être profitable que ce soit pour les PED ou les PD, un avantage pour le pays d’accueil de l’IDE et le pays qui émane. L’IDE serait un facteur important de leur croissance économique. De ce fait, les NTIC sont un véritable instrument de croissance dans le cadre de la mondialisation. « Au début des années quatre-vingt, les IDE se sont accélérés, à la fois en valeur absolue et en pourcentage du PIB. Depuis 1980, l’environnement mondial est beaucoup plus favorable à la croissance des IDE. En 2000, plus de 100 pays avaient adopté des mesures de libéralisation significatives dans ce domaine. Peu nombreux en effet sont les pays qui ne cherchent pas activement à attirer ces investissements.

Ces investissements ont non seulement augmenté en volume, mais également changé de nature. La révolution survenue dans les technologies de l’information et des communications (TIC), associée à la diminution des coûts du transport, a contribué, sur le plan à la fois technique et économique, à l’accroissement d’une production de produits et de services largement déployée et basée dans plusieurs pays. Les processus de production peuvent être dissociés et répartis à travers le globe, ce qui permet de tirer profit des différences de coûts, des facteurs disponibles et des conditions les plus favorables aux investissements. Il est aujourd’hui facile de faire circuler des composants et des pièces détachées d’un bout à l’autre de la planète et de les assembler à volonté. La révolution des communications a créé les outils nécessaires à la coordination et au contrôle de ces systèmes de production dispersés » .

L’émergence de mouvements financiers transfrontières massifs

« L’intégration rapide des marchés financiers au cours des vingt dernières années représente l’aspect le plus spectaculaire de la mondialisation. Le système de Bretton Woods créé après la seconde guerre mondiale était fondé sur des comptes des mouvements de capitaux fermés et des taux de change fixes. Alors que la libéralisation graduelle du commerce et des IDE démarrait, la mondialisation financière ne figurait pas encore à l’ordre du jour. Les marchés financiers nationaux demeuraient séparés. C’est en 1973 que se sont intervenus les premiers changements, avec la rupture du système de Bretton Woods. Toutefois, celle-ci n’entraîna pas aussitôt une course effrénée à la libéralisation des mouvements de capitaux. Le phénomène ne débuta dans les pays industrialisés qu’au début des années quatre-vingt, avec une augmentation importante des mouvements de capitaux entre ces pays. Comme cela a été rappelé, «le système monétaire mondial a été soumis d’un seul coup à trois révolutions: la déréglementation, l’internationalisation et l’innovation ». La libéralisation financière a créé un environnement propice à une mobilité accrue des capitaux. Toutefois, l’augmentation des mouvements de capitaux a aussi été fortement stimulée par la révolution des technologies de l’information et des communications qui a permis d’acquérir une meilleure connaissance des marchés étrangers, de suivre de plus près leur évolution, de développer des transactions financières sur toute la planète, 24 heures sur 24, et de faire émerger de nouveaux instruments financiers, notamment les produits dérivés .

Depuis la fin des années quatre-vingt, on observe une tendance mondiale à la libéralisation financière. Cela va de mesures relativement simples, telles que l’unification des taux de change ou la suppression du contrôle du crédit sur le marché intérieur, à la libéralisation totale du secteur financier, y compris l’ouverture des opérations en capital. Dans le monde en développement, ce dernier type de réforme s’est d’abord limité à un groupe de pays à revenu intermédiaire dotés d’un éventail relativement large d’institutions d’intermédiation financière, avec des marchés, des obligations et des actions. Ce sont essentiellement ces marchés émergents qui ont été concernés par la croissance explosive des flux financiers privés du Nord vers le Sud Ces flux se composaient de divers éléments: investissements réalisés sur les marchés boursiers de ces pays par des fonds de placement (notamment des fonds de pension), prêts bancaires aux entreprises, opérations de spéculation à court terme, notamment sur le marché des devises. Les prêts consentis par l’intermédiaire du marché obligataire international ont également augmenté dans les années quatre vingt-dix dans le sillage de la mondialisation financière. » .

De ces caractéristiques, force est de constater que pour réussir le développement économique, les pays doivent se donner les moyens de pénétrer le secteur de la technologie, mais ce n’est pas encore suffisant, les pays doivent également être plus compétitifs. Comme il a été mentionné, les nouvelles outils TIC ont non seulement accentué mais aussi accélérer le phénomène de la mondialisation. Mais selon la « vision 2015, extraite de la déclaration du millénaire, et intitulé « les nouvelles technologies au service du développement humain durable à Madagascar », un document élaboré pour le PNUD, les mutations technologiques et la mondialisation sont deux tendances qui se renforcent mutuellement. Non seulement les NTIC impactent la mondialisation mais en même temps, la mondialisation stimule le progrès technique via la concurrence, les incitations commerciales et les ressources scientifiques et financières planétaires. Et ce marché mondial repose sur la technologie, elle-même facteur clé de la concurrence.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : LES NTIC, UNE NECESSITE DANS LE CONTEXTE DE LA MONDIALISATION
CHAPITRE 1 : La mondialisation et les NTIC
SECTION 1 : La mondialisation
SECTION 2 : Les NTIC
CHAPITRE 2 : Contribution des NTIC a la croissance economique
SECTION 1 : La croissance economique
SECTION 2 : Revue de la litterature
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE 2 : ETUDE DES APPORTS DU SECTEUR DE LA COMMUNICATION SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE 1 : Situation du secteur
SECTION 1 : Situation des NTIC au niveau mondiale
SECTION 2 : Situation du secteur a Madagascar
CHAPITRE 2 : La contribution des TIC a la croissance economique de madagascar : une illustration econometrique
SECTION 1 : Illustration econometrique
SECTION 2 : Analyse des blocages de la contribution du secteur TIC à Madagascar : Pourquoi les NTIC ne contribuent pas a la croissance economique d’une maniere appreciable ?
RECOMMANDATION
CONCLUSION DE LA 2EME PARTIE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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